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 lonely town, ft. cewill

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Cedrella Williams
shooting the moon
Cedrella Williams
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Multinicks : nola, the lion hearted girl.
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Age : 24 années emplies de rires et d'expériences en sa présence, douloureux souvenirs.
Civil status : célibataire, elle enchaîne les conquêtes mais ne se retourne plus sur aucune d'entre-elles.
Job|Studies : diplôme de traduction en poche, elle aurait dû se trouver à mille lieux d'ici à présent. Au lieu de travailler, elle végète pourtant.
In Forks since : elle y réside depuis ses six ans.
In your pocket : ses papiers, quelques dollars, un tube de rouge à lèvres rouge sang.
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MessageSujet: lonely town, ft. cewill   lonely town, ft. cewill EmptyDim 11 Fév - 13:18

- in this lonely town, ft. cewill -
Dear old darkness I've come home again, underneath the stars right to where it started. Let me drift away to Lonely Town 'cause for a moment there... For a moment there was you... Twenty angels on the path of dream ; trust no miracles, just extraordinary luck. Look what can we do ? What can we do to feel alive ? 'Cause there's no other way out on this lonely town... The more you wish the less you have to loose. That's the way it goes ; that's the way the story ends... Until we meet again in lonely times. © musique


But dreams come slow & they go so fast. Une semaine. Sept jours il lui avait fallu pour prendre son courage à deux mains et rappeler Will. Elle avait promis de le faire dès le lendemain de la fête pourtant Cedrella, mais n’avait pu s’y résoudre une fois le matin arrivé. Drainée de tout l’alcool qui s’était propagé dans son corps la veille et rendue à la morne et triste réalité, elle n’avait su comment réagir face à c’qui s’était passé entre le blond et elle. C’était pas faute d’avoir essayé pour autant. Mais, une fois sobre, les doutes et l’incertitude étaient revenus en force, rongeant peu à peu sa déjà très faible détermination. Combien d’fois avait-elle cliqué sur le profil de Will dans son répertoire de téléphone ? Autant de fois jetées à l’eau, à vite verrouiller le portable avant que l’envie folle de cliquer sur l’icône d'appel ne l’emporta. Elle avait reporté à plus tard la rousse, encore et toujours, dans un incessant ballet d’esquives et de coups manqués. Des coups dans l’eau, pour rien : juste comme ça. Parce qu’elle était lâche au fond. Parce que c’était certainement bien plus confortable d’continuer à évoluer dans son monde artificiel et sans attaches que de prendre un risque, bien réel. Un saut de confiance - chose dont elle se sentait bien incapable. Alors, rongée par le remord, elle s’était dit : plus tard ; qu’elle l’appellerait le soir, puis le jour suivant et ainsi d’suite... Tentant d’se convaincre elle-même qu’elle allait le faire, mais n’avait juste pas l’temps. Ceed et les excuses piteuses auxquelles elle-même n’croyait pas vraiment, c’était une grande histoire d’amour depuis quelques temps… Depuis qu’y’avait plus Eid en fait. Trouver l’moyen d’esquiver les autres, d’esquiver de vivre. Survivre à peine, s’réchauffer comme elle le pouvait et surtout s’oublier et s’enivrer d’alcool à n’en plus savoir sa propre identité. Mais ça n’éloignait pourtant pas la douleur, jamais vraiment, jamais totalement. Elle était toujours là, tapie dans l’ombre, à attendre le moment opportun pour revenir en force, la terrasser et la mettre à genou. Comme un coup d’poing envoyé dans ses tripes. Elle n’en voulait plus Cedrella d’cette merde de peine, c’était ça qui la tétanisait tant au fond dans le fait de s’être rapprochée de Will de la sorte. Elle n’voulait plus souffrir - elle n’s’en sentait plus capable. La jeune-femme avait l’impression que le moindre coup dur, la moindre petite déception la tuerait définitivement à ce stade. Pas qu’elle eut vraiment peur que Will lui fasse du mal intentionnellement - bien que l’hypothèse ne fut pas totalement impossible, mais l’exemple d’Eideard était éloquent. Lui non plus n’avait pas désiré la faire souffrir. Quand bien même : le résultat y était. Elle s’retrouvait seule comme une naufragée dans une vie qu’elle n’avait pas choisie et dont elle n’voulait pas. Elle n’pouvait pas s’attacher à nouveau. Le risque de perdre la personne était bien trop grand… Oui, c’était décidé, elle n’allait pas le contacter. Seulement, l’envie - tenace - revenait toujours elle aussi, accompagnée d’l’espoir. Et si jamais ça s’passait bien ? Si jamais il était la solution pour la sortir de cette sorte de torpeur dans laquelle elle s’enfonçait chaque jour un peu plus ? Dans ces cas là, rattrapée par l’euphorie de l’instant, elle attrapait son téléphone et cliquait à nouveau sur ce prénom si connu à présent, Will. Quelques secondes d’espoir. Sans pour autant pousser l’expérience jusqu’au bout ; sa main tremblante finissait en effet toujours par se résigner. Par lâcher prise… Constant va et vient entre décision et indécision. Action et inactivité. Puis un jour, comme ça, après sept de perplexité constante, son pouce avait forcé le passage avant que son esprit puisse l’empêcher de téléphoner une fois encore. Comme pris d’une volonté propre, elle avait vu son doigt appuyer sur le petit téléphone vert. Paralysée par la panique, Cedrella avait senti son palpitant s’emballer un peu plus à chaque tonalité - espérant secrètement qu’il n’fut pas assez prêt que pour décrocher son téléphone. « Allô ? » Raté. Il avait décroché, passablement surpris - ça s’était entendu à sa voix. Et elle, tremblante, avait balbutiée plus que parlé, lui donnant rendez-vous en fin d’après-midi au Carver café, sorte de Starbucks auto-proclamé de Forks.

La boule au ventre, elle était arrivée bien trop tôt Cedrella, s’disant qu’ainsi elle n’pourrait plus fuir. Elle se devrait d’affronter cette épreuve, la tête plus ou moins haute. Quand bien même, elle avait tenté d’s’en convaincre, la porte battante du petit café semblait attirer irrémédiablement son regard. Elle pouvait toujours s’enfuir après tout, non ? Personne n’s’en rendrait compte. Puis Will n’était pas encore là, alors autant en profiter. Partir comme une voleuse et fermer la porte sur ce chapitre bien trop angoissant de sa vie. Idée séduisante, mais peu reluisante en définitive. Ses mains agrippant son mug de thé comme si toute son existence en dépendait, Cedrella n’faisait pas vraiment attention à la chaleur peu confortable qu’elle faisait subir à ses phalanges. Trop perdue dans ses pensées qu’elle était, bien trop occupée à s’traiter d’idiote et à s’en vouloir pour le désastre imminent qui n’allait pas tarder d’éclater. Penser à la peine qu’elle allait avoir et - bien pire - celle qu’elle allait finir par irrémédiablement causer à Will. Oh, sans l’vouloir bien entendu, mais ça ne changeait rien au fond. Les faits allaient être là…. Enserrant le récipient un peu plus fort de son étreinte, Ceed vit les jointures de ses mains blanchir. Elle allait finir par casser la tasse si ça continuait ainsi. Fallait qu’elle se calme, qu’elle respire. S’poser et tenter de laisser s’échapper ses pensées ; ne plus réfléchir à la peur, ni s’repasser en boucle les évènements de la soirée d'y avait une semaine. Tenter de ne plus s’demander si pour lui c’était pareil. Si lui aussi s’demandait ce à quoi elle pouvait bien penser. Ça n’menait à rien après tout de se monter le bourrichon toute seule dans son coin. Elle en était bien consciente, mais n’arrivait pas à brider son esprit galopant pour autant. Avoir un bouton « mise en pause » aurait été tellement pratique parfois. N’plus avoir à s’entendre ressasser les mêmes bêtises encore et toujours. N’plus avoir à retourner toute cette peine, tous ces doutes depuis des mois. Malheureusement pour elle, Ceed n’avait jamais trouvé c’fameux bouton magique. Or elle aurait tout donné pour en cet instant précis… Plus que dix minutes avant l’heure fatidique. Etait-il une personne ponctuelle ? Elle n’en avait aucune idée, mais espérait bien que ce fut le cas - car elle n’était pas bien sure de combien de temps sa volonté tiendrait encore avant d’flancher et d’lui permettre de s’enfuir à toutes jambes de cet endroit… Soudain, un détail attira son regard. C’était lui… Elle put le voir arriver depuis l’autre bout de la rue, placée comme elle l’était en face de la vitrine. Il ne l’avait pas encore vue : il s’trouvait trop loin. Merde, que faire ? La jeune-femme se sentit irrémédiablement se tasser sur son siège. Comment réagir ? Comment ne serait-ce que lui dire bonjour ? Lui faire la bise ? Ça lui semblait incongru après leur soirée d’une semaine plus tôt. Mais, elle n’se sentait pas en même temps de l’embrasser juste comme ça, en publique alors qu’il n’était que seize heure et qu’elle était complètement sobre. Tout courage l’ayant complètement abandonnée en cet instant précis. Puis, s’il était fâché pour le temps qu’elle avait mis à l’appeler ? Ç’aurait été légitime après tout, étant donné qu’elle lui avait promis de l'faire bien plus rapidement en définitive. Elle n’y avait pas vraiment réfléchi à cette possibilité… La simple idée lui tordit un peu plus le coeur, tandis que le blond passait le pas d’la porte. C’était à présent trop tard pour fuir : il l’avait repérée. Elle n’s’était toujours pas décidée sur l’attitude à adopter la rousse que déjà Will enjambait les quelques derniers mètres les séparants.  « Salut… Tu vas bien ? » Elle s’était levée, accompagnant bêtement ses paroles d’un petit signe de la main totalement inutile pour deux personnes se tenant à un mètre de distance l’une de l’autre. Quelle conne… On lui aurait filé une pelle qu’elle ne se serait pas enterrée plus vite qu’en cet instant précis la rousse.  « Assieds-toi... J’me suis permise de commander un thé en t’attendant, j’avais un peu d’avance… Promis : juste du thé cette fois, aucun spiritueux pour plomber les breuvages. » Cedrella accompagna ses babillages totalement idiots d’un petit sourire timide. Dieu, elle n’savait vraiment plus où s’mettre.

@Will Callahan


Dernière édition par Cedrella Williams le Ven 16 Fév - 19:51, édité 1 fois
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Will Callahan
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Age : vingt-sept ans, fraîchement obtenus.
Civil status : coeur arraché de ses entrailles, piétiné avec hardeur, détruit par son doux visage d'ange. Il souffre encore, mais encore plus car son coeur est aussi épris d'une autre qui n'arrive plus à vivre, plus à aimer.
Job|Studies : le surf dans le sang, jusqu'à l'échine. Ta vie n'est faite que pour cela, que pour faire aimer cette passion dévorante.
In Forks since : tes un an et quelques, tout droit venu d'Australie pour finir ici.
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MessageSujet: Re: lonely town, ft. cewill   lonely town, ft. cewill EmptyMar 13 Fév - 11:58


lonely town — Ah...Qu'avais-je été naïf de croire que tu me rappellerais le lendemain. Dans le fond, je m'y étais attendu. Ta peur panique, ton regard qui parlait de lui-même...J'aurais dû voir ces signes. J'aurais peut-être dû moi, faire le premier pas et t'appeler. Mais idiot que j'étais, je n'avais pas pris la peine de prendre ton numéro alors la chose fut pas aisé. Je t'avais un peu chercher sur le campus, mais sans grand succès. Tu avais l'art de savoir te montrer très discrète quand tu voulais pas être retrouvé. Avais-je encore été bafoué, détruite par une fille ? Pas encore, mais je commençais fortement à me poser des questions, plus les jours s'écoulaient. Je rageais presque, mais au bout d'un moment, je préfère me dire que c'est peut-être mieux ainsi. Tu semblais déjà perdue dans ton quotidien, m'y mettre risquait d'être encore plus problématique que bénéfique. Pour l'un, comme pour l'autre.

Mais retournement de situation, en cette fin de semaine. Un coup de fil, alors que j'étais en train de faire du sport. Je ne connaît pas le numéro, tant pis. Je décroche. Ta voix résonne vite, un peu nerveusement à l'autre bout. Je suis presque surpris, aussi bien du bon, comme du mauvais côté. Tu avais mis une semaine à me rappeler quand même ! Alors pourquoi ce changement soudain d'avis ? Je ne le saurais pas si je refusais le rendez-vous que tu me proposais. De toute manière je comptais pas le refuser, j'avais tellement cogiter cette semaine en question, que je voulais savoir. Voir où toutes les promesses étaient passés. D'un autre côté, mon cœur bat légèrement la chamade, satisfait que ce rendez-vous ai bien lieu, même avec un petit peu de retard. T'en voulais-je ? Un peu oui, qui ne l'aurait pas été ?

Le lendemain arriva trop lentement à mon goût, j'avais pas passer la meilleure de mes nuits il faut avouer. Je cogitais moi aussi, cette situation était un peu similaire de mon côté, moi aussi je me posais des questions sur nous, comment je devais réagir en te voyant, si ont allaient s'embrassés ou quoi, si je devais t'en vouloir...Enfin bref. Trop de questions qui restaient encore sans réponse. Qui me dis aussi, que tu n'avais pas refais des folies pendant ces quelques jours ? Je doutais oui. Je doutais de ta sincérité, de ce que tu voulais vraiment dans le fond. Il fallait qu'ont reparlent de tout ceci et pas avec quelques grammes dans le sang comme nous avions eu à cette soirée d'Halloween. Nerveusement, je fais mes quelques cours du matin et du début d'après-midi en essayant tant bien que mal de ne pas songer à ce rendez-vous. Le temps fut cependant très long, j'en avais presque marre d'attendre l'heure fatidique. Mais elle finit enfin par arriver. Je m'étais donc fais un minimum beau, sans trop en faire car j'avais pas envie que tu crois que j'étais trop...impliqué dans ce rencard.

Mon chemin me mena donc directement au café. J'appréhendais comme jamais, c'était presque pitoyable de me voir ainsi. Je me serais presque foutu une claque pour me remettre les idées au clair. Je finis par t'apercevoir à travers la vitre, alors que j'arrivais. Mon coeur se serre un peu et je m'avance d'un pas qui semblait assuré vers la table que tu occupais. Je reste comme un con debout aussi, sans m'avancer pour un quelconque baiser même purement amical, purement poli. Rien, ont étaient coincés et perdu dans ce petit truc indescriptible.
"Salut. Ca va merci." Répondis-je donc en t'offrant un petit sourire sincère, avant de m'asseoir à mon tour, acquiesçant à ta remarque.
"Dis pas ça, t'es pas alcoolique non plus vas. " Me moquais-je gentiment avant de me saisir de la carte, avant qu'un serveur ne vienne me demander ce que je désirais. Je pris donc un café allongé, rien de bien fameux mais bon. C'était un café, pas un bar car c'est sur j'aurais pris une bonne bière là pour faire passer la chose plus aisément. Je pose mon regard si particulier sur toi, remarquant ta nervosité encore présente,encore plus que notre dernière rencontre tien.
"Je suppose que ça à pas été évident de me rappeler, pour que tu prennes autant de temps." Paf. Il fallait que je le dise. Ma langue avait fourché plus vite que mes pensées mais tant qu'à faire, autant mettre les pieds dans le plat et pas passer par quatre chemin. Fallait qu'on parle clairement et librement, sans chichi.
"Pour être franc, j'étais presque parti sur la théorie que tu te souvenais plus de rien, je commençais vraiment à me poser des questions, même si je voulais quand même m'excuser, de t'avoir balancer un truc pareil dans une soirée pareil, avec autant d'alcool autant de mon côté que du tien. T'a du te demander si j'étais sincère..enfin bon, je répondrais à toute tes questions mais sache que ouais, c'était sincère."
@Cedrella Williams
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Civil status : célibataire, elle enchaîne les conquêtes mais ne se retourne plus sur aucune d'entre-elles.
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MessageSujet: Re: lonely town, ft. cewill   lonely town, ft. cewill EmptyVen 16 Fév - 23:30

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Parfois, y’avait ce moment le matin, quand elle s’réveillait tôt la rousse ; cet instant de grâce, où elle n’s’rappelait pas encore. Pas tout de suite. Quelques secondes d’ignorance bienvenues, quand le jour était clément et que les rayons d’un doux soleil venaient lui caresser doucement le visage. L’espace d’un instant, elle s’éveillait sereine, comme si tout se passait bien. Comme si rien n’pouvait l’atteindre. Doux temps de quiétude et d’ignorance… Bénis moments. Mais tout finissait toujours par revenir, tel un raz de marée… Elle finissait toujours par s’rappeler rapidement qu’plus rien n’irait jamais bien dans ce monde pourri et corrompu. S’remémorer que tout ce qu’elle avait pu un jour croire - tenir pour acquis, n’était que foutaises. Conneries servies sur un plateau aux innocents et aux idiots pour les endormir. Non le monde n’allait pas bien, non personne n’était rose. Et puis c’était quoi ces foutaises comme quoi Dieu n’était pas censé nous envoyer plus de malheurs que ce qu’on savait encaisser dans une vie ? Imbécilités nourrissant les bienheureux. Bien évidemment qu’elle n’était pas capable de supporter la perte de son frère. Et si y’avait bien encore une certitude dans sa vie, c’était que jamais elle ne s’en remettrait. Peu importe c’qu’on pouvait tenter d’lui répéter tous les jours. Comme Lena, incroyable optimiste, qui pensait toujours que quelque part, loin sous la surface, la Ced d’avant était toujours là et qu’il suffisait d’être patient pour qu’elle refasse surface. Belle bêtise, affligeante connerie que de croire cela. La rousse d’avant était bel et bien morte et enterrée - condamnée à pourrir aux côtés d’Eid, pour toujours. Sa joie de vivre avait disparue avec lui et son innocence volée par la vérité, plus terrible que tout autre. Cette vérité qu’aujourd’hui encore, elle n’osait pas regarder en face, ne la formulant même pas en pensées. Cette affaire de drogue qui avait craquelé doucement, mais certainement, l’image parfaite qu’elle avait pu avoir d’son frère Ced. Souvenirs d’ce héros bafoués, entachés par des faits dont elle n’avait jamais eu conscience jusqu’à présent. Idiote heureuse, évoluant dans son petit monde de perfection, trop occupée à réussir sa vie, ses études, sa fichue carrière. Tout plutôt que d’entendre l’appel au secours de celui qu’elle s’était pourtant toujours targuée d’appeler sa moitié. Sale conne égoïste et nombriliste qui n’avait pas su voir plus loin que sa propre petite personne en définitive. Et maintenant, tout c’qui lui restait c’était c’goût amer dans le fond d’la gorge. Cette amertume teintée de rage et accompagnée de regrets - bien inutiles à présent. C’était trop tard. Trop tard pour sauver Eid, trop tard pour lui pardonner. Trop tard pour s’excuser. Juste trop tard pour tout… Alors la rousse, pour pas faire face à tout ça, elle avait fui. S’éloigner de tout c’qui avait pu un jour compter pour elle, pour ne devenir que l’ombre d’elle-même. Elle avait saboté sa carrière, ses amitiés et même ses liens avec sa famille. Tout plutôt que d’affronter le désastre qu’était sa vie sans Eideard pour la soutenir. Plus rien n’avait eu d’importance que d’simplement exister sans jamais réfléchir. S’trouvant parfois des compagnons d’infortune et / ou de débauche. D’ces gens tout aussi abîmés qu’elle par cette vie qui les usait jusqu’à la moelle. Personnes désabusées et bien seules au final. Les raisons et les façons de réagir différaient, mais l’fond était le même : y’avait plus rien sous la surface de leurs consciences qu’un vaste espace désertique. Elle n’avait pourtant pas vraiment connu de personnes comme ça avant Cedrella. Mais maintenant, elle ne croisait presque plus que ces compagnons d’infortune, reconnaissant les blessures de l’autre dans le miroir d’leurs regards échangés fugacement. A croire que le malheur n’attirait que le malheur.

En regardant dans les yeux vairons d’son interlocuteur en cet instant, Cedrella prit conscience qu’en lui aussi y’avait ce petit quelque chose d’brisé, cette certitude que tout irait bien perdue. Et elle savait qu’elle y était pour quelque chose dans ce changement dans l’regard de Will. Après tout, n’avait-elle pas été celle qui avait fait imploser son monde, d’une simple remarque- assassine ? Phrase lâchée à la va vite, langue déliée par la vexation d’avoir été rejetée, d’pas obtenir c’qu’elle avait voulu sans oser se l'avouer jusque-là. Mais y’avait pas que ça non : y’avait aussi cette façon qu’elle avait eu de l’embrasser l’autre soir pour finalement l’planter pendant des jours entiers - jours certainement passés à s’demander pourquoi elle avait fait ça… Ou pas finalement ? Peut-être s’accordait-elle trop d’importance aux yeux du blond - plus de crédit que ce qu’il lui donnait réellement ? Après tout, peut-être s’en fichait-il d’elle et p’têt bien même que maintenant libéré d’l’alcool dans son sang, il était venu le lui dire. Lui reprocher d’avoir tout fichu par terre avec Elyse pour profiter de la situation. Profiter d’sa peine pour tenter de lui mettre le grappin dessus…  « Salut. Ca va merci. Dis pas ça, t'es pas alcoolique non plus vas. » La boutade la ramena à la réalité, lui permettant l’espace d’un instant d’se détacher du regard hypnotisant d’son vis-à-vis. Rire nerveux et main passée à la hâte dans les cheveux : réactions dérisoires d’la demoiselle pour cacher cette vérité qui s’imposait un peu plus chaque fois qu’elle sortait : et si elle l’était devenue au fond ? Alcoolique ? Ça n’aurait rien d’étonnant au vu d’ses agissements des mois derniers.  « On va dire que parfois j’abuse plus qu’à mon tour, haha. » Vérité - doux euphémisme ; avoué à mi-mot, un peu trop rapidement. Cedrella laissa ensuite le blond commander son breuvage, l’observant un peu plus intensément alors qu’il était occupé avec le serveur. Si seulement elle pouvait l’percer à jour, tenter de lever le voile et savoir ce qu’il se passait réellement dans sa tête. Si seulement, elle pouvait n’pas être en train de s’attacher à lui, de s’préoccuper de c’qu’il pouvait bien penser d’elle. Cedrella, elle aurait voulu pouvoir continuer sa routine bien huilée de personne abimée en paix, et n’pas être tombée sur lui parfois - ne pas  avoir à s’poser trop de questions. Mais, quand bien même elle avait essayé - vraiment tenté par tous les moyens - de n’plus penser à lui, il finissait toujours par s’imposer à son esprit d’une manière ou d'une autre. Plus tenace qu’un poison s’insinuant dans les méandres d’ses pensées : une lueur d’espoir dans cette triste mascarade qu’était sa vie à présent.  « Non, c’est pas vraiment ça. C’est juste qu’il parait qu’il faut savoir se faire désirer, ou une connerie du genre. » La rousse haussa vaguement les épaules, mal à l’aise ; plaisantant, pour esquiver la gêne qui la prenait à nouveau. Bien entendu qu’ça avait été difficile de le rappeler. La chose la plus difficile qui fut à ses yeux, elle qui avait mis une semaine à le faire. Sept jours pour réaliser une tâche qui pourtant semblait bien simple en apparence, mais qui lui avait demandé un courage qu’elle n’avait pas au fond. L’courage de prendre un risque ; celui de peut-être s’permettre de s’attacher à nouveau à quelqu’un. P’têt bien une lumière au bout du tunnel. Mais il n’lui laissa pas le temps de tourner autour du pot Will. Fidèle à lui même et d’une franchise inébranlable, il s’contenta de lui énoncer les faits, simplement. C’était c’qu’elle appréciait en lui : il rendait les choses moins… compliquées ; là où elle-même allait chercher le chemin le plus difficile, le moins franc.  « J’ai pas oublié non… » Baissant les yeux sur sa tasse de thé refroidissante, Ced avait avoué cette dernière phrase dans un souffle. Bien entendu qu’elle n’avait pas oublié… Comment le pourrait-elle en même temps ?  « T’as pas à t’excuser voyons ! Je regrette rien non plus, mais… » Oui mais quoi au final ? Mais Eideard. Mais Elyse. Mais beaucoup trop de signaux lui criant qu’c’était pas le moment ni une bonne idée d’s’engager plus loin dans cette relation. Par ailleurs, qu’il puisse lui demander pardon alors que clairement, c’était elle qui gérait pas dans l’histoire lui semblait presque indécent.  « Mais… Mais, oui j’me demande c’que tu peux bien voir en moi quand t’as d’autres options moins… compliquées, dirons-nous. Puis, j’me demande aussi si l’idée es judicieuse au final. Ni toi, ni moi ne sommes dans une bonne période dans notre vie en c’moment. J’peux pas m’empêcher de penser qu’on court à la catastrophe. Pas toi ? … » Elle avait débité ces paroles un peu trop vite, d’un ton moins assuré qu’elle ne l’aurait voulu, n’prenant pas vraiment le temps de réfléchir à ce qu’elle disait. Mais finalement, ça résumait bien la chose. Pourquoi elle ? Pourquoi aller chercher au compliqué quand on pouvait faire plus simple. Son regard se perdit une fois encore dans les yeux de Will, voulant s’y accrocher comme à une bouée de sauvetage, rêvant de se laisser aller dans ses bras et d’ne plus réfléchir. Mais c’était pas possible. Elle n’avait aucun droit d’le tirer avec elle dans sa chute.

@Will Callahan
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MessageSujet: Re: lonely town, ft. cewill   lonely town, ft. cewill EmptyVen 23 Fév - 21:31


lonely town —Manque de confiance, insoutenable silence. Le silence que tu avais mis sur cette semaine m’avais profondément troublé. Que devais-je penser ? De la crainte ? La peur de voir se concrétiser quelque chose alors que nous étions dans le pêché le plus suprême du moins, en sachant que nous nous connaissions bien avant et que rien, mais alors rien n’avait transgressé, rien prédit un potentiel rapprochement ! Certes, une attirance avait eu lieu a notre rencontre, le nier serait pathétique mais quand même. De là à en être pris, comme dans une toile d’araignée…Pas évident. Nous étions engouffré dans une affaire qui risquait de nous couter cher. Je ne pensais pas à Elyse, à ce qu’elle pourrait penser. La seule pensée que je pouvais avoir dans la compassion pour elle, était votre amitié qui risquait fort de voler en éclat. De toute façon, était-elle réellement fondée, cette amitié ? Etait-elle bonne, d’une sincérité pure ? Je n’en savais rien, je ne pourrais pas m’avancer pour la critiquer car je n’en connaissais pas le ciment, pas ce qui vous liait autant. Certes, autrefois la blonde m’en avait parlé, de vous, de votre amitié. Mais à l’heure actuelle, tout explosait. Tout était compliqué. La seule chose dont je ne doutais pas, c’était clairement l’envie que j’avais d’être à tes côtés, de vouloir vivre quelque chose et de ne plus souffrir, de ne plus être pris pour un idiot. Etait-ce le bon choix de le vouloir avec toi ? C’était pour cela que j’étais ici, pour connaître tes véritables intentions, ton ressenti mais surtout ce que tu comptais réellement faire, vouloir. Si nous étions en division sur ces points, sans doute que je comprendrais, sans doute que j’accepterais la défaite mais j’aurais au moins tenté. J’aurais au moins eu la force de faire un pas en avant et tenté la chose.
« Oh tu sais, tu n’es pas à blâmer, beaucoup font ceci et je ne pourrais pas te le reprocher car j’en ai un peu abusé aussi, dernièrement de cette petite boisson fort attrayante pour l’esprit. » Lançais-je d’une voix assez douce et calme, un brin de sourire se dessinant au coin de mes fines lippes avant donc de commander ma boisson, avant donc de reporter mon regard clair, aussi limpide que l’océan sur ton minois des plus charmant. Tu arrivais à me donner des frissons, encore plus maintenant que je te savais presque conquise, presque mienne. Je te voulais, j’en ferrais une bataille s’il fallait pour conquérir ce cœur brisé, de pierre et surtout emmuré depuis tant d’années.
« Ah bah bravo, tu as réussi ton coup si tu voulais te faire désirer ! » Riais-je donc, plutôt jaune. Tu étais un peu gonflé sur ce coup, me parler de ça. Te faire désirer. C’était clairement pas la chose à faire, pas comme ça. Pas autant de temps et avec tant de passif derrière nous. Heureusement que tu te rattrapes relativement vite, que tu me fais comprendre que ce n’est pas la raison. Je le savais dans le fond, que tu ne pensais pas à ça. Je savais pertinemment pourquoi tu ne m’avais pas rappelé rapidement, comme promis à cette soirée d’halloween. J’écoute donc la suite de tes propos, sentant mon cœur se serré toutefois par ces mots parfois un peu compliqués, pas forcément agréable à attendre. Je ne dis rien, n’interviens pas, te laissant donc déballer ton sac, qui était bien remplis de questions. Je me mord légèrement la lèvre, avant de glisser mes mains sur la table pour les joindre, avant de me lancer à mon tour :
« Certes, j’ai effectivement la possibilité d’avoir la facilité, de ne pas me prendre la tête avec des filles qui ont pas d’histoires, pas de problème ou surtout, pas de lien avec mon ex. Mais tu sais, je peux pas écrire à l’avance tout ça, je peux pas aller contre mon cœur, contre ce que je veux au fond de moi. Si je devais tomber amoureux de la femme la plus inaccessible du monde et bien c’est ainsi. Je sais que c’est plus ou moins réciproque, tu as envie de tenter quelque chose avec moi, sinon tu serais pas là, sinon tu m’aurais pas accepté l’autre soir. Tu sais, moi aussi j’ai des défauts, je suis pas le mec parfait qu’on t’a sans doute vendu. Et puis tu sais, je veux pas de la meuf parfaite, j’ai déjà eu ça, du moins elle faisait tout pour l’être. Notre relation était monotone quand on y pense, je veux plus de ça. » Dis-je donc, en plongeant mon regard dans le tien, avant d’ajouter :
« Y’a pas une période ou quoi. J’ai envie d’être avec toi, Cedrella. Tu m’as toujours fais ce petit quelque chose et je peux plus aller contre cette envie, cette idée. Je veux qu’on vive ce qu’on a, à vivre ensemble. Même si cela ne dure pas, ou si au contraire, cela sera notre histoire, l’histoire de toute une vie. J’ai plus envie de me poser de questions, je veux juste vivre, et je pense que tu dois vivre toi aussi, vivre pour toi et pas pour tes démons, ton passé. » Je me saisis de ta main, que je serre doucement, voulant vraiment te faire comprendre les choses .

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MessageSujet: Re: lonely town, ft. cewill   lonely town, ft. cewill EmptyMar 6 Mar - 20:43

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Dear old darkness I've come home again, underneath the stars right to where it started. Let me drift away to Lonely Town 'cause for a moment there... For a moment there was you... Twenty angels on the path of dream ; trust no miracles, just extraordinary luck. Look what can we do ? What can we do to feel alive ? 'Cause there's no other way out on this lonely town... The more you wish the less you have to loose. That's the way it goes ; that's the way the story ends... Until we meet again in lonely times. © musique


But what can we do to feel alive ? Une semaine ça équivalait à un laps de temps éternel quand on attendait quelque chose. Cedrella elle s’en était rapidement rendu compte en tentant d’trouver ce courage d’appeler Will. C’était extrêmement long en y r’pensant bien. Mais jamais elle n’avait pris l’ampleur de cette longitude autant que maintenant, assise en face de Will. Pour lui, ça avait été pire et, en pure égoïste, elle n’s’était pas vraiment arrêté pour essayer de savoir un instant ce que lui avait pu ressentir face à ces journées entières sans signe d’elle. Ou enfin, c’n’était pas tout à fait vrai... Les doutes qui l’avaient assaillies sans relâche avaient réussi à la convaincre ; qu’il s’en fichait probablement. Qu’au bout d’un jour ou deux, il avait fini par retourner à sa p’tite vie, rayant cette malencontreuse soirée de la liste des choses ayant pu compter. Après tout, l’alcool avait parlé, déliant les langues à cette sortie, mais exagérant aussi très certainement les sentiments. Exacerbant les sensations. Combien de fois n’avait-elle pas entendu dire des mots doux de la part d’ses compagnons d’un soir, comme ça sous le feu des spiritueux et de l’adrénaline, sans jamais réellement le penser ? Bien trop souvent à dire vrai, alors elle s’était bêtement convaincue qu’une fois encore c’était pareil. Qu’une fois encore des paroles avaient été dites mais pas pensées. Seulement, elle elle s’était livrée en quelque sorte pour la première fois depuis neuf mois. Pour la première fois, elle avait permis à son cœur d’prendre le dessus, dire quelque chose qui soit vrai, même si c’n’était pas grand-chose au final. Admettre qu’elle avait peur, qu’elle était perdue. Ça, même à Leon elle l’avait pas dit. Cedrella, elle avait regretté les paroles dites à Will une fois sobre, d’s’être un peu dévoilée alors qu’elle n’le faisait jamais. Plus depuis Eid. La rousse elle avait eu peur en définitive ces sept derniers jours, même si elle ne s’l’était pas admis. Peur d’avoir été la seule à s’embarquer dans ce fragile canoë de misère au milieu d’une mer déchaînée. Peur d’accorder sa confiance et son attachement pour s’retrouver seule au bout du compte. Parce qu’on finissait toujours seul, non ? Seulement, l’Will d’son esprit torturé et l’Will de la réalité n’concordaient pas finalement. Elle s’rendait compte à présent qu’elle avait été injuste avec lui, n’lui laissant même pas le bénéfice du doute. Lui aussi avait été en proie aux doutes avant son coup de fil arrivé bien trop tard. Ou du moins c’était c’qu’il lui semblait percevoir à présent que le blond se trouvait en face d’elle. Au fond, elle savait plus et elle en avait marre d’s’triturer l’esprit de la sorte la Williams, mais à chaque fois qu’elle s’disait qu’il fallait qu’elle lâche prise, qu’elle voit où tout ça allait l’emmener sans essayer de nager à contre-courant, une nouvelle excuse de pas s’laisser aller r’faisait surface. Les excuses, elle pouvait en sortir des centaines. Des raisons de n’pas s’attacher. Mais elles s’résumaient toutes à trois choses essentielles : ses blessures par rapport à Eid, les conneries d’Leon et Elyse… Cette dernière, malgré les apparences, comptait encore beaucoup pour Ced. Elle avait été sa meilleure amie, sa confidente, celle qui lui redonnait toujours le sourire. Elles étaient diamétralement opposées pourtant la rousse et la blonde, mais y’avait un quelque chose qui les avait immanquablement liées l’une à l’autre, dès l’arrivées des Williams à Forks, bien des années plus tôt. Pourtant, elle avait fait en sorte de couper les ponts avec sa chère amie Ced, brûlant tout autour d’elle dans sa chute irrémédiable depuis neuf mois. Et malgré tout, malgré les nombreuses fois où elle avait repoussé Elyse, malgré le coup bas avec Will, une part d’elle tenait encore à la blonde. Elle n’voulait pas lui faire du mal, ne s’le pardonnerait pas. Néanmoins, d’un autre côté, si la rencontre d’aujourd’hui et l’obsession d’ses pensées torturées d’ces derniers temps prouvaient bien quelque chose, c’était qu’elle tenait à Will aussi à présent. Elle se sentait attirée par lui, sans rien pouvoir y faire, à chaque fois qu’elle s’perdait dans ses yeux. Donc voilà à quoi elle en était réduite : choisir entre Elyse ou Will. Dilemme entre amitié et l’espoir d’un jour voir le bout du tunnel, d’un jour peut-être se sortir d’cette spirale sans fin dans laquelle elle s’était enfoncée. Choix cornélien.

« Excuse-moi, c’était pas très fin comme trait d’humour. J’voulais juste détendre un peu l’atmosphère… M’trouver une excuse aussi sans doute. » Les prunelles baissées, l’air contrit, Ced n’savait pas quoi ajouter à cela. Bien entendu qu’elle n’avait pas cherché à s’faire désirer, loin s’en fallait même. Mais les faits étaient là : elle l’avait laissé poireauter un temps et sa blague passait mal. C’qui était bien normal en définitive. Reprenant une gorgée d’son breuvage pour s’donner le temps de reprendre contenance, elle risqua un timide regard à son vis-à-vis… Il semblait perdu à tenter d’la déchiffrer également. Et elle n’l’en blâmait pas : elle devait sembler être une vraie énigme dans son incessant va et vient. Un pas en avant, trois en arrière. Ils avançaient pas comme ça et elle n’aidait certainement pas la chose. Un soupire d’énervement contre elle-même traversa discrètement la barrière d’ses lèvres, alors qu’elle passait sa main dans ses cheveux. Elle était nerveuse la Williams. Voyant son interlocuteur joindre ses mains en avant sur la table, Cedrella fut prise d’une furieuse envie de tendre la sienne, attraper sa poigne et y glisser ses fins doigts. Elle ressentait le besoin d’le toucher, sans arrière-pensée, juste comme ça, un simple contact. L’idée lui tordait les entrailles dans un délicieux chatouillement au niveau d’son ventre. Mais elle garda la pensée au stade de l’imaginaire, s’contentant d’écouter c’que Will avait à lui dire ; ses mains à elle fermement enroulées autour d’sa tasse de thé, comme pour les empêcher de commettre une connerie. « J’sais même pas quoi d’t’répondre à ça tu vois. J’suis un désastre ambulant… » Et c’était bien vrai, elle arrivait pas à penser calmement la rousse, encore moins à réfléchir de manière cohérente. Tout s’bousculait dans sa tête : son envie d’s’enfouir dans les bras de Will, mais celle de fuir également et d’continuer comme elle était maintenant. Puis son envie de protéger Elyse et d’sprotéger elle-même d’une autre perte, autre douleur insoutenable à laquelle elle n’était pas bien sûre d’avoir envie d’soumettre son cœur. Réfléchissant un instant, elle laissa un vague sourire mélancolique étirer ses fines lèvres avant de poursuivre Ced. « Bien sûr que j’ai envie de voir où ça peut mener, mais j’suis pas sure de tenir l’coup si j’nous laisse une chance de voir où ça va et que ça finit mal… J’suis pas sure d’avoir le courage d’continuer encore si jamais ça va pas… » Au fond, elle avait cette sensation d’n’être qu’un fétu de paille, balloté au gré du vent, malmené par un destin qui s’appliquait à lui faire comprendre le sens du mot douleur. Elle était partie à la dérive Cedrella dans son océan de chagrin… Mais soudain, à nouveau un espoir, un ancrage. Will venait d’lui attraper la main, exactement comme elle avait voulu le faire plus tôt. Instinctivement, ses muscles s’relâchèrent quelque peu et un furieux chatouillement lui vrilla les entrailles. Cedrella eut l’impression qu’il la ramenait sur terre, l’empêchant de s’perdre une peu plus loin dans son monde. Rougissant telle une prude adolescente, elle devait offrir un drôle de spectacle à voir… « Vivre pour moi… ? » L’idée lui semblait tentante, séduisante même, mais comment le pouvait-elle quand justement elle avait déjà fait ? Quand elle s’était déjà montrée bien trop égoïste que pour remarquer les problèmes d’son frère ? Mais elle sentait ses excuses flancher sous l’poids du regard d’son interlocuteur et le contact d’sa main sur la sienne faisait vaciller encore plus toutes les objections qu’elle avait pu avoir. C’était comme électrique : elle ressentait c’besoin viscérale d’être près d’lui, d’tenter l’expérience. « Tu m’as l’air bien décidé… A tes risques et périls finalement…. » La remarque, lâchée pensivement, était plus pour elle-même que pour lui en réalité. Laissant son visage s’éclairer d’un vrai sourire pour la première fois d’la journée, Cedrella sentait qu’elle lâchait prise, une fois encore. Mais tant pis, elle n’avait ni l’envie ni la force de continuer à lutter contre c’qui se passait entre eux. « Par où on commence alors ? Va falloir que tu m’guides, j’suis un peu rouillée quand il s’agit de s’ouvrir aux autres il me semble… » S’mordillant la lèvre inférieure, Cedrella passa pour la énième fois sa main libre dans sa chevelure de feu, tique nerveux que sa mère avait si souvent essayé d’éradiquer. « T’sais, j’ai quand même tenu une de mes promesses. J’t’ai pas appelé dès le lendemain… mais… Je, enfin j’veux dire, j’ai revu personne depuis… Enfin tu sais quoi… » Son visage à présent de la même couleur qu’ses cheveux, la Williams tentait tout d’même de soutenir le regard vairon qui lui faisait face. C’qu’elle pouvait avoir l’air cruche avec cet aveu lâché à mi mot, sans réelle structure. Sa main toujours ancrée dans celle de Will, elle n’la retira pas pour autant, malgré la gêne. Et son esprit lui soufflait déjà que la barrière d’la table entre eux se faisait de plus en plus encombrante, alors qu’elle ressentait ce besoin d’être près d’lui. Toujours plus proche.


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MessageSujet: Re: lonely town, ft. cewill   lonely town, ft. cewill EmptyLun 12 Mar - 16:07


lonely town —La boule au ventre, l'estomac dans les talons, mais surtout le pouls un peu plus rapide que la normale. Tous les signes d'une nervosité apparente, d'un peu de doute mais surtout de savoir la finalité de ce rendez-vous. Oui, j'avais été incapable de savoir ce que tu pourrais me dire, je m'étais fais tous les scénarios possibles et inimaginables, je devais avouer quand même que j'espérais une bonne nouvelle, surtout après des jours de silence radio. Être ici, dans ce café à l'allure chaleureuse mais surtout d'un grand calme, n'aidait pas à passer la nervosité, d'aller un peu mieux et de reprendre du poil de la bête. Je ne me reconnaissais plus vraiment dans ce genre de circonstance. Où était-donc passé le champion si sur de lui ? Celui qui n'avait pas peur d'affronté des vagues de plusieurs mètres sans même ciller une seule seconde, sans douter de lui ? Il était parti au grand galop comme sa confiance envers les femmes, c'est certain. Non, clairement j'avais un peu peur de te faire confiance, comme j'avais placé presque une grande partie de cette confiance en Elyse, voir que j'avais été trahi de la sorte me rendais fou. Je risquais d'être un peu parano, je le savais d'avance. J'avais peur que tu ailles à droite, à gauche par un coup de moue ou n'importe quel raison que tu pourrais me sortir. Je savais que tu pourrais mal tourner, en un coup de baguette. Je ne voulais pas que cela arrive mais si malheureusement cela arrivait, je n'étais pas sur de pouvoir remonter la pente.

Dans le fond, tu étais dans la même peur, dans les doutes similaires aux miens. Tu avais peur de faire confiance, peur de te laisser aller et te faire une nouvelle fois, planté par un couteau dans le dos. Même si nous n'avions pas vraiment les mêmes raisons. Nous étions similaires dans cette galère sans fond et nous avions peur de la déception qui risquait d'avoir un sale goût amer. Mais je voulais me laisser le bénéfice du doute, car je pense que tu en vaut le coup. « Excuse-moi, c’était pas très fin comme trait d’humour. J’voulais juste détendre un peu l’atmosphère… M’trouver une excuse aussi sans doute. » . Je secoue légèrement la tête avant d'ajouter :
« Oui et non, car dans le fond, je peux comprendre que tu as eu peur, que tu ne savais pas quoi penser. Sans doute que j'aurais peut-être fais pareil dans ta situation, j'en sais rien. Donc je peux pas t'en vouloir, même si ma fierté en a pris un petit coup, je te mentirais pas ». J'étais honnête avec toi, autant l'être pour entreprendre quelque chose, c'était la seule chose que je demandais, être honnête entre nous, sans avoir à passer par je ne sais qui pour faire comprendre à l'autre que quelque chose n'allait pas, ne plaisait pas. Je n'aimais pas passer par quatre chemin et Elyse en avait fait les frais. Mes sourcils se plissent légèrement en écoutant la suite de tes mots, je me permet d'ailleurs de répondre immédiatement à certains :
«Pourquoi donc tu penses que cela finira mal ? Tu es bien placé pour voir que je suis pas comme ça, tu as vue que je suis pas ce genre de mec qui va largué sa meuf à la moindre fautes. Elyse était loin d'être parfaite, j'ai toléré plein de choses mais jamais la tromperie. C'est clairement le truc que je peux pas tolérer. Rien d'autre. Je sais que tu vois le verre à moitié vide, essai au moins une fois de le voir à moitié plein. Si tu commences déjà t'imaginer une rupture alors que tu es pas encore avec la personne c'est pas bien. Pas normal. Laisse toi aller, vivre, qui te dis je sais pas, qu'on finira pas notre vie ensemble hm ? Personne ne sais de quoi est fait demain, alors laisse toi le bénéfice du doute.» Je prend une gorgée de ma boisson, regardant un bref instant par la vitre extérieur, contemplant la ville silencieuse. Oui, se laisser le bénéfice du doute, tout était là, dans ces mots. Étais-tu prête à cela ? J'en savais rien, je ne pensais pas vraiment vue ce que tu me disais. Mon regard hypnotique fini par se reposer sur toi quand tu déclares vouloir tenter quelque chose. Mon coeur se met alors à frétiller, comme si tu avais dis le mot magique, la formule magique qu'on attend tous depuis des lustres. Je manque presque de m'en étouffé avec ma boisson, mais je me retins, n'étant pas aussi cucul pour faire cela. Mais cela m'avais quand même surpris, que tu cèdes aussi aisément enfin...Après une conversation. Je fus un peu soulagé, cela me permet d'être un peu plus en confiance, vraiment.
« T'en fais pas, on a le temps pour ça. Déjà je trouve que tu te livres déjà petit à petit et c'est déjà un grand pas car purée, je suis pas sur d'en avoir entendu autant malgré les années ou je t'ai vue quoi.» Me moquais-je légèrement en t'offrant un petit rire taquin, remarquant quand même ton petit tic nerveux de la main dans les cheveux. Tu avais ce petit côté adorable, si attendrissant qu'on avait constamment envie de te serrer dans les bras, vouloir prendre soin de toi. Je fus cependant particulièrement touché par la suite de tes mots, étant quand même content que tu me dises cela. Oui, car je craignais justement cela, tu venais donc de me rassurer et tu avais saisi que ce genre de chose me plaisais, me convenais. Je serre doucement tes doigts, caressant légèrement de mon pouce la paume de ta main, d'une douceur incroyable.
« Je suis touché, que tu me dises ça. Vraiment.» Murmurais-je en t'offrant un sourire sincère, étant vraiment heureux à cet instant d'être ici, enfin soulagé. Enlevé d'un gros poids. Je finis par légèrement me redresser avant de lancer :
« Tu veux qu'on aille manger un morceau ou prendre l'air ? Je t'avoue que ce café m'a un peu ouvert l'appétit et j'ai rien mangé de la journée. »

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