FERMETURE DU FORUM | toutes les informations ici.
Le Deal du moment : -17%
Casque de réalité virtuelle Meta Quest 2 ...
Voir le deal
249.99 €

Partagez
 

 losing my mind; kessian.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité
never think
satellite heart
MessageSujet: losing my mind; kessian.    losing my mind; kessian.  EmptySam 17 Fév - 18:45

tu n'as clairement pas envie de sortir. non. mais ta mère n'est pas à la maison et tu as terriblement envie d'un nouveau livre à lire, ayant commencé à relire ceux traînant sur tes étagères. tu fermes les yeux quelques instants. tu sors de moins en moins. tu n'en as plus, ni l'envie, ni le courage, ni la force. affronter le monde extérieur. c'est compliqué pour toi, désespérément compliqué depuis six mois maintenant. mais tu ne veux pas y penser, parce que ça fait un peu plus mal encore. tu te mords l'intérieur de la joue et ton regard se pose sur tes poignets rougi et ouverts. tu attrapes un mouchoir pour effacer les dernières gouttes. tu te pinces les lèvres et attrapes un pull aux manches longues pour couvrir toutes ces marques. tu te lèves sans trop de convictions, attrapant ton double de clés. ton téléphone glisse dans la poche de ton jean et tu termines par sortir de la maison. tu ne sais pas depuis combien de temps, tu n'es plus sortit. tu fronces un peu les sourcils et soupires longuement. tu as envie de retourner au fond de ton lit sans faire un pas de plus à l'extérieur. et pourtant, tu te fais violence. il y a des jours, comme ça, ou tu y arrives. ou tout ne semble pas si noir et si profond. tes doigts glissent dans tes cheveux et tu te mets en route en direction du centre. de la bibliothèque, tes mains enfoncées dans tes poches. le tissu de ton pull frotte contre tes plaies fraîchement ouvertes et ça fait mal. mal ou bien ? tu te mords l'intérieur de la joue quand tu entres dans le bâtiment. tu n'as pas envie de croiser du monde, pas des personnes que tu connais. tu t'engages dans les différents rayons à la recherche d'un livre qui pourrait t'intéresser. loan ! tu fermes les yeux et te pinçant les lèvres quand tu entends ton prénom. tu te redresses lentement et te retrouves face à un ancien camarade de classe. ça fait un bail qu'on te voit plus en ville ! tu te mords l'intérieur de la joue et hausse doucement la tête, bredouillant un peu, ne sachant pas vraiment comment réagir. tu as envie d'écourter cette discussion, de rentrer à la maison en courant. tu termines par te dépêtrer de cette conversation et t'éloignes un peu. tu tends un bras pour attraper un livre un peu plus haut, ta manche remontant au niveau de ton bras. un soupir s'échappe de tes lèvres et tu viens glisser une main dans tes cheveux, las.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
never think
satellite heart
MessageSujet: Re: losing my mind; kessian.    losing my mind; kessian.  EmptySam 17 Fév - 21:31

Losing my mind
Loan & Kassian
Cela faisait six mois que tu croupissais dans cette ville à l'écart du reste du monde. Six mois que tu cherchais des dérivatifs à tes journées trop longues, à tes nuits mille fois trop sages à ton goût. Tu avais encore le goût et la saveur de New York sur ta langue, à la moindre sueur de ton corps, à la vision de ton meilleur ami qui avait tout abandonné pour te suivre dans ce trou perdu, sous la déchéance de Cedrella, petite poupée rousse déjà brisée. Fort heureusement qu'il y avait toutes ces sensations qui pulsaient dans cet univers où tu n'avais définitivement pas ta place, comme une image déphasée qui s'enlisait derrière une autre. Alors dire que tu en voulais à Stan était un euphémisme. Tu le considérais tel le traitre qu'il était pour vous avoir forcé à quitter votre foyer, votre maison, vos habitudes. T'avais juste l'impression d'étouffer à Forks... Situation temporaire avait soufflé le paternel avant votre départ. Temporaire... c'était déjà bien trop long à ton goût. Tu craignais que cette ville te contamine de sa normalité, qu'elle t'entraine sur un chemin trop sage alors que tu étais un fervent adorateur des excès et de la démesure. Il te fallait goûter à nouveau à la déchéance, la sentir pulser sous tes doigts affamés, se répandre comme la peste sous tes iris attentifs.

Ton père avait dit de rester tranquille, mais tu avais été incapable de couper totalement les ponts avec ton ancienne vie. Du moins celle qui surfait sur la pente de la légalité, même si tu l'avais trop facilement entremêlée au reste. Tu continuais à donner des ordres à distance, fort heureusement, nous n'étions plus à l'âge de pierre et les moyens de communication le permettaient très facilement. Ce qui était la raison de ta présence dans cette librairie. Tu n'avais jamais été contre l'idée de te cultiver, ton nom l'avait réclamé, comme d'autres choses, le renoncement, la loyauté, ... Comme gravé au fer rouge sur ton palpitant. Mais pas aujourd'hui, si tu étais entré dans Barnes & Noble, c'était pour trouver une réponse à un problème commercial, rien de plus. Tu scrutais vaguement les titres, feuilletant un livre, puis un autre, alors que tu prêtais vaguement attention à deux adolescents dans l'un des rayons. Vaguement. Tu aurais pu les oublier comme si de rien n'était, si tu n'avais pas remarqué, senti, comme un sixième sens qui venait chatouiller ta nuque et réveiller la noirceur de ton âme.

Flairant quelque chose, sans trop savoir quoi, tu avais fait semblant de t'éloigner, pour mieux te rapprocher par un autre côté, de celui qui avait su capter ton attention. Tu ignorais tout de son identité, mais il y avait cette envie de fuir les autres, comme un mal-être que tu aurais pu effleurer du bout de tes doigts. Et lorsqu'il tendit les siens, tu remarquas ces plaies trop fraiches... Pas d'erreur possible, ce n'était ni les premières ni les dernières que tu verrais. Et à la position des entailles, tu savais qu'il se les était infligées, qu'il en était le responsable. Ca doit faire mal. soufflas-tu à moitié dans son dos, ton regard captivé par les plaies qui semblaient presque t'appeler. Tu expiras un soupir, tout en gardant tes doigts soit dans ta poche, soit sur le livre de commerce que tu avais décidé d'emporter. Tu avais envie de le toucher, d'effleurer ces chairs meurtries comme en souvenir du bon vieux temps, mais c'était un autre besoin qui s'était niché dans ton poitrail : la chasse. Et ta proie n'était autre que leur propriétaire. Mal-être palpable qui te laissa esquisser l'ombre d'un sourire rassurant alors que tu reportais toute ton attention sur ses traits.

code by bat'phanie
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
never think
satellite heart
MessageSujet: Re: losing my mind; kessian.    losing my mind; kessian.  EmptySam 17 Fév - 22:13

Losing my mind
Loan & Kassian
il y a des jours comme ceux-là. tu aurais dû rester à la maison. tu aurais dû écouter ton instinct, ne pas sortir, ne pas voir la lumière du jour, ne pas souffrir un peu plus encore. tu fermes les yeux quelques secondes. le monde que tu ne vois plus, les amis auxquels tu ne parles plus. mais c'est plus fort que toi, tu n'y arrives pas, tu ne peux pas. c'est au-dessus de tes forces et tu aimerais t'excuser. tu aimerais expliquer, mettre des mots sur ce profond malaise, sur cette envie de ne rien faire d'autre que de pleurer et dormir à longueur de journée. et, au fond, tu le sais. tu connais la raison de ton état. tu sais ce qui a provoqué ta chute aux enfers. mais tu refuses d'en parler, tu n'as pas envie de le dire, de le prononcer. ce serait rendre la chose réelle, bien trop réelle à tes yeux. et tu n'es pas encore près à ça. tu n'es pas près à accepter la mort de ton père. pas lui, par pitié. tes doigts tremblent légèrement et tu les passes sur ton visage, te sentant mal à l'aise quand tu dois échanger quelques mots avec un ami. est-ce qu'il l'est toujours, après ce temps ? tu n'en sais rien, ça fait bien longtemps que tu ne l'as pas vu et tu te demandes s'il vient prendre de tes nouvelles parce qu'il s'inquiète, ou simplement parce qu'il t'a vu et parce qu'il est bien élevé ? tu ne sais pas. tu n'as pas envie de savoir, au fond. tu t'éloignes un peu et te diriges vers le bout du rayon, tendant le bras pour attraper un livre parmi les autres, exposant à la vue du premier passant les marques rouges sur ton avant-bras, contrastant avec d'autre marques blanches, légères, déjà refermées et cicatrisées. tu n'y fais plus attention, toi. mais tu sais que ça choque les gens, qu'ils ne comprennent pas pourquoi. ça doit faire mal. tu sursautes, ne t'attendant clairement pas à entendre une voix derrière toi. tu manques de faire tomber le livre que tu as entre les doigts, ces derniers se crispant contre la couverture épaisse de l'ouvrage. tu te pinces les lèvres et tu termines par te retourner. et, clairement, tu t'attendais pas à ce que ce mec soit aussi grand. t'es obligé de lever légèrement les yeux pour pouvoir l'observer, les sourcils légèrement froncés. qu'est-ce que ça peut faire ? tu demandes en haussant les épaules, assez vaguement, ne trouvant pas assez de courage pour croiser ce regard qui pourtant, t'appelle tant. ça me fait du bien, à moi. tu te sens obligé de te justifier. et c'est horrible. c'est un peu comme face à ta famille, quand tu dois essayer d'expliquer ce qu'il se passe dans ton esprit, pourquoi tu n'arrives pas à tout gérer, pourquoi tu te sens si perdu et désorienté. tu te mords l'intérieur de la joue. cette situation te semble ... lourde. compliquée à gérer, à digérer. c'est étrange. son regard, l'est, aussi. tu restes immobile, tu as l'impression d'être coincé la. et ... tu ne sais pas comment réagir. tu n'oses pas bouger, tu n'oses pas faire le moindre pas de travers, tu hésites même à respirer. tu fronces légèrement les sourcils et, par réflexes, tu viens tout de même tirer ton pull sur ton bras pour cacher les marques.

code by bat'phanie
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
never think
satellite heart
MessageSujet: Re: losing my mind; kessian.    losing my mind; kessian.  EmptySam 17 Fév - 23:04

Losing my mind
Loan & Kassian
Proie idéale. Jeu malsain qui allait se mettre en place. Tu étais un connard, mais ici, rares étaient ceux qui en avaient conscience. Même ailleurs, sur toutes les personnes rencontrées depuis vingt-huit ans, elles n'étaient pas si nombreuses à en avoir conscience, bernées par ton allure, tes sourires, ces paroles que tu maniais si facilement, caresses licencieuses, cajoleuses et manipulatrices. Tu rôdais autour d'un gamin dont tu ignorais l'âge, et qui ne devait pas être bien vieux. Cela aurait dû te retenir. cela aurait dû tirailler ta conscience, mais tu n'étais pas certain que celle-ci n'ait pas été gangrenée par toutes ces années où tu avais grandi comme un Ivashkov. Après-tout, tu avais déjà fait bien pire sur l'échelle de la loi, et cela ne t'avait jamais empêché de fermer l'œil. Et puis, tu n'avais encore rien fait, juste l'aborder, te retenir d'effleurer ces plaies, souffler une vérité, une simple constatation naturelle. Même si tu savais que parfois la douleur était nécessaire au fait de se sentir bien, la peau de tes poings en portant encore bel et bien les séquelles. Cicatrices blanchies que te rappelaient celles qui côtoyaient les plaies à vif.

Il sursauta en t'entendant lui parler, le prenant par surprise. Tu scrutas la moindre de ses réactions, ses doigts se contractant sur le livre alors qu'il se retournait finalement en se pinçant les lèvres. Il affronta d'abord ton torse, avant de lever les yeux vers ton visage, les sourcils froncés, malgré tout incapable de croiser ton regard. qu'est-ce que ça peut faire ? demanda-t-il en haussant les épaules, alors qu'un "rien" se murmurait dans les entrailles de ton âme sans doute déjà damnée par toutes tes actions. Parce que cela ne te faisait rien. Non, cela t'attirait simplement, appel à l'aide qui ne te donnait envie que d'appuyer sur son crâne pour le noyer d'une toute autre manière. Pas aussi littérale que l'on pourrait le penser, néanmoins. ça me fait du bien, à moi. se justifiait-il, comme il en avait sans doute l'habitude avec tous ceux se rendant compte de ses sales habitudes. Devant un inconnu tel que toi, il aurait déjà du décamper, ou tout du moins essayer de le faire, mais il n'esquissait pas l'ombre d'un mouvement. Comme une souris prise au piège par le chat... et cela t'arracha un sourire taquin, tandis que tu t'inclinais légèrement dans sa direction.

Est-ce que j'ai dit que c'était mal ? murmuras-tu pour lui seul, litanie du démon venant contredire tous les beaux discours qu'il avait dû entendre jusqu'à présent. L'utile est la cause du bien-être, disait bien Platon. Tu détournais volontairement les propos d'un philosophe, les remodelant pour servir ta cause, le fiel qui s'esquivait de tes lèvres affamées, sourire taquin s'attardant à celles-ci comme pour convenir que tu ne reprenais pas les propos exacts. Si ça te fait du bien, c'est que ça doit bien être utile. Reste à savoir... combien de temps ? soufflas-tu encore, pinçant légèrement tes lippes d'un air plus dubitatif en te redressant à présent. Toi, tu expiais simplement ta violence, lui, il cherchait une sensation de bien-être qui devait être aussi fragile que la flamme d'une bougie, et tu en avais conscience. Tes doigts extirpèrent ton paquet de clopes pour en mener une à tes lèvres... Monsieur s'il vous plaît, pas à l'intérieur. Ca aussi ça t'emmerdait. De devoir obéir à ces règles minables. Un rire taquin à tes lèvres pour toutes réponses, tandis que tu arrachais le futur mégot de tes lippes pour le laisser s'échouer derrière ton oreille. Pour après. Rabat-joie. grommelas-tu, un éclat taquin au fond de tes yeux en direction du gamin.

code by bat'phanie
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
never think
satellite heart
MessageSujet: Re: losing my mind; kessian.    losing my mind; kessian.  EmptyDim 18 Fév - 0:17

Losing my mind
Loan & Kassian
il t'a fait flipper, ce gars. et il continue de le faire, en réalité. sa taille, son visage marqué, ses yeux braqués sur toi, ses cheveux tirés en arrière. ok. tu déglutis lentement, tu ne sais pas comment réagir. parce que s'il t'as abordé, c'est pas ce qu'il a remarqué les marques sur ton poignet. c'est parce qu'il a aperçu une partie de ta souffrance. aussi infime soit-elle. il ne sait rien de toi, il sait que tu souffres. tu te mords l'intérieur de la joue, tes doigts toujours légèrement crispés contre le livre, par réflexe. tu t'y cramponnes, tu t'y raccroches pour ne pas perdre pied face à la situation qui devient bien trop étrange, bien trop lourde et pesante. tu termines par répondre, après de longues secondes qui t'ont semblé interminables. qu'est ce que ça peut lui faire, que tu t'infliges ce genre de blessures ? qu'est ce que ça peut lui faire, de voir un gamin ou un autre souffrir ? et tu te sens obligé de te justifier face à cet inconnu. cet homme dont tu ne connais rien, dont le regard te fait presque peur. est-ce que j'ai dit que c'était mal ? tu fronces légèrement les sourcils à ses mots. en général, les gens disent que c'est mal. les gens disent que tu n'es pas bien, que tu dois arrêter, que ce n'est pas bon pour toi. que tu te fais du mal pour rien. il est étrange, tout simplement. l'utile est la cause du bien-être, disait bien platon. tu te pinces légèrement les lèvres, prenant une petite inspiration. et andré malraux a dit que toute douleur qui n'aide personne est absurde. tu lâches après quelques instants de réflexions, sans réellement savoir pourquoi tu te mets à citer des auteurs, toi aussi. bien que platon soit plus prestigieux et plus impressionnant que malraux. tu décides de ne pas relever la modification apportée à la citation de platon par cet inconnu. si ça te fait du bien, c'est que ça doit bien être utile. reste à savoir... combien de temps ? tu hausses vaguement les épaules. une question à laquelle tu n'as pas de réponse, pour le moment. tu secoues doucement la tête, de gauche à droite, retenant un soupir, retenant même ton souffles, tandis que tes doigts triturent la couverture du livre entre tes doigts. seul l'avenir saura me le dire. tu réponds évasivement. tu ne peux pas apporter une réponse si tu ne la possèdes pas. tu fronces légèrement les sourcils quand tu vois l'inconnu récupérer une cigarette entre ses doigts, feintant de la glisser entre ses lèvres, avant d'être interrompue. rabat-joie. tu te mords l'intérieur de la joue, haussant simplement les épaules, esquissant un petit sourire à l'attention du du brun. tu retiens un léger soupir, tes doigts glissant finalement dans tes cheveux. tu ne sais pas ce que tu fais ici, tu ne sais pas pourquoi tu restes ici, pourquoi tu ne t'enfuis pas, pourquoi tu ne files pas. tu secoues légèrement la tête, te mordillant légèrement la lèvre inférieure, essayant de masquer tout ces petits signes de nervosités qui ne sont que trop visibles chez toi. tes cicatrices te démangent terriblement, tu as envie de les gratter, les rouvrir, observer le sang couler. t'en as besoin. ça devient viscérale, comme besoin.

code by bat'phanie
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
never think
satellite heart
MessageSujet: Re: losing my mind; kessian.    losing my mind; kessian.  EmptyDim 18 Fév - 1:01

Losing my mind
Loan & Kassian
Il avait à nouveau froncé les sourcils en t'écoutant lui affirmer que tu n'avais pas dit que c'était mal d'agir ainsi, de lacérer sa chair en faveur d'une sensation éphémère. Parce qu'elle devait l'être, sans le moindre doute. Tu sentais la fragilité de ces instants. Tu savais que ce gamin aurait eu besoin d'aide et non de toi. Mais cela ne suffirait jamais à te détourner d'une proie. Plus encore alors que tu te trouvais dans cette ville qui te dévorait de l'intérieur, te laissait t'engourdir dans l'immondice d'une vie banale. La tienne ne l'avait jamais été. Et malgré le meurtre récent qui avait secoué toute la ville, tout te semblait morose et ennuyant. Ce gamin était le dérivatif parfait, celui que tu pourrais aisément guider... puisqu'il restait face à toi, qu'il te répondait... et andré malraux a dit que toute douleur qui n'aide personne est absurde. T'arrachant un sourire amusé, le laissant emprunter ce chemin que tu avais à peine esquissé, conscient du livre qu'il tenait entre ses doigts, et de ce que cela pourrait signifier. Tu ne t'étais pas trompé. Elle t'aide, elle n'est donc pas absurde. énonças-tu, fait évident, avant de poursuivre sur le fait que cela devait donc forcément être utile si elle lui faisait du bien. C'était une vérité, et tu ne faisais qu'enfoncer des portes déjà ouvertes à cet instant. Avant de poser la question la plus importante, parce que tu n'étais pas certain que ce traitement aurait une réelle utilité dans le temps. Tu n'étais même pas sûr que cela durait plus que l'instant où la lame entaillait la chair. Tu charmais, serpent de l'Eden, sans croire un seul instant que les plaies de ce genre pouvaient vraiment servir à quelque chose. Tu n'étais jamais passé par là, mis à part tes poings venant heurter des os, des chairs, des murs, juste pour évacuer ta colère, toute cette violence contenue dans ton être. Tu comprenais sans comprendre. Tu guidais simplement sa perdition pour qu'elle soit tienne, et qu'il t'appartienne.

Tu le vis secouer la tête de gauche à droite... seul l'avenir saura me le dire. te répondit-il simplement, finalement. Parce qu'il n'en savait rien non plus, parce qu'il n'y voyait là qu'une utilité passagère. Allais-tu le noyer ou lui donner un nouveau souffle en fin de compte ? Tu n'avais guère plus de certitude à ce sujet, alors que tu choisissais de sortir une clope sous le froncement de sourcil du gamin, suivi du règlement te revenant en pleine gueule. Te laissant pousser un nouveau pion sur l'échiquier, tisser une complicité sous le râle arraché à tes lèvres et l'éclat taquin qui l'incluait dans une complicité improbable. Il haussa à nouveau les épaules, comme s'il ne savait pas trop comment réagir, mais il t'adressa un sourire. Petite victoire. Sans oublier qu'il n'avait pas encore fui, comme il avait semblé le faire avec l'autre gamin. Il restait là, nerveux, sans tenter de disparaître, de t'échapper. Tu reconnaissais les signes de son mal-être, encore, alors qu'il persistait pourtant à cet endroit précis où tu semblais l'avoir acculé sans rien faire de particulier, si ce n'était lui parler. Mais tu savais également que cela durait depuis bien trop longtemps, et que sa nervosité ne ferait que grandir, encore et encore. Et si tu me montrais, pendant que je fume une cigarette ? lui proposas-tu comme si tu parlais de la météo, esquissant un sourire en coin invitant à la dérive, mais qui se voulait rassurant malgré tout. Viens, empruntons ces livres. ajoutas-tu en indiquant la caisse d'un léger mouvement de tête.Au fait, t'as quel âge ? que tu soufflas en te détournant de lui pour te diriger vers la caisse avec nonchalance, comme si cela n'avait pas réellement d'importance. Et cela n'en avait pas. Pas vraiment. Même s'il t'apprenait qu'il était mineur, tu n'étais pas certain de changer d'idée. Peut-être de méthode ? et encore. T'avais le goût de la grosse pomme sur la langue, l'envie de ses déviances ancrée à ton myocarde trop paisible à cette seconde.

code by bat'phanie
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
never think
satellite heart
MessageSujet: Re: losing my mind; kessian.    losing my mind; kessian.  EmptyDim 18 Fév - 1:45

Losing my mind
Loan & Kassian
il y a cet inconnu. il y a le monde autour. ce dernier semble ne plus exister l'espace de quelques secondes, quand tu sursautes et que tu pourrais crever d'une attaque cardiaque, que t'en aurais pas grand chose à foutre. mais t'es trop jeune pour ces conneries, sans doute. trop jeune pour mourir en paix, pourtant, parfois, tu aimerais bien. pouvoir dire stop, pouvoir tout arrêter. arrêter de souffrir, surtout. mais non. tu n'oses pas croiser totalement son regard et c'est comme ça. tu te mords l'intérieur de la joue, votre discussion est bien étrange, pas totalement normale, puisqu'elle a commencé en rapport avec tes poignets abîmés, marqués, rougi de ton propre sang. il y a de meilleurs moyens d'entamer une discussion. des moyens plus normaux. et pourtant ... ça ne te dérange pas plus que ça. ça ne te choque pas tant. toi aussi, tu dois avoir un problème, au fond. t'en sais trop rien, t'es carrément paumé, comme bien souvent, comme toujours ces derniers temps. elle t'aide, elle n'est donc pas absurde. tu te contentes de hocher doucement la tête. tu te mords l'intérieur de la joue, retiens un soupir. tu retiens cette envie de partir le plus loin possible, de retrouver ton lit et tes draps. retrouver tes idées noires et tes pages griffonnées de toutes ces histoires qui ne verront jamais le jour, parce que tu es loin d'être aussi talentueux que tout ces auteurs que tu adulerais presque. les secondes défilent, les minutes s'effilent et tu ne sais toujours pas comment réagir. quelques mots t'échappent de temps à autre, mal assurés, pas vraiment confiants. est-ce que tu l'as vraiment été un jour, confiant ? non. sans doute pas. même avant tout ça. tu as toujours été le plus en retrait, dans ta grande fratrie. tu as toujours eu un peu de mal à trouver ta véritable place. un cigarette, des réprimandes, un sourire sur le bout des lèvres. ça semble lui satisfaire. tu n'en sais trop rien, tu n'as jamais été très doué pour lire les gens. et si tu me montrais, pendant que je fume une cigarette ? tu fronces les sourcils. lui montrer ? tu mets quelques secondes à comprendre. tes marques. comment tu fais. le sang qui coule. ok, ce gars est vraiment étrange, maintenant. mais ... il te porte de l'attention. d'une manière ou d'une autre. et une part de toi est ravie de tout ça. même si c'est carrément flippant, comme conversation et comme proposition. viens, empruntons ces livres. au fait, t'as quel âge ? tu retiens un léger soupir, tu n'as même pas pris le temps de lire le résumé du livre que tu tiens entre les mains. tu sembles enfin réussir à bouger, tandis que tu le suis jusqu'à la sortie, laissant la bibliothécaire enregistrer le livre à ton nom. tu le récupères ensuite et le glisse dans ton sac. et tu te retrouves de nouveau à l'extérieur, éblouis par ces quelques rayons de soleils, inopinés en cette journée initialement grisâtre. mon âge n'a pas d'importance. tu souffles après plusieurs secondes de silences, tournant un peu la tête. il n'a pas d'importance quand il s'agit de souffrir. j'ai dépassé la majorité. tu indiques simplement. mais de combien d'années réellement ? une seule, pour être honnête. mais il n'a pas besoin de le savoir. il n'a pas besoin de connaître la raison de ta peine, de savoir pourquoi ta peau est coupée, brisée, abîmée par tes propres soins. et, soudainement, ses mots reviennent enter ton esprit. je n'ai pas ce qu'il faut. en réalité, une lame te suffit, qu'elle quelle soit. une paire de ciseau, un couteau, une lame de rasoir. ça fait mal. mais ça du bien aussi. et tu t'empêches au dernier moment de lui dire que tu le trouves étrange, à vouloir observer un gamin se mutiler. tu enfonces tes mains au fond des poches de ta veste et tu restes silencieux, les lèvres légèrement pincées. tu aurais dû commencer à t'éloigner, rentrer à la maison. mais, curieusement, tu veux voir ou tout cela va te mener. parce que tu ne t'es pas senti aussi ... bien ces derniers temps. ouai. c'est carrément étrange et flippant, mais tu as l'impression que ta douleur s'est éloignée, que le vide est un peu moins présent au fond de ton cœur.

code by bat'phanie
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
never think
satellite heart
MessageSujet: Re: losing my mind; kessian.    losing my mind; kessian.  EmptyDim 18 Fév - 9:54

Losing my mind
Loan & Kassian
Il avait encore une fois froncé les sourcils à ta proposition de te montrer comment il s'y prenait. Peut-être tout simplement qu'il n'avait pas compris, tant ce n'était pas courant comme demande, puisque tu vis la lumière se faire dans son regard lorsqu'il comprit de quoi tu voulais parler. Et il ne chercha pas à dire non, à se sauver, à refuser cette idée. Cela aurait pu se produire, tu jouais avec le feu, mais t'adorais ça, et tu savais que même s'il t'échappait aujourd'hui, tu avais déjà piqué son intérêt grâce à cet échange qui n'aurait jamais dû exister. Tu avais sans doute déjà marqué son esprit, tu y avais laissé ta marque. Gravure indélébile qui n'existait que parce qu'il te l'avait permis sans même s'en rendre compte. Parce qu'il te suivit, malgré le soupir que tu entendis dans ton dos. Il avait pris le même chemin que toi, il faisait précisément ce que tu venais de lui dire de faire avec toi. Arrivés à la "caisse", tu déposas ton livre sur l'économie sur la table, tandis que la bibliothécaire s'en emparait, te jetant un regard suspicieux à cause de la présence du gamin. Vous étiez nouveau en ville... bien que six mois c'était déjà une éternité. Insuffisante cependant au regard de ce purgatoire éternel, sans compter qu'il y avait eu ce meurtre. Un simple fait divers au sein de la Grosse Pomme, une énormité dans ce lieu reculé. Ivashkov ? Nom de famille qu'elle connaissait, puisque tu étais déjà venu, peut-être Mila également. Mais le visage d'un étranger ne s'oubliait pas, et tu en étais un. Tu hochas la tête en reprenant ta carte de bibliothèque, avant de lui adresser ton plus beau sourire. Je vous souhaite une bonne journée, madame. soufflas-tu. Poli. Courtois. Une toute autre facette de celle offerte au gamin dans les rayonnages de la bibliothèque. Tu avais toujours su t'adapter avec facilité, mentir avec simplicité, choisir tes mots avec intelligence. Question de situation.

Avec le gamin, tu avais osé, audacieux, toucher à ce qui aurait pu t'éclater en pleine gueule, mais que tu savais capable d'attirer son attention, et la retenir. Tu attendis donc qu'il fasse de même avec son livre, avant de le glisser dans son sac, tandis que toi, tu le gardais à la main, pendant au côté de ta hanche. L'odeur poussiéreuse ne tarda pas à disparaître au profit de l'extérieur. Air sain, beaucoup trop à ton goût. Bruit presque silencieux de l'extérieur qui t'arracha l'ombre d'une grimace. Tu ne t'y ferais sans doute jamais. mon âge n'a pas d'importance. Ah ouais ? soufflas-tu sous un léger rire, parce que vu la tête de la bibliothécaire et ce coin à l'écart du monde, ça devait sûrement en avoir. A moins qu'il n'était question que d'un gamin du coin avec le type qui n'était là que depuis six mois. C'était aussi une possibilité. Tu menas ta cigarette à tes lèvres, venant l'allumer dans la foulée, ton briquet retournant dans ta poche sans discuter, tandis que tu tirais une longue taffe à la clope en sursis. j'ai dépassé la majorité. précisa-t-il tandis que tu le regardais sur le côté.

Tes iris s'attardèrent sur lui, l'inspectant rapidement de haut en bas. Majeur qu'il disait. Sans doute pas de beaucoup. Tu ne te basais pas que sur lui, mais également sur l'autre adolescent qui l'avait abordé un peu plus tôt. Tu esquissas un sourire amusé en réponse à cette information que tu allais croire sur parole. je n'ai pas ce qu'il faut. Pas ce qu'il faut ? A ton tour de froncer les sourcils, avant de relier ses paroles aux tiennes. Il n'a pas de quoi lacérer sa chair... Vraiment ? Tu avais pourtant cru que ce genre de gamins s'arrangeait toujours pour avoir de quoi relâcher la pression dans son sac. T'as vraiment rien dans ton sac ou t'as peur que j'aille le répéter à ta mère ? demandas-tu, taquin, en laissant s'échapper de tes lèvres la fumée, tandis que tes doigts avaient éloigné la clope. Tu lui fis finalement signe d'avancer, parce qu'il n'avait visiblement pas l'air de vouloir arrêter votre conversation. Mais rester devant cette bibliothèque n'était sûrement pas une bonne idée. T'as besoin de quoi ? J'ai un couteau sur moi, si tu veux. que tu soufflas, avant de tirer une nouvelle taffe à ta cigarette. Une seconde, peut-être deux, avant de reprendre. A moins que t'en ais pas besoin ? sous-entendis-tu, mais tu n'irais pas jusqu'à affirmer être le remède à tous ses malheurs. Tu étais la peste assurément, la gangrène venant nécroser discrètement les tissus, mais sûrement pas un antidote, alors que vous aviez contourné le bâtiment, finissant dans une ruelle faisant figure d'impasse. Là où personne n'irait volontairement mettre les pieds. Là où on vous ficherait la paix pendant un moment. T'en veux une ? Taffe. Cigarette. Qu'il choisisse, tandis que tu lui désignais la clope que tu tenais toujours entre tes doigts, la lui tendant à moitié.

code by bat'phanie
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
never think
satellite heart
MessageSujet: Re: losing my mind; kessian.    losing my mind; kessian.  EmptyDim 18 Fév - 14:32

Losing my mind
Loan & Kassian
il veut vraiment te voir faire ça ? te mutiler ? ce gars est carrément ... hors du temps. tu ne trouves pas de mots, t'es incapable de le décrire. et ça a quelque chose d'attractif. de terriblement attractif. mais ça te fait un peu peur, aussi. l'inconnu. ça fait trop longtemps que tu n'es pas sorti. et même si tu n'as pas eu d'interactions sociales dignes de ce nom depuis plusieurs mois, t'as encore toute ta tête pour savoir qu'il ne s'agit pas d'une interaction sociale normale. tu retiens un léger soupir en le suivant, te pinçant les lèvres à l'entente du nom prononcé par la bibliothécaire. russe. t'es persuadé que c'est russe, comme nom. tu te mords le bout de la langue pour t'empêcher une quelconque remarque et tu te contentes de laisser le temps aller. tu ranges le livre dans ton sac, avec quelques affaires qui y traînent depuis bien trop longtemps maintenant. tu esquisses un petit sourire poli avant de retrouver l'air frais de l'extérieur. tu glisses tes doigts dans tes cheveux, t'arrêtant une nouvelle fois, pliant un peu d'un côté, le poids de ton sac sur une seule épaule. et tu aurais presque l'impression d'être redevenu un étudiant lambda, en quelques secondes. mais, finalement, la vérité se rappelle à toi. la douleur et le vide aussi. tu te mords l'intérieur de la joue, soufflant finalement que ton âge n'a pas d'importance. ah ouais ? tu hausses les épaules. t'es majeur, c'est tout ce qui compte, non ? de toute manière, ce n'est pas comme si ... tu te pinces les lèvres, tu n'en sais rien. tu retiens de justesse un soupir, quelques mots de nouveaux soufflé du bout des lèvres, pas bien fort, pas bien importants, au fond. de toute manière, tu ne t'imagines pas comme ce gamin qui lui sert à assouvir un quelconque fantasme étrange. t'en sas trop rien. t'as vraiment rien dans ton sac ou t'as peur que j'aille le répéter à ta mère ? tu arques un sourcil. je ne sors pas, ces derniers temps. y'a des affaires qui datent de l'année dernière, dans ce sac. ça allait encore bien, à l'époque. tu souffles finalement. c'est vrai, en plus. l'année passée, quand tu étais encore en cours, tout allait bien. tout était bien. plus rien ne l'est, maintenant. rien du tout. tu le suis bêtement quand il commence à avancer, sans faire vraiment attention au paysage qui défile autour de toi. t'as besoin de quoi ? j'ai un couteau sur moi, si tu veux. à moins que t'en ais pas besoin ? non. tu souffles simplement, tes mains enfoncées dans les poches de ta veste. tu te contentes de marcher un peu. tu te mords l'intérieur de la joue et tu t'arrêtes quelques pas avant lui. l'impasse derrière la bibliothèque. instinctivement, tu ne t'avances pas dans la ruelle, pour avoir la possibilité de te barrer en courant. c'est con, comme ressentit, mais c'est instinctif. t'en veux une ? tu relèves un peu la tête vers la cigarette tendue vers toi. tu te mords l'intérieur de la joue. je ne fume pas. tu réponds simplement, après quelques secondes d'hésitation. ce n'est pas une solution. et t'as l'impression d'être lucide, pour une fois. t'as l'impression de reprendre un minimum le contrôle sur la tempête qui te ravage depuis tant de temps. t'as l'impression de reprendre pied pour quelques minutes. qu'est-ce que vous voulez ? tu demandes finalement, ton regard croisant brièvement le sien. ça te bouffe, comme question. tu ne sais pas. votre truc, c'est la souffrance des gens, hm ? tu ajoutes. une poussée soudaine de courage ? peut-être bien. tu retiens un léger soupir et tes doigts viennent éloigner une mèche brune de ton front. tu te mords l'intérieur de la joue, ton bras pendant le long de ton corps, tandis que tu restes toujours légèrement éloigné de lui. instinct de survie.

code by bat'phanie
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
never think
satellite heart
MessageSujet: Re: losing my mind; kessian.    losing my mind; kessian.  EmptyDim 18 Fév - 15:20

Losing my mind
Loan & Kassian
Il t'avait suivi à l'extérieur. Il avait accepté de quitter la sécurité des murs de la bibliothèque pour finir dans la rue avec un parfait inconnu. Alors qu'un tueur semblait sévir dans la ville. Cela n'aurait jamais dû être aussi simple. A moins qu'il désire intimement cette prise de risque, peut-être sans même s'en rendre compte, à moins que tu ais suffisamment titillé son intérêt pour le pousser à le faire. Mais un adolescent, du même âge que lui sans doute, était mort... nul doute que s'il arrivait quelque chose à celui-ci, la bibliothécaire enverrait directement le FBI sonner à ta porte... et ton père te tuerait. Même si tu n'y serais strictement pour rien en l'occurrence. Ce n'était pas le décès du brun que tu souhaitais, non, c'était de faire passer ces heures trop longues dans cette prison aux allures de ville figée à une autre époque. Temps complètement décalé en comparaison de la vie trépidante de New York, de ses fêtes, de ses galas, de ses soirées, des affaires de la famille, de ses voyages d'affaire à l'autre bout du monde. Tu faisais presque pitié à ne ramasser que des miettes de déchéances, à te repaitre de la souffrance de ce gamin face à toi. Presque. Et même alors, tu n'en aurais rien eu à faire. Les opinions autre que celles de Dimitri Ivashkov ne comptaient pas. A quelques exceptions prêts. Alors quand tu l'entendis t'affirmer qu'il était majeur, évitais-tu au moins un jugement brutal de la part de ton paternel qui vous avait conseillé de vous tenir à carreaux. Pourtant, tu lui demandais de se scarifier devant toi... je ne sors pas, ces derniers temps. y'a des affaires qui datent de l'année dernière, dans ce sac. ça allait encore bien, à l'époque. t'avoua-t-il, te laissant plisser ton regard dans sa direction. Une année à rester cloitré, c'était bien ce qu'il sous-entendait ? Pas étonnant qu'il se lacère. Tu ne tardas donc pas à lui proposer ton propre couteau, avouant ainsi que tu étais armé à ses oreilles si innocentes. non. se contenta-t-il de te répondre, sans même relever le fait que tu sois armé.

Mais peut-être que cela avait éveillé cet instinct de survie endormi sous son crâne. Qu'il réalisait que tu n'étais qu'un inconnu. Un inconnu armé par-dessus-le-marché. Il resta vers l'issue de l'impasse, tandis que tu étais celui qui t'y étais le plus enfoncé. Mais tu n'étais pas du genre à avoir peur, surtout pas avec un couteau, et même sans. Tu savais te battre. T'avais cette rage, cette violence qui pulsaient dans ton être depuis tellement longtemps que tu savais être dangereux pour le moindre assaillant. Tu lui proposas une cigarette finalement, le laissant sombrer dans le silence, observant la clope entamée. je ne fume pas. finit-il par te dire après quelques secondes d'hésitation, te laissant expier un bref ricanement, avant de tirer une nouvelle taffe de nicotine, laissant la fumée noyer tes poumons quelques instants. Et ça te réussi ? Une simple question, parce qu'il se lacérait, et qu'il trouvait le moyen de dire non à la nicotine. C'en était presque drôle. qu'est-ce que vous voulez ? demanda-t-il en croisant ton regard, un instant, une seconde. Mais la question était posée. votre truc, c'est la souffrance des gens, hm ? te demanda-t-il encore, laissant un sourire s'étirer sur tes lèvres, suivi d'un léger rire tandis que tu secouais vaguement la tête tout en t'adossant avec nonchalance au mur de la bâtisse, lui adressant un regard en coin. Mon truc,  c'est la vie. Sous toutes ses formes. Ici, tout le monde se ressemble.  Toi, t'es différent. soufflas-tu en lui adressant une œillade plus appuyée. Tu détournais la vérité. Tu avouais ton ennui sans mettre les bons mots dessus. Tu voulais vivre comme tu l'entendais. La déchéance sur le bout de ta langue comme vague souvenir des déviances de ta chère ville. T'as rien à craindre tu sais. Je ne te ferai rien que tu ne veuilles que je te fasse. insinuas-tu, un sourire taquin au coin des lèvres. Et si ça peut te rassurer, madame notre amie la chère bibliothécaire a du noter mon nom sur un papier, et s'il t'arrivait le moindre truc, j'aurais tous les fédéraux au cul la seconde suivante. Simple précision, tandis que le sarcasme venait s'incruster à tes lippes, un éclat taquin navigant dans ces prunelles que tu dardais dans sa direction.

code by bat'phanie
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
never think
satellite heart
MessageSujet: Re: losing my mind; kessian.    losing my mind; kessian.  EmptyDim 18 Fév - 15:58

Losing my mind
Loan & Kassian
tu es idiot. idiot de le suivre, idiot de rester silencieux, de ne pas rentrer à la maison en courant. pour ton propre bien. tu ne sais pas pourquoi, tu n'en as aucune idée. tu as l'impression de ne plus être maître de tes mouvements et pourtant, c'est agréable de te sentir vivant. de frôler le danger et de ressentir quelque chose d'autre que le mal qui te ronge. parler (même un minimum et au détour d'une conversation étrange) avec quelqu'un d'autre que l'un de tes frères ou l'une de tes sœurs. ou même ta mère. tu retiens un léger soupir, tes doigts enfoncés au fond des poches de ta veste, ton sac pendant sur une épaule, ton air un peu paumé, sans doute. tu fronces un peu les sourcils, il parle de lame, parce qu'l veut te voir te blesser. il est carrément pas net, ce gars. et il se balade avec un couteau sur lui, t'es pas vraiment ravi de le savoir, en réalité. tu restes assez loin de lui, le plus proche possible de la grande rue qui borde la bibliothèque. tu refuses sa proposition quand il te tend sa cigarette. non. t'as jamais fumé, toi. et ça te réussi ? tu hausses vaguement les épaules. chacun sa manière de régler ses problèmes. tu lâches simplement. t'as pas envie de crever d'un cancer des poumons. pas comme ton père. tu fermes les yeux à ces pensées et tu prends une inspiration difficile. et tu termines par lui poser une question. courage rassemblé pour croiser son regard l'espace de quelques secondes et pour parler sans laisser ta voix trembler. mon truc, c'est la vie. sous toutes ses formes. ici, tout le monde se ressemble. toi, t'es différent. tu arques un sourcil, septique face à ses mots. t'es loin d'être le plus vivant de la ville, comme il le dit si bien. tu te mords l'intérieur de la joue, silencieux quelques instants. sans doute quelques instants de trop. t'as rien à craindre tu sais. je ne te ferai rien que tu ne veuilles que je te fasse. tu déglutis lentement. tu n'es pas totalement certain de capter toute la subtilité de ses mots. enfin si, mais tu n'as pas envie de le faire, en réalité. et si ça peut te rassurer, madame notre amie la chère bibliothécaire a du noter mon nom sur un papier, et s'il t'arrivait le moindre truc, j'aurais tous les fédéraux au cul la seconde suivante. tu te pinces délicatement les lèvres. tu ne manques pas son regard taquin, et tu te contentes de hausser vaguement les épaules. un second meurtre si rapproché du premier serait vraiment idiot. tu lâches. les rues de la ville ne sont plus sûres. plus du tout. et c'est sans doute pour ça que tu ne sors plus. que tu t'es enfermé un peu plus encore dans ta propre chambre. loin du monde, loin des menaces, loin de la mort. il n'y a plus grand chose de vivant en moi, désolé de décevoir. tu souffles finalement, un léger soupir sur les lèvres. sans doute que tu en dis un peu trop, que tu en avoues un peu trop. t'es complètement mort toi, à l'intérieur. y'a juste ton cœur qui bat par automatisme, parce qu'il peut encore le faire. c'est tout.

code by bat'phanie
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
never think
satellite heart
MessageSujet: Re: losing my mind; kessian.    losing my mind; kessian.  EmptyDim 18 Fév - 17:07

Losing my mind
Loan & Kassian
chacun sa manière de régler ses problèmes. qu'il répliqua à ta question, après qu'il eut refusé de fumer, voir même ne serait-ce que de tirer une taffe. Une lueur d'intérêt brilla dans tes iris, parce que oui, il n'était pas que le gamin souffrant d'un mal-être discernable à des kilomètres, il avait également du répondant, du mordant. Bien qu'il ferma les yeux, avant de finalement les rouvrir pour les darder dans ta direction, te demander ce que tu voulais, si tu prenais plaisir à voir les autres souffrir. Tu t'emmerdes. La voilà la vérité. La seule qui devrait s'extirper de tes lèvres mais que tu étouffas sous un beau discours au sujet de la vie. Même si tu soufflas une vérité absolue à la fin. Il était différent. Saveur te rappelant les méandres de New York. Cedrella aussi avait cette sorte de saveur, à sa façon. Mais elle ne ressemblait en rien au gamin qui se tenait devant toi. Non, il était différent, et même s'il semblait capable de se débattre, tu sentais qu'il pourrait facilement te suivre, qu'il s'enliserait avec le sourire si tu t'y prenais bien. Peut-être. Tu repris, pour chasser ses craintes qui le tenaient encore à distance de toi. Tu repris, ne résistant pas à faire une allusion à la limite de la bienséance. Ne résistant pas à l'envie de lui souffler que la bibliothécaire te donnerait la chasse s'il lui arrivait quelque chose. Un pincement de lèvres te répondit, tandis qu'il haussait les épaules. un second meurtre si rapproché du premier serait vraiment idiot. Il continuait à avoir peur malgré son attitude, tu le savais, parce qu'il restait vers cette issue, cette possibilité de fuir qu'il craignait que tu lui retires si vos positions étaient inversées. Et tu te contentas d'un rire amusé pour répondre à ses paroles.

il n'y a plus grand chose de vivant en moi, désolé de décevoir. soupira-t-il encore... te laissant être certain de toi : comme il se trompait. Tu en avais vu des cadavres en sursis à New York, des accros au crac tellement chargés qu'ils avaient les dents pourries et la peau sur les os. T'en avais croisé des suicidaires à deux doigts de la dernière détente. Lui, il n'était pas comme eux. Il avait ce mordant au bord des lèvres, cet instinct de survie encore intacte dans sa poitrine. Il n'était pas totalement comme les gens d'ici non plus. Plus grand chose ? Ty ne prav, mal'chik. Tu te trompes, gamin. Je suis plutôt bon à ça, et je t'assure que tu es plus vivant que tu ne le crois. Et c'était indéniable, il te plaisait pour tout ça, il te sortait de ta routine. A croire que tu pourrais être l'assassin. A vouloir survivre malgré qu'il affirme être déjà mort. C'était rafraichissant en quelque sorte, loin des regards suspicieux, il restait simplement là, à quelques pas de toi. Et tu crois vraiment que je pourrais être "la cagoule noire" ? murmuras-tu finalement d'un air conspirateur, alors que le sourire ne parvenait pas à mourir à tes lèvres, trouvant l'idée assez drôle. J'aurais choisi un surnom moins pourri si c'était moi. La cagoule noire... ricanas-tu simplement, lui adressant ce même regard qu'un peu plus tôt, taquin, moqueur, complice. Y a bien qu'un gars du coin pour inventer un truc aussi minable. Puis, t'écartant du mur, tu coinças ton livre sous ton bras. Le temps de tirer une dernière taffe avant de placer la clope entre deux doigts de ta main nouvellement libérée, pour pouvoir lui tendre l'autre, lui proposer de te serrer la main. Kassian Ivashkov, simple new-yorkais échoué temporairement dans ce trou.

code by bat'phanie
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
never think
satellite heart
MessageSujet: Re: losing my mind; kessian.    losing my mind; kessian.  EmptyDim 18 Fév - 18:43

Losing my mind
Loan & Kassian
tu te sens moins perdu. moins paniqué. tu as l'impression que tout s'estompe pendant quelques instants, que tu reviens toi-même. enfin. que tu arrives à avoir le contrôle sur ta vie. tu te mords l'intérieur de la joue et tu l'observes, à quelques pas de toi. tu ne t'approches pas plus. tu veux avoir la possibilité de t'éloigner si jamais, de pouvoir déguerpir si tu en as le besoin. tu te mords l'intérieur de la joue et tes doigts glissent contre ton visage. tu ne sais pas quoi penser de tout ça, pas du tout. tu retiens un soupir, tu essayes de ne pas te démonter totalement. tu soupires un peu, finalement. parce que tu n'es pas très vivant, toi. tu ne te sens pas très vivant, dans tout les cas. carcasse vide, qui ne sert plus à grand chose, maintenant. plus grand chose ? ty ne prav, mal'chik. tu fronces les sourcils. du russe. tu ne comprends rien, clairement. je suis plutôt bon à ça, et je t'assure que tu es plus vivant que tu ne le crois. tu te contentes de hausser les épaules. tu n'en es pas certain, toi. pas du tout. tu soupires doucement et hausses les épaules, te pinçant les lèvres face au brun. et tu crois vraiment que je pourrais être "la cagoule noire" ? j'aurais choisi un surnom moins pourri si c'était moi. la cagoule noire... y'a bien qu'un gars du coin pour inventer un truc aussi minable. tu fronces un peu les sourcils à les mots. tu te contentes de secouer la tête de gauche à droite. non. tu ne le penses pas. ce ne serait pas crédible. tu souffles simplement, soupirant un peu. à voir la tête de la bibliothécaire, vous n'êtes pas en ville depuis bien longtemps. vous êtes ennuyés ici, je dirais que ça ne fait que quelques mois, pas plus. sans doute pour le boulot ou les affaires. les gens viennent rarement par ici par pur plaisir, c'est paumé dans la campagne, c'est quasiment mort. au sens littéral du terme. tu lâches. il faut plus de quelques mois pour tout apprendre des manies d'un gamin de 19 ans, populaire dans son lycée, promis à un grand avenir sportif. et pour, enfin, le tuer. tu essayes de ne pas trembler en évoquant ray. tu fermes les yeux quelques instants. c'est quelqu'un d'ici. personne ne sait qui, mais ce n'est pas un étranger. j'en suis certain. tu ajoutes finalement, haussant les épaules. tu l'observes terminer sa clope et coincer le mégot dans son autre main. tu t'avances un peu, pour le saluer, avant de reprendre tes distances. kassian ivashkov, simple new-yorkais échoué temporairement dans ce trou. tu retiens un petit rire. loan king. j'suis né ici et j'y crèverais probablement. tu souffles à ton tour. tu te mords l'intérieur de la joue, avant de venir te gratter l'arrière de la nuque. tu restes ensuite silencieux, l'observant quelques instants. tu n'as jamais été très bavard, de toute manière. tu aimes bien observer les gens, essayer de comprendre qui ils sont. c'est dans ta nature, dans ton caractère. c'est tout.

code by bat'phanie
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
never think
satellite heart
MessageSujet: Re: losing my mind; kessian.    losing my mind; kessian.  EmptyDim 18 Fév - 19:39

Losing my mind
Loan & Kassian
Néanmoins, tu le vis secouer la tête de gauche à droite après ton plaidoyer sur le fait que tu aurais fait de meilleurs choix si tu étais la cagoule noire. Et ce n'était pas faux. Tu étais un peu trop cultivé, bien trop rusé pour te satisfaire de cette niaiserie, pour commettre l'erreur d'émigrer dans un trou perdu pour commettre tes crimes. New York aurait été le lieu parfait pour sombrer dans l'anonymat des assassins, pour laisser les cadavres s'entremêler à des faits plus divers, pour noyer le poisson et t'en sortir indemne. L'arrogance Ivashkov, la ruse du serpent, la nonchalance du prédateur. ce ne serait pas crédible. Et tu ne pouvais que convenir du fait que tu avais une personne sensée devant les yeux. Gamin intelligent que tu écoutas sans l'interrompre. Il énonçait les faits les uns après les autres, la récente arrivée des Ivashkov qu'il ne liait qu'à toi. L'ennui palpable qui s'esquivait de ton être à te trouver dans cette ville. Boulot ou affaire pour raison de ta présence dans ce trou perdu. Le gamin n'était pas si éloigné de la vérité, puisque c'était les affaires, et les paroles trop volages de l'ainé à leur sujet qui les avait fait s'échouer dans les parages sous la volonté du patriarche, à qui aucun de vous n'aurait dit non. Dimitri n'était pas homme à accepter qu'on lui tienne tête bien longtemps, et tu en avais déjà fait les frais dans ton enfance, même si tu n'aurais rien changé pour autant. Cela faisait parti de toi. Cette insolence que l'on devinait encore en toi, celle qui te poussait encore à tenir tête, à t'affirmer, à jouer au con. Celle qui te rendait si doué dans ton domaine professionnel, en l'entremêlant à tout le reste. Le gamin continuait, énonçant qu'il faudrait plus de quelques mois pour connaître la victime, tout savoir d'elle. Possible. Il n'était pas si simple de se renseigner sur une personne dans une ville si minuscule. Pourtant, tu aurais voulu pouvoir le faire en ce qui concernait celui qui se tenait devant toi, cet adolescent qui venait de fermer les yeux à l'évocation de la victime... ce qui voulait sûrement dire qu'il la connaissait. Rien d'étonnant au fond, puisqu'il s'agissait bel et bien d'un adolescent. Pourtant, à le regarder, on ne penserait pas qu'ils faisaient parti des mêmes sphères sociales, et dieu que le lycée était cruel à ce sujet. Toi, tu n'avais jamais fait parti que de l'élite, de ceux dans l'entourage duquel on souhaitait se trouver. Un peu comme ce Ray.

c'est quelqu'un d'ici. personne ne sait qui, mais ce n'est pas un étranger. j'en suis certain. termina-t-il finalement en haussant les épaules. Tu avais envie de lui demander de quoi il avait peur alors, si ce n'était pas de sa supposée culpabilité comme d'autres habitants de cette bourgade débile. Mais tu te présentas à la place, lui tendant une main qu'il prit. loan king. j'suis né ici et j'y crèverais probablement. Si lui retint son rire, toi, tu ne te gênas pas pour laisser entendre le tien. Sois pas si pessimiste. Tout est faisable dans la vie. soufflas-tu en menant à nouveau ta cigarette à tes lèvres, pour extirper la dernière taffe, avant de laisser tomber le mégot au sol, et de l'écraser avec indifférence. T'as jamais voulu voir autre chose ? Voyager ? Découvrir le monde ? Comme toi. Tu aurais presque remercié ton paternel d'avoir au moins choisi le commerce plutôt qu'une autre voie, parce que cela t'avait permis de voyager, de découvrir le monde sous prétexte d'œuvrer pour les tiens. Je t'assure que la vie n'est pas obligée de ressembler à ce trou. affirmas-tu, certain de ce que tu avançais, certain de pouvoir l'entraîner sur un autre chemin, s'il t'en laissait l'opportunité. Mais tu me donnes l'effet d'être le grand méchant loup qui cherche à attirer le petit chaperon rouge dans un coin sombre à rester là où t'es. ajoutas-tu, taquin, avant de t'avancer réellement vers lui. Tu préfères un bar ? Je te parlerai d'ailleurs. Souffle s'échouant presque sur ses traits, alors que tu attendais sa réaction, tandis que tu t'immobilisais face à lui, à l'entrée de cette ruelle.

code by bat'phanie
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
never think
satellite heart
MessageSujet: Re: losing my mind; kessian.    losing my mind; kessian.  EmptyDim 18 Fév - 20:06

Losing my mind
Loan & Kassian
tu ne peux t'empêcher d'énoncer les faits, de déduire certaines choses du comportement de l'inconnu. t'es comme ça. tu te mords l'intérieur de la joue et retiens un léger soupir, soupirant un peu, essayant de te contrôler pour ne pas paniquer quand tu parles de ray. même si tu ne cites pas son prénom. tu étais proche de lui. bien plus que tu veux bien l'admettre et bien plus que tu ne t'en rendais un compte. un réel crush ? oui. sans doute. et t'as eu mal, ça t'as fait encore plus mal d'apprendre qu'on l'avait tué. ça a été trop pour toi, si peu de temps après la mort de ton propre père. ça a été trop. beaucoup trop d'un coup pour un gars comme toi. t'as pas les épaules pour ça, t'es pas aussi courageux que tes frères et sœurs. sans doute le plus faible de la fratrie. le plus fragile. le plus instable, aussi. celui qu'il a fallu emmener chez le psy. tu te mords l'intérieur de la joue et retiens un petit soupir. sois pas si pessimiste. tout est faisable dans la vie. tu te contentes de secouer la tête de gauche à droite, fixant le sol. pas dans ta vie. tu ne veux pas, bouger. tu ne veux pas lutter. c'est trop compliqué. c'est trop dur pour toi. tu te noies un peu plus chaque jour, perdu dans les idées noires traversant ton esprit. t'as jamais voulu voir autre chose ? voyager ? découvrir le monde ? tu te contentes de hausser vaguement les épaules. si, sans doute, quand tu étais plus jeunes. quand tu étais encore souriant et plein de projets pour l'avenir. non. tu réponds simplement, pas convaincu par tes mots, pas convaincu par rien. pas même par la vie. tu soupires doucement. je t'assure que la vie n'est pas obligée de ressembler à ce trou. ma vie est ici. tu réponds simplement. sans doute qu'un jour, tu reprendras pied et tu auras le courage de partir étudier. de prendre ton envol. pas maintenant. c'est encore trop tôt. tu as besoin de plus de temps. il se rapproche de toi, kassian. tu te pinces légèrement les lèvres. mais tu me donnes l'effet d'être le grand méchant loup qui cherche à attirer le petit chaperon rouge dans un coin sombre à rester là où t'es. tu préfères un bar ? je te parlerai d'ailleurs. tu arques un sourcil et hausses les épaules. non. c'est une mauvaise idée. tu te pinces les lèvres et soupires un peu. il vaut mieux que je rentre. tu souffles simplement. ta sortie est bien assez longue comme ça. c'est beaucoup trop pour toi. tu viens te gratter la joue. ma mère va s'inquiéter. c'est compliquée pour elle en ce moment. tu souffles simplement. tu termines par le contourner pour marcher en direction de la rue principale, tes mains toujours enfoncées au fond de tes poches. tu soupires un peu. tu n sais pas quoi ajouter, en réalité. tu te pinces les lèvres, ton regard se posant sur la chaussée voisine.

code by bat'phanie
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
never think
satellite heart
MessageSujet: Re: losing my mind; kessian.    losing my mind; kessian.  EmptyDim 18 Fév - 20:48

Losing my mind
Loan & Kassian
Il avait simplement réfuté tes paroles quand tu avais tenté de lui faire comprendre que tout était possible, que s'il avait envie de partir, il le pourrait. Simple mouvement de tête qui montrait à quel point, malgré son instinct de survie, il semblait être prisonnier de cette ville, de cette vie dans laquelle il ne se sentait pas assez bien pour vraiment sortir. Tu avais insisté, parlé de voyages, parce que c'était ce qui t'avait fait vibrer durant toutes années, en dehors de cette luxure, de ce pouvoir, de toutes ces hautes sphères dans lesquelles tu n'avais cessé de graviter. Il haussa les épaules, sans trop savoir, suivi de ce non. ponctué d'un soupir. Il avait perdu de ce mordant, de ce répondant que tu avais entrevu. Conscient malgré tout qu'ils restaient là, dissimulés sous la surface qu'il suffirait de gratter pour les retrouver à nouveau. ma vie est ici. ajouta-t-il en réponse à tes paroles, à tes certitudes. Il retombait dans cette morosité, et l'autre facette de Loan te manquait déjà, alors que tu comptais bel et bien l'accompagner dans une déchéance familière, te repaitre de sa perdition. Puis vint ta proposition, celle de poursuivre cette discussion ailleurs, sous le regard d'autres personnes, à l'abri de cette solitude qui semblait le mettre mal à l'aise. Pincement de lèvres à ton approche. Soupir à ces mots que tu lui destinais. il vaut mieux que je rentre. souffla-t-il. ma mère va s'inquiéter. c'est compliquée pour elle en ce moment. Mensonge. Tu avais tellement l'habitude d'en débiter que tu savais les reconnaître aux lèvres de ceux qui ne les maîtrisaient pas aussi bien que toi. Sans oublier ces gestes de malaise qui les accompagnaient, cette main venue gratter sa joue. Puis il se contenta de te contourner pour rejoindre la rue principale.

Tu ne savais pas vraiment quoi penser du gamin qui s'éloignait. Loan King. Un adolescent mal dans sa peau qui se scarifiait, qui semblait connaître la victime, que tu adorerais voir se noyer à tes côtés. Tu n'étais même pas certain qu'il sortirait à nouveau de sa tanière si tu l'y laissais s'y enfoncer à nouveau, et tu ne pouvais pas non plus le contraindre à quoi que ce soit. Pourtant, ce fut une pensée plus professionnelle qui vint narguer ton esprit. Le fait que s'il lui arrivait quelque chose sur le chemin du retour, c'était bel et bien à ta porte qu'on viendrait frapper. Un Ivashkov que l'on viendrait soupçonner, alors que tu n'étais coupable de rien d'autre que d'avoir échangé quelques mots avec Loan. Et ainsi, tu récolterais le contraire de ce que ton paternel attendait de toi, et tu le décevrais. Tu ne parvenais pas à accepter l'idée que cela avait encore de l'importance, alors que tu avais parfaitement conscience que tu ne serais jamais parfait à ses yeux, qu'il n'y aurait jamais que Theodore. Tu laissas s'échapper un soupir, avant d'emboiter le pas de Loan, de le rejoindre en quelques enjambées alors qu'il semblait se concentrer sur la chaussée. Ne va pas t'imaginer que je te suis, mais je veux m'assurer que tu rentres en un seul morceau chez toi. Tu comprends, la bibliothécaire,  les fed... ils n'ont pas tous ton sens inné de la déduction. soufflas-tu, un sourire au coin de tes lèvres, bien que tu ne faisais qu'énoncer la vérité. Celle qui devrait lui sauter aux yeux, même si à cet instant, tu devais surtout ressembler à un type prêt à tout, à un pervers à ses yeux d'adolescent. A moins qu'il te croit ? T'habites dans quel coin ? lui demandas-tu en passant une main dans tes cheveux, tout en te disant que vous iriezt sans doute plus vite en voiture, mais certain également que Loan refuserait assurément de grimper dans la voiture d'un presque parfait inconnu. Et ce même si tu t'étais présenté. Même s'il était certain que tu n'étais pas la cagoule noire.

code by bat'phanie
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
never think
satellite heart
MessageSujet: Re: losing my mind; kessian.    losing my mind; kessian.  EmptyDim 18 Fév - 21:43

Losing my mind
Loan & Kassian
il ne sait rien de toi. des angoisses qui ont prit place à l'intérieur de toi, de ce gouffre dans lequel tu es tombé. il ne sait rien de la tristesse et de a douleur. du vide et du froid. rien du tout, il doit sans doute te prendre pour un gamin paumé, un gamin qui se fait du mal pour s'amuser, comme il y en a tant dans le monde, même dans cette ville. tu soupires doucement, tu as simplement envie de rentrer chez toi et de dormir. des heures durant, sans faire attention à l'heure et à la luminosité du soleil ou de la lune. tu veux juste fermer les yeux et arrêter de ressentir pendant quelques heures. c'est tout ce que tu demandes. une piètre excuse, que tu lui sers. pourtant ce n'est pas totalement faux, ta mère n'est pas au meilleur de sa forme, ces derniers temps. mais comme tous les autres king, elle s'en sort mieux que toi. elle arrive à gérer la peine et la douleur, elle arrive à rester sur pieds malgré tout. tu ne sais pas comment elle fait. tu aimeras être aussi fort. alors tu préfères rentrer. tu t'éloignes de quelques pas, ton regard se perdant un instant, un moment. du bruit à tes côtés. ne va pas t'imaginer que je te suis, mais je veux m'assurer que tu rentres en un seul morceau chez toi. Tu comprends, la bibliothécaire, les fed... ils n'ont pas tous ton sens inné de la déduction. tu arques un sourcil en tournant la tête vers lui. je ne suis pas un enfant. j'peux très bien rentrer chez moi seul. tu siffles doucement. il te prend pour un gamin ou quoi ? t'es peux-être pas bien âgé, mais tu connais le chemin. tu soupires un peu. t'habites dans quel coin ? tu fronces un peu les sourcils. j'peux me débrouiller, merci. tu lâches d'une voix un peu plus froide. parce que oui, tu as tout de même ton caractère, malgré tout. sans doute qu'il ne lâchera pas l'affaire. est-ce qu'il risque si gros que ça ? tu n'en sais trop rien. tu te mords l'intérieur de la joue, tu tournes légèrement la tête dans la direction à prendre, mais tu ne bouges pas encore pour le moment. ça t'arrangerais de rentrer seul avec tes pensées, de réussir à comprendre ce qu'il vient exactement de se passer. ce bouquin que t'as emprunté sans même avoir le temps de lire le résumé, tout ça parce que ça t'as interpellé en voyant les cicatrices et les plaies sur un de tes poignet. tu te mords le bout de la langue, tu sors ton portable de ta poche et tu constates un message de ta mère. tu n'y réponds pas. qu'elle s'estime heureuse que tu sois un peu sorti, aujourd'hui. c'est tellement rare.

code by bat'phanie
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
never think
satellite heart
MessageSujet: Re: losing my mind; kessian.    losing my mind; kessian.  EmptyDim 18 Fév - 22:20

Losing my mind
Loan & Kassian
Forcément qu'il le prit mal. Qu'il ne chercha pas à saisir que tu ne le voyais pas comme un gamin à border dans son lit. Que ce n'était pas pour ça que tu désirais le raccompagner. Simplement, il avait le profil de la première victime, et il suffisait que n'importe qui désire s'en prendre à lui pour que cela te retombe dessus. Décision plus pragmatique qu'autre chose. Et puis il ne savait rien de ta vie, des raisons qui vous avaient mené à quitter New York pour un temps, à vous isoler dans ce trou du cul du monde. De votre désir à éviter les autorités... et il valait mieux qu'il continue à l'ignorer, pour sa propre sécurité, mais surtout pour la votre. je ne suis pas un enfant. j'peux très bien rentrer chez moi seul. siffla-t-il dans ta direction, sans esquisser un mouvement de plus. Juste un soupir venant précéder ces autres mots, ta question qui symbolisait clairement que tu n'allais pas lâcher l'affaire si facilement. j'peux me débrouiller, merci. répliqua-t-il à son tour, te laissant crisper tes doigts sur le livre que tu venais d'emprunter. Expier un soupir, tandis que tu passais une nouvelle fois ta main dans tes cheveux, les décoiffant légèrement sans que cela ne te fasse ni chaud ni froid. Tu hésitais sur la réaction à avoir, sur les paroles à prononcer, mais il avait semblé être sensible à la rudesse de tes propos, suffisamment captivé par ta manière d'agir pour rester et te suivre jusque dans cette ruelle, sans totalement parvenir à y pénétrer.

Ecoute Loan... commenças-tu presque dans un murmure, te rapprochant de lui une nouvelle fois. ...si j'étais sûr que tu ne fuirais pas comme un oisillon, je t'embrasserais pour te prouver que c'est pas un gamin que je raccompagne. avanças-tu, ton regard cherchant le sien, tout en étant bien trop conscient que Loan s'enfuirait avant même que tes lèvres n'aient ne serait-ce qu'effleuré les siennes. D'un part, tu ne savais pas s'il était sensible aux hommes. D'autre part, il avait sorti la première excuse pour t'échapper, s'éloigner de toi, alors se laisser embrasser pour lui prouver que tu ne le voyais pas totalement comme un gamin... Mais on sait tous les deux que t'es pas prêt pour ça. Alors faudra que tu me crois sur parole : j'assure juste mes arrières. Ca ressemblait déjà plus à l'homme d'affaire, au commercial qui laissait s'étirer un sourire sarcastique sur ses lèvres. Conclusion, t'as hérité de moi jusqu'à ce que je te vois passer la porte de chez toi. Si tu préfères je te ramène en voiture, ça ira plus vite... mais quelque chose me dit que pour ça aussi, t'es pas prêt. Rien d'étonnant à cela, tu n'étais qu'un inconnu. Et que ne cessait-on pas de dire aux enfants depuis qu'ils étaient en âge de comprendre : il ne faut jamais monter dans la voiture d'un inconnu. Ce que tu étais à ses yeux malgré l'échange de vos noms, et cette rencontre à la bibliothèque. Donc, par là ? lui demandas-tu finalement en indiquant la direction que tu l'avais vu regarder un peu plus tôt, tandis que tu glissais ta main libre au fond de ta poche. Dans l'attende que le brun finisse par se décider, constatant sans doute qu'il te sèmerait difficilement, tu retrouvas l'éclat taquin qui revint biller au fond de ton regard, étirant légèrement le coin de tes lèvres.

code by bat'phanie
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
never think
satellite heart
MessageSujet: Re: losing my mind; kessian.    losing my mind; kessian.  EmptyDim 18 Fév - 23:08

Losing my mind
Loan & Kassian
il te prend littéralement pour un gamin. un enfant pas capable de rentrer chez lui. tu soupires longuement. il te prend juste pour un gosse. rien de plus. ça t'énerves. parce que tu veux te détacher de cette image qui commence à t'énerver de plus en plus. et le pire; c'est que tu n'es même pas le dernier de la fratrie. il y a les jumeaux après toi, mais, évidemment, eliott a un caractère bien plus affirmé. eliott fait des conneries, c'est un ado en pleine crise et il fait tout pour le montre et le gueule au monde. tu soupires lourdement, tu n'as pas la force de te battre. tu veux juste rentrer. tu es fatigué. épuisé. écoute loan... si j'étais sûr que tu ne fuirais pas comme un oisillon, je t'embrasserais pour te prouver que c'est pas un gamin que je raccompagne. tu arques un sourcil à ses mots. tu restes impassible, inspirant lentement pour ne pas perdre tes moyens. tu le fixes quelques secondes. c'est quoi la prochaine étape, la présentation aux parents ? tu marmonnes, sarcastique. tu te mords le but de la langue, déglutissant lentement. tu devrais sans doute la fermer et commencer à marcher, le laissant te suivre si ça l'amuse. tu te pinces légèrement les lèvres, secouant la tête de gauche à droite, soupirant longuement. mais on sait tous les deux que t'es pas prêt pour ça. alors faudra que tu me crois sur parole : j'assure juste mes arrières. conclusion, t'as hérité de moi jusqu'à ce que je te vois passer la porte de chez toi. si tu préfères je te ramène en voiture, ça ira plus vite... mais quelque chose me dit que pour ça aussi, t'es pas prêt. un rire presque nerveux s'échappe de tes lèvres. il arrive à faire naître des émotions que tu n'avais plus ressentit pleinement depuis bien six mois. ok, premièrement, qui a dit que j'étais gay ? tu lâches. t'es pas crédible. ça se lit sans doute sur ton visage que les mecs t'intéressent plus que les femmes. t'as pas la gueule du gamin charmeur, du mec à meufs. secondement, tu fais quoi si je me barre dans le premier commerce pour dire que j'me fais suivre et harceler ? on me connaît depuis toujours ici. tu ajoutes, confrontant vos regards pour la première fois. tu fronces légèrement les sourcils avant de secouer la tête. mais, visiblement, il s'en fiche bien. donc, par là ? tu lèves les yeux au ciel, soupirant longuement. bon. visiblement, t'es pas près de te débarrasser de lui avant d'arriver chez toi, mais ... est-ce que c'est une bonne idée ? non. certainement pas. tu pourrais l'embarquer jusqu'aux petites habitations et le semer dans une ruelle ... tu soupires longuement avant de te mettre en route dans un silence le plus total. qu'il te suive si ça l'amuse. qu'il perde son temps, ça lui fera les pieds. sans doute pas. tes mains toujours enfoncées dans tes poches, tu regrettes de ne pas avoir prit ton casque ou une paire d'écouteurs. tu perds ton temps. tu lâches après quelques instants, un nouveau soupire fendant tes lèvres.

code by bat'phanie
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
never think
satellite heart
MessageSujet: Re: losing my mind; kessian.    losing my mind; kessian.  EmptyDim 18 Fév - 23:58

Losing my mind
Loan & Kassian
Il se contenta d'arquer un sourcil à la possibilité que tu puisses l'embrasser pour lui prouver que tu ne le voyais pas totalement comme un gamin. Inspiration lente et régulière alors qu'il te regardait sans un mot. c'est quoi la prochaine étape, la présentation aux parents ? marmonna-t-il, sarcastique, ensuite, t'arrachant un sourire amusé. La présentation aux parents, c'est qu'il sautait pas mal d'étape entre le premier baiser et le fait de rencontrer le paternel Ivashkov, ou même ses parents à lui. Cela aurait même pu t'arracher une grimace, rien qu'à l'idée de t'enliser dans une relation durable, tout simplement parce qu'elles foiraient un peu trop facilement à cause de ce que tu étais, ou des situations dans lesquelles elles se déroulaient. Et tu imaginais déjà la tête de ton père si tu lui ramenais un garçon, et par-dessus le marché un gamin qui semblait avoir l'âge de Scylla. Non pas que ton père était contre la luxure, c'était votre marque de fabrique... baiser avec des hommes n'avait rien d'ennuyeux, et Dimitri devait le savoir, tu en étais certain. Mais de là à... T'étais pas certain que ça passerait aux yeux de ton paternel. Tu préféras donc te contenter d'un sourire, avant de poursuivre sur le fait que tu étais certain qu'il n'était pas prêt pour tes lèvres. Pas prêt non plus pour grimper dans une voiture avec toi, seul. Et tu sentis sa nervosité à travers son être, à travers ce rire qui ne l'était pourtant pas. Tu le bousculais, et tu en avais conscience, marquant son esprit, gravant son âme des émotions qui devaient dévorer son ventre.

ok, premièrement, qui a dit que j'étais gay ? demanda-t-il, et tu laissas ton sourire s'agrandir, venant mordiller ta lèvre inférieure l'ombre d'une seconde. Toi, à l'instant. répliquas-tu du tac au tac, grappillant ces petites informations qu'il distillait parce que tu avais su le pousser à te les glisser sans le vouloir. Parce que tu n'avais aucune certitude avant cela, mais ces simples mots, sa réaction, tout te confirmait qu'il préférait les hommes. Et il n'avait même pas avancé la possibilité d'être bi, non, simplement gay. secondement, tu fais quoi si je me barre dans le premier commerce pour dire que j'me fais suivre et harceler ? on me connaît depuis toujours ici. Tu arquas un sourcil à cette possibilité, avant de hausser les épaules avec nonchalance. Tu trouverais bien une parade, tout plutôt que la possibilité qu'on le retrouve mort et que l'on tente de te coller son meurtre sur le dos. Et puis, étrangement, tu espérais bien qu'il ne le ferait pas, pour une raison semblable à celle qui l'avait poussé à te suivre à l'extérieur. Aussi préféras-tu demander confirmation sur la direction à prendre à la place, le coin de tes lèvres étiré d'un sourire. Et la victoire fut visible la seconde suivante, alors qu'il haussait les yeux au ciel en soupirant. Cela avait un parfum savoureux de reddition sur ta langue. Déjà il reprenait la route en direction de chez lui, et tu en fis de même, t'adaptant à son rythme, respectant même son silence. tu perds ton temps. soupira-t-il encore, quelques instants après vous être mis en route. Un rire amusé s'extirpa de tes lèvres, juste parce qu'il semblait incapable de garder le silence en ta présence. Ah oui ? Qu'est-ce que t'en sais ? Peut-être que j'ai décidé d'abandonner le commerce pour devenir ton garde du corps à temps complet. Tu blaguais, tu n'avais aucune intention de tout abandonner pour lui, pour t'assurer qu'il était en sécurité. Fallait pas déconner non plus. Le sarcasme à tes lèvres, alors que cela t'amusait qu'il soit incapable de faire abstraction de ta présence à ses côtés. Tu pourras me rayer de ton existence dès qu'on sera chez toi, si ça peut te faire plaisir. ajoutas-tu simplement, sans rien promettre cependant, puisque toi, tu n'en avais pas la moindre attention si jamais tu venais à le recroiser. Pourtant, à cet instant, tu lui offrais le contrôle de cette possibilité... et rien ne serait plus jouissif que de le voir revenir de lui-même vers toi.

code by bat'phanie
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
never think
satellite heart
MessageSujet: Re: losing my mind; kessian.    losing my mind; kessian.  EmptyLun 19 Fév - 0:40

Losing my mind
Loan & Kassian
tu ne sais pas comment réagir, comment agir. tu n'arrives pas à savoir ce qu'il veut. c'est plus compliqué maintenant, d'être bien face aux gens, de ne pas vouloir t'enfuir et rentrer en courant. ça l'est pour toi, parce que tu as perdu pieds sans jamais réussis à remonter à la surface. tu te mords l'intérieur de la joue, tu as envie de te dire que c'est bien, comme situation. mais ça ne l'est pas, clairement pas. tu ne sais pas quel age il peu avoir, mais il est plus âgé que toi, c'est certain. toi, à l'instant. tu fronces les sourcils en relevant la tête. je n'ai jamais dit que j'étais ... et puis merde. tu marmonnes en venant croiser tes bras contre ton torse. mimique de gamin. et lui, il a dit qu'il voulait t'embrasser ? c'est une blague. tu n'arrives pas à le cerner. pas que tu y arrives aisément en temps normal, mais il y a des gens qui ne sont pas bien compliqués à comprendre; leur impression, ce qu'ils veulent. tu t'en sens tout bonnement incapable, en ayant kassian face à toi. tu te mords l'intérieur de la joue. tu termines par abandonner et commencer à marcher en silence. qu'il te suive si ça lui fait plaisir. tu t'en fiches, tu connais le chemin pour rentrer tes mains retrouvent l'intérieur de tes poches et tu restes silencieux quelque temps, quelques pas. il perd son temps, avec toi. ah oui ? qu'est-ce que t'en sais ? peut-être que j'ai décidé d'abandonner le commerce pour devenir ton garde du corps à temps complet. tu perds ton temps. tu répètes simplement, bien décidé à rester silencieux, maintenant. mais tu ne sais pas si tu vas en être totalement capable. sans doute pas. tu n'as jamais été aussi bavard qu’aujourd’hui, ces six derniers mois. tu pourras me rayer de ton existence dès qu'on sera chez toi, si ça peut te faire plaisir. tu soupires longuement, continuant à marcher en silence, observant le sol, un peu plus loin. tu viens frapper dans un cailloux quand tu croises la route du rocher. tu soupires longuement. tu secoues la tête finalement. tu te sens beaucoup trop impatient, sans savoir pourquoi. tu n'en as aucune foutue idée. les minutes s'écoulent, les bâtiments défilent. j'habite pas dans un quartier qui craint hein, si t'as peur que j'me fasse tuer. tu lâches après un silence quasiment insoutenable pour toi. tu l'apprécies et le détestes, le silence. tu viens glisser tes doigts dans tes cheveux et laisses ton bras retomber le long de ton corps, ton sac ballottant toujours dans ton dos, tapant à fréquence régulière le creux tes reins. tu as vraiment l'impression d'être redevenu un ado et de rentrer de cours, comme si tout allait bien, comme si tes parents t'attendaient à la maison. tu soupires longuement.  

code by bat'phanie
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
never think
satellite heart
MessageSujet: Re: losing my mind; kessian.    losing my mind; kessian.  EmptyLun 19 Fév - 10:21

Losing my mind
Loan & Kassian
Tu venais de lui faire remarquer qu'il t'avait avoué son homosexualité. Pas directement, non, mais tu avais tellement l'habitude du monde, tellement l'habitude de scruter les réactions des autres. Naturellement, pour toi, pour le travail. Les raisons importaient peu, mais tu avais déjà prêché le faux pour obtenir le vrai, et tu n'avais aucune honte de ton penchant pour les hommes. Et il fallait reconnaître que Loan te plaisait bien. Pas de scrupule concernant la différence d'âge. La seule chose qui aurait pu te retenir aurait été le fait qu'il soit mineur, pour coller à la demande du paternel. Ou qu'il ne soit pas intéressé. je n'ai jamais dit que j'étais ... et puis merde. Mais tu le déstabilisais si facilement, en quelques mots. Toi, qui laissas un rire amusé s'esquiver de tes lèvres, plus sincère et moins sarcastique que n'importe quel autre, alors qu'il croisait les bras sur son torse comme s'il allait se mettre à bouder comme un gosse. Putain, ce qu'il te plaisait ce gamin, à osciller sur tellement d'émotions qu'il te faisait presque oublier que tu étais prisonnier de cette ville déprimante.

Vous cheminiez depuis quelques instants à présent en direction de chez lui, lorsqu'il te fit remarquer que tu perdais ton temps. Aussi répliquas-tu, blagueur, en émettant l'hypothèse que tu pourrais plaquer ton job pour celui de garde du corps à temps plein... de son corps. tu perds ton temps. Répétition de sa première remarque, que tu ne relevas pas. Préférant simplement lui faire remarquer qu'il pourrait se débarrasser de toi lorsque vous arriveriez chez lui, qu'il pourrait t'oublier sans l'ombre d'un remord si cela lui chantait. Mais tu avais tendance à marquer les esprits, même de façon médiocre, toi, le sale petit con, prince arrogant de la grande New York, s'imaginant sans doute parfois que le monde était à toi, que tu avais tous les droits. Il soupira, simplement, comme lassé de ton insistance, ne quittant pas le sol des yeux. Incapable de te regarder ? Toi, tu ne te gênais pas pour lui jeter des coups d'œil à l'occasion. L'observer, c'était comme lire un livre, effleurer ses pages de ton regard... cette impatience, ce malaise à ce que tu sois là où tu n'aurais pas dû te trouver, son pied venant shooter dans un caillou. Insensible aux bâtiments. Insensible à la végétation qui s'intensifiait. Tu avais simplement reconnu la direction, tu savais déjà vers quel quartier vous vous dirigiez, avant même qu'il reprenne la parole. j'habite pas dans un quartier qui craint hein, si t'as peur que j'me fasse tuer. Un bruit moqueur au creux des lèvres, tu dirigeas clairement ton regard sur lui. Tes doigts vinrent capturer son bras pour le retenir, pour l'inciter à croiser tes iris, enfin. Crois pas que je connaisse pas un minimum cette ville.  Ca fait six mois que je suis dans ce trou, j'ai appris à en arpenter les limites. Comme un lion en cage. Si t'habites par là-bas, ça veut dire qu'il y aura moins d'habitations, plus d'arbres, plus de possibilités... Tes prunelles glissèrent sur lui, son être, puis tu relâchas son bras, et esquissas quelques pas sur le trottoir, avant d'attendre qu'il en fasse de même, tourné légèrement vers lui. Pas moyen que je te laisse seul. Tu n'as qu'à imaginer qu'on va dans la même direction. Que j'ai de la famille par là-bas et que ma voiture était en rade.

code by bat'phanie
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
never think
satellite heart
MessageSujet: Re: losing my mind; kessian.    losing my mind; kessian.  EmptyLun 19 Fév - 14:22

Losing my mind
Loan & Kassian
à aucun moment, tu ne lui as avoué être gay. mais tu viens réellement de le faire. tu soupires longuement, tu te sens complètement idiot, maintenant. de toute manière, il ne disait pas ça sérieusement, le coup du baiser, hein ? comment un gars comme lui peut être attiré par un mec comme toi ? tu te pinces les lèvres, tu préfères ne pas le lui demander, en réalité. tu termines par t'éloigner, le laissant te suivre si ça peut lui faire plaisir. tu t'en fiches bien, au fond. tu soupires doucement, ne parlant pas beaucoup, t'en empêchant. tu es censé être contrarié de sa présence après tout, non ? tu n'en sais trop rien, tu te sens un peu paumé avec lui, tu ne sais pas comment réagir ni quoi faire, en réalité. et c'est grisant, comme sensation. tu termines tout de même par souffler une phrase, après plusieurs minutes de marche silencieux. tu fronces les sourcils quand il attrape ton bras pour t'obliger à t'arrêter. tu te tournes un peu vers lui et vos regards se croisent. tu te pinces légèrement les lèvres. crois pas que je connaisse pas un minimum cette ville. ça fait six mois que je suis dans ce trou, j'ai appris à en arpenter les limites. si t'habites par là-bas, ça veut dire qu'il y aura moins d'habitations, plus d'arbres, plus de possibilités... tu arques un sourcil, le laissant recommencer à marcher, te mordant l'intérieur de la joue. tu soupires et termines par te remettre en route. pas moyen que je te laisse seul. tu n'as qu'à imaginer qu'on va dans la même direction. que j'ai de la famille par là-bas et que ma voiture était en rade. tu lèves les yeux au ciel, exagérément. si tu connais si bien la ville que ce que tu le prétends, alors t'es au courant qu'on se dirige vers un des quartier les plus riches, si on peut vraiment parler de richesse dans ce bled. tu siffles en accélérant le pas, te retrouvant à quelques pas devant lui, tes mains de nouveau enfoncées au fond de tes poches, tandis que ton regard se pose sur les maisons qui défilent. il y a un temps ou tu faisais ce trajet en vélo, ou tu étais accompagné et tout une bande d'ami, en train de crier parce que vous étiez trop emporté dans votre jeu. en train de vous faire engueuler par les petits vieux qui essayaient de faire leur sieste journalière. tu fermes les yeux un court instant, avant de les rouvrir pour éviter de te prendre un poteau ou un arbre. tu t'es toujours senti en sécurité, dans ce quartier, tu ne vois pas pourquoi ça devrait changer. tu soupires un peu, te mordant l'intérieur de la joue. il t'énerve, tu n'as même pas envie de continuer une quelconque discussion, alors tu restes silencieux. tu bifurques à une petite intersection. plus qu'une petite centaine de mètres. tu t'arrêtes à proximité du portail. voilà, j'ai été capable de rentrer jusqu'à chez moi sans me faire tuer. tu siffles, sarcastique. tu relèves la tête en sa direction.

code by bat'phanie
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
never think
satellite heart
MessageSujet: Re: losing my mind; kessian.    losing my mind; kessian.  EmptyLun 19 Fév - 20:52

Losing my mind
Loan & Kassian
Il avait froncé les yeux lorsque tu avais attrapé son bras, mais n'avait pas esquissé le moindre geste de rejet, ni avant, ni après. Pas même le moindre mot pour te dire que tu n'avais pas à le toucher. Information qui se grava à l'intérieur de ton crâne, tandis qu'il finissait par te suivre lorsque tu le relâchas, te laissant simplement entendre un soupire, tandis que tu reprenais très simplement, sans lui laisser le choix, une nouvelle fois. si tu connais si bien la ville que ce que tu le prétends, alors t'es au courant qu'on se dirige vers un des quartier les plus riches, si on peut vraiment parler de richesse dans ce bled. siffla-t-il en accélérant suffisamment pour te dépasser. Ah ouais ? ironisas-tu, un sourire moqueur esquissant tes lèvres, sous l'envie de lui demander s'il était si riche que ça, ou juste un gamin dans la tranche inférieure du coin. Cela n'avait pas vraiment d'importance, tu faisais toi-même parti de cette famille qui faisait crever de jalousie les familles les plus riches de New York, tant vous étiez riches et influents. Vous aviez été les rois, et vous le seriez encore sans l'erreur monumentale de Stan. Mais tu avais établi tes quartiers dans l'autre quartier le plus riche de cette ville, dans un loft décoré à ton goût, brillant malgré tout par sa sobriété. Le temporaire s'éternisait un peu trop, alors il fallait bien trouver ses marques. Et vivre avec tes parents à temps plein, ce n'était clairement pas pour toi.

Tu avais besoin de ton indépendance, même si fatalement, vous restiez principalement entre vous pour convenir aux consignes du paternel. Mais tu avais toujours été l'un des plus sociables, la preuve en était de cette rencontre provoquée, de ton besoin de t'amuser dans ce trou misérable que Loan t'avait presque fait oublié durant ces quelques instants. A présent il avançait devant toit, avec cette allure de lycéen qui aurait du te culpabiliser si tu avais eu une conscience normale. Mais ce n'était pas le cas. Tu le laissas pourtant se complaire dans le silence tandis que tu le suivais tranquillement, sans réellement profiter du cadre. Tu aurais préféré mille fois te trouver dans l'agitation de la Grosse Pomme, à déconner avec Nikolaï ou Mila pour prévoir la prochaine soirée où vous comptiez vous rendre. Au lieu de ça, tout ce que cette ville proposait, était la célébration des présidents. Mortel. Et t'avais tout le temps d'y réfléchir sur cette route où vous ne croisiez absolument personne. L'impression de vous enfoncer dans les bois, un pincement narquois de tes lèvres... tu préférais mille fois Montgomery Place. Cela faisait un peu plus ville que ce recoin du monde, tandis que tu le suivais à une intersection, le laissant s'immobiliser devant un portail. voilà, j'ai été capable de rentrer jusqu'à chez moi sans me faire tuer. Parce que j'étais là, forcément. que tu répliquas, taquin, face au sarcasme qui lui brûlait les lèvres, tandis que tu sortais ton portable, pianotant distraitement avant de l'approcher de ton oreille, articulant quelques mots en russe... laissant tes iris s'attarder sur le numéro, avant de revenir se poser sur le brun alors que tu gardais le silence un instant. Da. Au 1259 Rankin Road ? Affirmation et question tout à la fois, confirmation de l'adresse juste pour t'assurer que tu donnais la bonne à ton ami qui venait le chercher, avant de conclure rapidement la conversation sous une taquinerie de Nikolaï, sans avoir perdu Loan des yeux. Tu ferais mieux de rentrer chez toi... ta mère va s'inquiéter. soufflas-tu à son attention, ton regard ancré au sien, un sourire amusé étirant tes lèvres, alors que tu reprenais sa première excuse pour s'éloigner de toi.

code by bat'phanie
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
never think
satellite heart
MessageSujet: Re: losing my mind; kessian.    losing my mind; kessian.  Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
losing my mind; kessian.
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» -- love is a losing game

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
REQUIEM ON WATER. :: VII - TAKE A WALK ON THE WILD SIDE. :: rp-
Sauter vers: