[m] will higginson › so far away.

- jonas pope -
ft. will higginson, autre blond/chatain aux yeux bleu

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• Losing your heart's desire is tragic.
jonas a été victime du mauvais timing. de l'erreur humaine. il était marié. heureux en amour. une femme magnifique. brune, légèrement typée. italienne. sa chiara. la sienne. celle qui aura toujours aimé. et puis, malheureusement, il l'a tué. involontairement. mais tué quand même. les circonstances de cet acte sont encore un mystère pour lui, même s'il se souvient de tout de cette sombre nuit. il rentrait d'une soirée arrosée avec ses amis - l'enterrement de vie de garçon de wyatt, le frère de francis. il n'avait pas voulu faire tard, ne souhaitant pas laisser sa belle trop longtemps seule. peut être aurait-il du. peut être n'aurait-il jamais eu à entendre, à voir, à sentir ce qu'il avait du entendre, voir et sentir ce soir là. sa femme qui gémissait, la vue d'un autre homme sur sa femme, l'odeur âcre de leurs transpirations. elle le trompait. depuis longtemps, surement. elle semblait plutot à l'aise avec la chose. et c'est alors qu'il vit rouge. une drole de sensation s'emparait de lui. il n'était plus vraiment lui même. attrapant l'homme par les épaules, il l'avait collé à terre et avait commencé à lui envoyer deux trois coups droits et autres revers. sa femme, sa douce chiara, avait tenté de réfréner son poing. d'un geste brusque, il avait voulu l'envoyer valser. ce qu'il avait fait. un peu trop fort. le choc qu'elle prit sur la tempe l'avait tué sur le coup. un bruit sourd, un crac, et c'en était fini. un silence de mort s'était fait dans la chambre lorsqu'elle était tombée à terre, inerte. c'est alors que l'enfer de jonas commença. un procès, où il plaidait coupable de suite. une sanction de 2 ans de prison ferme associée à 6 mois de psychothérapie dans un lieu spécialisé. il savait qu'il méritait tout ceci. il avait tué l'être qu'il chérissait. même sans le faire exprès.
il avait purgé sa peine, il avait subit la prison. le transfert vers l'institut fut une sorte de renaissance pour lui. il redécouvrait la vie. et c'est là où il rencontrait la frêle et douce liv.

• Three points where two lines meet.
1. elle était arrivée par un jour nuageux, la ptite blonde au regard de biche. tu avais de suite senti chez elle une douceur monstre, presque ennuyante. elle n'avait rien. elle n'était rien. cela se voyait, cela se sentait. elle ne t'intéressait pas. elle n'avait aucune profondeur. next.
2. et puis, elle avait commencé à s'ouvrir, lors des réunions de prise de parole. elle avait raconté sa vie, "son ancienne vie", comme elle s'amusait à le dire. avec les mois, elle commençait à s'ouvrir, à dire ce qu'elle pensait. elle avait presque assumé son caractère. tu voyais en elle une faille immense, mais quelque chose de plus grand d'elle aussi. le jeu était lancé. elle t'interpellait.
3. et un beau jour, tu l'avais confronté. la ptite blondinette toute frêle. dans cette salle qui vous servait de réfectoire, tu t'étais assis en face d'elle. toi, qui était d'ordinaire solitaire à cause de la crainte que les gens ressentaient, tu avais décidé de te mêler au peuple. elle n'avait pas réagit de suite, tu avais du te racler la gorge pour la sortir de ses pensées, pour qu'elle réalise enfin qu'elle n'était plus seule. et c'est là qu'elle avait réellement posé la première fois ses yeux sur toi. et tu n'avais pas lu de peur, de crainte, de ressentiment dans son regard. elle avait ce regard qu'on ne croise qu'une ou deux fois dans sa vie. celui qui nous comprend. celui qui nous sourit. et après une conversation mouvementée sur vos motivations à être ici, sur votre avenir, sur vos envies, tu avais compris: elle aurait un grand rôle à jouer dans ta convalescence psychologique.
4. rapidement, les regards en coin, les caresses volées ne furent qu'un jeu lointain. vous aviez laissé monter la pression pendant près de 3 semaines. elle te désirait. elle voulait gouter à l'interdit. elle voulait revivre. et toi aussi, étrangement. chiara était toujours là, quelque part, mais plus estompée. un souvenir lointain, presque. parce que, livia, elle te regardait d'une façon qui te faisait oublier tout ce qu'il y avait autour de vous. livia, elle avait le chic pour t'hérisser le poil d'un seul léger rictus. elle était la biche, tu étais le lion. et pourtant,
cette fois-ci, c'est le roi des animaux qui s'inclinaient presque devant la frêle petite chose. tu passais à l'attaque le soir-même. tu voulais briser tout ça. ce soir, elle était tienne.
5. et puis vous avez décidé de rendre ça exclusif -même si, qu'on se le dise, t'allais pas te taper toutes les nanas de l'institut et liv n'avait pas un choix fantastique pour te remplacer- et de vous retrouver plus fréquemment. tu soupçonnais les infirmières et autres gardiens d'être au courant de tout ce qu'il se passait entre vous, mais d'au final ne rien dire.
ne rien interrompre. car vous ne faisiez rien de mal. vous étiez juste en train de créer un lien profond entre vous deux. car oui, les moments où tu étais le plus vulnérabl sont les moments où tu étais dénudé, contre elle. ces moments où elle te posait des questions sur toi, sur ton passé, sur ta famille, tes anciens amis. toutes ses choses que tu avais voulu oublié pendant ton incarcération. elle les faisait ressortir avec sa candeur et sa compréhension légendaire. cette petite te plaisait. cette petite te canalisait. tu avais fait beaucoup de progrès depuis que tu la cotoyais. et puis, le jour de son départ arrivait.
6. tu avais passé la matinée à te réciter le texte que tu avais préparé dans ta tête. où tu lui disais qu'elle avait été d'une grande aide, que tu appréciais sa présence et que tu espérais la revoir à ta sortie. que vous pourriez aller au ciné, aller boire un verre, faire les boutiques ensemble. lui apprendre à jouer au billard. luis servir de cobaye lors de ses entrainements de krav maga. être à ses cotés lorsqu'elle allait courir le soir. être présent dans les trucs quotidiens de la vie, somme toute. tu ne savais pas si tu avais envie de continuer cette relation physique que vous aviez. elle t'attirait, c'était indéniable, mais tu ne savais plus à quoi ressemblait le monde extérieur. peut être ne serait-elle pas ton type, une fois sortie. mais dans tous les cas, elle ferait partie de ta vie, car elle te connaissait mieux que quiconque. et tu avais bien besoin d'une amie. oui, tu aurais aimé lui dire tout ça, mais ta crainte du rejet t'avais paralysée, te laissant seulement lui demander de t'appeler. honteux, tu l'avais à peine embrasser sur le front et tu t'en étais retourné. tu ne savais pas ce qu'il t'arrivait.

une chose est sure, tu aimerais approfondir ces sentiments mixtes à son égard, d'ici 6 semaines. une fois que tu pourrais mettre le pied dehors. une fois que tu serais enfin libre.

qu'adviendra-t-il de votre relation à l'institut? que se passera-t-il, une fois que tu seras enfin dehors? beaucoup de choses vont changer, et tu ne sais pas comment les appréhender.