Keith&Hanna ○ Remember

Un dernier coup d'oeil dans le miroir, un dernier coup de brosse dans mes cheveux détachés et je quitte la salle de bain pour rejoindre Jade. Surprise, je constate qu'elle a déjà quitté le salon, son biberon de chocolat vide est abandonnée sur la table basse et j’entends son petit rire venant de sa chambre. Je serais toujours surprise par la rapidité qu'on les enfants à s'adapter aux choses. Nous sommes en ville depuis seulement quelques jours et j'ai l'impression que pour elle, nous vivions ici depuis toujours. Je la prépare puis la dépose à l'école comme nous le faisons tout les jours, je l'a regarde quelques instants dans la cour puis je disparais pour rejoindre le café. Je pourrais la regarder des heures mais même si mes horaires m'obligent a détacher mes yeux de ce petit ange, il y a aussi Kate avec qui j'appréhende les retrouvailles. Et qui sans le savoir me pousse a parler à Keith, Keith que je n'ai pas encore revu, que je dois me décider à aller voir quand quittant l'école, je me dis que je passerai peut-être chez lui vers 15h après mon service et avant de récupérer Jade à l'école. Même si au fond de moi, je sais que c'est ce que je devrais faire, je ressens une appréhension que je ne sais pas maîtriser.

J'entre dans le café un peu avant 9h . J'enfile mon tablier comme si c'était un costume de scène et rentre dans mon rôle. Un rôle très simple, être soi même mais garder le sourire malgré ce qui nous tracasse, malgré ce les regards curieux et malgré les messes basses derrière mon passage. Forks est une petite ville, c'est ce qui fait son charme mais également ce qui fait que le retour d'un des enfants du pays ne passent pas inaperçu, surtout quand vos parents n'étaient pas les apprécier du coin. Heureusement, il y a toujours les habitués, ceux qui ne se prennent pas la tête avec les ragots et apprécient simplement de revoir un visage familier tous les jours. Mon service se passait très bien, le soleil brillait sur Forks sans pour autant nous procurer de la chaleur mais il sait remonter le moral sans cela. Je ne sais pas pourquoi j'ai regardé dehors à cet instant précis, je ne me souviens pas qu'il y est eu un bruit dans le rue ou quoique ce soit qui aurait pu faire que mes yeux traversent la vitre et pourtant. J'avais levé les yeux vers l'extérieur et mon regard avait croisé un regard que je connaissais trop bien. J'étais resté figé, le corps incapable de bouger, les yeux incapable de lâcher ce regard tout en sentant une boule grossir dans mon estomac. Ce regard qui avait calmé mes angoisses durant des années venait de faire renaître celle que je pensais avoir combattu en venant emménager ici. Je le regardais, je me disais que je devais faire quelques choses mais quoi ? Un signe de la main serait ridicule. Un simple sourire insuffisant. Aller le voir ? C'est sûrement la bonne chose à faire, mais faudrait-il encore que je réussisse a bouger..