taxi please ! (ulrich)

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♛ taxi please !

t'as pas l'âme d'un super-héros, ni le coeur d'un chevalier mais la fierté et la force d'un lion, qui peut être utile.

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Fugace soirée, éphémère moment de plénitude, aucunement du à la plaisance de cette soirée chez des jeunes de la ville, mais tout bonnement l'ivresse des liquides ingurgitées. Breuvage l'envoyant au septième ciel au court d'un petit temps mais pas suffisamment pour atteindre le nirvana. C’est donc blasé comme jamais que la demoiselle aux traits ne passant pas inaperçue depuis quelques temps, qui déambule donc dans la rue, l’allure pas très assurée sur ses talons hauts éclatant. La main sur le sac à main, la belle fouine ce dernier en quête d’un paquet de cigarette mais aussi de son téléphone, histoire d’appeler le chauffeur. Manque de chance pour la demoiselle, ce dernier est en repos.
« Bon sang, quand on a besoin d’eux, son jamais dispo ces vauriens. » Maugrée-t-elle, tout en coinçant une cigarette entre ses lèvres, l’allumant rapidement avant de regarder les environs. Elle fait quelques manipulations sur son smartphone valant sans doute le prix d’une petite voiture ici, essayant de trouver un moyen de rentrer... sans grand succès. Uber et compagnie c’était pas réellement ici, pas encore. Elle tente donc sa chance en appelant les taxis du coin, mais apparemment tous sur la route, la voilà condamné à devoir rappeler dans une vingtaine de minutes. Elle se met donc à gueuler au téléphone, ordonnant comme une sale gosse de riche qu’on vienne immédiatement mais bien sur, elle ne peut tout contrôler. Tel était le dilemme pour la fille d’un homme aussi important que Mr Harrington. Le soupire aux lèvres, mais surtout l’alcool l’ayant particulièrement renfrognée, la belle observe les alentours, se décidant à trouver coute que coute un moyen de se faire ramener, quitte à y aller au culot.
La Harrington fini par avancer vers quelques restaurants et bar de la ville, se faisant d’ailleurs siffler par quelques vauriens qu’elle ignore, le menton fièrement levé. Elle finit par remarquer un type, une sorte de livreur sans doute vue ce qu’il emportait, mais semblait connaître les lieux, vue le brin de conversation qu’elle prit au vol. Les mots ne parviennent pas tous à son esprit embué mais qu’importe. Elle comprend vite les choses et saisit l’opportunité qui se présente. Sans crier gare, elle ouvre la portière arrière, faisant sans doute peur à l’homme au volant.
« Bonsoir bel homme. Dites-moi, je vois que vous faite de la livraison, est-ce que faire la livraison d’une personne est possible ? Je suis sûr que oui, avec un petit quelque chose, hm ? » Demandait-elle en sortant de son portefeuille plusieurs billets de 100$, lui tendant presque désinvoltement comme si on tendais une paire de chaussette. Elle lui offre un sourire narquois et purement provocateur, mais essayant aussi de l’amadouer, comme elle le pouvait à cette heure-ci.
« Aller, c’est plus que de se faire une soirée, j’en suis sur. »

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taxi please !

chelsea , ulrich

Voile bleu caressé des derniers sillons flamboyants, mille et une nuances se reflétaient à l'horizon. Un pâle brasier silencieux dansait au-dessus des têtes ignorantes. Les visages aux traits tendus ne s'attardaient que sur le gris crasseux et moucheté de chewing-gum que les trottoirs pouvaient leur offrir. Alors qu'en bas, le monde tentait de rattraper sauvagement le temps perdu. En haut. Plus haut. Les cieux se couvraient d'une robe noir où s'accrochaient de petites billes. Diamants céleste qui naissaient et mourraient dans l'ignorance générale. Il lui arrivait, au garçon, de laisser son regard s'aventurer sur ce tableau scintillant. Un bout de mort pincé entre les lèvres. Le temps d'une cigarette. Le temps d'un coup d'oeil. Il s'abandonnait aux astres avec le rêve, d'un jour, effleurer du bout des doigts cet inaccessible firmament. Tout était plus beau, la nuit. Les silhouettes ondulaient sous les lumières artificielles des lampadaires dressé comme de parfaits petits soldats. Elles glissaient le long des murs, s'entremêlaient dans des étreintes amicales ou amoureuses et disparaissaient au coin d'une rue, au détour d'une avenue. Il y avait les éclats de rire qui filaient entre les murs et tiraient de leurs lits les oiseaux de jour perchés haut dans leurs tours. Les noctambules, comme l'écume des vagues, venaient mourir dans les bars et entraînaient avec eux, quelques amis un peu réticents qui, bien souvent, hurleront sur les toits leur amour aux petites heures du jour. Ulrich, il les connaissait bien. Ulrich, comme les immeubles pavés, silencieux et immobiles, devenait le triste témoins des nuits agitées. Le halo des phares courrait les grandes artères où titubaient quelques âmes errantes imbibées d'un peu de liqueur, d'un peu de bonheur. Il allait, venait, ici et là, étouffait les faims sauvages, les estomacs grondant. Quelques formalités échangées, des mots lancés comme de petites balles de plomb à la cible hasardeuse, bien peu sincères. Elles se mélangeaient, les voix, elles s'entremêlaient dans une affreuse mélodie redondante, des violons aux cordes usées, désaccordés, arrosés d'un peu d'alcool et de mépris qui résonnait chaque nuit comme un appel à la torture. Alors, l'Allemand, il prenait le temps, traînait des pattes, se laissait envahir par le délicieux silence nocturne. Celui qui, à certains moments, se retrouvait vivement brisé d'un éclat de voix, de verre, de bière. Il le savourait comme délicieux met chassant la famine. Il quittait, après quelques propos échangés, les foules affamées d'un petit coin à la carte alléchante. Sa carcasse engouffré dans son destrier de taule, il prenait le temps, le garçon, d'apprécier le calme avant la tempête. Bourrasque féminine. Éclats de voix cristallin. Son regard filant, son corps figé. Il n'a pas assimilé, pas de suite, qu'une âme errante s'était glissée, désinvolte, dans l'habitacle. « Mais » Simple mot soufflé par les paroles de l'inconnue, flots impétueux qui s'était écrasés aux oreilles d'Ulrich. Le visage fermé. Les lèvres pincées. La vague passée. « P'tètre que secouer vos billets ça marche dans votre monde mais pas avec moi, j'suis pas une pute qui accepte de faire n'importe quoi pour un peu d'argent. » Il s'est retourné, violemment, ses deux billes pétillantes jaugeant la jeune femme. « Appelez un taxi, un uber, ou votre daron, et si vous avez peur d'attendre j'suis certain qu'un pigeon acceptera de vous payer quelques verres en attendant. » Sifflait-il. « Dégagez maintenant. » Rude.

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Ah...la malséance de la fille Harrington, le sentiment d'être au-dessus de tous le monde alors qu'elle n'est rien dans le fond, pas dans un monde qui ne la connaît pas vraiment, dans un endroit qui, clairement se fichait un peu de son argent de son rang de princesse, de petite actrice qui passait sur leurs écrans bas de gamme. Non, rien, strictement rien qu'une personne, une gamine qui abusait de son petit porte-monnaie rempli en long et en large d'argent souvent obtenu pas très clairement, pas très mérité. Harrington est connu dans le monde de l'argent, du business pour écraser quiconque se mettrait en travers, la preuve vivante dans cette situation. La poupée chérie du géant de l'industrie pétrolière et énergétique en pleine séance de manipulation financière pour obtenir des faveurs, une chose envers un homme qui n'avait pas un dixième de ce qu'elle possède. Mais qui devait dans le fond mieux vivre, être plus heureux. Du moins , sans doute. Elle ne pouvait juger cela pour l'instant.
La petite princesse reste inerte un court instant devant la véracité des propos que le jeune allemand sorti. Elle plisse légèrement ses sourcils fins avant de rire légèrement, d’une voix un peu cassée. L'alcool. L'ennemi. La vilaine. Mais elle était encore assez agile de la langue pour pouvoir contré ceci :
« Oh calmos beau gosse. Je ne voulais pas te foutre les jetons ou quoi. Calme. » Lance-t-elle en plaçant ses mains en avant, comme système de défense. Peu scrupuleux. Elle remballe donc ses petits billets mais qui ne reste pas bien loin au cas où.
« Justement, si j’suis là c’est pas parce que ta belle gueule m’a attirée avant celle d’un autre, c’est juste que y’a aucun taxi dans votre bled paumée, je veux rentrer chez moi, je connais rien ici donc j’aimerais bien pouvoir rentrer. S’il te plait. Aller, je te paierais plus, si c’est ce que tu veux, je te donnerais un salaire complet ou plus que c’que tu te fais en un mois, je m’en tape. Je veux juste, rentrer. » Soufflais-je, tel une enfant capricieuse, mais qui n’avait clairement pas envie de bouger d’ici. Un semblant de sécurité, de plénitude. Les yeux de la belle se pose dans celui de l’inconnu, essayant tant bien que mal de se faire tolérer. Mais cela semblait peine perdue. Elle soupire lourdement, avant de prendre son petit sac Lancaster et ouvrir la portière.
« Très bien. J’me barre. Tu l'auras sur la conscience si j’me fais agresser par ce stupide type là, qui a tué un ado. Cagoule Noire j’sais pas quoi. Aller, ciao. » Lance la capricieuse, petite pique qui avait quand même un goût amer dans la bouche, qui avait claqué comme une gifle en pleine poire. Ouais, dans le fond, elle était pas rassurée ici. Pas un chat, des histoires lugubres et surtout une ville presque fantôme qui lui rappelait des villes dans des séries fort dramatiques. La fille Harrington regarde alors les alentours, essayant de sortir une clope de son sac, ne sachant pas trop quoi faire, là, sur le trottoir. Quelqu’un la ramasserait peut-être, si elle jouait de son charme, si elle faisait cela une seconde fois, avec une autre personne. Elle ne savait surtout pas la chance qu’elle avait eu, de pas tomber sur un tueur en série, en entrant dans une voiture comme ça…

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taxi please !

chelsea , ulrich

Il aimait, le garçon, se sentir roi des nuits, attendu comme le messie par des centaines d'estomacs aux grondements furieux. Le monde se languissait d'apercevoir au coin des rues, le furtif halo des phares qui annonçait la venue imminente du miracle tant attendu. Il essuyait quelques critiques, quelques mots crus qui ne le heurtaient que très rarement. Il s'accrochait à cette idée que, quelque part au fond des coeurs, vacillait une petite flamme frêle et fragile, pâle lueur de reconnaissance qui lui permettait de continuer, de courir les rues, les appartements et les foyers en fête. Mille mégots vivement achevés d'un coup de semelle, autant de visages qui défilaient, aux traits accentués sous les éclats artificiels des néons qui leur donnaient des airs de bêtes sauvages. Ils s'accrochaient furieusement à leurs précieux mets, jetant quelques pièces et billets au visage de l'Allemand comme l'on jetterait de la viande à une créature en cage. Le voile pétillant tendu au-dessus des têtes, les oiseaux diurne perchés bien haut dans leurs nids, il était difficile, une fois la nuit tombée de distinguer les animaux des hommes. Les deux se confondaient, s'enlaçaient, se mordaient le bout du nez dans des grognement sourds qui s'élevaient bien haut mais jamais n'atteignaient les oreilles du monde. Les rues devenaient jungle. Les ombres fendaient les grandes artères avec l'agressivité d'un chien affamé. Et au milieu. Le garçon. Funambule oscillant entre bestialité et humanité, témoin d'un univers où les opposés se heurtent, s'enflamment, se tuent, s'embrassent. Énième paquet aux effluves alléchantes, énième ascension brisée d'un éclat de voix cristallin, d'une chaleur inconnue, d'un doux parfum où s'entremêlaient les fragrances d'eau de toilette et d'eau de liqueur. Ses mots, vifs, se heurtaient aux parois de l'habitacle, résonnaient en une surprenante mélodie. Et enfin, sa silhouette. Et enfin, ses traits finement dessinés. Le silence, d'abord, s'invitait dans cette conversation à sens unique sur lequel des billets s'agitaient frénétiquement sous les deux billes scintillantes du garçon. Refus d'obtempérer, d'assimiler les ordres de cette âme venue s'échouer ici, capitaine au navire lointain qui ne cherchait qu'à retrouver son foyer par tous les moyens. L'envie d'échapper à la houle nocturne, sournoise, peu courtoise, éviter les chiens à deux pattes imbibés d'alcool et de bien d'autres choses, ne pas perdre ses affaires, un membre, la vie. C'était compréhensible, c'était légitime, mais le refus persistait et très vite, la silhouette s'était glissée hors de sa cachette, s'exposant aux animaux de cette jungle temporaire. Il n'avait pas démarré, se mordait la lèvre inférieur, les yeux rivé sur le rétroviseur. Il basculait d'un côté plus que l'autre, était à quelques gestes de franchir la limite de la bestialité qu'il redoutait tant. Abandonner, laisser sur le bitume crasseux une âme en proie aux démons les plus féroces, tapis dans l'ombre, loin des réverbères, la bave aux coins des lèvres. C'était inhumain. C'était impensable. Son corps aussi s'était soudainement retrouvé hors de son cocon, exposé au froid glacial qui lui courrait sur la peau et lui arrachait un frisson. Il avait tiré de sa poche vieux paquet amoché, au carton déchiqueté, pinçant entre ses doigts un petit rouleau de mort qu'il portait à ses lèvres. « Vous pouvez rester à côté de la voiture ou vous planquer à l'intérieur si vous avez trop froid en attendant un taxi, un uber ou un truc que vous commanderez, mais j'peux pas vous embarquer avec moi, j'ai une commande à ramener. » Son regard planté dans celui de sa compagne nocturne, il inspirait profondément. « Je préviendrai que j'aurai un peu de retard » Beaucoup même. « Et j'attendrai avec vous pour éviter qu'un clochard du coin vienne vous réclamer les billets que vous avez secoué devant ma gueule. » Ou pire encore. « C'est la seule chose que je peux vous proposer, soit vous acceptez, soit j'me tire et je vous laisse sur le trottoir. » Une once de gentillesse. « Vous avez de la chance de pas être tombée sur un mec louche, n'importe qui aurait pu prendre votre argent et vous embarquer dans des endroits glauques, vous êtes peut-être blindée mais pas invincible. » Âme charitable au service des causes perdues.

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- intervention du pnj -
sous-titre

Pauvre petit princesse, ça ne doit pas être facile de se faire dégager de la sorte, n’est-ce pas @Chelsea Harrington ! Tu sais, tout le monde ne vit pas que pour les billets verts, @Ulrich Jäger te l’a bien fait comprendre. Et il n’a pas été de main morte. Pourtant, il est encore sympa de rester à tes côtés. Mais malgré tout, ça n’empêche pas cet homme qui t’a a l’oeil depuis le début de venir t’arracher ton sac sous tes beaux yeux et ceux de ce livreur. Alors Ulrich, prêt à aider la demoiselle en détresse ?

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Soirée des plus déplaisantes, j'aurais mieux fait de resté dans ma maison de poupée, baignant dans le luxe mais la sécurité constante, bien l'un des seules avantages d'avoir de l'argent : se sentir un minimum en sécurité. A dire vrai, la, tout de suite, dans cette ruelle, mon fric ne me servais à rien. Pas ici, à Forks. Je commençais lourdement à comprendre cette sentence, encore plus qu'elle ne me tombait déjà dessus de base. Pourquoi étais-je venue ici, sincèrement...Je me rappelle vite la dure loi de la jungle, celle de l'argent, celle de l'héritage et celle de papa Harrington me dire que si je venais pas, il coupait mes vivres, me coupais tout. Qu'on devait être en famille, que cela nous ferraient le plus grand bien d'être tous ensemble, dans un tout autre climat que la grande ville. Oui, il voulait surtout qu'on accepte sa bonne femme et sa fille qui était pimbêche à souhait. Enfin bon, pour l'instant, ça allait mais bon. Je la sentais pas, cette Naomi. Elle était fourbe, cela se lisait sur son visage. Comme sa mère.
Et voilà qu'en plus, on me refoule comme une vieille chaussette, sans état d'âme. Certes, je n'avais pas été des plus agréables, des plus cordiales pour un premier regard, une première approche mais ce n'était pas mon genre. Certes, les effluves de l'alcool et des nombreuses heures à m'ennuyer de ma piètre existence ici, avait un peu fait que je l'avais mauvaise, très mauvaise de ma soirée gâchée. Je pensais trouver un peu d'amusement, de réconfort mais tout ceux que j'avais dans mes contacts ce soir là, avait dédaigné à me répondre. Bande de trou du cul. Voilà tout simplement ce que j'avais à répondre.
Me voilà donc hors du véhicule, bien désolée de m'être faite jeté de la sorte. Jamais ô grand jamais cela ne se serait produit, à Seattle ou San Francisco. Jamais. N'importe qui aurait été trop heureux de ramené la petite starlette Harrington trop aurait été content de m'avoir dans la liste de leur téléphone alors qu'ici, les gens prenaient avec peine mon numéro, presque comme si c'était un déchet. Bande d'agneau x égarés. Je commençais à allumer ma clope quand je t'entend me déblatéré tes propos, genre que tu resterais ici, et patati, patata. Je t'écoute presque pas, car la finalité serait la même : je devrais poireauté alors qu'une seule envie me prenais : rentrer chez moi.
« Ok c'est bon...C'est gentil de te dévou... » Commençais avant que, surgissant de je ne sais où, un type me foche mon sac. Bien sur, mon premier geste n'est pas de le lâcher, mais l'adrénaline l'emporte vite car de toute manière, pauvre fourmi croulante que j'étais à cet instant, je ne pus que m'éclater lamentablement sur le bitume, un bout de ma bretelle de sac dans les mains. Je sens les larmes me montés, d'une car je m'étais écorché les genoux et surtout car on venait de me voler ! Moi, Chelsea Harrington.
« PUTAIN ENFOIRÉ !!! » Hurlais-je de toute mes forces, tremblant comme une feuille, pas bien du tout. J'aurais peut-être pas dû retenir le sac, car si le type avait eu un flingue, un couteau...Et bei je serais peut-être en train de revivre toute ma vie en quelque seconde, avant de m'éclipser à tout jamais de ce monde. Je sens vite une autre présence dans mon dos, mais je ne me faisais plus grand espoir sur qui il s'agissait. Mes yeux clairs se lèvent sur toi, sentant les larmes me montés aux yeux, mais trop de fierté pour les faire couler.
« Content hein ? Content d'avoir eu raison ? Sans doute tu vas m'sortir : Ouais, je te l'avais dis ? Bah gardes toi tes leçons de morales, merci. » Marmonnais-je en remettant à mon pied mon escarpin perdu pendant la brève altercation, regardant piètrement mes genoux saignants.
« Bordel... »

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taxi please !

chelsea , ulrich

Ils n'y arriveraient pas. Il le savait. Ils croupiraient longtemps. Les destinataires espéreront une, peut-être deux heures, des soupirs se perdraient, des insultes aussi, sûrement. Mais jamais ils n'allaient sentir les douces effluves des précieux mets tant attendus. Et Ulrich, Ulrich dans son malheur n’apercevrai jamais le vert pâle et délavé de quelques billets furieusement froissés. C'était évident. La présence à ses côtés de cette silhouette féminine était semblable à celle d'une corneille aux croassements lugubres, oiseau de mauvaise augure au funeste présage. Le voile noir courrait au-dessus des têtes. La pénombre glissait le long des murs, inondait les ruelles d'une sombre atmosphère. Les hommes sauvages s'y tapissaient, leurs yeux luisants balayant les alentours avec l'espoir de débusquer quelques proies innocentes. Les corps tanguaient ici et là, disparaissaient à l'horizon. Les heures perdues étouffaient les éclats de voix et, bientôt, le silence accompagnerait les dernières âmes errantes jusque dans leurs draps. Mais elle était là. Son timbre cristallin qui résonnait, se cognait aux murs et tiraient de leurs lits le voisinage endormis. Perchée sur ses talons, l'air hautain, presque détestable. C'était ça, détestable. Il avait, l'Allemand, cette envie irrépressible de lui briser les quelques centimètres qui la séparait du sol, du monde, de l'univers. Ses mots, une nouvelle fois, ce son aigu, affreuse mélodie qui s'échappait d'entre ses lèvres. Il s'était éloigné, le garçon, de quelques mètres à peine, lançant le mégot encore fumant qu'il tenait entre deux doigts. Et enfin, ces mots, ces hurlements qui se perdaient et attiraient l'oeil. Des silhouettes qui, comme deux chiens enragés, s'arrachaient un précieux trésor, leurs griffes férocement plantées de part et d'autre d'un sac hors de prix. Elle s'était glissée hors des ténèbres, la bête, pour fondre sur l'inconnue, délicieuse proie aux poches pleines. Il s'était précipité, Ulrich, dans ce bras de fer visiblement perdu d'avance. Bien peu rapide, bien peu sûr de lui, il n'a pu, l'Allemand, qu'assister à la lourde chute de sa compagne nocturne. « Merde ! ça va ? » Deux billes humide posées sur le livreur, et la rage, la rage qui lui éclatait en pleine gueule, flots haineux se déversant ici et là dans des mots crus, de petites balles lancées à vive allure arrachant les chaires et les coeurs. Il s'était pincé les lèvres, le garçon, ravalant avec une certaine difficulté l'envie de la laisser au sol, au milieu de cette faune dangereuse et sournoise, de partir, de ronger le bitume loin d'elle, de ses traits finement dessinés et de sa voix perçante. « J'te donne mes clés, enferme toi dans la voiture, prends mon téléphone sur le siège passager et appelle les flics, n'ouvres à personne d'autre que moi. » Il lui avait glissé le précieux trousseau dans les mains, avant de détaler rapidement. Le souffle court, les poumons qui s'embrasaient à chaque bouffée de cet air glaciale. Il suivait cette silhouette qui glissait loin de lui, s'éloignait à chaque pas, c'était peine perdue, il le savait, mais il essayait Ulrich, en vain. Il ralentissait, son regard balayant l'horizon. Elle n'était plus là, cette ombre, fourbe, violente, elle s'était laissée dévorer par les ténèbres et rentrerait probablement chez elle le sourire aux lèvres, le coeur légers. Il avait rebroussé chemin l'Allemand, avec, au creux de la gorge, une certaine amertume naissante, un goût d'échec, d'injustice. Il voyait au loin son précieux destrier de ferrailles qui renfermait en son coeur cette inconnue qui, bien qu’exécrable, ne méritait qu'on la dépouille. Et son pied qui s'écrasait furieusement contre une poubelle. Et ses mots crus. « Putain fait chier quel con ! » Il avait tiré de sa poche un rouleau de mort avant que ses phalanges ne s'écrasent contre la vitre de sa médiocre voiture. « Tu peux sortir, c'est bon. » Non, ce n'était pas bon, rien n'était bon. « J'ai essayé de le rattraper mais j'ai pas pu, désolé. » Son regard planté sur l'espace qui séparaient ses deux chaussures, son visage fermé, il continuait. « Si t'as faim, ou soif tu peux prendre la bouffe qu'il y a dans la caisse. » Elle s'embrasait, sa cigarette, chatouillée d'une flamme mourante. « T'as appelé les flics ? On doit les attendre ? Sinon je termine ma clope et je te ramène chez toi. » Il le savait, Ulrich, que les sachets humides et fumant n'arriveraient pas à destination, il le savait aussi, Ulrich, que cette inconnue n'était autre que les prémices d'une terrible soirée.

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Dégoûté, j'étais clairement dégoûté, au bout de ma vie, au fond du sceau. Je pouvais encore sortir un paquet d'image pour montrer a qu'elle point j'étais anéanti par cette soirée pourrie. Elle aurait pu être plus sympa, si j'avais été ailleurs, si j'avais fais quelque chose ailleurs. Non, cela m'apprendra très clairement à faire n'importe quoi depuis que j'étais ici. Je devais me reprendre en main ou alors être plus...Je sens les larmes me montés, je sens ma fierté en prendre un grand coup. Oh oui, j'étais carrément minable en cet instant, j'étais presque heureuse d'être dans une ville ou personne ne me connaissais car clairement, si les paparazzis traînaient, ils se seraient fait à cœur joie de me mettre plus bas que terre dans la une du lendemain. Donc d'un côté, je prenais ceci pour bien, au moins une chose de convenable, de soulagent.
Je ne compris pas vraiment la suite de cette mésaventure, comme si j'étais en plein brouillard dans une sorte de rêve éveillé. Je me sens juste aidé pour remonter sur mes jambes fines, encore un peu tremblotante, peu sur d'elles. Je hoche vaguement de la tête pour quand même acquiescer à tes mots, pour éviter d'inquiéter encore plus ta personne. Quand même, c'était honteux de t'avoir mis dans une telle situation. Tu avais rien demandé à personne, je venais clairement de foutre en l'air la soirée d'une personne en plus de la mienne. C'était pathétique. Je me sentais clairement minable. Les effluves de l'alcool me remonte, la tête tournant à vive alors. Un flot liquide remonte le long de ma gorge, je ne puis retenir le jet acre et peu goûtus qui sort du fin fond de l'estomac. Je me sens mal, terriblement. J'avais juste une envie, finir dans mon lit, dans les bras réconfortant de quelqu'un ,mais bien sur je n'avais personne pour ça. Pas de parents réconfortants, d'amoureux réconfortant, de frères ou sœurs ainsi...Bref.
« Ok... » Te répondis-je sans trop chercher à comprendre, tremblante, avant de monter dans le véhicule, fermant alors par la serrure centralisée. Je me sens un peu plus à l'aise, mais guère plus qu'il n'en faudrait. Certes, le morceau d'acier et d'essence était protecteur, mais une vitre était vite brisée. Je me sentais clairement pas en sécurité dans cette ville maudite. Je ferme les yeux, essayant d'apaisé mon esprit troublée, rien y fait. Je commence à m'inquiéter un peu pour toi, l'étranger qui avait malheureusement eu ma terrible présence dans son véhicule. Je ne savais même pas comment tu t'appelais, je savais rien de toi et voilà dans quel situation tu étais avec moi. Je suis quand même soulagé de voir que j'avais mes clefs dans ma poche de combinaison, au moins une bonne idée. Je souffle avant de sursauter fortement, le cœur battant à milles quand j'entends le petit toc à la vitre. Je finis vite par être rassuré en te voyant, ouvrant ainsi la porte. J'écoute tes propos, les joues rougies par la gêne et la honte.
« Fallait pas...j'suis vraiment désolée, je voulais pas te foutre dans une telle situation, vraiment.. » Soufflais-je en plongeant mes beaux yeux de biches dans les tiens, essayant quand même de faire profil bas, n'ayant pas envie de jouer la pimbêche Harrington sur ce coup. J'étais qu'une gosse après tout. J'aurais pu me faire tuée et j'en prenais vivement conscience à cet instant. Je secoue légèrement la tête avant de lancer :
« Je les appelleraient, mais chez moi...Fait ta livraison, vraiment. Je veux pas que t'ai de soucis ou quoi si tu les livres pas. Alors fait le, j'attendrais dans la voiture, si tu veux bien...Et après tu peux me ramené...Je t'ai assez fais chier comme ça pour la soirée... » Je ne savais même plus comment m'excusé, cela me foutais terriblement mal tout ça. J'avais envie de rentrer dans un trou de souris et ne plus en sortir.
« Moi c'est Chelsea, au faite...Merci d'avoir essayé de le rattrapé, mais t'aurais pas dû. Si t'avais été blessé par ma faute, j'men serais voulus à mort... »

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