soit volage, et tait toi. (elyse)

Posts · shooting the moon

soit volage et tait toi !

elyse and will

Des semaines maintenant que je vivais mon célibat, des semaines maintenant que je connaissais la sensation d’avoir le lit vide et froid à côté de soi, le manque cruel de câlin après une dure journée, pas de voix quand on rentre chez soi le soir, un vide dans le fond du cœur mais surtout, encore le cœur béant de la tromperie, de la terrible épreuve que je vivais. Mais en repensant à tout cela, en repensant à ce coup de couteau que tu m’avais fais, cela allait bizarrement mieux, de jour en jour. Je n’avais plus envie de songer à toi, tu m’avais fais tant de mal alors que je n’en méritais pas un centième qu’il valait mieux pour moi, de passer à autre chose. C’est vrai, j’étais en train de le faire, mais une part au fond de moi était encore à penser à toi. Pas forcément dans une optique de reconquête, jamais. Je n’acceptais pas les personnes qui étaient volage surtout quand tout allait bien dans un couple. J’avais toujours été correct, jamais fauté, jamais regardé une personne différemment, jamais fais croire quoique ce soit pour te rendre jalouse ou autre. Non, j’avais été plus ou moins irréprochable, même si je ne pouvais dire que j’avais été parfait. Parfait est impossible, personne n’est parfait, absolument personne. Pas même moi, pas même toi.
Petite soirée sans prise de tête dans un bar assez ‘’jazzy’’, avec deux copains. Un bar que je fréquentais encore quand j’étais avec toi. Bien sur qu’une petite boule au fond de l’estomac se formait quand je pénétrais les lieux que nous fréquentions ensemble. Mais je en voulais pas m’empêcher de vivre, je ne voulais pas stopper mon quotidien pour ne pas te croiser, d’avoir mal encore à te voir fricoter avec je ne sais quel type. Qu’importe, il fallait passer à autre chose. Après plusieurs verres de bon whisky, je commençais à me détendre, riant avec mes camarades sans réellement me soucier du reste. Je décide donc de payer ma tournée et me lève donc pour ainsi, aller prendre des verres. Alors que j’attendais sagement ma commande, mon regard se pose vers la porte et mon cœur se serre brusquement, te reconnaissant immédiatement. Rythme cardiaque qui s’accélère, pris entre angoisse et colère. Ton visage me donnait plusieurs émotions que je n’aimais pas, que je ne voulais pas entrecroiser.
« Et merde.. » Lâchais-je dans ma barbe, espérant clairement que tu ne me verrais pas, me faisant petit même si c’était pas évident. Je tapote nerveusement les doigts sur le bar, insultant mentalement le barman pour qu’il se grouille de me donner ses fichus verres, pour que j’aille vite retourner auprès de mes amis, voulant à tout prix éviter que tu ne m’accostes car je savais que tu voulais des explications, on me l’avait dit. Mais j’avais toujours refusé, ne voulant rien entendre de ta bouche de vipère. Tu étais maligne, tu savais manipuler et tu connaissais mes points faibles. Tu savais ce qui me faisais craquer. Tu savais tout de moi.

(c) DΛNDELION