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 (iris), your love seems like a candle.

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Arcadio Castillo
shooting the moon
Arcadio Castillo
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Pseudo : sweet poison (anaïs).
Id Card : bob morley.
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(iris), your love seems like a candle. Tumblr_p01qctgkgT1vh1z5ho7_r3_400
Age : trente-trois ans.
Civil status : marié, c'est en tout cas le cas sur le papier et d'après l'alliance à son doigt, dans les faits, il n'a pas revu son épouse depuis longtemps, alors difficile de savoir.
Job|Studies : inspecteur de police, dans la criminelle, c'est ce qui lui a valu son séjour en prison, quand bien même il était innocent. de retour en poste depuis peu, il critique les autres plus qu'il ne bosse.
In Forks since : il y est né, mais il a quitté la ville pour seattle, il y a huit ans et il n'est revenu que depuis quelques semaines.
In your pocket : son portable, son portefeuille (avec une photo de sa femme et de leur fille dedans), un paquet de clopes, un briquet et des clés.
Address : il squatte sur le canapé de sa frangine.
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MessageSujet: (iris), your love seems like a candle.   (iris), your love seems like a candle. EmptyLun 12 Fév - 22:13

your love seems like a candle that's just too tired to burn.
And I feel so busy dying That I forgot how to live. Now there's just a lonely lightning, Striking hard inside of me. There's just too many people That told you how to cry And you really learned your lesson And you can't leave this shit behind. And I feel so busy trying To forget we were just kids. When we built up our own life Without even knowing what we could be.
iris castillo et arcadio castillo

Forks, c’était des paysages bien familiers, ceux qui l’avaient suivi, depuis sa petite enfance, jusqu’à l’âge adulte, c’était là où il avait grandi, là où il avait passé la plus grande partie de sa vie avant de tout laisser derrière lui pour se construire une vie à Seattle. Il n’avait pas cru qu’il reviendrait un jour, après tout, sa vie à Seattle, elle avait longtemps était parfaite. Il avait tout eu pour lui à une époque. Une épouse dont il avait été fou amoureux et il avait été sur le point de fonder une famille. Iris avait été enceinte et il avait été fou de joie à l’idée de devenir père. Il avait voulu que tout soit parfait pour l’arrivée de sa fille si bien qu’il s’y était mis le plus tôt possible à faire la peinture de la chambre, à monter les meubles et puis il avait été au petits soins pour femme, toujours là pour s’assurer que tout allait bien pour elle. Il avait évidemment été prêt à la laisser lui broyer la main quand elle sera en train d’accoucher, conscient que dans le fond, en tant qu’homme, on ne pouvait pas faire grand-chose d’autre dans ce genre de moment. Il avait même pensé qu’il prendrait un congé paternité, tant pis, si ça devait dire qu’il ne serait pas payé, mais il aurait voulu être là, pour Iris et pour leur fille. Finalement, ça ne s’était pas passé comme prévu. Il n’avait pas été là pour la soutenir pour la fin de sa grossesse, ni pour continuer à monter les meubles dans la chambre. Il n’avait pas non plus été là pour l’accouchement, ni là pour les deux premiers anniversaires de sa fille, parce qu’on l’avait jeté en prison, sans véritable raison, juste parce qu’il avait été un élément dérangeant dont on avait décodé de se débarrasser. Il avait été victime d’une grosse erreur dans le système judiciaire et personne n’en avait rien à foutre, qu’il ait perdu deux ans de sa vie à purger une peine qui n’aurait jamais dû être la sienne.

Seattle, alors, il avait préféré la laisser derrière lui, pour se défaire des souvenirs de ces deux dernières années et puisqu’Iris n’était plus là, qu’est-ce qu’il aurait eu là-bas ? Elle était à Forks, alors c’était là qu’il devait être, c’était là qu’il voulait être, parce qu’y avait sa fille aussi et peut-être que si Iris avait arrêté de venir le voir et de communiquer avec lui, c’était parce qu’elle avait décidé de refaire sa vie, peut-être qu’elle n’avait fait avec quelqu’un d’autre, il n’en savait rien. Peu importait les choix qu’elle avait pu faire, il était toujours le père de Nancy non ? Même s’il n’avait jamais eu la chance de pouvoir serrer sa fille dans ses bras, il était son père et il n’avait pas l’intention de laisser une erreur judiciaire lui arracher ça aussi. Il était revenu à Forks pour ça et il n’avait toujours pas eu le courage de toquer à la porte. Il avait eu de bonnes excuses après tout, en plus d’une peur bleue, il avait eu le droit à plein de rendez-vous chez le psy, qui étaient loin d’être terminés, mais qui lui avait permis de récupérer son job. Au moins, il avait un emploi, ça pouvait jouer en sa faveur s’il fallait se disputer la garde de Nancy auprès d’un tribunal. Est-ce qu’ils en arriveraient là, Iris et lui ? Il ne savait pas trop, Arcadio. Il ne savait pas grand-chose, pour ne pas dire rien, de ce que pouvait vouloir Iris à présent. Ça avait fait naitre en lui tout un tas de craintes qui l’avait fait hésiter et reculer, dès qu’il s’était retrouvé à proximité de la nouvelle maison d’Iris. Il était passé devant de nombreuses fois déjà, depuis les quelques semaines qu’il était là. Il passait devant une première fois quand il faisait son jogging, une seconde quand il faisait le trajet inverse pour rentrer chez sa sœur et quand il sortait son chien aussi, il repassait, il observait et sans doute que les gens du quartier allait le prendre pour un stalker et il se retrouverait bien vite en prison pour voyeurisme ou quelque chose du genre. Mais c’était dur de franchir la distance qui le séparait de la maison pour frapper à cette porte. Chaque jour, il se disait qu’il le ferait le lendemain et le lendemain, c’était pareil. Ce matin encore, alors qu’il faisait son jogging, il était passé devant, il s’était arrêté, il avait fait quelques pas vers la maison avant de s’arrêter net. Est-ce qu’elle savait qu’il était sorti de maison ? Est-ce qu’il devait lui écrire avant, histoire de la prévenir ? Peut-être devrait-il commencer par déposer dans sa boite aux lettres les nombreuses lettres qu’il avait envoyées depuis sa cellule et qui s’étaient simplement écrasées sur le sol de leur maison, il les avait ramassées et ramener avec lui à Forks, comme si ça pouvait servir à quelque chose. Il avait finalement continué sa course et peut-être que c’était parce qu’il avait trop forcé sur sa course ou il ne savait trop quoi mais l’adrénaline avait fini par le conduire jusque devant la porte de cette maison qu’il avait tant observée ces derniers temps. Il prit quelques minutes pour reprendre son souffle avant de frapper contre la porte. Il était en jogging, avec un gros sweat, rien de forcément très élégant. Est-ce qu’il n’aurait pas dû rentrer, se laver, se raser, se changer avant de venir ? Est-ce que ça aurait changé quelque chose s’il avait été sur son trente-et-un ? La dernière fois qu’elle l’avait vu il avait été en prison, alors c’était toujours mieux que ça. Pendant quelques secondes, il hésita à repartir, à faire marche arrière avant qu’elle n’ouvre la porte, mais il ne bougea pas et quand finalement il se retrouva en face de la blonde, il s’en retrouva paralysé pendant un moment. Il avait les mains dans les poches de son sweat et il dû serrer les poings avec force pour ne pas la prendre dans ses bras. Est-ce qu’il en avait le droit après tout ce temps ? Il en avait envie, mais ce serait mal venu non ? Surtout si elle avait un autre homme dans sa vie. « Hey … » Ce fut le seul mot qu’il prononça, après trop de temps passé à l’observer. Il n’avait de toute évidence il n’avait pas préparé de discours. S’il l’avait fait, il aurait de toute façon perdu ses mots en se retrouvant en face d’elle. « J’ai été acquitté, ils ont … c’était pas … » Il ne savait absolument pas quoi dire, il était perdu maintenant, tout filait trop vite dans sa tête. Il se sentait nerveux, vraiment nerveux. « Du coup, je suis sorti. » Ouais, évidemment qu’il était sorti, sinon, il ne serait pas là en face d’elle, mais en train de continuer à purger cette peine de façon tout à fait injustifiée. Il ne savait plus quoi dire maintenant il serrait encore plus les poings dans ses poches, comme pour garder contact avec la réalité alors qu’il avait l’impression qu’il pourrait s’évanouir, à cause de toutes ces émotions qui le submergeaient.
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Iris Castillo
shooting the moon
Iris Castillo
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Pseudo : MARY-W. + marie.
Id Card : eliza taylor (@sweet poison).
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Age : vingt-sept ans, le cœur lourd de déceptions, la réalité pour rides.
Civil status : mariée, accrochée à la bague à son doigt- pourtant, elle est seule. trop seule.
Job|Studies : fut un temps, sauver des vies était son oxygène; elle aimait être infirmière. mais maintenant, à forks, elle s'est fait peau neuve, comme si tout dans son ancienne vie est trop douloureux. elle est alors iris, organisatrice événementielle, elle distribue le bonheur aux autres, au moins.
In Forks since : elle est née ici, à forks; ses racines sont ici, sa famille est ici. seattle était un doux rêve cultivé pendant quelques années. mais son refuge, elle y est revenue depuis un an et demi maintenant, apeurée et blessée par le grand monde au-delà des montagnes qu'elle a toujours connues.
satellite heart
MessageSujet: Re: (iris), your love seems like a candle.   (iris), your love seems like a candle. EmptyMar 13 Fév - 2:12



how galaxies collide
iris castillo & arcadio castillo
i have been fading in the dark for too long, suspended and waiting for some light to turn on. i'm reaching up to make contact, take away this empty space. i'm so tired of just drifting away. my heart is a star for you to ignite, so bring me to life.

Il y avait toujours cet instant, le matin, quand elle ouvrait les yeux. Iris dévisageait pendant de longues secondes, le vide en face d’elle ; l’absence tous les jours plus évidente, l’inchangé de sa situation. Y’avait toute une période au début, où elle avait encore eu une lueur d’espoir, où elle s’était dit que ce n’était qu’une question de temps avant que tout ne s’éclaircisse et que les choses s’arrangent. Mine de rien, elle avait subsisté avec ça, les premiers temps : au fur et à mesure où elle avait été de plus en plus enceinte, la blonde s’était forcée à garder au moins ça, une infime graine de volonté, à l’idée qu’Arcadio, il finirait bel et bien par reprendre cette place à ses côtés. Mais la justice et la vie en avaient décidé autrement, et tout ce que la jeune femme avait pu éprouver dans cette tempête vertigineuse qui avait complètement déraciné son monde, ç’avait été de l’impuissance pure et dure. Elle avait dû regarder son mari être embarqué, menottes aux poignets, alors que des inconnus et toute une rangée de juges avaient décidé qu’ils ne pourraient plus jamais être ensemble. Soi-disant parce qu’il avait commis des crimes atroces, des meurtres sanglants comme ça, juste sous son nez : quoiqu’il ait pu s’passer, la blonde n’était jamais restée le crâne collée contre son oreiller, à s’demander c’qu’elle ferait si c’était vrai, tout ça. Ça n’l’était pas ; et tant pis si elle devait encore se dresser, inébranlable face à tout un univers qui était persuadé de la culpabilité de l’homme qu’elle avait épousé. A Seattle ou ici, à Forks, dans cette maison encore récemment acquise, Iris avait toujours les mêmes songes baignés de conviction, pour débuter chaque journée. Mais n’était-ce pas justement, ce qui rendait le réel si difficile à supporter ? Son mari était innocent des crimes qu’on l’accusait, mais toutes les fois où elle avait essayé de faire quelque-chose pour aider, n’importe quoi, n’importe quelle tentative désespérée, elle s’était sentie s’écraser contre une épaisse force qui la repoussait. Et chaque cri qu’elle avait lancé dans le vide n’s’était que soldé par plus de lettres d’insultes, de coups de téléphone menaçants, ou d’appels de la presse, pour imprimer des quantités de pages diffamatoires, sur elle ou sur Arcadio. Peut-être alors ouais, qu’elle méritait d’ouvrir ses yeux sur cette situation : ses faiblesses et ses échecs, transformés en culpabilité et la conscience que l’temps passait, passait encore, mais que rien ne changeait. Iris était toujours la mère seule qui devait se forcer à sortir du lit le matin, à garder de l’ordre dans sa vie – pour Nancy, pour sauvegarder les apparences : ouais, elle se serait volontiers noyée à plusieurs reprises. Elle aurait même bien eu envie de stagner dans cette situation merdique, à combattre un système et une pensée bien plus vastes qu’elle. Mais elle n’avait pas eu le choix. Elle avait dû subsister, faiblarde plus qu’autre chose, dans une routine soudainement devenue morne et éthérée. Quand elle réussissait enfin à se lever, la blonde passait soit de longues minutes à observer son reflet dans le miroir, soit elle s’escrimait à, à tout prix, éviter de se voir : des vrais rituels, selon son humeur, qui ne faisaient que lui coller à la peau, avec la solitude.

Ce matin avait été comme tous les autres. Elle n’avait pas rêvé, cette nuit-là, Iris ; portée uniquement par le trou noir de son inconscient : c’était mieux comme ça, non ? Quand son imagination vagabondait, elle n’allait plus très souvent dans les bonnes directions. Ouais, parfois, elle avait droit aux rêves complètement fous ramenés par un coin de son cerveau, mais elle avait eu toute une période, écrite dans ses peurs et dans ses doutes. Elle avait rêvé de son mari en prison, de son mari mort, de son futur si désastreux – et avec tous les drames qui étaient récemment arrivés à Forks, elle s’mettait à cauchemarder de tueurs et de gens qui s’introduiraient chez elle, s’en prendraient à sa fille. Des gens qui la détesteraient, elle, personnellement, comme beaucoup avaient semblé le faire, à Seattle, quand son nom n’avait été que trop bien connu, pris dans le cœur d’un véritable cyclone médiatique. Ici, elle avait espéré avoir un semblant de paix ; mais elle n’avait que trop conscience de l’ombre intouchable qui planait sur sa ville natale. A croire que d’une façon ou d’une autre, la mort la suivait, qu’elle le veuille ou non. Mais elle était encore bel et bien vivante, elle ; et Nancy avait besoin qu’elle garde le contrôle sur les émotions contradictoires qui s’faisaient la guerre dans ses tripes. Nancy avait toujours besoin de toute son attention, son temps, sa patience, sa dévotion. Partir, ç’avait en partie été pour la petite – ç’avait aussi été pour elle. Parce que quelles auraient été ses options, si elle était restée à Seattle ? Elle avait songé au divorce, ouais ; à s’comporter comme une lâche et à abandonner le patronyme qu’elle avait obtenu par le mariage, pour au moins ne pas s’attirer les regards de certains qui entendaient le nom ‘Castillo’, et pour pas que les gens la retrouvent trop facilement, jusqu’à obtenir son numéro de téléphone ou son adresse. Mais Nancy aussi, elle était une Castillo – évidemment qu’elle l’était. Alors quoi ? Est-ce qu’elles auraient vraiment dû vivre dans la honte, changer d’identité comme si c’était aussi simple ? Iris n’avait pas pu s’y résoudre ; ces mois qu’elle avait passés à batailler avec ses seuls espoirs contre le reste de l’univers tout entier, avaient été assez épuisants comme ça, sans qu’elle ne s’ajoute le poids d’une procédure de divorce dont elle ne voulait pas. Elle n’en avait pas eu la force, ouais. Et au moins, à Forks, on n’semblait pas la juger pour le nom qu’elle portait encore. Parfois, elle s’disait presque la blonde, que c’était comme si cette bourgade était coupée du monde – un coin de liberté comme ce qu’elle avait imaginé quand elle avait été gamine, carrément hors de la société et de n’importe quoi d’autre. Plus jeune, elle n’avait jamais aspiré à partir pour voir ailleurs, elle n’avait pas particulièrement rêvé des grandes villes et de leur activité folle. Maintenant, quand elle arpentait ces rues, quand elle regardait par sa fenêtre, quand elle voyait les montagnes un peu plus loin, la mélancolie inondant son cœur, elle s’disait qu’ils n’auraient jamais dû partir. Et tant pis si pour ça, il aurait fallu qu’elle ne fasse jamais ses études. De toute manière, elle avait perdu l’envie et la foi, quand sa vie était partie en lambeaux : égoïstement maintenant, elle ne voulait plus que penser à Nancy et elle, à ce qui restait de cette famille qui aurait pu être si heureuse, si l’histoire avait été un tant soit peu différente.

Depuis qu’elle avait lu la une sur Ray Jones, alors, Iris avait arrêté de lire le journal local : elle avait arrêté toute presse nationale dès l’époque déjà, où ç’avait été le visage de son mari qui avait été sur les premières pages, rattaché à des histoires de meurtres lugubres et des ‘preuves indéniables’ qu’elle n’avait jamais réussi à accepter. Ce matin encore, quand elle était sortie pour aller chercher son journal, ç’avait été pour directement le balancer dans la pile des choses qu’elle mettrait à brûler, quand elle allumerait un feu de cheminée, pour les jours vraiment froids. Il lui était malheureusement impossible de vivre dans le déni complet, mais elle pouvait essayer. Surtout quand elle n’avait rien de prévu pour la journée, et que celle-ci s’annonçait n’être concentrée qu’autour de Nancy. Elle en eut un sourire attendri, par-dessus son café, alors que sa fille était occupée à fouiller avec ses mains dans son petit-déjeuner. Parfois pourtant, elle était la mère qui portait sur ses épaules, l’impression atroce que sa fille préférerait qu’elle ne soit pas là tout court ; c’était normal pour un enfant comme Nancy. Normal, quand on essayait d’éduquer un enfant avec un autisme comme ce qu’elle avait ; et tous les jours, Iris se répétait ça, quand elle voyait son bébé l’ignorer, quand elle devait appeler sa fille cinq, six, sept fois peut-être, avant qu’elle ne daigne la regarder, ou quand Nancy partait dans des crises de larmes aussi intarissables qu’incompréhensibles. Elle savait déjà, dès le matin, que quand elle irait se coucher, elle serait usée, et plus seule que jamais, encore une fois face au vide à côté d’elle dans le lit, avec plein de sentiments et de ressentiments sur le cœur, qu’elle n’pourrait livrer à personne. C’était si dur ; même deux ans et quelques plus tard, Iris se souvenait encore des peurs qu’elle avait eues, au moment d’accoucher – et rien n’avait changé. Elle faisait avec, elle s’efforçait d’faire avec ouais – mais l’instinct maternel, l’amour, l’affection, tout ça, ça n’marchait pas avec Nancy. Alors ouais, elle était juste… seule, et c’était avec ça, comme une pierre dans son ventre, qu’elle s’endormait tous les soirs, avec l’espoir que son cerveau fasse une action magique dans la nuit ; qu’il chasse son chagrin, fasse table-rase. Mais tous les jours, elle se réveillait devant l’évidence qu’elle ne pouvait pas, qu’elle ne voulait pas : on lui disait de refaire sa vie, qu’elle ne pourrait pas rester indéfiniment seule, mais comment se résoudre à quoique ce soit ? Elle savait déjà, la blonde, qu’enlever sa bague ne servirait à rien – qu’y’avait une empreinte profondément gravée dans sa peau, mentale et indélébile, en-dessous de celle-ci, et que le spectre de ce bonheur si unique, il serait toujours là, quoiqu’elle puisse espérer, dans ces moments si durs. Au moins, la compagnie des autres à Forks, l’effrayait moins qu’à Seattle : c’était comme si la paranoïa l’avait gagnée là-bas, elle s’était trop souvent demandée si on savait qui elle était, si ces gens qu’elle côtoyait étaient vraiment honnêtes avec elle, ou si elle se plantait. Ici, elle avait sa famille, elle avait ses amis, des gens qui la soutenaient et l’aimaient. Hein ? Dans ses pensées, elle sursauta presque quand elle entendit frapper à la porte ; Nancy jouait dans son coin, presque sans faire de bruit, et ça faisait de longues minutes maintenant, qu’Iris avait été en train d’essayer de s’forcer à organiser ses plannings pour les prochaines semaines. Mais soudainement, elle se sentit surtout en manque de contact humain ; de compagnie – était-ce sa mère qui venait ? Iris avait l’impression qu’elle au moins, elle gérait mieux, pour tout ce qui était avec Nancy. Et ça la rendait folle, de rage et de chagrin, d’incompréhension et d’impuissance. Mais au moins, ça l’aidait dans les moments durs. Elle avait donc bondi du canapé, abandonnant son ordinateur portable et jetant un dernier regard sur sa fille qui était très concentrée avec ses formes de toutes les couleurs. Et heureusement qu’emportée dans son élan, elle ouvrit la porte à la volée – parce que pour la fraction de seconde d’après, elle ne fut plus capable de répondre de rien. Une chape de plomb s’écrasa sur elle – une main invisible compressa sa cage thoracique, alors que c’était comme si elle avait une vilaine commotion cérébrale qui lui filait le tournis, et la nausée tout à la fois. Comme si elle avait vu un fantôme. Est-ce qu’elle dormait encore ? Est-c’que c’était une blague ? Est-ce qu’elle se trompait ? Non, non évidemment qu’elle ne s’trompait pas ; évidemment qu’elle se souvenait du visage de l’homme qu’elle avait épousé, et évidemment qu’elle savait que c’était lui, devant elle. Mais… s’accrocher à la poignée pour tenir debout, contrôler les tremblements électriques dans ses jambes – ce fut déjà trop pour elle. Alors elle était restée muette, et elle mit de longues, longues secondes à enregistrer ce qu’il lui dit. « Acqui-… tté. Quoi ? » elle ne put que murmurer ces mots, dans un souffle paniqué, non pas qu’elle avait peur, mais son cœur battait si vite, que c’était tout comme – comme si elle avait vécu un marathon, ou qu’une lourde quantité d’épuisement et d’adrénaline tout autant, avaient été soudainement injectée dans ses veines. Combien de fois avait-elle espéré l’entendre, ce mot ? Pendant combien de mois avait-elle espéré que ce soit le verdict qu’ils entendraient, Arcadio et elle, pour qu’il soit libre ? Libre-… libre. Il était libre, là, face à elle, mais Iris était encore clouée sur place. Elle se détesta soudainement d’avoir besoin de cligner des yeux, pour essayer de contrôler les larmes salées qui venaient border ses paupières – et si en un cillement, il disparaissait, hein ? Alors par désespoir- espoir tout à la fois, elle tomba dans ses bras. Elle s’accrocha à lui, ouais, avec la force de ses bras, la détresse de ses doigts qui agrippèrent le pull qu’il portait. Il était là ; soudainement la réalité frappa tous ses sens, son toucher, son odorat – ses yeux n’la trompaient pas, elle n’était pas devenue folle. Un soulagement vieux de deux ans déjà, qu’elle lâcha dans un sanglot incontrôlable, un raz-de-marée d’émotions pures, qui réduisait tout le reste à néant.



Dernière édition par Iris Castillo le Mar 13 Fév - 19:46, édité 1 fois
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Arcadio Castillo
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MessageSujet: Re: (iris), your love seems like a candle.   (iris), your love seems like a candle. EmptyMar 13 Fév - 18:54

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iris castillo et arcadio castillo

Il était marqué par la prison Arcadio, il n’avait jamais été à sa place là-dedans, parce qu’il n’avait jamais commis le moindre crime. Il avait au contraire travaillé d’arrache pied pour faire enfermer ceux qui en commettaient. Il avait été un flic plutôt droit dans ses bottes. Il en avait passé, des heures de sa vie à ne plus quitter le commissariat, juste parce qu’il refusait de rentrer chez lui tant qu’il n’aurait pas exploré toutes les pistes qui s’offraient à lui. Il avait été du genre motivé et impliqué dans tout ce qu’il faisait et la seule récompense qu’il avait reçue pour ça de la part de tout ce système judiciaire et policier, ça avait été un long séjour en prison. On lui avait fait porter le chapeau, histoire qu’il dégage de là, parce qu’il était devenu trop gênant. C’était toute une partie de sa vie qu’on avait foutu en l’air de façon injuste. Sortir de prison, malheureusement, ça ne rattrapait pas tout. Il était libre, il pouvait refaire sa vie, mais jamais il ne retrouverait ces deux années qu’on lui avait arrachées. Il ne savait même plus ce qu’était sa vie aujourd’hui. Le monde ne s’était pas arrêté de tourner en deux ans et lui il avait l’impression d’être complètement perdu au milieu d’un univers qui évoluait trop vite pour qu’il puisse rattraper son retard. En plus de ça, sa propre mère ne lui adressait plus la parole et il ne savait plus trop ce qu’il en était de sa femme. Il ne lui avait pas parlé depuis longtemps, trop longtemps, parce qu’elle était, de toute évidence repartie dans leur ville natale sans même prendre le temps de le mettre au courant. Il avait attendu pourtant, jour après jour dans sa cellule d’avoir des nouvelles de sa femme et de sa fille, mais il avait attendu pour rien. Qu’est-ce que ça voulait dire hein ? Qu’elle avait abandonné ? Qu’elle n’en avait plus rien à faire de lui ? Il ne savait pas Arcadio et ça allait finir par le rendre fou.

Il ne savait pas non plus s’il pourrait un jour retrouver la vie qu’il avait eue avant que tout ne parte en fumée. Il ne savait même pas s’il pourrait un jour être le même homme où si le traumatisme de ces dernières années serait toujours dans un coin de sa tête. Il en dormait plus la nuit, il se sentait beaucoup plus stressé, plus nerveux qu’il avait eu l’habitude de l’être. Pessimiste aussi, comme si le monde était devenu beaucoup plus sombre, plus triste qu’il ne l’avait jamais été auparavant. Il était moins investi dans ce qu’il faisait, moins motivé et quand bien même il entendait parler de ce gamin qui s’était fait assassiné, tous les jours, retrouver le coupable de ce crime ne le motivait pas franchement. Après tout, ça avait été pareil à Seattle, ça avait été une gamine, une jeune femme qui avait été assassiné et c’était parce qu’il avait tout fait pour la retrouver qu’il avait fini par se retrouver inculpé de meurtre, son meurtre. Si c’était pour que demain on l’accusait d’avoir assassiné Ray Jones, il préférait encore passer son temps à trier de la paperasse, comme si ça pouvait être palpitant. Il n’avait clairement plus la même énergie qu’il avait pu avoir par le passé et il ne savait pas si ça finirait ou non par lui revenir un jour. Est-ce qu’il en avait envie ? C’était difficile à dire après tout ça. Dans le fond, tout ce qu’il voulait à présent, c’était de pouvoir retrouver sa femme, ou au moins sa fille, parce qu’avec un peu de chance, elle, elle était trop jeune pour le juger. C’était pour ça qu’il s’était pointé devant la porte d’Iris, sans vraiment savoir ce que ça pourrait donner, sans vraiment être prêt, il avait été au beau milieu de son jogging quotidien quand il avait décidé d’enfin frapper à cette porte qu’il avait déjà passé trop de temps à fixer. Maintenant, c’était Iris elle-même qu’il fixait sans savoir quoi dire, alors que son cœur battait à tout rompre contre sa poitrine et qu’il avait l’impression d’avoir la tête qui tourne, comme si le flot d’émotions qu’il ressentait à présent était bien trop dur à supporter pour qu’il tienne bon. Il avait quand même réussi à ouvrir la bouche, pour prononcer quelques bouts de phrase dont le sens lui échappait à lui-même. « Ils ont enfin admis que j’étais innocent … » Qu’il se sentit obligé de dire, comme s’il avait vraiment besoin d’expliquer à Iris ce que ça voulait dire acquitter. Il savait qu’elle n’était pas idiote pourtant et qu’elle savait très bien ce que ça voulait dire, au moins pour lui, peut-être que pour eux c’était plus compliqué que ça pouvait en avoir l’air. Il ne savait pas forcément quoi faire ou quoi dire en cet instant et dire que quand il avait été enfermé dans sa cellule, il avait passé des heures et des heures à imaginer ce moment de toutes les façons possibles et imaginables. Il avait très bien su ce qu’il pourrait lui dire, les gestes qu’il pourrait avoir, ceux qui lui manquaient tant, alors qu’elle n’était pas avec lui. Pourtant, ici et maintenant, il était juste droit comme un piquet en face d’elle, nerveux, beaucoup plus mal à l’aise qu’il ne l’aurait imaginé. Il eu même un moment d’hésitation, avant de sortir les mains de ses poches pour la serrer dans ses bras, presque comme si ce geste, autrefois si banal avait quelque chose de bizarre à présent. Fallait dire qu’il n’avait pas franchement enlacé ses camarades de prison pendant ces deux dernières années. Il avait bien réussi à se faire quelques ‘amis’ ou au moins, des alliés, mais ce n’était pas le monde des bisounours là-bas, il avait plus eu à faire à des coup de poing dans la tronche qu’à des longues séances de câlins. Y avait eu sa sœur quand même pour l’enlacer après qu’il soit sorti de prison, mais il n’avait pas été très à l’aise non plus. Alors ouais, c’était bizarre d’avoir Iris dans les bras, mais c’était agréable et chaleureux, c’était la première fois depuis plus de deux ans qu’il ressentait ça et l’odeur de son parfum qui montait à ses narines semblait le ramener des années en arrière, avant qu’ils ne soient séparés. C’était agréable et réconfortant. Il en avait rêvé de ça aussi depuis sa cellule, mais au bout d’un moment, il avait arrêté de croire que ça pourrait vraiment arriver et pourtant, il était là avec Iris dans ses bras.

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Posts : 613
Pseudo : MARY-W. + marie.
Id Card : eliza taylor (@sweet poison).
Points : 1258
Age : vingt-sept ans, le cœur lourd de déceptions, la réalité pour rides.
Civil status : mariée, accrochée à la bague à son doigt- pourtant, elle est seule. trop seule.
Job|Studies : fut un temps, sauver des vies était son oxygène; elle aimait être infirmière. mais maintenant, à forks, elle s'est fait peau neuve, comme si tout dans son ancienne vie est trop douloureux. elle est alors iris, organisatrice événementielle, elle distribue le bonheur aux autres, au moins.
In Forks since : elle est née ici, à forks; ses racines sont ici, sa famille est ici. seattle était un doux rêve cultivé pendant quelques années. mais son refuge, elle y est revenue depuis un an et demi maintenant, apeurée et blessée par le grand monde au-delà des montagnes qu'elle a toujours connues.
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MessageSujet: Re: (iris), your love seems like a candle.   (iris), your love seems like a candle. EmptyMar 13 Fév - 21:39



how galaxies collide
iris castillo & arcadio castillo
i have been fading in the dark for too long, suspended and waiting for some light to turn on. i'm reaching up to make contact, take away this empty space. i'm so tired of just drifting away. my heart is a star for you to ignite, so bring me to life.

Se battre contre le système, ça lui avait semblé être l’ultime bataille qui faisait les légendes, à Iris. Comme si elle s’était retrouvée contre Charybde et Scylla, frêle humaine vouée à être broyée par des forces plus grandes qu’elle. L’avocat d’Arcadio le lui avait fait comprendre avec des mots durs et nets, quand la hargne avait été le premier sentiment qu’elle avait porté en elle, hors de la salle d’audience qui avait condamné son mari. On lui avait surtout intimé de se concentrer sur elle et sur ‘les temps à venir’, non sans un regard entendu vers son ventre rebondi : en gros, on lui avait fait comprendre à la blonde, que toute nouvelle tentative finirait de la même façon, parce qu’il y avait trop de preuves, trop de témoins, trop de faits indéniables sortis de nulle part. Peut-être même que l’homme chargé de la défense d’Arcadio, n’avait lui-même jamais cru en son innocence – l’épouse, elle avait été la seule idiote à y croire, comme Pénélope avait été la seule, dans les vieilles histoires d’Homère, à encore espérer le retour de son époux. S’il fallait s’inspirer de contes pareils, elle pouvait au moins s’rassurer, Iris, en se disant que la femme d’Ulysse avait attendu seize longues années, avant que sa vie ne puisse redevenir comme avant – ou avec un arôme similaire, le bonheur en guise de fête pour ne penser à rien d’autre. Fallait bien qu’elle se raccroche à quelque-chose, hein ? Parce qu’à mesure que Nancy avait grandi, la jeune femme s’était surtout demandée comment est-ce qu’elle ferait, pour expliquer toute cette situation à sa fille. Est-ce qu’un jour, Nancy demanderait où était son papa ? Comme si c’était une chance, vraiment, que sa fille soit comme elle était, et que communiquer avec elle était déjà bien difficile : Nancy ne posait pas de questions sur ce qu’elle ne voyait pas, sur ces choses qui échappaient complètement à son attention, sur ce que les autres pouvaient avoir, mais qu’elle n’avait pas. Nancy posait rarement des questions, à vrai dire. Pas besoin de la mêler au monde des adultes ; elles avaient déjà assez de problèmes comme ça, toutes les deux, hein ? Iris s’était persuadée que c’était au moins une façon de la protéger – tout comme partir de Seattle avait été pour ça également. Qu’est-ce qu’elle aurait fait, vraiment, si un jour quelqu’un décidant de rouler sur l’herbe de son jardin ou de balancer un caillou sur sa fenêtre finissait par blesser son bébé ? Ces craintes n’avaient fait que croître avec le temps, parce que les gens dans leur haine, se révélaient plus tenaces qu’elle-même ne l’avait été, quand il avait été question d’son courage et de sa volonté. Ouais, on pourrait bien l’dire, qu’elle avait abandonné Arcadio : au bout d’un moment, elle n’avait plus eu la force tout court – de tout porter sur ses épaules, d’être forte comme les autres disaient qu’elle était censée être, d’voir l’homme qu’elle aimait à travers une vitre, trop consciente qu’elle n’pouvait pas le toucher, et qu’elle n’pouvait pas non plus craquer, fondre en larmes pour lui livrer à lui ses craintes, ses mal-êtres, et les vérités qu’elle avait eu trop peur de lui dire. Il n’aurait rien pu faire pour l’aider, entre les quatre murs de sa cellule ; et elle s’était dit que ça n’l’aurait fait qu’enrager encore plus, le brun, de savoir que le monde dehors était toujours aussi impitoyable, que la vie n’était pas rose sans lui, et qu’il y avait d’épais barreaux entre eux deux pour l’empêcher d’aider.

Elle avait fait comme elle avait pu, elle s’disait, Iris ; c’était une maigre consolation dans l’océan de doutes qu’elle brassait au quotidien. Une phrase qu’elle devait bien se répéter plusieurs fois par jour, quand elle songeait au temps qui était passé, à Nancy qui continuait de grandir, ou à la solitude qui paralysait complètement son cœur. Elle avait peut-être bien, mine de rien, arrêté d’y croire d’une certaine façon ; elle avait été forcée d’abandonner les miracles, de n’plus s’créer dans la tête, des images où tout serait mieux, des hypothétiques scénarios qui n’étaient pas la réalité. Le réel, ç’avait été celui qui les avait liées, Nancy et elle uniquement, ce lambeau de famille qui restait après tous les rêves qu’Arcadio et elle avaient pu avoir, si jeunes et insouciants. Elle n’aurait jamais cru que le monde entier puisse décider de s’livrer contre eux deux – contre lui en particulier, quitte à l’épingler pour une histoire complètement impossible à croire. Mais ouais, même si ç’avait été stupide toute cette histoire, même si elle maudissait tous les gens qui avaient pu croire en la culpabilité de l’homme qu’elle aimait, Iris, elle n’avait pas pu faire plus que ça. Elle avait dû partir, et elle n’avait pas eu la force de dire adieu. Comment le faire ? Pourquoi le faire ? Peut-être avait-elle fui, ouais, peut-être avait-elle repoussé à plus tard, la prochaine fois où elle aurait le courage d’aller entre ces murs gris et froids, pour rendre visite à celui qui restait encore à ce jour, son mari. Ç’avait été si difficile – une confession qu’elle désirait de tout son cœur lâcher contre le cou du jeune homme, alors que les pleurs était tout ce qui la submergeait. Pleurait-elle de chagrin, de bonheur ? Happée par le tournis qui faisait danser et danser le décor partout autour d’elle ? Iris, elle n’se sentait même plus encore debout, posée sur ses pieds, montée sur ses jambes : est-ce qu’elle flottait ? Pour quelques longues secondes de bonheur simple et indéniable, elle n’eut pas besoin de s’poser la moindre question et de penser à quoique ce soit. Elle était avec Arcadio, comme dans ces rêves qu’elle avait trop souvent la nuit, quand elle s’endormait : ces images qu’elle maudissait généralement une fois qu’elle était réveillée, parce qu’elles n’avaient pas été vraies. Mais c’était vrai, là maintenant, et son cœur battait comme un fou – ç’avait toujours été comme ça avec lui ; quand ils s’étaient embrassés pour la première fois, quand ils avaient fait l’amour pour la première fois. Le jour de leur mariage ou quand elle lui avait annoncé qu’elle était enceinte – Iris, il n’y avait eu qu’avec lui qu’elle avait connu ces sensations si vertigineuses qui faisaient s’sentir vivant. « J-… » mais elle n’eut pas encore la force de dire plus ; dire quoi ? Qu’elle l’aimait ? Oui, c’était un fait qui n’avait pas changé en deux ans, ça lui avait fait si mal qu’il n’soit pas là, comme une part de son âme manquant à l’appel, un bout d’elle-même qui lui avait été arraché par de parfaits inconnus, ceux qui avaient jeté Arcadio aux oubliettes, et ruiné leur vie si heureuse. Elle pourrait aussi lui dire qu’il lui avait manqué, qu’elle avait été folle sans lui, désespérée et désemparée. Et entre ses lippes serrées, elle retenait aussi l’envie de lui dire qu’elle était désolée, parce qu’ils étaient là, à Forks. Qu’il n’y avait plus eu personne à Seattle. Et qu’elle avait failli à son devoir, qu’elle avait faibli et qu’elle s’était sauvée, comme une pauvre fille – indigne, sans doute, du fait qu’il soit là, qu’il lui soit revenu. L’était-il ? Pourquoi est-ce qu’il serait venu frapper à sa porte, si ce n’était pour rester avec elle, hein ? Ce n’est qu’enfin, dans cette réalité malaisante, qu’Iris s’écarta de son mari ; elle l’observa, essuya ses larmes, croisa les bras. « Est-ce… est-c’que ça va ? » ç’avait souvent été la première chose qu’elle lui avait demandé, quand ils avaient été tous les deux, chacun d’un côté de cette épaisse vitre blindée qui les avait séparés, après son emprisonnement. Ça faisait de longs, longs mois qu’elle n’avait pas pu lui poser cette question : après tout, elle savait que la plupart du temps, en lui répondant, il lui avait menti. Et elle lui avait menti, aussi. « Tu devrais-… rentrer. Ehm-, pour parler… » et pourtant, le palpitant au bord des lèvres, elle n’voulait pas parler – putain, si elle pouvait juste rester blottie contre lui, qu’une étreinte répare tout, les chagrins et les erreurs, que ça réécrive le temps perdu. Si seulement. Mais ils étaient dans le monde réel, hein ? Et ils le connaissaient bien, celui-là.

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Arcadio Castillo
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Arcadio Castillo
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Age : trente-trois ans.
Civil status : marié, c'est en tout cas le cas sur le papier et d'après l'alliance à son doigt, dans les faits, il n'a pas revu son épouse depuis longtemps, alors difficile de savoir.
Job|Studies : inspecteur de police, dans la criminelle, c'est ce qui lui a valu son séjour en prison, quand bien même il était innocent. de retour en poste depuis peu, il critique les autres plus qu'il ne bosse.
In Forks since : il y est né, mais il a quitté la ville pour seattle, il y a huit ans et il n'est revenu que depuis quelques semaines.
In your pocket : son portable, son portefeuille (avec une photo de sa femme et de leur fille dedans), un paquet de clopes, un briquet et des clés.
Address : il squatte sur le canapé de sa frangine.
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MessageSujet: Re: (iris), your love seems like a candle.   (iris), your love seems like a candle. EmptyMar 13 Fév - 23:18

your love seems like a candle that's just too tired to burn.
And I feel so busy dying That I forgot how to live. Now there's just a lonely lightning, Striking hard inside of me. There's just too many people That told you how to cry And you really learned your lesson And you can't leave this shit behind. And I feel so busy trying To forget we were just kids. When we built up our own life Without even knowing what we could be.
iris castillo et arcadio castillo

Iris, elle n’était pas sa première histoire d’amour, il avait bien connu quelques filles avant elle. Il avait appris les bases de l’amour quand il avait été au lycée. Son cœur d’adolescent c’était emballé pour les beaux yeux d’une fille avec qui il avait partagé tout un tas de premières fois qui ne les avaient pas conduits bien loin. Y en avait eu encore quelques une après et puis y avait eu Iris. Elle l’avait marqué, avec ses beaux yeux bleus, ses élégants cheveux blonds et ce sourire, qui avait dû en faire fondre plus d’un. Il était tombé amoureux de la jeune femme, si bien que ça avait été impensable à ses yeux, de s’imaginer la laisser quitter Forks sans partir avec elle. Il avait eu sa vie ici, un job qu’il n’avait pas décroché depuis bien longtemps et puis sa famille, qu’il aimait évidemment de tout son cœur. Mais c’était Iris qu’il avait voulu dans sa vie, si bien que partir n’avait pas été franchement difficile, puisqu’il avait été avec elle. Il avait su qu’un beau jour il lui demanderait sa main et au moment où il lui avait offert une bague de fiançailles soigneusement choisie, il n’avait même pas douté de sa réponse, comme si tout avait été évident entre eux. Elle était l’amour de sa vie, cette grande histoire qu’on aurait presque pu croire parfaite en tout point, si seulement aucune ombre n’était jamais venue s’ajouter au tableau. Ils avaient eu quelques disputes, comme tous les autres couples, des accrochages divers et variés qu’ils finissaient toujours par résoudre, parce que l’un comme l’autre, ils refusaient de laisser les petits problèmes se mettre en travers de leur route. Mais ce qui leur était tombé sur la tête, ils n’avaient pas pu le prévoir, ils n’avaient pas pu lutter contre ça et il ça avait fini par les séparer, définitivement, peu importait ce que disaient les papiers qui prenaient la poussière quelque part. Tant qu’il avait été au fond de sa cellule, ils ne pouvaient pas être ensemble et c’était perpétuité qu’on lui avait assigné comme peine.

Maintenant qu’il était sorti, est-ce que ça changeait quelque chose ? Elle avait disparu de sa vie pendant un an et demi, pas loin de cinq-cent-cinquante jours, des jours qu’il avait compté, presque jusqu’au bout, parce qu’il n’avait, de toute évidence, pas eu grand-chose de mieux à faire. Pourtant, il avant abandonné avant que le procès n’arrive, avant qu’on ne lui annonce que le dossier avait été réexaminé et que de nouvelles preuves allaient peut-être aider à le mettre hors de cause. Quand l’annonce était tombée, il s’était dit que ce n’était pas grave, d’avoir perdu le compte, parce que bientôt, il la reverrait. Tous les jours du procès, il avait regardé dans l’audience, parce qu’il avait cru qu’elle serait là, mais jamais il n’avait croisé son regard. Y avait eu Luisa, au moins, qui était venue pour le soutenir et ça avait été elle, la seule à l’attendre, une fois le procès terminé. Il ne savait pas alors où ils en étaient, Iris et lui. On lui aurait non, si elle avait demandé le divorce ? Est-ce qu’on aurait pu le lui accorder, sans même lui demander ? Il ne savait pas comment ça marchait dans ces conditions, alors, même s’il avait remis son alliance au doigt, il ne savait pas si elle y avait encore sa place. Il avait tellement de doutes qu’il s’était souvent dégonflé en venant jusqu’à chez Iris, parce qu’il ne savait pas ce qui l’attendrait au moment où on lui ouvrirait cette porte. Il lui en aura fallu du temps pour oser frapper, il avait été poussé par sa psy qui n’arrêtait pas de lui dire que le seul moyen de savoir où est-ce qu’il en était avec sa femme, c’était d’aller poser la question directement à l’intéressée. Il avait eu les remarques de Luisa aussi, qui avaient été un peu semblables, alors qu’elle lui avait répété de nombreuses fois qu’elle, elle ne pouvait pas répondre à la place d’Iris, mais qu’elle espérait bien qu’elle le reprendrait histoire qu’il libère son canapé. Il savait qu’elle rigolait et qu’elle n’avait pas envie de le foutre dehors, mais à force de lui dire d’y aller, fallait croire que c’était assez bien rentré dans sa tête pour qu’il y aille, enfin, après quelques semaines passées à épier cette baraque pendant des heures et des heures. C’était même surprenant que personne n’ait signalé un type bizarre trainant dans le coin. Maintenant, il était là, avec Iris dans ses bras, un torrent d’émotions qui lui donnait l’impression de planer complètement et la volonté que tout soit aussi simple et évidente qu’une étreinte. Rien ne l’était pourtant et dès lors que la jeune femme recula, qu’il se retrouva de nouveau en face d’elle y avait toute ses questions qui venaient reprendre leur place au fond de ses pensées. Est-ce qu’il allait bien ? La question semblait simple à première vue, la réponse quant à elle était un peu moins évidente. « Ouais, ça peut aller. Et toi ? » Il avait haussé les épaules. Ça pouvait aller, parce qu’au moins, il était libre et indéniablement, c’était mieux que d’être enfermé en prison pour un crime qu’il n’avait pas commis. Mais il n’était quand même pas capable d’assurer qu’il allait complètement bien, parce qu’il avait perdu deux ans de sa vie et que maintenant reprendre les choses en mains était vraiment difficile, cela dit, sa psy disait qu’il faisait des progrès, c’était une bonne nouvelle non ? Il essayait en tout de voir les choses comme ça, histoire d’au moins garder la tête hors de l’eau, malgré son moral en dent de scie ces derniers temps. « Ouais, okay. » Il acquiesça, comme si sa réponse n’était pas suffisante avant d’esquisser un pas avant tout en replaçant ses mains dans le fond des poches de son sweat, toujours aussi nerveux, voir même plus encore alors qu’il ne savait pas ce qui l’attendait en entrant dans cette maison. Est-ce qu’il allait découvrir qu’elle y vivait avec un autre homme ? Est-ce que Nancy était là ? A quoi est-ce qu’elle pouvait ressembler maintenant ? Est-ce qu’elle parlait ? Est-ce qu’elle marchait ? Il n’avait pas vu d’enfant depuis tellement longtemps que c’était difficile de dire pour lui Est-ce par un quelconque miracle elle pourrait savoir qui il était ? Il en avait rêvé de ça aussi, avant de vite revenir à la réalité en se disant que c’était impossible, qu’elle ne l’avait jamais eu à ses côtés alors y avait peu de chance pour qu’elle sache qu’il était son père.


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MessageSujet: Re: (iris), your love seems like a candle.   (iris), your love seems like a candle. EmptyMer 14 Fév - 1:06



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Iris, elle n’se prétendait pas être la personne la plus courageuse qui soit, celle qui avait le plus de volonté, implantée en elle. Née dans une toute petite ville, au sein d’une famille bien simple, elle n’avait jamais eu la prétention de faire quoique ce soit de grand, d’surpasser les autres en quoique ce soit ou de briller de mille feux, sous le nez de tous les gens autour d’elle. Des tas de gens autour d’elle ces dernières années, n’avaient eu de cesse de lui dire ‘qu’ils l’admiraient’ pour l’endurance dont elle faisait preuve, face à toutes les épreuves que la vie posait sur sa route. On avait bien essayé de la rassurer et de la consoler, en lui disant que non, contrairement à c’qu’elle croyait quand elle regardait son reflet dans le miroir, elle était bel et bien forte et pleine de volonté. Qu’elle avait au moins ça, pour être avec sa fille, pour savoir être une maman pour Nancy malgré ‘tout ce qui était arrivé’ et pour avoir réussi à se construire une vie, ici, à Forks. Pourtant, la blonde savait que c’était la faiblesse et rien d’autre qui l’avait conduite à repartir vers sa ville natale: elle avait été comme une gamine, désireuse de se blottir dans les bras de ses parents pour y pleurer tous ses chagrins. Subitement, seule à Seattle, elle n’avait rien su gérer, comme si elle avait été une enfant larguée dans le monde bien méchant, et qu’elle n’avait rien eu de mieux à faire que de rentrer chez elle, ses rêves écroulés. Y’avait bien une part de sa conscience qui se disait qu’y’avait aucun prétexte, aucune réponse qui rendrait ses actes pardonnables: elle n’aurait jamais dû quitter Seattle, elle n’aurait jamais dû partir comme ça, elle n’aurait jamais dû sortir de la vie d’Arcadio sans avoir la bravoure de le regarder droit dans les yeux. Et puis si elle n’avait pas eu l’courage de le faire tout de suite, qu’est-ce qui l’avait empêchée de le faire pendant ces derniers mois, soi-disant alors qu’elle avait ‘repris sa vie en mains’ et qu’elle garantissait aux gens autour d’elle que ‘ça allait mieux’? Le truc, c’était que ça n’avait jamais été une volonté de laisser le brun derrière elle, qui lui avait fait plier bagages. Ça n’avait jamais été avec le désir d’abandonner tout l’autrefois, son mariage et son époux condamné à de la prison à vie, qu’elle était revenue à Forks. Ici, elle ne levait pas le nez vers les autres, hommes ou femmes, en se demandant si elle pourrait rencontrer ‘une personne pour elle’ - elle n’en voulait pas; dans son coeur, y’avait toujours Arcadio. Une volonté assez égoïste pour qu’elle n’ait jamais été cap de tourner cette page ou de mettre un point final à tout ça, en se retrouvant face à son époux pour lui annoncer qu’elle partait. Parce qu’elle n’avait pas voulu partir pour le quitter lui, pour l’oublier et l’effacer de sa vie - de honte, de rancoeur, ou parce qu’elle le croyait coupable des crimes dont on l’accusait. Non, si elle avait pu, elle aurait emmené Arcadio avec elle à Forks, et tout aurait été simple comme ça- et même si elle avait pu ‘vouloir’ avancer, au fond de son être, il était toujours là, collé à son âme, agglutiné à tous ses souvenirs heureux, visible toujours dans les traits et les premières expressions de Nancy. Iris, à vingt-sept ans révolus maintenant, elle en était arrivée à la conclusion qu’elle n’avait pas aimé beaucoup de gens, qu’elle avait toujours été la fille un peu niaise qui rêvait de romantisme; une âme qui cherchait LA personne, l’unique. C’était Arcadio, peut-être l’avait-ce été dès le premier instant où ils s’étaient côtoyés, mais même après deux longues années à ne pas pouvoir le toucher ou l’embrasser ou se serrer dans ses bras, c’était toujours lui qui comptait.

Est-ce qu’elle devait le dire? Avait-elle le droit de le dire? Ou même, était-ce pour ça qu’il était là? Ne méritait-elle pas, hein, qu’il la déteste pour tout ce temps passé sans nouvelle d’elle, pour le choix qu’elle avait fait, et pour ces mots qu’elle n’lui avait jamais dits en face, ou même par lettre? Parce que ces fameuses lettres qu’elle avait écrites et réécrites, lues et relues, elle les avait toutes déchirées et balancées à la poubelle. Ç’aurait été lâche d’envoyer juste un courrier pour annoncer une nouvelle comme celle-ci. Mais elle n’avait pas eu le courage de faire quoique ce soit d’autre. Par défaut, dépit, faiblesse, il n’avait alors rien eu Arcadio, et aucune étreinte, aucun sanglot, aucun regard vers lui ne pourrait réécrire cette réalité bien évidente. Alors quoi? Est-ce que la rancoeur avait pris la place de l’amour, chez le jeune homme? Était-il l’homme qu’elle avait épousé, toujours, et croyait-il qu’elle était encore la femme qu’il avait épousée? Iris, elle n’se sentait pas avoir tant changé; à l’intérieur d’elle, y’avait toujours cette place réservée à lui uniquement, cette partie de ses chairs qui semblait reprendre vie uniquement maintenant qu’elle l’avait vu, vraiment vu, et touché - vraiment touché. Son visage, son parfum, la sensation de se sentir si sauve contre lui; elle n’avait rien oublié et rien n’avait changé, là non plus. Alors quoi? Pourquoi ressentait-elle ce malaise, pourquoi semblait-elle le voir chez lui? Pourquoi étaient-ils là, sur le pas de cette porte, tant de mots au bord de leurs bouches, et pas assez de vocabulaire pour les exprimer? Pourquoi est-ce qu’elle lui demandait si ça allait, hein? Qu’est-ce que ça voulait dire? Cette question si habituelle soudainement, elle n’avait plus le moindre sens, et la Castillo se retrouva à pincer les lèvres, à sa réponse. Était-ce vraiment la réponse qu’il donnerait à sa femme, la vraie, celle qui avait toujours été là pour le soutenir, celle qui avait bataillé comme une lionne pour lui, celle qui avait subi tellement de choses, pour lui? De là où il était, il devait la haïr parce qu’il devait surtout voir qu’elle était juste partie- alors est-c’qu’il n’se disait pas même, qu’elle en avait sans doute rien à foutre, de comment il allait? « J’vais bien... c’est-... juste- » mais elle se retrouva à s’interrompre avant même ses confessions. C’est juste quoi? Elle était bouleversée, c’était la seule chose qu’elle avait à dire: en bien? En mal? Arcadio devant sa porte, c’était comme le Jugement Dernier qui la mettait face à toutes ses fautes et à ses culpabilités. Mais il était là, et elle ne réécrirait ce moment pour rien au monde; non, non, certainement pas, pas alors qu’il était libre, qu’il était là- qu’ils étaient tous les deux - tous les trois - là. « D-... depuis quand t’es sorti? » elle eut assez de bravoure pour demander, après avoir refermé la porte et en se retrouvant toujours face à lui. Ils n’avaient pas bougé de l’entrée, et Iris avait encore la trouille d’lui faire dos pour s’rendre compte qu’il n’était qu’un mirage- que sa raison, elle s’était envolée à ce point. « J’veux dire-... personne m’a prévenue, personne m’a rien dit. Pas un coup d’fil, rien, pas d’papier ou j’sais pas quoi... » voilà qu’elle s’emportait maintenant, les larmes remontant à ses yeux, avec l’agacement. Et pourtant, c’n’était pas contre lui, c’était pas à lui qu’elle reprochait quoique ce soit. Mais et leur avocat, hein? Et-... elle n’savait pas, la police de Seattle, appelant pour s’excuser pour le mal qu’ils lui avaient causé, hein?! Et cette stupide presse qui l’avait harcelée pendant des mois, elle était où maintenant?! Bouleversée, ouais, elle était bouleversée, Iris, assez pour que prendre une inspiration soit difficile- elle en colla sa paume contre son front, persuadée presque d’avoir une poussée de fièvre. « J’ai dû changer de numéro de téléphone, et d’adresse et limite me planquer comme une fugitive-... tout ça pour ça. » c’était sa faute, alors, non? Elle avait arrêté de faire confiance à l’avocat assigné sur le cas d’Arcadio, alors ouais, quand elle était partie pour Forks, elle ne le lui avait pas dit à lui non plus. Et elle s’était dit que c’était tant mieux comme ça, parce qu’à une époque, elle n’avait pas été loin de lui balancer son poing dans la tronche, à lui. « Désolée… » et même si pour une seconde, il sembla qu’elle s’excusait pour son emportement de quelques longues secondes, quand elle releva ses grandes prunelles bleues vers le brun, ce fut plus évident, que ce ‘désolée’, c’était pour tout le reste, aussi. « J’suis… désolée... » d’avoir faibli, d’être partie, d’avoir voulu aller à Seattle un jour, de n’pas avoir réussi à l’aider d’où elle était, de n’pas avoir écrit de lettres, d’avoir été lâche et d’être épuisée, lessivée par cette histoire. Elle était désolée de n’avoir rien d’autre à lui offrir que des larmes, en guise de justifications.

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And I feel so busy dying That I forgot how to live. Now there's just a lonely lightning, Striking hard inside of me. There's just too many people That told you how to cry And you really learned your lesson And you can't leave this shit behind. And I feel so busy trying To forget we were just kids. When we built up our own life Without even knowing what we could be.
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Il n’arrivait pas encore à retomber sur ses pieds Arcadio. Il avait perdu des années de sa vie derrière les barreaux et la première conclusion qu’il avait pu faire en sortant de prison, ça avait été qu’en deux ans, les choses avaient complètement changées. Il avait réussi à retrouver son job dans la police, sans doute parce qu’il avait pris la décision de quitter Seattle, là-bas, on aurait jamais accepté de le reprendre et il ne savait pas franchement ce qu’il aurait pu faire de sa vie. Il avait aussi perdu contact avec pratiquement tout son entourage, à commencer par sa propre mère qui n’était jamais venue, à aucun des procès, comme si le simple fait qu’il soit accusé de meurtre faisait de lui un paria. Jamais elle n’avait cru en son innocence et pourtant, le fait était qu’il l’avait toujours été. Il avait également perdu sa femme au bout d’un moment, elle avait été là u début, il l’avait vue régulièrement et chacune de ses visites avaient été rassurantes pour lui, un bon moyen de tenir le coup quand il avait été complètement au fond du trou. Ça avait toujours été une bonne motivation, de se dire qu’il allait bientôt la revoir, même s’il n’avait pas pu la toucher, la serrer dans ses bras ou l’embrasser, au moins, pouvoir lui parler, ça avait été déjà ça. Chacune de ses visites avait été comme une lueur d’espoir pour lui et du jour au lendemain, ça s’était complètement arrêté et il en avait été complètement déstabilisé, il n’avait pas compris, il n’avait pas eu la moindre explication pour l’aider en même temps. Il avait tout imaginé alors, parce qu’il avait été seul avec ses pensées au fond d’une cellule. Depuis qu’il était sorti, c’était pareil, parce qu’Iris n’avait pas été là pour répondre à ses questions, elle n’était pas revenue parce qu’il était libre, mais il était temps maintenant qu’il vienne les chercher ses réponses.

C’était pour ça en partie, qu’il avait décidé de quitter Seattle pour rejoindre Forks. Il savait qu’elle avait été là, alors il n’avait eu aucun intérêt à rester en solitaire à Seattle. Il lui avait fallu un temps fou pour oser frapper à sa porte. C’était difficile quand même, après tout ce qui avait pu se passer pendant ces deux dernières années et la crainte de n’être, au final, pas vraiment prêt à entendre les réponses que la blonde avait à lui fournir. Dans le fond de son esprit, il se disait qu’il comprendrait, si jamais elle l’avait abandonné derrière elle parce qu’il y avait un autre homme dans sa vie, mais en même temps, y avait aussi une partie de lui qui prendrait ça comme une trahison et qu’est-ce qu’il pourrait se dire ? Qu’au moins, elle avait attendu presque un an avant de passer à autre chose ? Lui qui l’aimait et qui ne voulait que son bonheur, il s’était dit, parfois au fond de sa cellule que ce serait mieux pour elle si elle rencontrait quelqu’un d’autre, tombait amoureuse et réussissait à passer à autre chose, parce qu’elle méritait d’être aimée et épaulée dans sa vie et qu’en plus, ça permettrait à Nancy d’avoir une figure paternelle dans sa vie. Mais tout ça, il l’avait pensé en se disant qu’il allait passer le restant de ses jours en prison et bizarrement, être libre ça changeait la donne et peut-être que ça le rendait bien égoïste alors qu’il se disait maintenant qu’il serait encore plus vexé s’il devait apprendre qu’elle voyait quelqu’un d’autre et que lui il était juste le pauvre mec qu’on s’était contenté d’oublier au fond de sa cage. Il hocha de nouveau la tête, suite à la réponse d’Iris, elle disait qu’elle aillait bien, qu’est-ce qu’il y avait à ajouter ? Est-ce qu’il aurait dû creuser davantage, ne serait-ce que parce qu’elle était en larmes ou parce qu’il aurait voulu qu’elle lui dise qu’elle n’allait pas bien, parce qu’il lui manquait trop ? Il n’avait jamais souhaité son malheur de toute façon. Voilà comment une question simple et banale, courante, pouvait soudainement soulever tout un tas de problèmes au fond de son crane. « Un mois, je suis resté un peu à Seattle le temps de régler tout un tas de trucs et maintenant, je suis chez Luisa. » Parce que sa sœur lui avait dit que c’était ici qu’il retrouverait sa femme et sa fille, il avait décidé de partir avec elle jusqu’à Forks et voilà plusieurs semaines maintenant qu’il dormait sur le canapé de sa sœur aînée, peu désireux de se chercher un appartement dans lequel il serait de nouveau plongé dans la solitude. Paradoxalement, même s’il avait du mal à faire de grandes démonstrations affectives à ses proches, il n’avait pas envie pour autant de se retrouver de nouveau seul. « Je crois que tu as eu une convocation au tribunal, dans le courrier, à Seattle. » C’était ce qu’il avait constaté en ramassant la grande quantité de courrier sur le sol de la maison, quand il était rentré. Elle n’y avait pas répondu à cette convocation et apparemment, ça n’avait pas dérangé grand monde, personne n’était allé chercher plus loin, sans doute que ça n’avait été qu’une formalité de la part de son avocat. « A cause des autres lettres ? » Qu’il demanda, parce qu’il en avait trouvé des beaucoup moins sympas des lettres dans le courrier. Y avait eu ça, y avait eu des mots d’insultes taggués sur la porte de leur garage, rien de bien sympathique, mais au moins des trucs qui avaient soulevé d’autres explications dans le fond de son crane, parce que dans le fond, il avait été loin d’imaginer qu’on puisse s’en prendre à sa famille dehors, alors même qu’il payait déjà lui pour le crime qu’on lui assigné. Il était flic, il aurait dû savoir, mais fallait croire que son esprit lui avait épargné quelques peines supplémentaires. Elle était désolée qu’elle disait et il ne savait même pas quoi en penser. Est-ce qu’elle était justifiée la rancœur qu’il avait à son égard ou est-ce qu’elle ne la méritait absolument pas ? Il ne savait même plus quoi penser de ses propres sentiments. « Moi aussi. » Parce qu’évidemment, il n’avait jamais voulu lui faire subir tout ça. Il aurait voulu lui épargner toute cette épreuve, malheureusement, on ne lui avait pas laissé beaucoup le choix à lui non plus. Il avait été innocent, mais on lui avait fait porter le chapeau quand même. Il n’avait techniquement rien fait de mal, c’était juste le système qui avait été nul à chier pour le coup. « Nancy, elle va bien ? » C’était presque la question la plus importante qu’il avait sur le bord des lèvres, sa préoccupation première, alors qu’il n’avait pas eu non plus de nouvelle de sa fille pendant tout ce temps et qu’il ne l’avait jamais vue au-delà des photos qu’Iris lui avaient présentées. Il avait tellement voulu être père et on lui avait pris ça aussi. Est-ce que même toute petite Nancy lui en voulait trop pour qu’il puisse reprendre sa place dans sa vie ? Est-ce qu’Iris le laisserait faire alors qu’il n’était pas au top de sa forme ? Encore des questions, toujours des questions et toujours pas assez de réponses.

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Iris Castillo
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Civil status : mariée, accrochée à la bague à son doigt- pourtant, elle est seule. trop seule.
Job|Studies : fut un temps, sauver des vies était son oxygène; elle aimait être infirmière. mais maintenant, à forks, elle s'est fait peau neuve, comme si tout dans son ancienne vie est trop douloureux. elle est alors iris, organisatrice événementielle, elle distribue le bonheur aux autres, au moins.
In Forks since : elle est née ici, à forks; ses racines sont ici, sa famille est ici. seattle était un doux rêve cultivé pendant quelques années. mais son refuge, elle y est revenue depuis un an et demi maintenant, apeurée et blessée par le grand monde au-delà des montagnes qu'elle a toujours connues.
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MessageSujet: Re: (iris), your love seems like a candle.   (iris), your love seems like a candle. EmptyMer 14 Fév - 18:26



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Pour Iris, ç’avait été comme une thérapie, d’apprendre à vivre sans Arcadio dans son quotidien. Elle avait toujours dû se rappeler qu’il n’était pas là, et que quoiqu’il puisse arriver, quelles que soient les difficultés ou les déceptions, les hauts ou les bas, il n’serait plus jamais là. Les seules occasions qu’ils avaient eues pour se voir, ç’avait été une fois par semaine, pendant une poignée de minutes; certainement pas ce dans quoi elle s’était lancée, quand elle avait accepté de l’épouser. Ils étaient venus à Seattle pour être heureux, et ensemble; ils s’étaient mariés avec la promesse de se chérir et se soutenir pour tous les jours, jusqu’à ce que la mort les sépare. Alors quoi? Certains diraient volontiers que la blonde elle-même avait été la première à manquer à ses engagements, quand elle était partie. Mais elle, elle s’disait que son mariage, il avait pris une tournure imprévue et douloureuse, bien avant qu’elle n’ait besoin de repartir pour Forks. Elle n’pensait pas et elle n’disait pas que ç’avait été la faute de son époux, que la responsabilité de tout ce qui avait mal tourné, reposait sur les épaules d’un d’eux deux. Ç’avait été les circonstances- et peut-être que ç’avait été ‘un test’ de la vie auquel elle avait lamentablement échoué, parce qu’elle n’avait pas tenu bon. La Castillo, elle essayait d’se rassurer un peu en se disant que s’il n’y avait eu que la prison, elle aurait pu tenir - peut-être, sans doute, ouais. Mais elle avait été enceinte de cinq mois, à l’orée du bonheur quand les flics étaient venus embarquer l’homme qu’elle aimait et elle avait été au bord de l’accouchement, quand un tribunal avait décidé que celui-ci ne retrouverait jamais sa liberté. S’étaient ajoutées à cela, les premières surprises bien désagréables qu’elle avait eues, en ouvrant son courrier un beau jour, pour découvrir des lignes et des lignes d’insultes, de menaces, venant de gens qui ne comprenaient rien, et se fichaient bien d’savoir la vérité. Le maigre espoir qu’elle avait eu que tout ça ne soit ‘qu’un cas isolé’ s’était envolé avec le temps, quand pendant une longue période, les lettres et les coups de fil avaient été nombreux, étouffants, effrayants. Des choses qu’elle n’avait jamais partagées avec Arcadio, parce qu’au fond, même s’il était encore son mari, ces voeux qu’il avait faits de la protéger et d’être à ses côtés, il n’pouvait même plus les tenir. Paumée dans une grande ville soudainement, Iris avait mis du temps, ouais, à accepter qu’elle n’avait plus qu’elle-même sur qui compter. Ça n’avait pas été comme ça qu’elle avait imaginé son avenir. Alors elle n’avait pas tenu, non- surtout pas quand le destin avait semblé lui rire à la gueule en lui faisant comprendre qu’elle n’était pas au bout de ses peines. Aujourd’hui encore, elle avait beau chercher une explication, une raison logique et biologique pour expliquer la maladie de Nancy, rien n’avait de sens. Sa fille était autiste, distante et plongée dans son propre monde la plupart du temps, et c’était un fait qui ne changerait jamais, une réalité qui échappait complètement à son contrôle. Faute de mieux, Iris, elle avait juste eu besoin de retrouver sa famille; d’chercher l’étreinte réconfortante de gens qui étaient là pour elle, au moins. Mais bien sûr que dans un monde idéal, elle aurait choisi Arcadio: les épreuves, les mauvaises nouvelles, les hauts et les bas, ils auraient pu tout connaître et tout traverser s’ils avaient été ensemble. Ça, ça n’avait jamais été un doute que le temps avait implanté en elle: mine de rien, alors, y’avait toujours des promesses sacrées faites le jour de leur mariage, qui tenaient toujours, hein? Loin d’elle l’envie ou le courage de poser franchement la question au jeune homme. Il était tout juste arrivé sur le pas de sa porte, et encore, même maintenant qu’il était bel et bien là, dans cette maison qui avait tant souffert de son absence totale, Iris avait encore peur que ce n’soit qu’une hallucination cruelle, construite par son cerveau en manque.

Paradoxalement, il était partout et nulle part à la fois, entre ces murs, le brun. Sur les étagères, y’avait des albums entiers de photos avec lui, de ces souvenirs qu’elle n’avait jamais pu laisser derrière elle, et qu’elle continuait de chérir, avec une peine en plein coeur, en plus du reste qui avait été si bon et évident, quand il avait été encore là. Y’avait aussi des cadres, ici ou là; plus pour elle que pour Nancy, pour le coup, puisque sa fille avait en soit, déjà bien du mal à attarder son attention sur les gens bien présents face à elle, en chair et en os: qu’est-ce que ça valait, de toute manière, une photo, en comparaison de ce qui aurait pu être leur réalité? Certes, elle aimait toujours prendre des photos, Iris; elle sautait toujours sur l’occasion pour en amasser un maximum. Mais aucun cliché aussi heureux avait-il été, capturé sur le moment, n’avait pu compenser ce que ça faisait, de l’avoir lui tous les jours. Mine de rien, alors, malgré ses fautes et tout ce pour quoi on pourrait la juger, Iris n’avait jamais menti à Arcadio- elle n’s’était jamais jouée de lui, rien de tout ça n’avait été ‘facile’ pour elle. Donc ouais, maintenant qu’elle se retrouvait face à lui, suspendue par la surprise et le coeur battant si vite, elle n’pouvait s’empêcher d’éprouver une profonde rancoeur contre ce temps qui était passé, et pendant lequel elle n’avait rien vu. Un mois. Ça faisait un mois qu’ils auraient pu se retrouver, Arcadio et elle, si tout s’était passé normalement. Est-c’que c’était de sa faute à elle? Est-c’que c’était ce qu’elle méritait? Et pourquoi est-ce que Luisa ne lui avait rien dit? La question pointa rageusement jusqu’au coin de ses lippes, même si elle se retint de la balancer avec l’animosité qu’elle avait pu si librement exprimer quelques secondes plus tôt. « Oh… okay. » ce fut tout ce qu’elle arriva à dire, quand bien même ses mâchoires crispées et son regard soudainement fuyard en disaient plus long. Est-ce qu’elle pourrait dire ce qu’elle pensait, vraiment, face à Arcadio? Forks n’était pas une ville immense, et Iris n’était pas revenue en ville en se cachant comme une fugitive; Luisa avait très bien su où elle habitait- elle connaissait même son numéro de téléphone. Alors ouais, même si elle avait reçu une convocation au tribunal qu’elle n’avait jamais ouverte, là-bas, à Seattle, est-c’que ça expliquait tout, hein?! Si la colère et l’incompréhension en vinrent jusqu’à créer des noeuds dans ses tripes et dans sa tête, tout s’envola, à la question bien franche du jeune homme. Mise devant le fait accompli, elle ne put que remarquer que peut-être, elle avait ‘bien fait’ de partir: les lettres ne s’étaient pas arrêtées, sinon Arcadio n’en aurait pas eu connaissance. A chaque fois qu’elle en avait reçu une, Iris s’était appliquée à les garder, pendant longtemps, parce qu’elle s’était dit qu’elle trainerait bien toutes ces enflures et leurs mots mauvais et leurs menaces devant un tribunal- eux aussi. Mais elle ne l’avait jamais fait; et à Seattle, elle avait sans doute tout abandonné derrière elle. Même si elle ne dit rien, donc, le regard qu’elle releva dans sa direction, mi-surprise mi-honnête, fut assez communicatif comme ça. Elle avait honte d’avoir subi ça pendant tant de mois, et elle avait honte d’avoir eu besoin de partir tout à la fois- quel paradoxe, hein? Et tous ces mots, ils l’avaient blessée plus qu’elle ne pourrait jamais l’admettre: on lui avait fait peur, on lui avait brisé le coeur, on l’avait poussée dans des puits de rage et d’incompréhension- mais finalement, tout ce qu’elle avait fait, c’était ployer l’échine, quelque-part. « C’était pas-... » ‘pas si terrible que ça’ qu’elle voulait dire, parce que pendant longtemps, sa seule conviction avait suffi à lui faire tenir bon.

Mais ce serait mentir, parce que ç’avait été terrible, ça l’avait faite se sentir encore plus isolée, et encore plus désemparée. « C’est fini, au moins, comme ça. » ouais, au bout de longs mois, elle avait arrêté de craindre chaque enveloppe qu’elle ouvrait, elle avait arrêté de toucher son courrier du bout des doigts, au cas où elle s’mettait en tête de lancer la police scientifique sur le cas, qu’on trouve des empreintes sur ces foutues lettres et qu’on la mette face à ces gens qui n’avaient rien eu de mieux à faire que la persécuter, et menacer sa vie et celle de sa fille. Plus elle la voyait grandir, Nancy, moins elle se voyait l’avoir confrontée à ça- la petite était déjà assez fragile comme ça, et elle aurait été folle, hein, d’en rajouter une couche? Elle avait besoin de s’en convaincre, parce que sinon, elle n’verrait que tout ce qu’elle avait fait comme un échec complet: elle avait abandonné son mari, et elle avait déjà bien commis des erreurs dans son rôle de mère. Parce que hein, fallait bien qu’il vienne de quelque-part, cet autisme. La question du brun la fit hésiter, d’ailleurs; Iris, elle prenait ça comme une responsabilité personnelle, ce qui était arrivé à Nancy: était-ce biologique? Était-ce arrivé pendant la grossesse? Parce qu’elle avait été stressée, occupée à essayer de sortir son époux de prison? Parce qu’elle ne s’était pas assez occupée de Nancy quand elle n’avait été encore qu’un bébé dans son ventre, ou pendant les premiers temps après sa naissance? Qu’est-ce qu’il penserait de ça, Arcadio? L’effroi la rattrapa, glissa tout le long de son corps, et la crispa sur place. Et s’il la détestait déjà parce qu’elle était partie, qu’est-ce que ce serait, une fois qu’elle lui dirait la vérité sur Nancy? Ça aussi, ç’avait fait partie des choses qu’elle n’avait pas eu le cran de lui dire, au moment de partir. Elle-même avait eu du mal de vivre avec cette réalité imprévue; le dire à haute voix, ç’avait été insurmontable à l’époque. Mais elle aurait dû, hein qu’elle aurait dû? « ... Elle va bien... » qu’elle dit, quand même, alors que ses mains se serraient, paume contre paume, et qu’il semblait évident que sa bouche s’était fermée sur un mot fâcheux. « Mais-... quand j’disais que c’était un bébé calme, qu’elle dormait beaucoup et-... » ça faisait longtemps, vraiment, qu’elle n’avait plus eu besoin d’avouer la ‘condition’ de sa fille, qu’elle devait mettre le mot tel qu’il était, et qu’elle devait admettre qu’en un an et demi, rien n’avait changé. Et que Nancy, elle ne changerait jamais. « J’ai fait des tests. A Seattle... je-j’ai-... » ‘pas pu aller bien loin’, parce qu’encore une fois, ç’avait été le courage face à l’évidence indéfectible, qui lui avait manqué. Entre son mari en prison, son mariage en péril, sa solitude si prenante, son nouveau rôle de mère, elle avait déjà eu assez à gérer, n’est-ce pas? « Ils ont dit qu’elle commençait à développer une forme d’autisme... C’est-... rien de grave mais. C’est compliqué... » et non, cette fois-ci, elle ne pleurait pas sur son sort, Iris; elle n’avait que trop conscience que celle qui devait le plus en souffrir, c’était Nancy elle-même. Au tout début, la blonde avait eu la volonté de faire vivre Arcadio dans l’esprit de sa fille, elle lui avait montré des photos, elle lui avait parlé de son père- des tentatives qu’elle avait abandonnées, depuis les premiers diagnostics sur Nancy, trop consciente que toutes ses tentatives étaient inutiles. Ouais, c’était un avertissement qu’elle lançait là, à Arcadio; c’était cruel, hein? Rien de ce qu’elle avait pu imaginer vivre avec sa fille n’s’était vraiment passé, quand bien même ça au moins, ça aurait pu lui offrir quelque réconfort quand elle avait été si seule. Il en était de même pour lui aujourd’hui: quoiqu’il ait pu imaginer dans sa tête, rien ne s’passerait comme ça. C’était la vie qu’ils avaient, hein?

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Arcadio Castillo
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In Forks since : il y est né, mais il a quitté la ville pour seattle, il y a huit ans et il n'est revenu que depuis quelques semaines.
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MessageSujet: Re: (iris), your love seems like a candle.   (iris), your love seems like a candle. EmptyMer 14 Fév - 22:14

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And I feel so busy dying That I forgot how to live. Now there's just a lonely lightning, Striking hard inside of me. There's just too many people That told you how to cry And you really learned your lesson And you can't leave this shit behind. And I feel so busy trying To forget we were just kids. When we built up our own life Without even knowing what we could be.
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Il avait travaillé dans la police pendant longtemps avant de se retrouver en prison Arcadio et il avait été du genre à travailler méticuleusement, parce que c’était quand même le boulot de la police de faire en sorte de placer quelqu’un de vraiment coupable dans le box des accusés au tribunal. Ça lui avait toujours semblé vraiment important alors, d’explorer toutes les pistes possibles, d’essayer d’avoir des liens plausibles entre les différentes personnes mises en causes dans une affaire. C’était un travail qui demandait beaucoup de réflexion, parce qu’on ne pouvait pas accuser n’importe qui pour n’importe quoi. C’était déjà arrivé, au cours de ses enquêtes que les premières suspicions se portent sur la mauvaise personne et que les dites accusations viennent foutre la merde dans la vie des personnes accusées, mais au moins, ça durait quelques temps avant que la vérité soit rétablie et personne ne finissait – en principe – à tort en prison. Il devait bien avouer qu’il avait toujours eu une petite crainte là-dessus, qu’il s’était souvent dit qu’il avait plutôt intérêt de bien faire son travail pour ne pas mettre n’importe qui en prison. C’était quand même une question de logique, quelque chose que tout le monde devrait avoir en tête et pourtant lui, il avait fini par être jeté en prison pour un meurtre qu’il n’avait pas commis. C’était dur en plus, d’être seul au fond d’une cellule à savoir pertinemment qu’il n’avait rien fait. Il aurait eu envie qu’on puisse lire au fond de sa tête, qu’on puisse creuser au fin fond de ses souvenir, pour réaliser qu’il était complètement innocent, qu’il n’avait pas tué cette fille, parce que le soir où elle était morte, il avait été tranquillement chez lui à regarder la télévision, en attendant que sa femme ne rentre du travail Il s’en était presque voulu de ne pas avoir prévu une soirée plus mouvementé ce soir là, histoire d’avoir un alibi avec des témoins pour confirmer que c’était impossible qu’il ait tué cette fille Ils auraient dû partir en vacances à l’autre bout du monde, Iris et lui, comme ça, personne n’aurait pu l’accuser d’avoir été là à trainer dans les rues de Seattle à chercher une pauvre fille à tuer

Pourquoi est-ce qu’il aurait fait ça de toute façon ? Personne n’avait dû se poser la question assez longtemps pour que ça pose problème dans ce tribunal. Il était ce type, sans le moindre casier judiciaire, qui avait grandi dans une petite ville de l’état, dans une famille totalement banale. Il était flic depuis des années, marié, presque père de famille, alors pourquoi est-ce qu’il aurait pu décider comme ça, un soir de tuer une femme, comme s’il n’avait que ça à faire de sa vie ? Il ne la connaissait même pas, il ne l’avait jamais croisée, la première fois qu’il l’avait vue, elle avait été morte, ça avait été un cadavre qui avait été retrouvé et pour lequel on l’avait contacté, parce que c’était son job d’enquêter là-dessus. Les preuves avaient été accablantes, c’était des empruntes qu’on avait retrouvées, de l’ADN et l’ADN ne mentait pas, mais ce n’était pas logique, et personne n’avait voulu creuser au-delà de ça. Personne n’avait eu envie de creuser, parce que tout ça n’avait été qu’un coup monté pour qu’il arrête de fouiner là où il n’aurait pas dû. Ce n’était pas juste, et même libre, il souffrait à cause de ce qu’il avait vécu en prison et sa famille aussi en avait souffert, ça faisait beaucoup d’innocents à payer pour de la corruption et une erreur judiciaire. Maintenant, il fallait recoller les morceaux qui avaient été brisés par toute cette histoire et c’était loin d’être facile. « Ouais, j’espère. » Qu’il répondit, le regard fuyant, comme s’il craignait de ne pas être complètement tiré d’affaire. Il l’était techniquement, normalement tout ça c’était derrière eux, mais il avait tendance à être un peu parano, à croire qu’on pourrait lui coller tout et n’importe quoi sur le dos, encore une fois. Il avait bien du mal à se rassurer en se disant que c’était derrière lui, derrière eux. Est-ce que quitter Seattle avait suffit à Iris pour qu’elle ne soit plus harcelée ? Il l’espérait, histoire que son départ ait vraiment servit à quelque chose. Il avait fini par évoquer Nancy, parce que ça faisait partie des sujets qui le travaillaient depuis bien avant qu’il ne sorte de prison. C’était sa fille après tout et la photo qu’il avait d’elle, elle était déjà bien vieille, ça ne prouvait qu’un peu plus tout ce qu’il avait pu louper dans la vie de sa fille. La réponse d’Iris le laissa perplexe pendant plusieurs secondes, comme s’il ne comprenait pas ce qu’elle voulait dire, pendant quelques secondes ce fut vraiment le cas. Il la regarda avec le sourcil haussé, la voix coupée, incapable de répondre quoi que ce soit. Il n’était pas généticien, loin de là, ni médecin ou psychologue, alors dans le fond, il ne savait pas grand-chose du l’autisme. Est-ce que ça pouvait venir de ce qu’Iris avait dû traverser pendant sa grossesse ? Est-ce que c’était encore une conséquence de cette justice bancale qui l’avait foutu en prison. Penser à ça, ça le poussa à serrer un peu plus fort les poings dans ses poches. Peut-être que lui aussi, il se faisait des accusations erronées, mais est-ce que c’était vraiment fou, de penser que s’il n’avait jamais été accusé à tort s’il n’était pas allé en prison, si leur vie était restée ce qu’elle avait été, leur fille n’aurait pas eu le moindre problème ? Il n’en savait rien, mais il avait tendance à penser que tout aurait été parfait pour eux trois, sans cette affaire dans leurs vies. » Est-ce qu’elle est ici ? Tu crois que je pourrais la voir ? Ou peut-être que c’est pas une bonne idée … Je voudrais pas la perturber, elle doit pas savoir qui j’suis … » Il avait parlé trop vite, la voix tremblante, maintenant, il ne savait même plus si c’était une bonne idée qu’il fasse partie de la vie de sa fille. Si déjà elle avait du mal avec le reste du monde et que lui il débarquer comme ça sans crier gare, est-ce que ça pouvait être plus difficile encore pour elle ? Est-ce qu’elle souffrait à cause de ce problème ? Fallait croire qu’il aurait d’autres trucs à raconter la prochaine fois qu’il verrait sa psy, il n’en finirait jamais avec cette thérapie. « J’ai mis du temps à venir, parce que je crois pas que je suis vraiment remis … et je voudrais pas être un problème pour elle … ou pour toi. » Y avait peut-être une évolution entre le moment où ,il lui avait dit que ça pouvait aller et ce qu’il lui disait maintenant, c’était le début d’une petite confession, qu’il n’avait pas l’habitude de faire, pas même à sa sœur. D’habitude, il avait juste bien d’après ses dires, là il avouait que c’était pas trop ça en réalité. Il avait finalement reculé d’un pas, comme s’il réalisait finalement que tout ce qu’il était pouvait être néfaste pour tout le monde autour de lui, à commencer par Iris et Nancy.


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MessageSujet: Re: (iris), your love seems like a candle.   (iris), your love seems like a candle. EmptyJeu 15 Fév - 0:02



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Y’avait des grandes étapes qui marquaient dans la vie. Iris, elle avait la prétention d’en avoir connu certaines déjà; son mariage par exemple, elle voulait le garder dans sa mémoire pour toujours, se souvenir de chaque instant de celui-ci, garder des images dans la tête comme si rien n’avait changé, comme s’ils pouvaient voyager à nouveau à cette soirée-là, pour en profiter pleinement à nouveau. Et il y avait évidemment aussi eu la naissance de Nancy: malgré les larmes, malgré les doutes, malgré la solitude, prendre sa fille dans ses bras pour la toute première fois avait été une épiphanie sans pareille pour la blonde- elle l’aimait sa fille, ouais, comme elle était, avec les difficultés que sa condition ajoutait au quotidien. Il y avait, après tout, des ‘bonnes journées’, où la jeune femme se sentait vraiment connecter avec sa fille - Nancy lui souriait, Nancy réagissait à sa voix et elle restait dans ses bras, sans que le temps ne semble compté. Elle aurait pu totalement nager dans le bonheur, rien qu’avec ça; son petit mariage bien similaire à beaucoup d’autres, son mariage que d’autres pourraient juger, parce qu’elle s’était rangée, parce qu’elle était amoureuse et y’avait bien des gens ici ou là qui s’disaient que l’amour, c’était merdique. Mais elle avait aussi eu des sacrées péripéties de l’autre côté de la barrière: tout autant qu’elle aurait pu souhaiter le contraire, avec les mois et les années, Iris en était arrivée à la conclusion que quoiqu’elle fasse, elle serait marquée à vie par la condamnation d’Arcadio. Ç’avait été un élément imprévu, une ‘grande étape’ qui avait réécrit sa vie et chamboulé tout ce qu’elle avait cru savoir et avoir pour son avenir. Est-ce qu’il y avait d’autres gens, comme elle, qui vivaient avec un époux enfermé à perpétuité dans une cage, pour meurtre? Elle n’avait jamais cherché, la Castillo, persuadée qu’elle ne trouverait que des tarées au bout de ses recherches: des femmes ‘amoureuses’ de tueurs en série, des groupies qui se pensaient être mariées à des tueurs en série, ou même peut-être de celles qui avaient participé aux meurtres avec leurs maris, mais qu’on n’avait jamais vraiment pu épingler. Ouais, mine de rien, elle avait bien fait tout un tas de recherches, pour n’pas se sentir seule, pour ‘essayer’ - mais ce n’était jamais allé plus loin que des recherches google qui lui avaient bien souvent glacé le sang. Il suffisait de quelques mots clés pour que des histoires folles de femmes cinglées amoureuses de Charles Manson ou de BTK ne sortent sur des pages et des pages d’internet. Arcadio, il n’avait rien en commun avec les monstres qui tuaient à tour de bras et sans l’ombre d’un remord; Iris, elle n’était pas la femme complice d’un meurtrier et elle l’avait toujours intimement su. Mais elle avait été seule avec cette conviction- ses amis avaient-ils vraiment pensé la même chose? Elle avait fini par s’isoler complètement, à force d’en douter. Et au bout du compte, sa vie à Seattle n’était devenue plus que l’ombre de ce qu’elle avait pu connaître, quand elle avait été si bien et si heureuse dans cette ville. Elle avait arrêté de voir des gens, et sa seule compagnie avait été celle de ces lettres qu’elle recevait à intervalles réguliers, parfois tous les matins pendant des jours d’affilée, parfois plus du tout pendant trois, quatre jours voire une semaine entière. Et puis, il y avait eu Nancy, évidemment. Pas facile pourtant, de considérer un bébé presque ‘ailleurs’ comme un ‘rayon de soleil’ qui offrait tout le bonheur du monde: combien de fois Iris s’était-elle sentie plus seule et démunie qu’heureuse, en passant un moment avec sa fille?

Et c’était horrible, non? Était-elle une mauvaise mère pour s’être laissée et se laisser encore aujourd’hui, submergée par de telles pensées? Elle avait fait des études d’infirmière et pourtant, quand il était question de sa fille et de sa maladie, rien ne lui venait facilement. Si encore elle avait eu une fille avec un diabète, ou quelque-chose de ce genre nécessitant une injection quotidienne, elle aurait pu gérer. Merde, elle s’disait même qu’elle aurait pu mieux gérer un cancer, ou toutes ces choses atroces: c’était un corps étranger qui se logeait dans le système immunitaire de quelqu’un. Y’avait une tumeur à blâmer et haïr, un point noir à regarder avec haine et à vouloir réduire à néant. Mais quel était le problème, hein, chez les gens comme Nancy? D’où est-ce que ça venait, l’autisme? Aucun des livres, des sites, aucune des études qu’elle avait lus ou des personnes qu’elle avait écoutées, n’avait été en mesure de lui donner des vraies réponses. Alors elle n’avait pas posé ses questions; ces tracas qui lui déchiraient le coeur si souvent, quand elle ressassait à quel point sa fille n’était peut-être pas bien, pas heureuse, pas assez ‘ouverte’ au monde, pour avoir au maximum une existence normale, malgré tout ça. Ça la préoccupait nuit et jour, et quand elle cherchait quelqu’un pour garder sa fille, y’avait toujours un blocage qui lui venait: et si on la jugeait? Et si la personne qu’elle embauchait ne savait pas bien s’occuper de Nancy? Mais qu’est-ce qu’elle ferait, une fois que sa fille devrait aller à l’école? Des océans de doute qu’on n’pouvait pas affronter seul. Qu’elle, elle n’pouvait pas affronter seule, en tout cas. Et à défaut d’avoir eu Arcadio, à défaut d’savoir qu’un jour, elle pourrait à nouveau l’avoir à ses côtés, elle s’était tournée vers les dernières personnes qui lui restaient: les immuables, sa famille. La Castillo savait, au fond d’elle, au plus profond de son âme que sa mère elle non plus, elle n’avait jamais cru en la culpabilité d’Arcadio. Elle savait que même si dans un monde quelconque elle aurait dû douter de l’époux de sa fille, elle n’s’était jamais posé de question sur ce que sa fille elle-même pouvait savoir. Parce qu’elle l’aurait remarqué, hein, si son mari était un tueur? Elle n’avait jamais eu l’ombre d’un doute, une graine de suspicion implantée en elle, ni par les preuves, ni par les jugements des autres, ni par la façon dont les choses avaient tourné. Et elle avait bien eu l’air d’une cinglée, hein, Iris; et peut-être même comme ces tarées qui se rangeaient toujours du côté de leur ‘âme soeur’ même s’ils s’appelaient Charles Manson ou BTK. Aux yeux du monde, putain, elle avait bien dû les mériter, ces stupides lettres. Mais chez une personne comme elle, si normale - victime de tout ça, ç’avait laissé des séquelles. Elle espérait alors elle aussi, que c’était fini, enfin- qu’Arcadio était rentré pour de bon. Il était rentré, hein? Peut-être que si ça devait être le cas, il n’aurait pas passé presque un mois à crécher avec sa soeur et à n’avoir de contact qu’avec elle. Non? Elle, elle aurait accouru vers lui si elle avait reçu cette foutue convocation, si quelqu’un lui avait dit- si bordel, on avait daigné la prévenir que son mari avait enfin, enfin, une chance de sortir de prison! Mais sa colère, sa hargne, elle n’la ressentait pas à l’égard d’Arcadio- elle n’pouvait pas. Elle n’avait jamais pu dans cette histoire. Elle avait blâmé le monde entier, sans jamais s’tourner contre lui. Et Forks ni aucune lettre, ni aucun tag balancé sur la porte de son garage n’avaient rien changé. Combien de fois avait-elle rêvé de retrouvailles avec lui, hein? Confrontée à cette réalité bien palpable, au fait qu’il soit bel et bien là - un songe qui s’enfonçait, s’enfonçait dans son esprit de seconde en seconde - maintenant, Iris avait déjà envie de réécrire les premières minutes qu’ils avaient passées ensemble. Elle voulait retourner dans ses bras, sentir encore son odeur... l’embrasser, pourquoi pas. Mais elle s’en empêcha, restreinte, bloquée sur ses jambes, ses pieds ancrés dans le sol pour qu’elle ne vacille pas. Et comme à chaque fois qu’il était question de la maladie de Nancy, elle était pleine de cette retenue coupable qui lui collait à la peau. « Elle est là, oui. » et soudainement, elle comprenait vraiment, que ça faisait deux ans que Nancy existait sans que son père ne l’ait vraiment touchée ou prise dans ses bras. Au quotidien, ç’avait été difficile; mais là, compter l’temps, ça lui filait le vertige, pour de vrai. Arcadio n’avait eu que quelques photos de Nancy, dont une seule qu’elle avait pu lui passer. Un cliché vieux, maintenant- comme beaucoup de ceux qui avaient une place si importante dans le décor de sa maison. « J’ai essayé-... de lui parler de toi. Avec les photos et tout. Mais c’est compliqué... je crois pas qu’elle ait compris. » parce que de toute manière, c’était déjà une idée assez difficile à expliquer à un enfant de deux ans sans autisme. Alors Nancy et ses réactions imprévisibles, c’était tout autre chose encore. Alors ouais, la petite, elle ne savait pas trop pourquoi elle n’avait pas de papa - et à vrai dire, elle ne l’avait jamais réclamé. Elle l’avait rarement réclamée elle, d’ailleurs. Mais elle n’eut pas vraiment le temps, Iris, de faire un pas pour l’emmener vers le salon, qu’il parla à nouveau; et elle l’écouta, pinçant les lèvres. « Un problème? » demanda-t-elle, avec un genre de sourire qu’elle ne put s’empêcher d’avoir; un rictus un peu moqueur en guise de défense, avant qu’elle ne se force à lui offrir une confession, elle aussi. « Je suis pas remise non plus... » et qu’est-ce que ça voulait dire, pour eux deux? Pendant un instant, ses yeux bleus trouvant les prunelles noires de son époux, elle fut tentée de poser la question. Elle lui brûla les lèvres, ouais, cette interrogation- peut-être même qu’elle brilla jusque dans ses iris, une vie, un espoir ramené en elle parce qu’il était si près d’elle, et qu’elle n’avait plus osé y croire. « Et Nancy-... elle a besoin de son père dans sa vie. Peu importe comment. » parce que mine de rien, pendant des années, la petite avait dormi dans la chambre que son père avait préparée pour elle; sauve et apaisée dans ce fameux berceau qu’il avait mis tant de temps à construire. Pour Iris, ç’avait été un certain réconfort, de se dire qu’y’avait une part d’Arcadio, veillant sur leur bébé, même s’il était loin. Maintenant il était là, et alors qu’ils étaient tous les trois rassemblés dans un lieu pour la première fois depuis toujours, elle avait bien le droit de rêver, non?

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Arcadio Castillo
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Arcadio Castillo
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Civil status : marié, c'est en tout cas le cas sur le papier et d'après l'alliance à son doigt, dans les faits, il n'a pas revu son épouse depuis longtemps, alors difficile de savoir.
Job|Studies : inspecteur de police, dans la criminelle, c'est ce qui lui a valu son séjour en prison, quand bien même il était innocent. de retour en poste depuis peu, il critique les autres plus qu'il ne bosse.
In Forks since : il y est né, mais il a quitté la ville pour seattle, il y a huit ans et il n'est revenu que depuis quelques semaines.
In your pocket : son portable, son portefeuille (avec une photo de sa femme et de leur fille dedans), un paquet de clopes, un briquet et des clés.
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MessageSujet: Re: (iris), your love seems like a candle.   (iris), your love seems like a candle. EmptyJeu 15 Fév - 12:41

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And I feel so busy dying That I forgot how to live. Now there's just a lonely lightning, Striking hard inside of me. There's just too many people That told you how to cry And you really learned your lesson And you can't leave this shit behind. And I feel so busy trying To forget we were just kids. When we built up our own life Without even knowing what we could be.
iris castillo et arcadio castillo

Il avait toujours plus ou moins su ce qu’il attendait de la vie Arcadio. Il n’avait pas forcément été le type le plus ambitieux du monde, à avoir des rêves complètement démesurés, au départ, il n’avait même pas envisagé de quitter la petite ville de Forks, dans laquelle il avait passé toute sa vie. Mais il avait su qu’il voulait se marier et fonder une famille. Quand il avait songé à l’avenir, il s’était toujours imaginé avec des enfants et un beau mariage avant, parce que sa mère était assez à cheval là-dessus, le mariage devait venir avant les enfants. Il avait suivit cet ordre là, alors Arcadio et au moins là-dessus sa mère avait été fière, même s’il n’avait pas tenu à faire un mariage religieux, comme elle l’aurait souhaité. Il avait eu le mariage dont il avait envie, avec une femme dont il était fou amoureux et quelques temps après, ils avaient commencé à parler bébé et ils avaient pris la décision d’en avoir un ensemble. A première vue, la vie d’Arcadio s’était toujours déroulée comme il l’avait souhaité et il aurait facilement pu avoir un chemin dont il était fier et qui le rendait vraiment heureux. Le jour où Iris lui avait annoncé qu’elle était enceinte, ça lui avait vraiment donné l’impression d’avoir tout pour être heureux. A chaque écographie, il avait été là, tout enthousiaste et tellement pressé de pouvoir tenir son bébé dans les bras. Ça avait presque été frustrant même pour lui d’avoir l’impression de ne pas servir à grand-chose dans cette grossesse, alors qu’il avait été, bien évidemment vraiment très impliqué dans tout ça. Tout ce bonheur qu’il avait eu, il avait pourtant fini par être réduit à néant quand il s’était retrouvé en prison. Il avait vite compris que c’était joué d’avance pour lui, il n’avait pas eu besoin que le verdict lui soit annoncé ou que son avocat lui dise que c’était mal barré pour lui pour comprendre qu’il allait prendre perpétuité. Son avocat lui avait quand même dit que plaider coupable pourrait peut-être l’aider à apaiser un peu sa peine, mais bon, ça n’avait pas été une option pour lui, puisqu’il avait été innocent. Le plus dur, ça avait été de se dire que dans l’état de Washington, la peine de mort était encore en vigueur et que vu la tournure des événements, il n’aurait pas fallu grand-chose de plus pour qu’on lui inflige cette sentence.

Toutes ses réussites, tous ses rêves, on les lui avait arrachés quand il avait été en prison, si bien que lui qui avait été tant impatient de pouvoir serrer sa fille dans ses bras, il n’avait jamais pu la toucher, ni même la voir au-delà de quelques photos. Y avait eu des moments où au fond du trou, il avait tellement perdu espoir qu’il s’était dit que justement, la peine de mort devait quand même être bien moins cruelle que ce qu’on lui infligeait à lui. Il s’était surtout dit ça quand Iris avait arrêté de venir. Pour quoi, pour qui, est-ce qu’il continuait de tenir bon ? Y avait bien Luisa et Maria qui étaient restées en contact avec lui, mais malgré l’amour qu’il portait à ses sœurs, il avait eu l’impression que ça ne serait jamais assez pour qu’il tienne toute sa vie, alors puisque c’était comme ça que ça se passait dans cet état, qu’on le pende au bout d’une corde, au moins, on aurait abrégé ces souffrances. Heureusement qu’il avait tenu bon et qu’il n’avait pas fini par se suicider au fond de sa cellule, parce qu’il était libre maintenant. C’était déjà ça, c’était évidemment mieux que ce qu’il avait connu ces deux dernières années et il réussissait vraiment à se réjouir de la situation. Il était content d’être sorti, même s’il continuait d’être amer et rancunier en se disant que le mieux, ça aurait encore été qu’on ne l’enferme jamais pour un crime qu’il n’avait pas commis. Au moins, il n’aurait pas perdu deux ans et il ne serait pas là, devant la porte de son épouse à tomber de haut en apprenant la maladie de sa fille, avec deux ans de retard. Elle était là dans cette maison, alors même si elle n’était pas juste sous ses yeux, c’était la première fois qu’il se retrouvait aussi proche de sa fille et c’était autant rassurant qu’angoissant. Il n’était pas surpris qu’elle ne sache pas qui il était, même dans le meilleur des cas, il n’avait pas imaginé qu’elle lui sauterait dans les bras en l’appelant papa. « Ok. Merci d’avoir essayé … » Elle avait essayé, c’était déjà ça. Peut-être que ça aurait été plus simple pourtant de juste le mettre de côté, parce que Nancy n’avait peut-être pas besoin de savoir que son père était en prison surtout alors qu’elle était toute petite. « J’sais pas, j’suis probablement plus un poids qu’une aide, ces derniers temps. » Il n’était pas bien, c’était une évidence. Il ne savait pas s’il aidait beaucoup Luisa avec Milo, alors même que quand il était censé surveiller le petit, il le laissait surtout faire tout ce qu’il voulait. Il dépendait quand même beaucoup de sa sœur et vu son comportement au boulot, ce n’était qu’une question de temps avant qu’on le vire. En plus de ça, il était nerveux, toujours stressé, presque insomniaque et particulièrement colérique et impatient. Il en avait besoin de ces longues courses comme celle qu’il venait d’effectuer, pour se vider la tête, s’épuiser pour mieux pouvoir se reposer après et se détendre. Il avait aussi besoin de ses rendez-vous chez le psy pour tenir bon et des paquets de clopes qu’il s’enfilait beaucoup trop vite. Il n’avait pas l’impression d’être un cadeau. « Tu as l’air en forme pourtant. » Elle avait l’air bien en tout cas, toujours aussi belle qu’avant, inchangée par le temps qui s’était écoulé, là où lui il avait l’impression d’avoir pris quarante ans en deux ans. « J’veux être là pour elle … » C’était une évidence qu’il avait en lui depuis toujours et qui ne se retrouvait pas modifiée, malgré ce qu’il venait d’apprendre. « Pour toi aussi … Si tu veux. » Si elle voulait ouais et puis si elle en avait besoin au passage, parce qu’y avait toujours la possibilité que quelqu’un ait pris ce rôle dans la vie de la blonde et qu’être là pour elle, prendre soin d’elle, ce n’était plus son job à lui. Il ne savait pas et il avait du mal à poser la question, comme s’il avait peur de sentir ce qu’il restait de son cœur se briser complètement.



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Iris Castillo
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In Forks since : elle est née ici, à forks; ses racines sont ici, sa famille est ici. seattle était un doux rêve cultivé pendant quelques années. mais son refuge, elle y est revenue depuis un an et demi maintenant, apeurée et blessée par le grand monde au-delà des montagnes qu'elle a toujours connues.
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MessageSujet: Re: (iris), your love seems like a candle.   (iris), your love seems like a candle. EmptyVen 16 Fév - 0:00



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On oubliait, au bout d’un moment, l’importance des petites choses. Les images insignifiantes qui faisaient chaque journée, les actes qu’on répétait tous les jours, les gens qu’on avait au quotidien dans sa vie : tout ça, on n’y pensait plus et on s’imaginait dans l’inconscient, que ça durerait pour toujours. Au fur et à mesure qu’elle était tombée amoureuse d’Arcadio, Iris elle avait fini par vivre comme ça – ç’avait été si confortable d’être avec lui ; quand on aimait, on n’passait pas son temps à s’imaginer perdre la personne à laquelle on tenait autant. Iris était le parfait exemple, pour ça. Si chanceuse qu’elle avait été, si privilégiée, dans son petit univers avec tous ses rêves qui se réalisaient, la jeune femme n’avait pas eu de place dans son crâne, pour tous les scénarios catastrophes qui pourraient précipiter sa vie dans le néant. Tout ce qui avait été si beau et si bon dans sa vie à Seattle avait été réduit à néant ; d’une certaine façon, la blonde s’était mise à haïr toute cette ville et les gens qui y habitaient, pour tout ce qui était arrivé. Tous ceux qui lisaient les journaux du coin, ou les pages nationales, en étant persuadé que l’homme présenté en photo sur ceux-ci était le tueur tant recherché par la police : ils avaient été autour d’elle, n’est-ce pas ? Et plus que jamais, la Castillo s’était sentie cernée, analysée, menacée par des forces bien plus invisibles que des stupides lettres et des tags sur ses murs. A vingt-cinq ans à peine, si jeune qu’elle avait été, elle était brusquement retombée de ses étoiles de joie, pour s’écraser lourdement sur terre : la chute avait été vertigineuse, mais ce qu’elle se disait, Iris c’était qu’elle avait fait de son mieux. Elle avait lutté comme elle avait pu, à accoucher toute seule pendant de longues heures, ne pouvant trouver que le réconfort de sa mère face à ses douleurs, ses doutes ou sa tristesse. Elle les avait subies, les œillades des sages-femmes ; celles qui avaient jugé ‘le père de l’enfant’ qui était absent, parce qu’elles ne savaient rien de l’histoire – ou pire encore, celles qui avaient tiqué au nom ‘Castillo’ et avaient semblé retenir toute une vague d’insultes contre elle, dès qu’elles avaient été à proximité. C’était dans c’monde impitoyable que Nancy avait vu le jour ; et malheureusement, la première pensée de mère qu’Iris avait eue, c’était un genre de regret peiné, à l’idée de faire porter un tel fardeau à ce bébé qu’elle aimait autant. Pour autant, Nancy portait le patronyme de son père, tout comme elle, l’épouse, elle le portait encore. Peut-être que se défaire de ça, ç’aurait été abdiquer encore plus, abandonner Arcadio encore plus qu’elle ne l’avait déjà fait. Et ç’avait été une série de pas qu’elle n’avait pas été capable de commettre. Comme une idiote, elle avait laissé survivre une part d’elle qui n’avait eu de cesse d’attendre quelque-chose, un brin de son esprit qui avait tenu à n’pas complètement oblitérer ces images si heureuses qu’elle pouvait encore sauvegarder dans son cerveau, quand elle pensait à son mari, à toutes ces époques si joyeuses qu’ils avaient connues. Elle se souvenait de l’aisance avec laquelle le brun l’avait toujours faite rire, elle se souvenait de la course effrénée de son cœur, quand elle avait été avec lui. Il n’y avait pas eu plus douloureux dans ces deux dernières années, que l’instant où elle avait compris un beau matin, qu’avec son mari derrière les barreaux, le moindre de leur contact séparé par une épaisse vitre blindée, elle n’les connaîtrait plus jamais, ces sensations si folles.

Et elle n’avait clairement pas eu la force de rire aux éclats, pour les fois où elle avait visité l’homme qu’elle aimait, prisonnier dans une cellule minable, promis à une condition déplorable, pour des crimes qu’il n’avait pas commis. Elle avait eu beau hurler, batailler, argumenter, raisonner, essayer de toutes les façons possibles et imaginables, rien n’avait changé quoique ce soit au cauchemar qui avait ouvert sa grande gueule sur elle, et l’avait avalée toute crue. D’une certaine façon, alors, Iris elle pouvait le dire, qu’elle allait bien- parce qu’elle avait dû continuer à vivre, qu’elle s’était fondue dans une nouvelle réalité, où la moitié des choses qui pouvaient la rendre heureuse, lui manquaient terriblement. Elle avait toujours la santé, elle prenait toujours le temps d’être coquette le matin, et d’prendre soin d’elle, même si elle s’épilait moins souvent et parfois, s’endormait sans même se brosser les dents, par flemme de bouger, après avoir passé une journée à galérer, et n’avoir rien pu faire d’autre une fois tout ça fini, que de s’enfoncer dans son matelas, avec le moral dans les chaussettes. Mais est-c’que tenir debout, ça voulait dire être heureuse, hein ? Iris, elle était ce paradoxe, elle vivait dans une belle maison, son nouveau job pris sur le tas marchait très bien, pour quelqu’un qui se lançait dans une toute nouvelle ambition, elle avait de la chance, ouais ; et sa fille était merveilleuse, jolie comme un cœur et douce, malgré tout. On pourrait facilement l’enviée, la Castillo, en la voyant à l’extérieur. Mais à l’intérieur, elle n’faisait que cumuler les déceptions les plus infimes qui soient, les peines s’infiltrant en elle comme des craquelures qui s’étendaient toujours plus loin dans son cœur. Le truc, c’était qu’en prison, Arcadio n’avait pas eu besoin de sauvegarder les apparences ou de porter la responsabilité d’une autre vie sur ses épaules. Elle, elle avait eu tout ça dans un coin de sa tête : enceinte et même après la naissance de Nancy, elle n’avait jamais eu le moindre instant pour juste lâcher prise. Qu’est-ce qu’elle ferait, si elle devait tomber comme ça, au bord d’un instant où rien d’autre qu’elle n’avait de l’importance ? A vrai dire, à force de repousser cette opportunité depuis deux longues années désormais, même la jeune femme elle-même était incapable de le dire. Est-ce qu’elle ferait enfin cette dépression qui avait semblé lui pendre au nez, à chaque fois qu’elle avait senti son palpitant se serrer dans sa poitrine ? Est-ce qu’elle hurlerait, pleurerait, arracherait les papiers peints sur les murs et balancerait des chaises dans le plâtre qui les recouvrait, juste pour passer ses nerfs ? L’adulte, mère qu’elle était, s’disait que c’n’était pas plus mal, qu’elle n’ait jamais succombé à cette impression, ce bruit blanc comme un murmure dans son cerveau, faisant vibrer ses os et vivre ses chairs, d’une certaine façon. Parce que quoi ? Aurait-elle abandonné Nancy ? Aurait-elle été si préoccupée par ses propres maux qu’elle n’aurait jamais été capable d’être une mère pour sa fille ? Alors y’avait une différence non-négligeable, non, entre le fait d’avoir l’air bien, et d’aller bien, vraiment ? Il y eut une part d’elle qui ne put que prendre la réplique de son mari comme une critique, si bien qu’elle pinça les lèvres, l’observant de la tête aux pieds avant d’arquer un sourcil ; « J’pourrais te dire que toi aussi, t’as l’air en forme... » rien qu’à le regarder comme ça, on pouvait le prendre pour un sportif : avec son sur-vêt’, n’était-il pas allé faire du sport ? Et qui disait sportif, disait personne forcément bien dans sa peau, n’est-ce pas ? On pouvait facilement sauter aux conclusions, rien qu’en regardant quelqu’un. A croire qu’en deux ans, ils n’étaient plus capables de sonder le chagrin de l’autre ; une chose qui les avait rendus si complémentaires et amoureux, y’a pas si longtemps de ça. Non, Iris, elle n’avait pas la prétention de savoir ce qu’Arcadio avait connu en prison. Alors qu’il ne l’fasse pas, lui ; qu’il n’suppose pas des choses sur ces deux dernières années, ce que ç’avait été pour elle ou ce qu’elle avait pu en tirer, bon gré mal gré. Malheureusement, ce qui lui sauta aux yeux à la blonde, ce fut qu’Arcadio, il avait semblé en faire beaucoup, des conclusions sur elle de son côté à lui – un mois pour mouliner tout ça, sans daigner venir. Ouais, ça en faisait, du temps. « Qu’est-c’que ça veut dire, ‘si je l’veux’, hein ? » l’animosité vint pointer dans sa voix, alors même qu’elle aurait pu souhaiter que ça se passe mieux. Mais elle en avait assez, des gens qui pensaient savoir ‘ce qu’elle voulait’, ‘ce qu’elle pensait’ ou ‘ce qui était mieux pour elle’. Elle en avait assez, des critiques à peine voilées, venant d’Arcadio ou de n’importe qui d’autre. Elle avait essayé, et y’avait personne, dans cette ville ou dans cette maison même, qui pouvait prétendre être capable de s’mettre dans ses pompes, pour vivre ce qu’elle avait vécu. « Est-c’que c’est c’que tu veux vraiment, toi ? J’veux dire, ça fait un mois que t’es sorti, et visiblement le canapé de ta sœur est plus tentant qu’ici. » elle pouvait aussi en envoyer, des piques à mi voilées, chargées de vérités qui blessaient et de faits indéniables. Et pourtant, y’avait bien cette conscience en elle, celle qui faisait qu’elle s’était haïe elle-même pour ses erreurs pendant longtemps ; elle lui murmurait que peut-être Arcadio avait raison de douter – peut-être que c’était normal. Mais ils s’étaient promis de s’aimer pour toujours, pour Iris, ça n’avait jamais été juste un bout de papier, juste un joli mariage, juste une fête sur le moment – elle l’aimait, lui, et ni le temps ni la distance ni les peines n’avaient entamé ça.

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Arcadio Castillo
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MessageSujet: Re: (iris), your love seems like a candle.   (iris), your love seems like a candle. EmptyVen 16 Fév - 12:29

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La prison, ça laissait des traces indélébiles dans la vie. Il savait bien Arcadio, que moralement, il lui faudrait bien plus qu’un petit mois pour pouvoir laisser ces trop longues années derrière lui. Il avait passé plus de deux ans derrière les barreaux et peut-être que par rapport à certains, ce n’était pas grand-chose. Mais, il avait été innocent, il avait été enfermé à tort, poussé au fond du trou par un type qui avait été bien content de pouvoir tout lui coller sur le dos pour se décharger de ses propres responsabilités. C’était ce type qu’on aurait dû foutre en prison depuis le début, pas lui. Il avait l’impression d’avoir été trahi, non seulement par la justice, mais aussi par la hiérarchie pour laquelle il avait travaillé pendant de nombreuses années. Ça avait été l’un de ses supérieurs, un homme qu’il avait côtoyé pendant des années et qui lui avait planté un véritable poignard dans le dos, juste parce qu’il s’était donné la peine de faire ce pour quoi il était payé. La trahison était tout aussi difficile à accepter que tout le reste. Ça n’avait pas été facile pour lui en prison, être un flic là-bas, c’était comme être la brebis parmi les loups. Il avait eu plus d’ennemis que d’alliés là-bas, alors coincé au milieu de mecs qui voudraient bien le voir mort, ça n’avait pas été la joie tous les jours. Il avait plus craint pour sa vie pendant ces années passées derrière les barreaux que quand il avait été un flic sur le terrain. En plus de ça, du jour au lendemain, Iris avait cessé de venir le voir, il s’était retrouvé plus seul que jamais pour affronter les épreuves qui s’étaient imposées à lui. Il y avait eu des moments pendant lesquels il avait eu l’impression qu’elle aussi elle l’avait trahi. Il n’avait pas su pourquoi elle avait cessé de venir, il n’avait appris que plus tard qu’elle avait quitté la ville, alors, en plus de survivre à l’enfer de la prison, il avait fallu qu’il gère avec ces trahisons qui venaient de partout.

Il ne pouvait pas se remettre complètement de tout ça en un mois, évidemment, ce n’était pas aussi facile. Etre libre, ça ne réglait pas tous les problèmes. Il avait encore beaucoup de chemin à faire pour se remettre de toute cette histoire. Il se demandait si ce serait même possible un jour, où si ça resterait gravé en lui à jamais, un peu comme les cicatrices physiques qu’il gardait des agressions qu’il avait dû subir là-bas. Aujourd’hui, il était nerveux, stressé, limite parano, à toujours imaginer le pire. C’était probablement impossible, après tout ça de juste reprendre sa vie telle qu’elle avait été avant en faisant comme si rien de tout ça n’était arrivé. Il voulait bien croire que ça n’avait pas été facile non plus pour Iris, qu’elle, s’était retrouvée seule du jour au lendemain, avec elle aussi une vie à gérer. Mais c’était évident qu’elle s’en sortait mieux que lui non ? Au moins, elle avait une jolie maison, une vie qui semblait avoir encore un minimum de sens. Elle avait leur fille au moins et malgré ses problèmes, la petite devait au moins avoir plus ou moins conscience qu’Iris était sa mère alors que lui, il ne serait qu’un inconnu s’il devait se pointer devant elle. Ce n’était pas un reproche qu’il lui faisait de dire qu’elle avait l’air en forme. C’était ce que semblait témoigner cette maison, mais aussi son apparence à elle, elle semblait quand même plus rayonnante que lui non ? Ou alors c’était lui qu’il la voyait comme ça, parce que c’était Iris et qu’elle était à ses yeux semblable à ce qu’elle avait toujours été. Il haussa les épaules alors, quand elle lui dit qu’il avait l’air en forme lui. Il n’avait pas l’impression d’être en forme lui, en tout cas, parce que ça n’allait pas aussi bien qu’il voulait bien le prétendre. Il était complètement paumé, ces derniers temps en plus d’être épuisé et ça donnait un mélange explosif tout ça, assez pour que les mots de la blonde commence déjà à faire bouillir son sang dans ses veines. Si elle voulait, ouais, c’était ce qu’il avait dit, sans mauvaise intention, juste parce qu’il ne pouvait pas décider de s’imposer dans sa vie comme ça, sans lui demander son avis. Est-ce qu’il aurait dû venir avec sa valise en décidant que voilà, maintenant qu’il était sorti de prison il revenait auprès d’elle, qu’elle le veuille ou non, qu’elle ait refait sa vie ou non. Ça ne marchait pas comme ça. Il avait des doutes, des questions, un besoin de réponse qui faisait qu’il ne pouvait pas juste revenir comme ça. Il avait du mal à savoir qui il était maintenant, ce qu’il pouvait avoir à apporter dans la vie de sa femme, il avait des blessures qui subsistaient même s’il était libre et un mois, ce n’était définitivement pas bien long pour oublier tout ça et être juste capable de retourner dans son ancienne vie comme si de rien n’était. « Un mois, c’est toujours moins long qu’un an et demi. » Si elle voulait aller sur ce terrain, il pouvait le faire lui aussi, d’autant plus que peser ses mots, maitriser ses nerfs, ce n’était pas franchement son fort ces derniers temps. « C’est pas comme si tu avais passé ce mois à attendre que je frappe à ta porte. » Elle était partie, un an et demi plus tôt, coupant tous les contacts qu’elle avait pu avoir avec lui, à tel point qu’elle n’avait même pas su qu’il y avait eu un autre procès, alors évidemment qu’elle ne s’était pas demandé pendant un mois, quand est-ce qu’il viendrait maintenant qu’il était libre. » T’es partie Iris, sans même prendre le temps de l’dire. Je t’ai attendue, je pensais au moins que tu répondrais à mes lettres ! J’ai cru que tu serais là, au procès et puis à la maison quand je suis rentré. Y avait que Luisa, alors ouais, son canapé est plus tentant que tout ce que j’ai pu m’imaginer pour essayer de comprendre pourquoi t’es partie. » Les pensées qu’il avait pu avoir au fond de sa cellule avaient été bien sombres, influencées par ce qu’il vivait au quotidien et quand il était sorti, ça n’avait pas été beaucoup plus simple de positiver, alors même qu’Iris n’avait toujours pas été là. Y avait eu que sa sœur pour le soutenir, alors, était-ce vraiment surprenant que ce soit chez elle qu’il se soit réfugier quand il avait été seul et complètement perdu dans sa vie. Il avait eu besoin de temps pour oser frapper à cette porte et est-ce qu’on pouvait vraiment lui en vouloir après tout ça ? Est-ce qu’elle pouvait vraiment le lui reprocher, alors même qu’elle était celle qui avait décidé de couper les ponts avec lui. Il n’était certainement pas venu ici pour se prendre la tête avec elle ou lui faire des reproches, mais c’était évident qu’il n’était pas non plus venu pour s’en manger en pleine figure.



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Iris Castillo
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Civil status : mariée, accrochée à la bague à son doigt- pourtant, elle est seule. trop seule.
Job|Studies : fut un temps, sauver des vies était son oxygène; elle aimait être infirmière. mais maintenant, à forks, elle s'est fait peau neuve, comme si tout dans son ancienne vie est trop douloureux. elle est alors iris, organisatrice événementielle, elle distribue le bonheur aux autres, au moins.
In Forks since : elle est née ici, à forks; ses racines sont ici, sa famille est ici. seattle était un doux rêve cultivé pendant quelques années. mais son refuge, elle y est revenue depuis un an et demi maintenant, apeurée et blessée par le grand monde au-delà des montagnes qu'elle a toujours connues.
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MessageSujet: Re: (iris), your love seems like a candle.   (iris), your love seems like a candle. EmptyVen 16 Fév - 15:02



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Pendant ces deux ans, il y avait souvent eu des moments où Iris, elle avait laissé son imagination vagabonder vers Arcadio: elle n’avait pu s’empêcher de se demander ce qu’il pouvait ressentir, ce qu’il vivait au quotidien, ce qu’il pensait ou s’il allait bien. Vraiment bien. Pas comme ces réponses toutes faites qu’il n’avait eu de cesse de lui servir, parce qu’il n’aurait pas pu dire mieux, livrer le fond de ses pensées et de son coeur, alors même que tous les deux, étaient condamnés à l’impuissance. Ça lui avait fait mal à chaque fois, à la blonde, d’imaginer son mari seul, de se le construire dans sa tête, prisonnier entre quatre murs, condamné à une situation injuste contre laquelle plus personne ne pouvait rien. Au moins, il avait échappé à la peine de mort; bordel, elle se souvenait encore aujourd’hui avec précision, de la vague de hargne qui l’avait submergée quand l’avocat qu’ils avaient embauché pour défendre Arcadio, n’avait rien trouvé de mieux que de dire ça. Et le peu de confiance que la jeune femme avait pu avoir en cet homme, s’était complètement envolée; lui, il avait aimé apparaître sur les chaines de télé nationales ou dans les journaux papiers, il n’avait eu de cesse de s’exprimer, soi-disant parce que ‘c’était son travail’ mais au bout d’un moment, Iris, elle avait arrêté d’croire qu’il faisait son fameux travail par dévotion pour la cause ou pour son client. Elle en était arrivée à se demander si c’n’était pas lui qui, malgré les obligations de son rôle, filait son numéro à tous les gens qui arrivaient à la joindre; ces media qui avaient semblé exister pour la harceler, à une époque, pendant les premiers longs mois qu’elle avait eus à traverser, sans Arcadio. Elle avait été encore enceinte qu’elle avait dû vivre la tête baissée, à fuir les objectifs des caméras ou des appareils photos; et quand, après la naissance de Nancy elle avait daigné s’exprimer, daigner prendre la ‘main tendue’ qu’on lui avait tant faite miroiter, tout ça s’était retourné contre elle. Peut-être même que ça s’était retourné contre Arcadio, de là où il était; elle n’avait pas su ce qu’il avait vécu, là-bas, principalement parce qu’il ne lui en avait jamais parlé, quand bien même elle était venue lui rendre visite le plus souvent possible, et quand bien même ses inquiétudes n’avaient demandé qu’à être apaisées, avec autre chose que des mots tout faits qu’il servirait à n’importe qui. C’était hypocrite, quand même, de souhaiter ça alors même qu’elle-même n’en avait pas été capable non plus; elle lui avait aussi servi des formules toutes faites, des sourires plus forcés et contrits qu’il ne le semblait, et de plus en plus de secrets pour creuser le fossé qui les séparait. Pourtant, elle s’estimait avoir tenu bon, Iris; pendant beaucoup de temps, elle avait maintenu sa barque bon gré mal gré, avec son mari condamné à de la prison, et ses propres convictions à elle qui ne rendaient que la situation pire encore. Peut-être, avait-elle pensé cruellement, que si elle le croyait coupable elle aussi, tout aurait été plus facile pour elle; la rage et le dégoût l’auraient emporté sur le reste et ouais, ainsi, elle aurait été prise d’une volonté ardente d’arracher les pages de leur histoire de sa mémoire, et d’passer à autre chose. Elle n’aurait pas eu peur des caméras ou des photographes, elle n’aurait pas senti le besoin d’hurler au monde que son mari était innocent, que la justice faisait une erreur, et qu’elle condamnait toute leur famille ainsi.

Elle avait déversé tellement, tellement d’énergie désespérée pendant si longtemps, qu’aujourd’hui encore, elle en payait le prix. Au fond d’elle-même, ses assurances n’avaient pas changé, c’était sa vue du reste du monde qui avait été complètement bouleversée: l’aisance avec laquelle tout le monde s’était retourné contre elle, la façon dont ses amis l’avaient soit prise pour une tarée aveugle, soit pour une complice de son mari - la solitude qui avait complètement voilà son existence, explosant en plein dans sa gueule. En quelques mois à peine, elle avait perdu tout le monde, et elle avait perdu toute volonté de faire le moindre effort; à la fin, en accouchant de Nancy, elle n’avait été plus rien d’autre qu’une pauvre fille ayant désespérément besoin de sa mère à ses côtés pour tenir bon. Et maintenant, maintenant, comme si tout ça ne suffisait pas, elle n’avait de cesse de s’interroger, de s’demander ‘et si’ en s’imaginant changer la façon dont les choses avaient tourné, pour Nancy parmi tant d’autres. Était-ce tout ce stress, cette peine, cette colère condensés en si peu de temps, qui avaient fait du mal à son bébé dans son ventre? Ou avait-elle été une mauvaise mère tout court, du début à la fin? Y’avait bien des blâmes quelque-part, qu’elle devait mériter: elle le savait, ç’avait été des assurances qui l’avaient suivie, la couvrant de honte, alors qu’elle vivait tous les jours à Forks. Sa mère n’avait eu de cesse de lui demander ‘quand est-ce qu’elle y retournerait’ et pourtant, peut-être bien que celle-ci n’avait pu s’empêcher de ressentir un certain soulagement, à voir sa fille faire autre chose que se morfondre autour du malheur qui l’avait séparée de son mari. Elle n’avait pas eu d’autre choix que d’avancer, elle; non, elle n’avait pas été dans une cellule, isolée, dans son coin - parfois, elle s’était dit qu’elle aurait préféré finir comme ça, parce qu’elle aurait bien eu envie de souffler, de n’penser qu’à elle, d’échapper aux regards des autres et aux jugements acerbes auxquels elle avait eu droit, partout où elle allait à Seattle. C’était une putain de grande ville, Seattle, mais malgré tout, tout le monde avait semblé connaître le nom de Castillo, ou pire, connaître son visage à elle. Elle n’avait eu d’échappatoire nulle part - Nancy n’avait eu d’échappatoire nulle part; et au final, Iris n’avait même pas cherché de crèche ou de nounou pour sa fille, persuadée que sa tronche ou son nom porterait préjudice, encore une fois, à la petite. L’histoire alors, elle n’avait pas été aussi simple que ça - ça n’avait pas juste été Arcadio, essuyant les conséquences d’une accusation injuste. Ça n’avait pas été juste lui qui avait eu sa vie ruinée par cette histoire, et c’était injuste, totalement injuste que ce soit ce qu’il semblait sous-entendre, comme premier contact. Alors si elle abdiqua, serra les dents et croisa les bras pour encaisser ses accusations à lui, elle ne put s’empêcher de répondre, bien assez vite; « Ouais, et c’est quoi ta première conclusion à tout ça, hein? Que dès que t’es allé en prison, j’suis allée baiser des mecs et chercher l’amour, avec notre enfant à ma charge, à moi toute seule? Que j'me suis bien amusée? » et non c’n’était pas sa faute à lui, elle n’disait pas ça, elle n’pensait pas ça - mais ç’avait été dur, horriblement dur; c’était déjà dur pour des couples qui avaient leur premier enfant, et qui découvraient toutes les difficultés amenées par le fait d’être parent. Mais elle, elle avait été toute seule, complètement isolée, acculée et attaquée au quotidien par des courriers ou des tags ou des cris au téléphone qui n’avaient eu de cesse de s’incruster jusqu’à elle, qu’elle le veuille ou non.

« Est-c’que, dans toutes les fois où tu t’es demandé pourquoi j’suis parti, tu t’es demandé ce que j'ai connu, moi? Tu m’attendais ouais, et moi j’avais plus rien à attendre de la vie... » elle avait mis tellement, tellement de temps à se rendre compte de ce que ça voulait dire, la perpétuité. Pour toujours. Il n’y avait pas eu de jours à compter dans sa tête avant que ‘tout aille mieux’; tout dans son bonheur avait été condamné et plus rien n’avait été à sauver- c’était ça, la sentence que les juges et les jurés avaient posé sur eux. Lui. Elle. Et leur fille. « Et tes lettres, hein, elles étaient perdues au milieu d’autres courriers qui m’disaient que les gens préféreraient que tu m’aies tuée moi, que j’pourrisse en enfer comme toi. Des gens qui m’disaient qu’un jour, ce serait mon tour et que ce s’rait tout c’que j’méritais. » et Iris avait tellement essayé de n’pas hausser la voix, qu’elle se retrouvait désormais la gorge serrée, confrontée aux réminiscences de tout ce qu’elle avait vraiment, vraiment voulu laisser derrière elle en quittant Seattle. Elle avait échoué, ouais; les preuves physiques n’étaient plus là, mais les séquelles, elles, elles perduraient. « J’pouvais plus vivre comme ça... j’pouvais pas laisser Nancy grandir et comprendre tout c’que les gens disaient sur nous, sur toi... J’avais besoin de quelqu'un qui était là. Alors j’suis rentrée chez moi, parce que j’avais personne d’autre... » et il pouvait le comprendre ça, lui, non? Il était parti dans sa famille à lui, persuadé qu’il n’avait plus que ça également. Si bien qu’elle en eut un rire jaune d’amertume, la blonde, alors qu’elle serrait les dents pour contrebalancer les larmes qu’elle n’avait pu, encore une fois, pas retenir; « Luisa n’aurait pas été la seule là-bas, si elle s’était donnée la peine de m’prévenir, tu sais. » la voilà de nouveau dans la confrontation, la colère- parce qu’elle ne comprenait pas comment quelqu’un qui vivait à quelques kilomètres de chez elle, dans le même bled, avait préféré la laisser dans l’ignorance- quelqu’un qui savait ce qu’elle vivait tous les jours, combien elle souffrait, et qu’elle n’avait certainement pas eu la volonté d’abandonner Arcadio. « Tu sais pas-... c’que j’ai subi... alors si t’es venu pour dire que j’ai l’air en forme et faire des conclusions hâtives, j’en ai pas besoin... » elle en avait assez fait les frais, des gens qui croyaient tout savoir sur elle, qui la traitaient comme un monstre, une folle ou la pire des connasses à cause du nom qu’elle portait, de l’homme qu’elle aimait, ou de ce en quoi elle croyait. Heureusement, alors, qu’elle avait repris une semi-contenance, puisque la voix de Nancy l’appelant se fit entendre; alors même que la petite pouvait rester des heures recluse dans son coin, là maintenant, l’agitation avait attiré son attention. Balayant les traces de ses larmes d’un revers de main, Iris détourna le regard; « C’est pas le bon moment... pour parler de tout ça. » en partant vers le salon pour retourner voir Nancy, Iris dut se forcer à sourire, à avoir cette voix douce et patiente avec sa fille, parce que c’était ce dont elle avait besoin- et Nancy, elle passait avant tout le reste. Et même si elle savait qu’elle avait des choses à se reprocher et un gros noeud de hargne dans ses entrailles, elle n’avait pas imaginé ou voulu que leurs retrouvailles tournent comme ça. Non, ces images, ces possibilités, elles avaient appartenu à un monde tellement beau et idéal qu’elle s’était construit des espoirs surdimensionnés, que la réalité finissait toujours par réduire à néant.

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Arcadio Castillo
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MessageSujet: Re: (iris), your love seems like a candle.   (iris), your love seems like a candle. EmptyVen 16 Fév - 17:52

your love seems like a candle that's just too tired to burn.
And I feel so busy dying That I forgot how to live. Now there's just a lonely lightning, Striking hard inside of me. There's just too many people That told you how to cry And you really learned your lesson And you can't leave this shit behind. And I feel so busy trying To forget we were just kids. When we built up our own life Without even knowing what we could be.
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Il n’était pas sorti de prison depuis bien longtemps Arcadio, un mois, ce n’était rien. Ce n’était même pas le temps qu’il avait passé à Forks, parce qu’avant de retourner dans sa ville natale, il avait été obligé de régler tout un tas de trucs administratifs, pour commencer, à reconstruire sa vie. Il avait eu des rendez-vous un peu partout pour gérer tout un tas de trucs bien chiants. Il avait aussi eu le droit à un conseiller pénitencier qui l’avait aidé dans ses démarches et avec qui il avait bien été obligé de passer des heures et des heures. Il n’était donc pas à Forks depuis si longtemps que ça. Est-ce qu’il aurait dû foncer chez Iris dès qu’il était arrivé en ville ? Il en avait eu l’envie, mais trouver le courage avait été moins évident. Mais le fait était qu’il n’était pas non plus libre depuis des mois et des mois et qu’il ne se réveillait que maintenant à se dire qu’il serait temps qu’il revienne voir sa femme, maintenant qu’il avait bien vécu sa petite vie tranquillement dans son coin. Ça lui avait pris du temps de revenir vers Iris, parce que c’était compliqué pour lui, parce qu’il ne savait pas plus où il en était, qu’il n’était capable de deviner où est-ce qu’elle, elle en était. Il était passé un certain nombre de fois devant cette maison en hésitant à venir frapper à sa porte, mais il avait mis du temps à trouver le courage, mais il se disait quand même que ça allait, à peine un mois pour frapper à cette porte non ? Il n’avait quand même pas attendu si longtemps que ça avant de revenir vers elle, mais il avait quand même eu besoin d’un peu de temps, il avait eu besoin de trouver son courage et de se sentir prêt avant de franchir le pas.

A en juger la tournure des choses à présent, il se disait que ça avait peut-être été une erreur, qu’il aurait dû attendre un peu plus longtemps, parce qu’au final, il n’avait pas été aussi prêt qu’il l’aurait cru. Il n’avait pas besoin de se prendre des reproches dans la tronche, il en avait déjà trop subit pendant des années, alors qu’on l’avait accusé d’un meurtre qu’il n’avait pas commis. Est-ce qu’on pouvait seulement lui reprocher de ne pas s’être senti prêt à se confronter à Iris ? Ce n’était peut-être pas juste pour la jeune femme, mais le fait était qu’elle était partie, quelques en soient les raisons, elle était partie, sans donner la moindre nouvelle, sans même lui dire où est-ce qu’il pourrait la retrouver si jamais il en avait besoin. Sans Luisa, il n’aurait même pas su qu’elle était à Forks. C’était un grand pays, elle aurait pu s’être barrée complètement à l’autre bout, pour se défaire de tout ce qu’on avait pu raconter sur elle. « C’est clairement pas ce que j’ai dis ! » Ouais, il avait imaginé qu’elle avait pu refaire sa vie, mais ce n’était pas ce qu’il avait dit non plus là. Quand bien même il aurait pensé qu’elle avait refait sa vie avec quelqu’un d’autre, il ne disait pas qu’elle s’était tapé le premier venu. Il aurait dit qu’elle avait peut-être eu besoin de quelqu’un à ses côtés, de se sentir aimée par un homme qui pouvait la toucher, l’embrasser, la serrer dans ses bras, être vraiment là pour elle, alors même que lui, il était coincé en prison. « Qu’est-ce que tu crois, j’ai passé presque deux ans et demi à me poser la question ! » Tout le temps qu’il avait passé en prison, il s’était demandé comment est-ce qu’elle, elle pouvait vivre à l’extérieur, il s’était inquiété pour elle et il s’était senti complètement impuissant coincé dans sa cellule à ne pas pouvoir l’aider, la soutenir, ni avec sa grossesse, ni avec les problèmes que Nancy pouvait rencontrer. « Tu sais quoi ? J’aurais compris si tu m’avais dis que tu voulais partir pour échapper à ça ! » Mais elle ne l’avait pas fait, elle n’avait rien dit, elle était juste partie comme ça en le laissant dans le flou total pendant de nombreux mois et voilà qu’elle se permettait de lui reprocher d’avoir mis un mois avant de revenir. Il n’avait pas non plus envie de l’entendre s’en prendre à sa sœur, déjà, parce que c’était sa sœur et qu’il tenait énormément à elle, mais aussi parce que ce n’était pas juste pour Luisa, elle galérait aussi avec sa vie et pourtant, elle ne l’avait jamais laissé tomber, elle avait même pris un congé pour venir à Seattle alors même que les heures de boulots semblaient être vraiment précieuses pour elle, parce que sans ça, c’était le salaire qui en prenait un coup et elle ne roulait pas sur l’or Luisa. « Elle pensait que tu savais. » C’était ce qu’elle avait dit, parce que l’avocat lui avait dit qu’il l’avait prévenue, elle n’avait pas pu deviner que l’avocat n’avait pas eu sa nouvelle adresse. Ouais, il défendait sa sœur, c’était un réflexe qu’il avait toujours eu, ça faisait au moins un truc qu’il n’avait pas perdu pendant les années passées derrière les barreaux. « Nan clairement, je suis pas venu là pour ça. » C’était elle qui avait pris la mouche pour une réplique qui n’avait rien eu d’agressif. Il avait dit qu’elle avait l’air en forme, parce qu’elle était toujours aussi belle et rayonnante que lorsqu’il l’avait vu pour la dernière fois. Et puis, il avait demandé  si elle voulait bien de lui dans sa vie, aujourd’hui, après ce qu’il s’était passé, ça avait été défait de tout jugement, de tout reproche. Maintenant il était juste agacé, énervé, complètement sur les nerfs. Entendre Nancy dans la pièce d’à côté lui fit réaliser que tout ça, c’était trop pour lui. Un mois, finalement, il semblait bien que ce n’était pas assez. Il avait envie de prendre ses jambes à son  cou et de se barrer en courant. Mais s’il devait s’enfuir, sans doute qu’elle lui reprocherait ça aussi, au point où ils en étaient à présent. Il ne su même pas combien de temps il resta comme un idiot dans le hall avant de s’avancer vers le salon, là où Iris était partie. Il était entré timidement dans la pièce, même pas sûr d’être le bienvenu après ce qui venait de se passer, il était encore plus mal à l’aise que quand il était entré dans cette baraque. Il n’était pas chez lui après tout, y avait aucun vrai repère auquel se raccrocher. Il aurait cru que ce serait Iris,  mais ils avaient réussi l’exploit de s’engueuler en trente seconde chrono. Quant à sa fille, elle était là, plus proche de lui qu’elle ne l’avait jamais été et ça avait bien dessiné un sourire sur ses lèvres pendant quelques secondes, avant que la réalité de lui retombe en pleine face : elle ne le connaissait pas plus qu’il ne la connaissait.

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MessageSujet: Re: (iris), your love seems like a candle.   (iris), your love seems like a candle. EmptyVen 16 Fév - 21:25



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Elle l’avait toujours su au fond d’elle, Iris, que les gens avaient cette nature en eux- qu’ils étaient un brin hypocrites dans la vie de tous les jours avec les autres, et qu’ils pouvaient très vite se transformer en commères médisantes. Rien n’avait valu l’expérience, du moins; la pratique de voir bien des visages connus se détourner d’elle et chuchoter des trucs dès qu’elle avait le dos tourné. Au fil des mois, elle s’était rendue compte que des gens avec lesquels elle avait été très proche, des gens à qui elle avait fait de nombreuses confidences, la considérer comme une folle pour ce qu’elle croyait: ils l’avaient traitée comme une pauvre fille paumée et aveugle, ou comme une menteuse pathologique, selon les versions. Dans ce qu’elle retraçait de toute cette période, la Castillo avait fini par se dire qu’elle avait bien eu raison, de couper les ponts avec la plupart d’entre eux; pendant longtemps, elle avait été la collègue anciennement sympathique et souriante, qui se montrait plus solitaire qu’on ne l’avait jamais vue. A quoi bon prétendre? Elle, elle n’avait pas eu envie de faire amie-ami avec des personnes qui pouvaient croire que l’homme qu’elle aimait le plus au monde, était un tueur, et qu’elle n’avait été que son épouse naïve et stupide qui n’avait rien vu. Ç’avait été comme se tenir en solitaire face à un raz-de-marée, une force inébranlable qui avait été persuadée de sa puissance, malgré les luttes qu’Iris, elle, n’avait eu de cesse de balancer au vent. Ç’avait été épuisant, vraiment, de tenir bon, d’avoir une volonté de fer qui ne se laissait plier par aucune preuve, aucun prétexte, aucune longue ‘thèse’ qu’on aurait pu lui avancer, pour lui prouver la culpabilité d’Arcadio. Il avait été condamné par tout un jury des gens sûrs des actes qu’il avait commis, et du fait que ce soit lui, parmi tous les habitants de cette ville, de c’pays ou même de c’monde. Quelque-part, continuer d’y croire après un procès épuisant où beaucoup de monde avait fini par leur tourner le dos, ç’avait été un record de dévotion et de foi qu’elle ne changerait pour rien au monde. Elle lui avait fait confiance, dès le début, sans la moindre hésitation et sans péripétie pour la faire changer d’avis d’une quelconque façon. Alors ouais, quoiqu’il ait pu penser, le brun, en s’demandait ‘pourquoi’ elle était partie, y’avait forcément eu des doutes qu’il avait eus en tête, lui, qui n’avaient pas dépeint d’elle un portrait particulièrement sympathique. L’avait-il imaginée avec un autre homme, capable d’être amoureuse de quelqu’un d’autre après tout ce qu’ils avaient vécu, tous les deux, alors qu’ils avaient été tout près d’avoir un bébé ensemble, qu’ils s’étaient mariés, et que pendant si longtemps, il avait été la seule personne à même de faire battre son coeur? Ou l’avait-il imaginée finissant par croire en sa culpabilité, se dressant contre lui comme tous les autres? Iris, elle n’était pas capable de s’confronter à cette façon qu’il pourrait avoir de la voir, de penser d’elle ou même de ressentir des sentiments pour elle. Est-ce qu’il la haïssait? Est-ce qu’il la jugeait? Ouais, elle l’avait sans aucun doute blessé, c’était un fait, une responsabilité qu’elle avait cherché à fuir, par lâcheté plus que n’importe quoi d’autre, depuis qu’elle était à Forks. Si souvent, la tentation avait été forte, l’envie de retourner à Seattle pour le voir, lui avait serré le coeur et noué les tripes, à la blonde: mais l’appréhension et la peur l’avaient emporté sur le reste. Elle n’avait pas eu envie de mettre un point final à leur histoire, elle n’avait pas eu envie de se retrouver face à un Arcadio trahi et blessé qui le ferait à sa place.

Même là, maintenant, elle n’avait pas envie que ce soit pour ça qu’il était venu. Mais pour quoi d’autre est-ce qu’il se serait pointé après un mois, alors qu’il préférait pioncer sur le canapé de sa soeur, dans cette ville, si proche d’elle et pourtant si loin? De l’extérieur comme ça, avec assez de recul sur la situation, Iris serait capable d’voir qu’ils partaient sur un genre de cocktail de quiproquos qui ne pouvaient que causer des dommages; mais alors que son coeur battait si vite, que ses émotions tournaient et tournaient en furie dans sa tête et dans sa poitrine, elle n’pouvait pas prétendre à pouvoir faire mieux que ça. Elle se sentait accusée, ouais, acculée par la présence du jeune homme, parce que ç’avait été un peu la confrontation qu’elle avait fuie pendant si longtemps. Elle s’était dit qu’au moins, comme ça, y’avait toujours une part d’eux qui survivait, malgré les choix qu’elle avait faits, malgré la distance qu’elle avait elle-même creusée entre eux. Cruelle erreur, non? Mais soudainement, elle n’avait pas envie de se retrouver devant le fait accompli, à regarder les dommages qu’elle avait causés, et ce que ç’avait pu créer en Arcadio. Elle n’pouvait que sortir les griffes pour au moins essayer de compenser, construire d’épaisses murailles pour se protéger des jugements des autres; du sien à lui comme de tous ceux qu’elle avait essuyés, depuis que les gens connaissaient son statut de ‘mère seule, épouse de taulard, amoureuse désespérée’. Sa mère elle-même, trop souvent, elle avait laissé passer des mots qui laissaient sous-entendre qu’elle pensait que sa fille devrait ‘se reprendre en mains’, ‘chercher quelqu’un d’autre’ dans sa vie ou ‘sortir plus’ parce qu’elle en avait besoin, et qu’elle n’pouvait à vingt-sept ans, se condamner dans cette situation. Mais elle n’en avait pas eu envie, elle n’en avait jamais éprouvé le désir- c’était Arcadio et personne d’autre, l’homme qu’elle voulait. Alors ouais, elle n’voulait pas avoir à s’justifier encore une fois, elle n’voulait pas à avoir à batailler contre des esprits qui semblaient savoir mieux qu’elle. Peut-être bien que les retrouvailles idéales qu’elle aurait pu imaginer pour eux, elles se seraient faites sans qu’ils ne parlent - comme si les gestes, les regards et les touchés pouvaient mieux s’exprimer que ces mots si bancales qui leur avaient tant porté préjudice. « J’pouvais pas le faire ça... j’pouvais pas venir et t’dire que j’partais. C’était pas c’que j’voulais-... » et ouais, ç’avait été fait, tout ça, dans la logique illogique d’une pauvre fille qui avait fait ‘du mieux qu’elle pouvait’ même si ça n’avait eu aucun sens. Il en avait souffert, et elle ne le savait que trop bien- parce qu’elle en avait souffert elle aussi. Ne plus le voir, ou le voir une dernière fois, avec des mots plein de vérités qu’elle n’avait pas été prêtes à encaisser. Elle était juste partie, dans l’acte le plus lâche et inconsidéré qui soit, parce qu’elle n’aurait jamais été de taille pour affronter mieux. « C’était stupide et c’était pas bien et t’en as rien su et t’as rien pu faire contre ça- mais... j’y arrivais pas. J’aurais pas pu gérer si on s’l’était dit à haute voix, que cette décision que j’avais besoin de prendre, nous sépare... » elle avait subi la chose, comme lui. Et peut-être que c’n’était pas aussi évident à voir parce qu’elle n’avait pas été littéralement, physiquement coincée dans une cage de béton et de fer. Mais émotionnellement, dans sa tête, dans son futur, dans son présent- elle avait été prisonnière de tout, constamment. Chaque geste qu’elle avait fait, chaque choix qu’elle avait pris, chaque conséquence qui lui était tombée sur le coin du crâne; sa vie n’avait été faite que de ça, et de solitude. S’retrouver, alors, c’était une réalité à laquelle elle n’avait plus espéré: pourquoi ne pouvaient-ils pas juste saisir cette chance, hein? Pourquoi ne pouvait-elle pas le faire? Ils avaient deux ans de décalage maintenant, alors qu’est-ce que ça donnerait? Encore une fois la lâcheté l’emportait, parce qu’Iris, elle avait juste trop peur de le découvrir. Elle prit la fuite encore une fois, volontiers- sauvée par le gong. Sauvée par Nancy plutôt, qui avait besoin d’elle. Nancy qui avait toujours eu besoin d’elle: la seule assurance qui l’avait faite maintenir son cap, sécher ses larmes et repousser ces émotions qui auraient, tous les jours, bien pu la submerger complètement. Avec cette décision, dans son geste, Iris s’attendit à entendre la porte d’entrée claquer, signe qu’Arcadio était parti, à cause d’elle cette fois. « Nancy, chérie... y’a quelqu’un qui est venu te voir, aujourd’hui... » et si c’était bizarre pour Arcadio, ça l’était aussi pour elle: combien de fois s’était-elle demandée ce qu’elle devrait dire à sa fille pour lui expliquer où était son père, qui il était et pourquoi il n’était pas là? « Je t’ai parlé de lui, tu te souviens...? » la petite n’était attentive qu’à moitié, mais elle voulait déjà de l’attention, venant s’accrocher à sa mère pour qu’elle la prenne dans ses bras. « C’est papa, Nancy... » et si Nancy dévisagea Arcadio qui était à quelques pas de là, ça laissa à Iris surtout l’impression qu’il faudrait plus de temps pour qu’elle comprenne vraiment. « J’suis désolée... elle doit être fatiguée, c’est bientôt l’heure de la sieste... » elle offrit à son mari un sourire contrit, consciente tout d’un coup d’au combien les choses pourraient être difficiles. Mais qu’est-ce qui les arrêterait, hein, s’ils faisaient ça ensemble? Il était sorti maintenant- ils étaient libres, tous les trois, d’avoir leur vie: pourquoi est-ce que quelque-chose devait changer sur ça?

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Arcadio Castillo
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In Forks since : il y est né, mais il a quitté la ville pour seattle, il y a huit ans et il n'est revenu que depuis quelques semaines.
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MessageSujet: Re: (iris), your love seems like a candle.   (iris), your love seems like a candle. EmptyVen 16 Fév - 23:42

your love seems like a candle that's just too tired to burn.
And I feel so busy dying That I forgot how to live. Now there's just a lonely lightning, Striking hard inside of me. There's just too many people That told you how to cry And you really learned your lesson And you can't leave this shit behind. And I feel so busy trying To forget we were just kids. When we built up our own life Without even knowing what we could be.
iris castillo et arcadio castillo

Il n’y avait probablement pas eu un seul jour, pendant son incarcération où il n’avait pas fermé les yeux en imaginant ce à quoi pourraient ressembler ses retrouvailles avec Iris. Elle lui avait tellement manquée, jour après jour qu’il n’avait pas pu s’empêcher de penser à ça et évidemment, dans sa tête, ça avait été beau et idéal. Dans ses songes, y avait pas de place pour les traumatismes de ces dernières années. Il n’avait pas voulu penser au fait que s’ils devaient se retrouver, ce serait à moitiés brisés par ce qu’ils avaient été obligés de vivre pendant qu’il avait été en prison. C’était bien niais, évidemment, limite stupide, mais au moins, avoir de beaux rêves comme ça, ça l’avait aidé à tenir le coup pendant tout ce temps. Quand il était sorti, il avait bien vite compris que ça n’aurait absolument rien à voir avec tout ce qu’il avait pu imaginer dans un coin de sa tête. Iris n’avait pas été là, le jour où il était sorti de prison et lui, il avait beaucoup hésité avant de frapper à la porte de chez elle, trop conscient que les choses seraient forcément compliquées entre eux deux. Il avait passé pas loin de deux ans et demi en prison, alors il aurait été fou de vraiment croire qu’absolument rien n’aurait changé dans il serait sorti. Tout avait changé, bien plus qu’il n’aurait pu l’imaginer quand il avait été enfermé. Il avait retrouvé la maison dans laquelle il s’était installé avec Iris quasiment vide, la blonde était retournée dans leur ville natale, il n’avait pas eu de nouvelles depuis bien longtemps. Au-delà d’Iris, il y avait sa mère aussi, cette dernière ne lui adressait plus la parole depuis des années et le fait qu’il ait été libéré de prison semblait ne rien y changer. Il avait une fille maintenant, même s’il ne l’avait jamais tenu dans ses bras, jamais vue pour de vraie. Ça faisait déjà beaucoup de changements extérieurs dans sa vie et si on s’interroger sur lui-même, sur sa personnalité, ce ne serait pas difficile de voir que même à ce niveau là, sa vie avait bien changée.

Il n’était pas ressorti de là-dedans indemne et Iris devait bien l’avoir remarqué rapidement, ne serait-ce que dans la distance qu’il y avait entre eux deux et qui semblait lui convenir. Il l’aimait toujours Iris, c’était un fait indéniable mais il avait de toute évidence bien du mal à se montrer aussi démonstratif qu’autrefois. Deux ans et demi sans avoir d’autres contacts physiques que ceux des coups s’écrasant contre sa tronche, ça laissait des traces. Sa psy disait qu’il avait besoin de réapprendre à vivre au sein d’une communauté ‘normale’ il ne pouvait pas la contredire là-dessus alors que même les choses les plus simples du quotidien lui semblaient complètement étranges à présent. Elle parlait beaucoup de progression aussi sa psy, lui conseillant d’y aller étape par étape, un challenge à la fois, comme s’il était question de gravir, petit à petit des échelons. C’était elle aussi qui lui conseillait de prendre son temps, elle lui avait dit de ne pas aller voir Iris à condition de se sentir prêt et il avait l’impression d’avoir oublié tous ses conseils en frappant à la porte d’Iris aujourd’hui. Il n’avait peut-être pas été aussi prêt qu’il aurait bien voulu le croire et en un rien de temps, les choses avaient pris une tournure qu’il aurait préféré éviter. Il aurait préféré que ce soit comme dans ses songes, mais il fallait croire que ce n’était pas voué à se passer de façon aussi parfaite. « Ouais tu pouvais pas … Alors viens pas m’dire que moi, j’aurais dû venir plus tôt. » Parce que ce n’était pas juste. Lui au moins, il ne l’avait pas laissée dans le flou total, avec ses pensées. Au pire, si elle avait voulu avoir des nouvelles, elle aurait pu trouver le chemin sans problème, ou elle aurait pu appeler la prison peut-être qu’on lui aurait répondue. Elle aurait pu demander à Luisa aussi, puisqu’elle lui reprochait de ne pas lui avoir dit pour le procès, c’était peut-être qu’elles avaient été beaucoup en contact depuis qu’elle était revenue à Forks. Arcadio n’avait pas vraiment voulu savoir, il aurait été, capable d’être jaloux de sa sœur si elle avait dû lui dire qu’elle voyait Iris et Nancy régulièrement quand lui, il était enfermé au fond d’une cage. « Ça nous a séparé de toute façon. » Et c’était pas l’orgueil ou la rancune qui parlait, ce n’était pas une réplique clinquante emplie de mauvaise fois, ni même un truc qui se voulait méchant. C’était la vérité, c’était les faits. Elle était partie, elle avait arrêté de lui parler, il avait été coincé en prison, alors forcément, ils avaient été séparés. Maintenant, la vraie question à se poser c’était est-ce qu’ils pourraient vraiment se retrouver un jour ? Il l’espérait Arcadio, parce qu’il l’aimait, qu’il voulait être là pour elle, mais même si c’était possible, ça n’allait pas se faire ici et maintenant, comme par magie, comme s’ils pouvaient chasser leurs problèmes respectifs en un claquement de doigts. Au moins, il avait trouvé le courage de rester plutôt que de prendre la fuite, c’était un grand pas en avant pour lui. Il était resté malgré cette tension au lieu de prendre la fuite et il pourrait presque s’en féliciter lui-même. Pourtant, se retrouver si proche de sa fille, c’était un nouveau torrent d’émotions qui aurait facilement pu l’achever complètement. S’il devait noter une différence avec les autres enfants, c’était qu’elle était bien, plus belle que les autres, qu’elle avait l’air d’être absolument parfaite. Il avait quand même réussi à faire quelques pas pour se rapprocher d’Iris qui avait pris la petite dans ses bras. « Bonjour, Nancy. » Il ne savait pas quoi dire d’autre alors que déjà il avait la gorge nouée par l’émotion, il n’avait clairement pas les moyens de se lancer dans un long discours. Il avait quand même osé sortir une main de ses poches pour glisser son doigt le long de sa joue, dans un geste furtif, mais c’était quand même la première fois qu’il pouvait toucher sa propre fille, alors même si ça avait été bref, ça avait suffit à faire bondir son cœur comme un fou contre sa poitrine. « Tu devrais aller la coucher alors … » Si c’était l’heure de la sieste, alors autant qu’elle aille se reposer non ? Loin de lui l’envie de dicter à Iris ce qu’elle devait faire, mais si c’était l’heure de la sieste, qu’elle ne s’occupe pas de lui et qu’elle aille la mettre au lit. Il revenait du jour au lendemain bousculer la vie de Nancy et celle d’Iris, alors il ne voulait pas en plus perturber les rythmes qu’elles avaient mis au point toutes les deux. Il avait pu la voir, c’était déjà ça, un bon début et s’il fallait y aller progressivement, c’était déjà une première étape de franchie.

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Iris Castillo
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Civil status : mariée, accrochée à la bague à son doigt- pourtant, elle est seule. trop seule.
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In Forks since : elle est née ici, à forks; ses racines sont ici, sa famille est ici. seattle était un doux rêve cultivé pendant quelques années. mais son refuge, elle y est revenue depuis un an et demi maintenant, apeurée et blessée par le grand monde au-delà des montagnes qu'elle a toujours connues.
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MessageSujet: Re: (iris), your love seems like a candle.   (iris), your love seems like a candle. EmptySam 17 Fév - 1:15



how galaxies collide
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On disait souvent, hein, que l’imagination surpassait bien la réalité, et qu’il valait mieux rester ancré dans le réel, histoire de n’pas être déçu. Iris, elle en avait eu besoin de son imagination depuis un certain temps- pour se réconforter, pour tenir bon, elle n’avait eu de cesse de se demander ce qu’elle ferait si Arcadio était là. Qu’est-ce qu’il se passerait, s’il devait frapper à sa porte? Il l’avait fait, aujourd’hui; comme dans ses rêves, cet instant s’était bel et bien déroulé sous ses yeux ébahis. Mais rien n’avait eu quoique ce soit à voir avec les images, les films romantiques niais et les grands clichés qu’elle avait pu se construire dans le crâne. Arcadio ne l’avait pas embrassée, et elle non plus elle n’avait pas semblé en avoir le courage; elle l’avait enlacé, c’était déjà ça, avec toute la sincérité et tout le désespoir qu’elle avait pu exprimer dans une étreinte. Un contact que le brun ne lui avait qu’à peine retourné; et même si elle n’avait rien dit sur ça, même si elle avait fait mine de s’en contenter parfaitement, elle avait senti que ça déjà, créait le premier vide inattendu qu’elle n’aurait jamais pu imaginer, en songeant à leurs retrouvailles. Si elle devait extrapoler, la blonde pourrait aisément s’demander s’il était heureux d’être là, face à elle; s’il l’avait été avant que soi-disant, elle soit celle qui lance des reproches dans l’air, pourrissant l’ambiance de leurs retrouvailles, après tant de temps. Pouvait-il vraiment l’être, heureux? Certes, ça n’devait pas être facile, mais pourquoi serait-il revenu, si ses sentiments avaient changé, si plus rien n’pouvait être comme avant, et si elle avait juste tout foutu en l’air entre eux deux, avec ce qu’elle avait fait (ou plutôt, ce qu’elle n’avait pas fait)? Pourquoi est-ce qu’il était venu, si tout ce qu’il avait à lui dire, c’était qu’il ‘allait bien’, qu’il aurait voulu la voir à son procès, et qu’il éprouvait une profonde rancoeur au fait qu’elle ait ‘coupé les ponts’, comme si ç’avait été si facile pour elle. Manifestement, il devait partager plus de choses intimes avec sa soeur; et quand bien même la Castillo devait relever ce fait, il lui ferait comprendre que c’était de sa faute à elle, parce qu’elle n’avait pas répondu à ses lettres et qu’elle avait décidé de partir. Si elle était partie, et s’ils étaient une cause si irrécupérable, pourquoi s’pointait-il sur le pas de sa porte, hein? Pour remuer le couteau dans la plaie? Pour lui faire payer? Pour vérifier qu’au moins, elle ne nageait pas dans le bonheur parfait, malgré ce qui était arrivé? Il semblait bien que quoiqu’elle dise, rien n’pourrait jamais satisfaire le jeune homme; à croire qu’il aurait préféré, elle, qu’elle reste à pourrir à Seattle, acculée par les jugements de tout le monde, accusée de toute part, et seule comme jamais. Au moins, elle aurait continué à venir le voir, pour mieux l’observer pourrir dans un endroit où ils ne seraient plus jamais réunis, à l’entendre lui balancer des ‘ça va’ qui sonnaient de moins en moins vrai avec les mois. A mesure que les mensonges et les non-dits s’étaient entassés entre eux ‘pour protéger l’autre’ ou ‘pour lui épargner de la peine’, mari et femme n’avaient été plus que l’ombre de ce qu’ils avaient toujours été, si amoureux et si complémentaires.

Peut-être avait-elle préféré aussi laisser cette situation en suspension, plutôt que de subir la chute complète de leur relation. Au moins, elle n’était pas arrivée au stade où elle aurait été blasée, de l’entendre lui assurer qu’il ‘allait bien’, sans que ce ne soit vrai d’une quelconque façon. Elle n’en était pas arrivée au stade où elle n’aurait eu plus rien à lui raconter, parce qu’elle n’aurait fait que danser entre les catastrophes et les vérités qu’elle n’avait pas eu la force de lui avouer. Mais n’avaient-ils pas atteint ce point, hein? Bras étroitement croisés sur sa poitrine, le regard fuyant, Iris secoua la tête aux paroles d’Arcadio, lasse déjà, et peu désireuse d’argumenter. Elle ne lui avait pas dit qu’il aurait dû revenir plus tôt; elle n’avait rien dit de tout ça, elle, au début. Elle avait fait avec, ce qu’il avait eu besoin de faire pour lui-même, les choix qu’il avait faits. C’était lui le premier à lui avoir balancé la comparaison entre ce mois-ci et l’année qui s’était écoulée depuis laquelle ils ne s’étaient pas vus. C’était lui qui avait commencé à pointer l’autre du doigt, c’était lui qui était arrivé avec ses suppositions, ses théories toutes faites et ses hypothèses sur pourquoi elle était partie. Lui qui avait préféré penser comme ça depuis le canapé de chez sa soeur, à quelques kilomètres de là, plutôt que d’croire en elle ou de venir jusqu’ici. « Okay... tout est d’ma faute, j’ai compris. » elle n’avait pas besoin, pas envie qu’il s’exprime d’avantage sur ça. Elle n’avait même pas besoin de retrouvailles de ce genre, où il l’assommait littéralement sous des mots qu’elle s’était déjà dits à elle-même, et pour lesquels elle s’était déjà excusée un certain nombre de fois, depuis qu’il avait passé le pas de cette porte. Et jusque-là, il n’avait rien fait pour essayer de comprendre, d’accepter, ou même de faire un pas vers l’acceptation de ce qui était inchangeable désormais. Alors qu’est-ce qu’elle devait faire, hein? Se rouler par terre, tourner et retourner dans sa culpabilité juste sous son nez pour qu’il le voie bien? Elle aurait dû lui ouvrir la porte avec des cernes de dix pieds de long, des traces de larmes et en jogging elle aussi, pour qu’il sache de façon explicite que ça n’allait pas? Ils avaient été séparés ouais, par les circonstances, par leurs impossibilités, par ce dont ils avaient eu besoins, les choix qu’ils avaient faits. Les choix qu’elle avait faits aussi - elle était prête à en porter la responsabilité, si seulement ça semblait signifier quelque-chose, là maintenant. Mais entre eux-deux, y’avait une barrière invisible, une frontière de reproches qu’Arcadio tournait et retournait dans son crâne: elle n’était pas venue à son procès, elle était partie, elle n’avait pas répondu à ses lettres, elle aurait dû faire mieux, elle aurait dû dire les choses, elle aurait dû tout encaisser, elle aurait dû savoir qu’il comprendrait, elle devrait là maintenant, accepter l’fait qu’il lui balance comme ça, de but en blanc, qu’il préférait crécher chez sa soeur que revenir auprès de sa famille. Qu’il en soit ainsi, qu’il pense comme ça; elle n’pouvait pas combattre l’immuable, Iris, et elle l’avait appris à la dure quand elle avait été la seule idiote à lutter contre un jugement que plus personne ne s’préoccupait de changer, après l’emprisonnement de son mari, ou quand on lui avait fait comprendre que la maladie de sa fille, elle n’s’en irait jamais, et qu’il fallait faire avec, construire autour, et s’adapter.

Là maintenant, elle n’avait plus la force d’argumenter- elle était épuisée, littéralement épuisée par cette histoire qui avait ruiné sa vie, ruiné son mariage, ruiné ses rêves et ses espoirs. Arcadio n’avait pas besoin d’en rajouter une couche- alors si c’était si irréparable que ça, entre eux deux, qu’il s’en aille. Qu’il le dise clairement, ces mots-là plutôt que de lui servir des colliers de reproches en guise de retrouvailles. Qu’il fasse ce qu’elle n’avait jamais osé ou voulu faire, qu’il aille voir son stupide avocat et qu’il demande le divorce. De toute manière, il n’semblait pas vouloir grand chose de leurs retrouvailles, lui; ni le moindre contact, ni la moindre conversation, ni partager quoique ce soit. C’était tant mieux alors, qu’Iris, elle ait à se concentrer sur Nancy. La seule présence qui l’avait faite se maintenir à flots depuis ces deux dernières années; la seule personne dont elle avait besoin dans sa vie, dirait-elle presque orgueilleusement, pour s’donner contenance. Elle avait écrit sa vie autour de sa fille uniquement depuis la naissance de celle-ci, alors si ça n’devait pas changer, elle le vivrait ainsi: Nancy avait toujours besoin d’attention, de contacts, de conversation, de temps. A tous les moments de la journée, à tous les moments du jour- c’était incessant; si déjà le rôle de mère était prenant, avec Nancy, c’était une chape de plomb à laquelle on ne pouvait jamais échapper. Et de toute manière, pour les rares fois où on l’avait plus ou moins forcée à prendre du temps pour elle, Iris n’avait pu s’empêcher de ne penser qu’à sa fille. Elle n’avait jamais eu vraiment personne, pour comprendre, pour parler, pour partager le fardeau que ça pouvait être; elle avait eu plein de rêves pour son bébé, quand elle avait été enceinte, mais jour après jour en voyant la petite grandir, tout était remis en question. Elle dut faire abstraction de cette émotion, à mi-chemin entre la peine et la frustration, quand Nancy ne réagit pas vraiment à ses mots, ni à ceux d’Arcadio. Peut-être déjà qu’un bébé ‘normal’ ne comprendrait pas, mais dans le cas de Nancy, c’était encore autre chose; c’était déjà bien, qu’elle n’ait pas fait de crise, face à tant d’imprévus se présentant sous la forme de quelqu’un qui lui était totalement inconnu. Est-ce que les photos marchaient, alors? Ça marchait pour expliquer certains concepts, certaines habitudes- mais pour montrer quelqu’un d’absent, c’était tout un autre territoire dans lequel la blonde s’était sentie complètement échouer. « Okay. » elle dit, donc, quand Arcadio reprit la parole à son adresse à elle; le moment était terminé déjà- et Iris n’était pas aveugle, elle savait que tout ça, ç’avait créé quelque-chose en lui. Ça l’avait bouleversé, la chose la plus normale qui soit; mais encore une fois, il n’semblait ni chercher son contact à elle, ni vouloir en parler. Peut-être que cette fois vraiment, il allait profiter qu’elle ait le dos tourné pour se barrer: au fond, qu’est-ce qu’elle en savait? « Ça peut... prendre un moment... » ce ne fut qu’à mi-voix qu’elle osa s’adresser à son mari maintenant; elle ne s’était jamais sentie aussi seule avec lui dans la pièce, qu’elle n’le sentait là tout de suite. Et ça lui faisait un mal de chien; parce que quoiqu’elle ait fait, quels que soient les choix qu’elle ait pris, elle continuait de croire que ça, c’n’était pas ce qu’elle méritait. C’n’était pas ce qu’ils méritaient, après tout ce qu’ils avaient enduré. Elle dut donc se racler la gorge, avant d’arriver devant un tableau accroché en bas de l’escalier, avec des photos de toutes les pièces de la maison; là, elle prit de longues minutes à expliquer à Nancy qu’elles allaient changer de pièce, que Nancy allait aller faire sa sieste, qu’elle devait dormir. Elle trouva le doudou de sa fille, la tétine également, avant d’enfin s’engager dans l’escalier. Mais trop c’était trop pour Nancy, trop de stress, trop de nouveautés déjà; et à l’étage déjà, la gamine se mit à hurler. De peur, d’inquiétude, de stress; rien pour ressembler aux caprices que faisaient les autres enfants quand quelque-chose les contrariait. Nancy s’agita dans ses bras, au point où Iris eut tout juste le temps de s’asseoir sur une chaise dans la chambre, avant de devoir la lâcher. C’était un rituel qu’elle connaissait, depuis le temps; une séance de pleurs et de cris qui avait duré plus d’une heure, parfois, au début. Des crises que la mère de famille avait réussi à raccourcir avec le temps, en trouvant les gestes justes, les attitudes à avoir, la patience qu’elle devait se forcer à posséder. Après une dizaine de minutes, elle réussit à reprendre sa fille dans ses bras, à pouvoir lui caresser le dos, les bras et les cheveux, alors qu’elle avait mis la musique dans la chambre, et que rien que cette petite atmosphère marchait à merveille pour calmer Nancy. Elle la berça comme ça, la câlina comme c’était si rare, à d’autres moments, et lentement mais sûrement, en dix, quinze, vingt longues minutes, Nancy commença seulement à s’endormir. Pendant tout ce temps, Iris s’était escrimée à ne pas penser à Arcadio, à ce qui l’attendait ou ne l’attendrait pas en bas; elle se força à rester concentrée sur Nancy et Nancy uniquement. Si bien qu’elle se retrouva à appréhender, le coeur battant quand elle déposa sa fille dans son berceau, qu’elle ferma doucement la porte derrière elle, qu’elle redescendit les escaliers, une nouvelle vague d’épuisement l’ayant rattrapée.

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Arcadio Castillo
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Age : trente-trois ans.
Civil status : marié, c'est en tout cas le cas sur le papier et d'après l'alliance à son doigt, dans les faits, il n'a pas revu son épouse depuis longtemps, alors difficile de savoir.
Job|Studies : inspecteur de police, dans la criminelle, c'est ce qui lui a valu son séjour en prison, quand bien même il était innocent. de retour en poste depuis peu, il critique les autres plus qu'il ne bosse.
In Forks since : il y est né, mais il a quitté la ville pour seattle, il y a huit ans et il n'est revenu que depuis quelques semaines.
In your pocket : son portable, son portefeuille (avec une photo de sa femme et de leur fille dedans), un paquet de clopes, un briquet et des clés.
Address : il squatte sur le canapé de sa frangine.
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MessageSujet: Re: (iris), your love seems like a candle.   (iris), your love seems like a candle. EmptySam 17 Fév - 12:47

your love seems like a candle that's just too tired to burn.
And I feel so busy dying That I forgot how to live. Now there's just a lonely lightning, Striking hard inside of me. There's just too many people That told you how to cry And you really learned your lesson And you can't leave this shit behind. And I feel so busy trying To forget we were just kids. When we built up our own life Without even knowing what we could be.
iris castillo et arcadio castillo

Il y avait bien eu une partie de lui qui aurait voulu que tout s’arrange quand il se retrouverait de nouveau en face d’Iris, comme si d’un coup, toute sa vie redevenait ce qu’elle avait été avant qu’on ne l’enferme en prison. Malheureusement, y avait eu aussi une part de lui, beaucoup plus réaliste qui avait su que ça ne pouvait pas être aussi facile, qu’il ne pouvait pas se défaire de tous ses traumatismes juste parce qu’il se retrouvait en face de son épouse. Il avait toujours su qu’Iris aurait les siens et que même si elle n’avait rien reconstruit sur les cendres de leur histoire, elle aussi, elle aussi elle aurait souffert durant ces dernières années. Ça avait été évident alors, que les choses ne pourraient jamais être aussi simples que ce qu’il avait voulu. Pourtant, c’était bien les pensées positives, les visions idéales de leurs retrouvailles qui avaient poussé le jeune homme à oser frapper à la porte. Il s’était dit qu’il fallait bien qu’il essaie, de toute façon, que peut-être tout pourrait bien se passer et qu’ils pourraient si facilement être heureux ensemble. Mais non, la prison était toujours là derrière lui, il était toujours aussi nerveux, stressé, incapable de complètement être détendu, même si c’était Iris qui était en face de lui. Il était plus froid et plus distant qu’il ne et l’aurait voulu, parce que retrouver le contact humain et chaleureux, c’était encore beaucoup trop nouveau pour lui et étrangement difficile à gérer, alors même que ça aurait dû être rassurant. Sa sœur aussi, elle l’avait retrouvé comme ça, qu’elle ne se méprenne pas, Iris, ce n’était pas parce que c’était elle, qu’il réagissait de la sorte. Il aurait également réagit pareil avec Luisa, il l’avait déjà fait. Elle aussi, elle s’était confrontée à un Arcadio facilement susceptible et rancunier, se cachant derrière la carapace qu’il s’était solidement construite au fil des années, dès qu’un petit reproche semblait pointer le bout de son nez.

Ce n’était pas de sa faute, quoi qu’on puisse lui dire, c’était la première chose qu’il avait envie de répondre. C’était vrai dans le fond, rien n’avait jamais été de sa faute dans toute cette histoire. Il n’avait rien fait qui justifie sa place en prison et ça avait été cette condamnation qui avait tout foutu en l’air. Le point de départ de toute cette histoire, ce n’était pas lui qui l’avait voulu. Il n’avait pas tué cette fille et jamais il n’aurait, de toute façon eu la moindre volonté de blesser qui que ce soit, il n’était pas ce genre d’homme et pourtant, il en avait passé, du temps derrière les barreaux pour un crime qu’il n’avait pas commis. Alors, ce n’était pas de sa faute s’il était comme il état aujourd’hui, complètement brisé par ce qu’il avait connu en prison. Ce n’était pas de sa faute, s’il était froid et distant. Il pourrait même dire qu’il faisait de son mieux pour essayer d’aller mieux, sinon il ne passerait pas plusieurs heures par semaine à raconter sa vie à une psychologue. Ce  n’était pas non plus de sa faute, s’il arrivait si tard devant la porte d’Iris, c’était que ça avait été dur de franchir les quelques pas jusqu’à sa porte, en sachant très bien qu’il n’était pas le même homme que celui qu’elle avait épousé. Ça avait été dur aussi de se dire qu’il pourrait retrouver la femme qu’il aimait au bras d’un autre et que pourtant, elle aurait bien mérité d’avoir quelqu’un pour la protéger, la rassurer, s’occuper d’elle et de Nancy, pendant que lui, il avait été en prison et que ça aurait dû être pour le restant de ses jours. Il avait manqué de courage plus que de volonté et il trouvait ça injuste qu’elle le lui reproche. Il n’avait pas non plus dit que tout était de sa faute à elle, il avait juste soulevé une évidence. Elle était partie, il était resté, bien malgré lui. Ils avaient été chacun de leur côté, sans aucune communication et il semblait bien que c’était plus ou moins la définition qu’on trouverait dans un dictionnaire. Il aurait voulu une lettre, rien qu’une lettre pour avoir quelques explications, pour comprendre, mais il n’avait jamais eu le droit même à ça. « Ouais, c’est exactement ce que j’ai dis. » Il en leva les yeux au ciel, avec ironie, parce que non, ce n’était pas ce qu’il avait dit. S’il devait jeter la pierre à quelqu’un, ce serait avant tout pour l’enfoiré qui avait décidé de le faire condamné à sa place, puis à la justice qui n’avait pas réagit de la bonne façon. A tous ceux qui avaient cru qu’il était un meurtrier. Ce qu’il reprochait à Iris, c’était de ne même pas s’être donné la peine de le prévenir de son départ et d’en plus se permettre de lui balancer qu’il était sorti de prison depuis un mois et qu’il avait été mieux sur le canapé de sa sœur qu’ici, comme s’il avait eu tort d’attendre, quelques semaines avant d’oser venir jusqu’ici. Heureusement peut-être que Nancy s’était manifestée pour couper court à tout ça. Au moins, il avait pu voir sa fille et caresser sa joue du bout du doigt. Sans doute que pour certain, ce n’était pas grand-chose, pour lui c’était beaucoup. C’était la première fois qu’il la voyait au-delà des photos d’Iris, c’était la première fois qu’il pouvait la toucher alors c’était déjà beaucoup, sans doute pour lui comme pour elle. « D’accord. » Qu’il lui répondit à Iris, avant d’adresser un sourire à la petite dans ses bras. « Bonne sieste, Nancy. » Il n’était pas franchement sûr qu’elle puisse savoir qu’il s’adressait à elle, il ne savait même pas si elle comprenait ce qu’on lui disait, ou même si elle parlait. Il ne savait rien de l’autisme de toute évidence et encore moins des effets que ça pouvait avoir sur sa fille, puisqu’il ne la connaissait pas et qu’il n’avait pas eu de nouvelles d’elle en un an et demi. Ça non plus ce n’était pas juste non ? Il n’avait pu voir grandir sa ville qu’à travers les récits de sa femme et un jour, elle avait décidé de ne plus rien lui dire. Il ne l’aurait pas retenue si elle avait expliqué pourquoi elle parlait, mais est-ce qu’ils n’auraient pas pu au moins s’envoyer des lettres ? Il se disait qu’il aurait bien eu le droit quand même, de savoir ce que devenait sa fille. Entendre les cris de la petites à l’étage, ça lui explosa le cœur en petits morceaux, faisant surgir les larmes à ses yeux et bien vite, il fut obligé de sortir de la maison pour ne plus entendre ce qui pouvait se passer à l’étage. Rageusement, il vint écraser son poing contre la façade de la maison, lâchant une injure au passage, face à la douleur dans sa main. Il avait les nerfs, fallait qu’il relâche, et habituellement il aurait plus tendance à aller cogner contre un sac de boxe ou continuer sa course jusqu’à s’en épuiser. Le sport, c’était le meilleur moyen qu’il avait trouvé pour évacuer tout ça. Le sport et la clope, deux trucs pourtant diamétralement opposé. Dans un soupire, il se laissa tomber sur l’une des marches du porche. C’était probablement aussi un reflexe qui lui venait de prison, ça c’était le genre d’émotion qu’il fallait cacher aux autres, si on ne voulait pas se faire traiter de tous les noms avant de se faire taper sur la tronche, parce que pleurer, c’était évidemment un signe de faiblesse. Il passa bien vite son bras contre ses yeux, pour essuyer les larmes avec son sweat, avant d’attraper son paquet de clope et de s’en allumer une. Ça l’aidait à se calmer, si bien qu’il avait tendance d’en abuser. Il avait déjà été fumeur avant la prison, mais ça avait été quelques cigarettes par jour, là, ça ressemblait plus à quelques paquets par jour. Tant pis, ça faisait du bien, tout autant que la morsure du froid hivernal contre sa peau. Peut-être qu’elle allait croire qu’il était parti, qu’il avait pris la fuite. Il y songeait en fixant devant lui, la route qui passait juste là et qui lui permettrait de rejoindre la maison de sa sœur et pourtant malgré ça, il était toujours là, sa clope dans le bec, ses mains tremblantes et sa frustration qui au moins semblait s’envoler dans un nuage de fumée.


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Iris Castillo
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Civil status : mariée, accrochée à la bague à son doigt- pourtant, elle est seule. trop seule.
Job|Studies : fut un temps, sauver des vies était son oxygène; elle aimait être infirmière. mais maintenant, à forks, elle s'est fait peau neuve, comme si tout dans son ancienne vie est trop douloureux. elle est alors iris, organisatrice événementielle, elle distribue le bonheur aux autres, au moins.
In Forks since : elle est née ici, à forks; ses racines sont ici, sa famille est ici. seattle était un doux rêve cultivé pendant quelques années. mais son refuge, elle y est revenue depuis un an et demi maintenant, apeurée et blessée par le grand monde au-delà des montagnes qu'elle a toujours connues.
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MessageSujet: Re: (iris), your love seems like a candle.   (iris), your love seems like a candle. EmptyDim 18 Fév - 3:04



how galaxies collide
iris castillo & arcadio castillo
i have been fading in the dark for too long, suspended and waiting for some light to turn on. i'm reaching up to make contact, take away this empty space. i'm so tired of just drifting away. my heart is a star for you to ignite, so bring me to life.

L’épuisement était devenu le sentiment qui lui collait le plus à la peau, à Iris. Elle essayait d’tenir bon, de maintenir sa vie à flot et de n’pas complètement se laisser sombrer; et mine de rien, depuis qu’elle était ‘auto-entrepreneuse’, dépendante de ses propres horaires et de ses choix de vie, ç’avait été plus difficile que pendant tout le temps où elle avait été infirmière. A l’hôpital au moins, elle avait su qu’on avait besoin d’elle; comme tous les gens employés avec un salaire, elle avait su aussi qu’on la virerait si un matin elle décidait de n’pas se lever, et de rester clouée au lit. Une chose qu’elle n’aurait jamais pu se permettre, alors que son seul salaire avait été la source de revenus pour le foyer qu’elles avaient formé, Nancy et elle, après l’emprisonnement d’Arcadio. Mine de rien, ça aussi, c’était quelque-chose à quoi elle n’avait pas pensé, mais une embuche à laquelle elle avait dû faire front bien assez vite, quand elle s’était retrouvée seule. N’avoir plus qu’une source de revenus pour payer tous les frais, ça en faisait, du changement; tous les deux, ils n’avaient jamais particulièrement roulé sur l’or, excentriques et toujours à la recherche de plus de choses à obtenir de la vie. Mais ils avaient bien vécu, en couple, et l’avenir qu’ils s’étaient imaginés construire pour leur bébé avait été loin des galères, des fins de mois difficiles à boucler, ou des questions qu’on pourrait se poser, sur le mois prochain. Iris, elle avait toujours été plus sage que dépensière- alors elle avait économisé, parce qu’elle avait depuis longtemps eu des rêves plus grands que des envies sur l’instant. Elle avait mis de l’argent de côté pour son futur mariage, pour sa robe de promo quand elle avait encore été lycéenne, ou pour sa première voiture, qu’elle avait voulu obtenir elle-même. Quand elle avait appris qu’elle était enceinte, que c’était une réalité qui viendrait bien assez vite, en neuf mois à peine, elle avait aussi commencé à mettre des sous de côté. De quoi vivre convenablement, pas de quoi pouvoir encaisser tout ce qui pouvait venir sans crier gare, cela dit. Certes, ça n’semblait pas être si difficile que ça pour elle, à voir le quartier dans lequel elle s’était installée; celui-là même où elle avait grandi, avec la maison de ses parents à proximité, sa petite vie bien faite qui pourtant, ne l’avait pas toujours faite se sentir moins seule, comme elle l’aurait voulu. Sa maison, elle n’l’avait pas eue juste comme ça en un claquement de doigts en arrivant à Forks à nouveau; non, y’avait eu des mois entiers durant lesquels elle avait vécu chez ses propres parents, dans sa stupide chambre d’adolescente, à se maudire d’en être arrivée là à nouveau. Le seul réconfort qu’elle avait pu trouver au milieu des insultes qu’elle s’était lancées en boucle, ç’avait été toutes les fois où sa mère avait porté le fardeau de s’occuper de Nancy à sa place. Déménager vraiment, poser ses affaires à Forks et admettre que c’était là qu’elle devait rester- là au moins qu’elle serait mieux accompagnée- avait pris plus de temps qu’il ne l’semblait. Trop de mésaventures, de déceptions et de ‘réalités’ qu’elle s’était pris dans la tronche; de celles dont elle ne voulait pas parler, la blonde. Pas même avec Arcadio, pas même pour se justifier ou attirer la pitié de qui que ce soit; elle était épuisée de pleurer, la jeune femme. Épuisée de n’avoir que ça en stock, et de devoir s’torturer l’esprit et le coeur pour les choix qu’elle avait faits, tant bien que mal, dans le monde précaire où elle avait été abandonnée.

Ouais, ils avaient été séparés, et elle estimait, elle, que c’n’était pas d’sa faute; que c’était injuste que ce soit même ce que son mari semblait sous-entendre, avec ses mots, ses attaques, sa façon de répondre ou même de lui adresser la parole. Ils avaient été séparés avant qu’elle ne quitte Seattle; et elle l’avait ressenti à chaque fois qu’elle lui avait rendu visite dans cette foutue prison. Et ils avaient été censés l’être pour toujours- pour toujours, est-ce qu’on pouvait vraiment comprendre et saisir complètement ce concept, à force de se le répéter? Iris, elle avait eu besoin de se le rappeler régulièrement; qu’Arcadio n’rentrerait jamais, qu’Arcadio ne partagerait plus jamais son lit, ses confidences, son bonheur ou ses peines. Qu’ils ne seraient plus jamais le couple qu’ils avaient été. Pourtant, il était là, ici et maintenant; mais à croire que la malédiction les poursuivait même sans des épais barreaux ou une vitre entre eux deux. Peut-être que ces frontières étaient toujours là, invisibles- mais toujours bien présentes. Des reproches, elle s’en était pris dans la gueule à Seattle, à Forks, confrontée à elle-même devant un miroir ou à chaque moment éveillé, ou face à des gens qui avaient toujours été persuadés de pouvoir ‘mieux faire’ qu’elle. Arcadio n’semblait pas différent des autres, dans ce cas-là; et pourtant, elle aurait voulu qu’il n’la juge pas, qu’il n’la blâme pas, qu’il se contente de la serrer dans ses bras, qu’elle le serre dans les siens, et que ces contacts si simples qu’ils avaient cru perdus à jamais, soient des pansements à l’âme dont ils avaient eu désespérément besoin, pendant tout ce temps sans pouvoir se toucher. Mais non, il était comme tous les autres, et elle était la pire des personnes qui soient pour lui aussi; alors pourquoi est-ce qu’il était là? A peine eut-elle cette pensée que la porte au rez-de-chaussée claqua, signe qu’il était parti, et qu’elle était seule à nouveau. Et son coeur se brisa pour de bon dans sa poitrine; parce qu’y’avait une différence, la différence, entre l’obligation de se séparer, et le choix de l’faire. Et Arcadio, il semblait l’avoir fait, ce choix- quitte à le blâmer sur elle, quand bien même si séparation il y avait eu, ça n’avait jamais été son choix à elle. Elle n’avait pas choisi de le laisser moisir en prison, elle n’avait pas choisi d’accoucher sans lui à ses côtés, d’élever leur enfant sans lui. Elle n’avait certainement pas choisi que Nancy ne connaisse jamais son père, et qu’il loupe plein de choses si simples dans la petite fille qu’elle était. Merde, elle n’avait pas non plus eu envie de sacrifier le bonheur si évident qu’ils avaient eu- avant tout ça. Avant, ouais. Elle ne sut vraiment pourquoi, submergée par toutes ces émotions et ses évidences, elle ne s’effondra pas sur elle-même après avoir quitté la chambre de Nancy; parce qu’elle était bel et bien épuisée, usée jusqu’à l’os, dans ses chairs, dans sa tête, dans ses tripes. Ça viendrait bien assez tôt, cette peine ardente qui était toujours là. Elle était redescendue, alors; quelque-chose dans son crâne quelque-part lui disait qu’elle devait reprendre le cours de sa journée, qu’elle avait des choses à faire, qu’elle avait eu des plans précis dans son crâne ce matin en se réveillant. Ce n’est qu’enfin qu’elle remarqua par la fenêtre qu’Arcadio était toujours là, sur le pas de la porte, assis, à fumer. Mais l’espoir ne vint pas- l’espoir avait du mal à arriver jusqu’à elle depuis un moment désormais. De quoi avait-elle envie? Les réponses pourraient venir si aisément, si elle creusait, si elle s’ouvrait à la possibilité d’avoir son mot à dire dans la façon dont les choses tournaient. Mais à quoi bon? Même maintenant dans l’impossible, alors qu’ils avaient la chance d’être réunis, ils n’y arrivaient pas. En ouvrant la porte, elle resta sur le pas de celle-ci, alors, peu désireuse de s’approcher, craintive presque- paumée, surtout. Le coeur au bord des lèvres, la peur nouant ses entrailles; qu’il se casse s’il voulait la larguer pour de bon, s’il avait tant de choses à lui reprocher et tant de haine à son égard. Si elle avait eu si tort que ça. Pas besoin de remuer le couteau dans la plaie. « Qu’est-c’que tu vas faire maintenant, alors? » parce qu’il pouvait penser ce qu’il voulait, mais le choix lui incombait à lui. Elle, elle n’avait pas changé de vie, elle n’avait pas ‘tourné la page’ ou tracé un trait sur leur histoire. Elle, elle avait encore son alliance au doigt, leur fille comme seul repère. Elle, elle était là, chez elle, et c’était lui qui n’voulait pas venir, lui qui avait des ‘bons prétextes’ pour justifier ça, lui qui avait des reproches plus que des envies. Lui qui pourrait juger si elle était si impardonnable que ça, parce qu’elle avait essayé de mener sa barque comme elle le pouvait. Et elle était si épuisée, Iris, qu’elle pourrait bien juste abdiquer, anesthésiée au malheur, depuis le temps.

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MessageSujet: Re: (iris), your love seems like a candle.   (iris), your love seems like a candle. EmptyDim 18 Fév - 14:02

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iris castillo et arcadio castillo

La vie à l’extérieur de sa cellule, elle était bien plus compliquée qu’il n’aurait pu l’imaginer Arcadio. Ça lui avait pourtant semblé impossible à l’époque, quand il avait été encore enfermé au milieu de personnes qui le détestaient juste parce que son job avant ça avait consisté à mettre les gens comme eux derrière les barreaux. Il s’était souvent dit que pourtant, eux, ils étaient en prison parce qu’ils le méritaient et que s’ils avaient voulu échapper à ça, ils auraient dû respecter la loi. Ce n’était pas de sa faute à lui, ni de celle des flics qui les avaient arrêtés, ni même des personnes présentes au tribunal le jour de leur condamnation. C’était eux qui avaient complètement merdé au point de se retrouver au fond du trou. Il avait eu envie de leur dire qu’ils n’avaient aucune raison de se plaindre, qu’ils ne pouvaient que s’en prendre à eux même. Lui, en revanche, il avait eu toutes les raisons du monde de détester les flics et la machine judiciaire du pays qui avait été corrompue jusqu’à la moelle, lors de son procès à lui. Il avait été innocent, sa place n’était pas derrière les barreaux et pourtant, il s’y était retrouvé et ça n’avait pas été juste. Il avait voulu sortir de là, il avait voulu retrouver sa vie tellement qu’elle avait été et dans laquelle il avait tout eu pour être heureux. Mais, maintenant qu’il était sorti de prison, il constatait surtout que la liberté avait un gout un amer. La vie qu’il avait eue avant, il n’était pas sûr de pouvoir la retrouver. C’était un constat qu’il était d’autant plus facile de faire maintenant qu’il s’était retrouvée en face de sa fille, âgée de deux ans, alors même que la dernière fois qu’il l’avait ‘vue’ pour de vrai, ça avait été sur une photo d’écographie, alors même qu’elle avait été encore bien au chaud dans le ventre de sa mère.

Sa vie d’avant, ça avait été ça : une femme enceinte, une maison à Seattle, une mère qui lui parlait encore, une carrière qu’on avait dit prometteuse et puis des amis aussi. Qu’est-ce qu’il lui restait de tout ça aujourd’hui ? Iris n’était de toute évidence plus enceinte, elle avait accouché, sans lui d’une fille qui en plus n’était pas comme toutes les autres petites filles. Ça ne voulait pas dire qu’il se sentait incapable de l’aimer, non, Nancy, il l’aimait depuis le jour où il avait appris son existence, au fond du ventre de sa mère, la prison n’avait rien changé à ça et cette pathologie n’y changerait rien non plus, mais ça faisait beaucoup à accepter d’un coup, ça faisait un truc en plus qui était compliqué à gérer en comparaison à sa vie d’avant. Il ne pouvait même pas s’accrocher au reste, parce que sa carrière, elle était loin d’être prometteuse à présent, il détestait son job et tous ceux avec qui il travaillait quand bien même dans la police de Forks, personne ne lui avait jamais planté de couteau dans le dos, mais la police, ça lui rappelait juste à quel point on avait pu le trahir, si bien que sa seule motivation quand il se levait le matin, c’était son  salaire. Au moins, il en avait fini avec les heures supplémentaires, alors qu’à Seattle, il n’avait jamais su lever le pied, trop déterminé à aller au bout de ses affaires, il s’était toujours donné les moyens de réussir et ça ne lui avait clairement pas réussi, alors comment pourrait-il se relancer à fond dans ce job hein ? Ça le gonflait plus qu’autre chose et il ne cherchait même pas à le cacher quand il arrivait au commissariat le matin. Il n’avait pas non plus d’amis, ceux de Seattle lui avait tourné le dos et ceux de Forks, ça remontait à trop loin maintenant et comme il n’allait plus franchement vers les autres, ça n’arrangeait pas son cas. Sa meilleure amie, il semblait bien que c’était sa psy et elle, elle était payée pour lui accorder son temps et son attention. Et puis sa mère, c’était l’une des plus grandes déceptions à laquelle il avait été confronté à sa sortie de prison. Il avait été comme un gamin blessé qui avait eu besoin du réconfort de sa mère, arrivé à Forks, il aurait voulu pouvoir se réfugier dans la maison dans laquelle il avait grandi, il avait eu envie de pouvoir dépendre de nouveau de sa mère, comme à cette époque où les choses avaient été beaucoup plus simples, quand il n’avait été qu’un gosse pas encore ravagé par les épreuves de la vie. Il l’avait vue et elle l’avait juste regardé avec indifférence avant de tracer sa route. Y avait Iris et à chaque fois qu’il s’était pointé devant cette maison, il avait fait demi-tour, craignant qu’elle y soit avec un autre type, dans une vie bien tranquille, qu’elle aurait mérité. Il avait eu peur aussi qu’elle lui lance le même genre de regard qu’il avait eu le droit de la part de sa mère. Si sa propre mère était capable de le renier, pourquoi pas sa femme hein ? Peut-être qu’il n’avait pas forcément imaginé que les choses se passeraient comme elles s’étaient passées aujourd’hui, mais il n’en restait pas moins déçu et encore plus accroché à l’idée qu’on lui avait arraché sa vie, qu’on la lui avait brisé et qu’on l’avait relâché dehors en lui disant juste que maintenant, il devait se démerder avec ça et réparer des erreurs qui n’étaient même pas les siennes. Il ne savait pas comment s’y prendre, il était perdu au milieu d’un monde qui avançait trop vite et qui ne lui laissait même pas le temps de souffler. « J’en sais rien. » C’était bien la seule réponse qu’il avait à lui présenter à Iris, parce que c’était ce qu’il se disait jour après jour depuis qu’il était sorti de prison. « J’ai toujours à peu près su c’que je voulais dans la vie. J’voulais pas finir comme mon père, alors j’me suis toujours dit qu’il fallait que je bosse dur, pour avoir un bon salaire et jamais me retrouver à crever dans mon coin … » Il s’en souvenait bien de son père, qui était mort parce qu’ils n’avaient jamais eu assez d’argent pour qu’il puisse se faire soigner, parce que dans ce pays y avait pas que le système judiciaire qui était nul à chier, les soins, c’était pas la joie non plus. Et dire que ses parents avaient cru s’offrir une meilleure vie en quittant le Mexique pour les Etats-Unis. « Et puis je voulais me marier et fonder une famille, j’avais tout ça … on avait tout ça … J’voudrais juste que ça revienne tout ça, mais ils ont tout foutu en l’air et personne n’en a rien à foutre. Ils sont juste là ‘Hey, t’es libre et en plus t’as échappé à la peine de mort, tu dois être content, profites-en.’ » Il lâcha un rire ironique, alors même que ce qu’il disait ce n’était pas si éloigné que ça de ce qu’on lui avait balancé dans la tronche quand il était sorti de prison. « Je suis rentré à la maison, à Seattle et c’était juste vide et silencieux et j’avais toujours imaginé qu’elle serait toujours pleine de vie et de bruit surtout avec un enfant ou même plusieurs … » Plusieurs ouais, c’était ce qu’il avait eu en tête lui, même s’ils n’avaient été qu’à leur premier et que c’était déjà parfait, mais ouais, lui il en aurait voulu plusieurs et pourtant c’était une discussion qu’ils n’avaient jamais pu avoir, parce qu’on leur avait coupé l’herbe sous le pied, on les avait séparés et maintenant c’était à eux de se démerder avec ce qu’on leur avait injustement volé. Dans un geste réflexe, il esquissa un mouvement pour se retourner afin de trouver un cendrier pour écraser sa cigarette, mais évidemment, y en avait pas. C’était aussi ce genre de petits détails qui lui rappelait que c’était pas ce qu’il avait connu avant, ce n’était pas sa maison, avec les habitudes qu’il avait eu dedans. Sa fille ne le connaissait pas, sa mère le détestait, il n’avait pas vraiment de chez lui. Il écrasa sa clope sur la marche à côté de lui, balayant la cendre d’un revers de la main, avant de foutre son mégot dans son paquet quasiment vide, peu désireux de le laisser trainer là, sur le porche, de la maison d’Iris. « J’ai juste l’impression que tout ce que j’ai toujours voulu, ça s’est envolé et que maintenant je dois tout reconstruire, étape par étape, sauf que j’sais pas par quel bout m’y prendre. J’pensais que ce serait mieux de commencer du début … »  C’était presque logique de gérer les choses dans un ordre chronologique après tout, malheureusement il était ressorti de tout ça encore plus brisé qu’il ne l’avait été quand on l’avait relâché. « Quand je suis revenu ici, j’voulais rentrer chez moi, redevenir un gamin et me jeter dans les bras de ma mère … Mais elle m’a juste regardé comme si elle me reconnaissait pas. » Et c’était dur, c’était affreusement dur et douloureux, comme s’il ne souffrait pas assez comme ça. « Et Nancy, elle sait pas non plus qui je suis et j’veux pas être le gars qui viendrait foutre en l’air sa journée ou tout ce que tu accomplis avec elle. J’veux être son père et j’veux être ton mari, mais je sais pas comment faire ça, j’arrive déjà pas à gérer ma vie, je suis perdu, j’sais pas comment m’y prendre et la seule personne que je vois régulièrement qui soit pas de ma famille, c’est ma psy … » Ça en disait long sur son état qu’il ait besoin de passer autant de temps chez la psy, il était pas bien sa vie, dans sa peau, complètement dépressif et traumatisé et il ne voulait pas devenir un fardeau pour Nancy et Iris. En plus de ça, il était impatient, irritable, colérique, limite violent, en témoignait les égratignures sur ses doigts alors même qu’il avait frappé le mur quelques minutes plus tôt. Et s’il devenait un danger pour elles ? Il avait des envies assez bien marquées dans un coin de sa tête, mais il avait tellement de craintes pour le retenir qu’il avait juste l’impression de ne plus savoir quoi faire, finalement, peut-être que ‘ça peut aller’ n’avait jamais été la réponse adaptée à la question d’Iris, un peu plus tôt. Ça n’allait pas et au-delà de ce qu’il pouvait raconter, son discours presque trop décousu pour avoir un sens, y avait les larmes qu’il n’avait de cesse de venir essuyer avec sa manche, pour en témoigner.



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Iris Castillo
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Civil status : mariée, accrochée à la bague à son doigt- pourtant, elle est seule. trop seule.
Job|Studies : fut un temps, sauver des vies était son oxygène; elle aimait être infirmière. mais maintenant, à forks, elle s'est fait peau neuve, comme si tout dans son ancienne vie est trop douloureux. elle est alors iris, organisatrice événementielle, elle distribue le bonheur aux autres, au moins.
In Forks since : elle est née ici, à forks; ses racines sont ici, sa famille est ici. seattle était un doux rêve cultivé pendant quelques années. mais son refuge, elle y est revenue depuis un an et demi maintenant, apeurée et blessée par le grand monde au-delà des montagnes qu'elle a toujours connues.
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MessageSujet: Re: (iris), your love seems like a candle.   (iris), your love seems like a candle. EmptyDim 18 Fév - 21:54



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Iris aussi, elle pourrait dire qu’elle avait eu une vie avant ; être mariée, future mère de famille, infirmière épanouie dans son travail, ç’avait été tout ce dont elle avait eu besoin, tout ce qu’elle aurait pu désirer pour son futur. Elle avait été simple comme ça dès le début, Iris, à ne pas s’en cacher, à n’pas rêver de grandes aventures ou de paysages totalement différents : petite fille, elle avait aimé Forks et ses paysages, les montagnes et les forêts qui avaient été ses repères. Seattle, alors, ç’avait déjà été assez loin comme ça et au tout début, elle avait eu la trouille de ne pas s’y faire, de ne pas réussir à s’adapter à vivre dans une grande ville, et à rencontrer tellement de gens nouveaux. Sans Arcadio, elle n’y serait pas arrivée, sans l’ombre d’un doute ; elle serait rentrée chez ses parents bien assez vite, désireuse comme jamais de se retrouver dans les bras de sa maman. Les heures de boulot, les déceptions, les mauvaises nouvelles, tant d’imprévus qui avaient fait descendre son moral, avant que la simple compagnie de son petit-ami n’arrange tout. Leur vie n’avait pas été parfaite et enviable en tout point à Seattle, parfois, ils avaient eu du mal à boucler les fins de mois, ils avaient dû économiser pour obtenir un logement plus grand une fois qu’elle avait appris qu’elle était enceinte, ils n’auraient pas pu s’payer des vacances aux Caraïbes comme ça, d’un claquement de doigts. Mais ils avaient été bien. Assez bien pour que ce soit là que la blonde voie son bébé naître, qu’elle voie sa fille grandir, heureuse comme tout, car entourée de ses deux parents. Elle, elle n’avait pas grandi dans un foyer brisé, avec juste sa mère ou juste son père : appelez-la conservatrice, mais la famille pour elle, c’était deux parents aimant, et des enfants qui se sentaient bien entourés. Clairement, une tâche qui avait été trop grande et trop désespérante pour elle toute seule. Et tout ce que la blonde avait pu se dire, c’était que c’était injuste ; ni elle ni Arcadio n’avaient commis le moindre crime pour subir ce qu’ils avaient subi. Y’avait, de toute manière, aucun acte horrible qui pourrait condamner une femme à accoucher toute seule ; à encaisser cette douleur, ces doutes, ce trop-plein d’émotions, sans la personne la plus importante qui soit, à ses côtés. Peut-être que c’était débile, hein, peut-être que les dealeurs de drogues, les tueurs, les menteurs ne méritaient pas de voir leur enfant naître – mais pour elle, rien que pour elle, elle aurait voulu que le monde entier change ses lois. C’était paradoxal alors, quand même, que tous les deux-là face l’un à l’autre, ils n’arrivent pas à se comprendre : parce que qui pourrait les comprendre mieux que l’un l’autre ? Ils avaient été les deux seuls, dans leur mariage, à subir comme ils l’avaient subie, cette erreur judicaire. Est-c’que c’n’était pas censé être assez pour leur faire oublier les erreurs, les déceptions, les mois ou les jours qu’on pouvait compter comme une compétition ? Combien de fois la Castillo avait-elle littéralement rêvé qu’il soit juste là ? Pourquoi sur le pas de cette porte alors, elle n’pouvait s’empêcher de se tenir si loin, méfiante de ce qu’il pourrait dire, comme si quoique ce soit qui viendrait désormais, pourrait la blesser plus qu’elle ne l’avait déjà été ? Iris, elle avait envie de le toucher, de l’embrasser, de lui parler, de le regarder jusqu’à ce que ses yeux en crèvent. Et elle voulait le consoler, aussi, de tout son cœur trouver les mots, lui prouver qu’elle était sa femme, pour le meilleur et pour le pire, et que même si ç’avait été compliqué, même si elle avait été faible et faillible, elle l’avait toujours été aussi, pendant ces deux ans et demi.

Ils s’étaient toujours compris, non ? Ils avaient toujours eu les mêmes envies, hein ? Pour Iris, ça n’avait jamais été un doute venant piquer son cœur quand elle pensait à Arcadio, avant. Ils s’étaient mariés parce que c’était ce dont ils avaient tous les deux eu envie ; ils avaient fait ce bébé parce que ç’avait aussi été ce dont ils avaient tous les deux eu envie. Et leur futur, parfois, il avait semblé bien chiant et tout tracé, parce qu’ils n’avaient pas eu de grands rêves loin des frontières de Seattle, d’leur maison, ou de ce qu’ils avaient déjà obtenu, si jeunes. « Moi aussi j’ai toujours su à peu près ce que je voulais dans la vie… » elle admit donc, non pas une offensive, rien d’autre qu’une confidence qu’ils ne s’étaient sans doute jamais faite comme ça, parce qu’à une époque, ils avaient eu toutes les chances du monde d’obtenir ce qu’ils voulaient, plutôt que d’en parler au passé. Pourquoi faire ça, hein ? Ils étaient là, ensemble, contre toute attente Arcadio était sorti de prison : pourquoi est-ce qu’ils devaient parler comme si tout était perdu et révolu ? Ça lui faisait mal à Iris, trop mal pour qu’elle ait la force de poser les questions qui fâchaient ; Arcadio, il parlait au passé, et la jeune femme n’avait pas la force, pas l’intention de le suivre là-dedans. « On est toujours mariés, Arcadio. Et tu as une fille, là-haut, qui n’attend que d’te connaître. » et parce qu’elle ne pouvait s’en empêcher, y’avait bien une pointe mordante dans ce qu’elle disait ; peut-être qu’à vivre dans les regrets, à ressasser les rancœurs qu’il avait, il en oubliait ce qui était juste sous son nez. Oui, Nancy avait déjà deux ans, et ç’avait été long pour eux deux – lui, séparé de sa fille et elle, toute seule à s’occuper de tout de A à Z. Mais et si leur fille vivait pleinement tout le reste de son existence, hein ? Y’en avait encore pour au moins soixante-dix-huit ans, des années durant lesquelles elle méritait d’avoir son père quelque-part dans son monde. « Cette maison, ici, elle peut aussi être pleine de rire et de joie de vivre-… Nancy, elle aime surtout le jardin, tout c’qui bouge, tout c’qui a des couleurs. Elle aime faire des dessins-… parfois, elle peut courir et crier pendant des heures. » ou ce qu’elle ressentait comme des heures, elle, la maman qui en ricanait maintenant, qui en avait les yeux qui brillaient de bonheur quand elle y repensait, quand bien même sur l’instant, elle était plus lessivée qu’autre chose. Parce que Nancy, elle était ici, là, maintenant – ce dont il parlait comme un espoir inaccessible, Arcadio, c’était juste là, une possibilité qui l’avait attendu, quoiqu’il puisse croire. A Forks, elle n’avait pas tourné la page Iris, elle n’avait pas trouvé de père de substitution pour sa fille, elle n’avait pas construit une histoire où ‘papa était un autre homme’. Y’avait sa place, quelque-part, faite de vide ; dans le lit le matin, à la table du repas, dans la maison tout court, qui n’attendait que lui et personne d’autre. Lasse de regarder le vide, Iris eut enfin la force de l’observer lui, alors qu’elle s’était assise à ses côtés depuis un petit moment, presque sans s’en rendre compte ; si elle devait baisser les bras, baisser les armes elle aussi, elle n’savait pas à quoi ils ressembleraient, tous les deux, sur ces quelques marches de pierre. Et pourtant, qu’est-ce que ça voulait dire, ‘recommencer à zéro’, hein ? Sans elle ? Sans Nancy ? Refaire sa vie avec une autre femme et d’autres enfants, qu’il ait toutes ces images dans sa tête bien faites, sans l’ombre d’une difficulté ? La jeune femme dut chasser cette question dévorant ses entrailles- elle dut encaisser. « T’es pas tout seul… » le ton ferme, elle le lui assura sans ciller, levant une main pour venir la passer dans la nuque du brun, caressant sa peau, massant les muscles et les nerfs qui pouvaient se trouver là, dans un geste si tendre qui avait été si familier entre eux deux. Elle avait toujours été très tactile, Iris ; assez pour que ça lui semble insupportable de ne pas le toucher plus, son mari, depuis qu’il était revenu jusqu’à elle. « Tu crois pas que répondre à toutes ces questions, savoir qui tu peux être pour Nancy, ça peut mieux marcher en essayant vraiment, plutôt qu’en construisant des hypothèses dans ton coin, ou avec une psy ? » comment en douter ? Iris, elle n’avait pas peur de l’homme qu’elle aimait, elle n’avait pas envie qu’il sorte de sa vie, elle n’avait pas de crainte comme les siennes dans sa tête ou dans son cœur ; « T’es son père, et ça n’changera jamais. T’es celui qui a été à toutes mes échographies, pour aussi longtemps que tu l’as pu. Celui qui lui parlait le soir, quand elle était encore dans mon ventre. Celui qui a peint la chambre alors que j’étais même pas enceinte de quatre mois, et que normalement c’est censé porter malheur… » le souvenir la fit rire encore, même si l’Iris de cette époque s’était mise à craindre le mauvais sort, une fausse-couche ou toutes ces choses atroces. Oui, elle n’voulait pas mettre toute cette histoire de prison, sur l’fait qu’il avait peint la chambre de leur fille trop tôt ; ça n’avait rien à voir. Nancy était parfaite, peu importait ce qu’en disait la science de quelques personnes. « J’veux mon mari…- » et alors que sa main à elle avait retrouvé une des siennes à lui, la Castillo se retrouva soudainement suspendue dans le vide, un doute, une peur vibrant dans l’air, avant qu’elle ne saisisse son courage à deux mains ; « Je t’aime, Arcadio. J’ai jamais voulu que mes-… conneries, ou mes choix changent ça… » c’était à elle maintenant, d’avoir encore les larmes venant flouer le coin de ses paupières battant à toute allure désormais ; « Je peux plus continuer toute seule… » la confession était dure à lâcher, comme un échec personnel qui vint assombrir son visage. Iris, elle devait bien l’admettre, n’avait pas tout géré pendant qu’il avait été en prison ; il lui avait sans doute fait confiance pour toujours bien s’occuper de leur fille, pour tout faire bien – c’était ce qu’elle s’était imaginée en tout cas – aussi, à chaque fois qu’elle s’était noyée, qu’elle avait hurlé, pleuré, perdu patience, chaque fois qu’elle avait eu envie d’enfermer sa fille dans une pièce pour ne plus entendre ses cris, pour dormir plus longtemps que quelques heures à peine, avaient été des échecs cuisants qu’elle gardait encore en elle. Elle n’était pas une mère parfaite, loin de là – la solitude, Iris n’avait pas été faite pour ça et même avec le désespoir, l’impuissance et la tristesse, il n’y avait eu personne d’autre qu’elle avait voulu que lui, son mari.

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Arcadio Castillo
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Civil status : marié, c'est en tout cas le cas sur le papier et d'après l'alliance à son doigt, dans les faits, il n'a pas revu son épouse depuis longtemps, alors difficile de savoir.
Job|Studies : inspecteur de police, dans la criminelle, c'est ce qui lui a valu son séjour en prison, quand bien même il était innocent. de retour en poste depuis peu, il critique les autres plus qu'il ne bosse.
In Forks since : il y est né, mais il a quitté la ville pour seattle, il y a huit ans et il n'est revenu que depuis quelques semaines.
In your pocket : son portable, son portefeuille (avec une photo de sa femme et de leur fille dedans), un paquet de clopes, un briquet et des clés.
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MessageSujet: Re: (iris), your love seems like a candle.   (iris), your love seems like a candle. EmptyDim 18 Fév - 23:34

your love seems like a candle that's just too tired to burn.
And I feel so busy dying That I forgot how to live. Now there's just a lonely lightning, Striking hard inside of me. There's just too many people That told you how to cry And you really learned your lesson And you can't leave this shit behind. And I feel so busy trying To forget we were just kids. When we built up our own life Without even knowing what we could be.
iris castillo et arcadio castillo

La vie aurait été bien plus simple si tous les problèmes pouvaient s’envoler en un claquement de doigts. Ce n’était pas le cas et pourtant il avait presque l’impression que dans l’esprit de certaines personnes, c’était exactement comme ça que ça fonctionnait. On le lui avait dit quand il était sorti de prison, que maintenant, il était libre et qu’il devait s’en réjouir, qu’il allait pouvoir reprendre sa vie et laisser cette terrible épreuve derrière lui. Dans les faits, ce n’était clairement pas aussi évident que ça. Il galérait depuis sa sortie de prison, il était mal en point blessé et y avait des trucs qui continuaient d’en rajouter une couche, c’était parfois à se demander s’il allait vraiment finir par s’en sortir et par pouvoir laisser toute cette histoire derrière lui. Il en avait la volonté, mais y avait un moment où il fallait plus que ça, beaucoup plus que ça. Quoi exactement ? Il ne saurait dire, parce que de toute évidence, s’il avait connu la solution miracle pour soigner ses plaies et se relancer dans la vie en arrêtant de se torturer l’esprit avec le passé, il l’aurait fait depuis longtemps. Mais le passé, il était toujours là dans un coin de son esprit, il le maintenait éveillé la nuit, il le hantait, l’agaçait, le rendait complètement cinglé si bien qu’y avait des moments où il se demandait si ce n’était pas à l’hôpital psychiatrique qu’on allait finir par l’enfermer. Il n’espérait pas, parce qu’on pouvait déjà rajouter claustrophobe à la liste de ses troubles. Fallait pas compter sur lui pour prendre l’ascenseur et mieux valait éviter de l’enfermer dans une pièce, sinon y avait des chances pour qu’il donne des coups de pied dans la porte jusqu’à ce qu’elle cède. Sa sœur le lui reprochait ça d’ailleurs, de ne jamais fermer les portes, c’était bête, mais ça le rassurait lui.

Ça faisait partie des nombreux trucs qui faisaient ce qu’il était aujourd’hui et avec lesquels il était peut-être condamné à vivre et ça voulait dire que ses proches l’étaient également. Il ne pouvait pourtant pas leur demander de toujours faire attention à ne pas le froisser sans quoi il pouvait partir dans une vive colère, presque sans raison. Il ne voulait pas être comme ça lui. Il ne voulait pas être un type incapable de contrôler ses émotions, complètement instable, comme ce qu’il était devenu. Le passé alors, c’était ce vers quoi il se tournait parce que c’était beaucoup moins effrayant que le futur. Le problème, c’était que c’était aussi beaucoup moins accessible. Il ne pouvait pas remonter le temps et effacer les mauvaises épreuves pour reconstruire sa vie. Il fallait aller de l’avant et accepter les choses comme elles étaient. C’était beaucoup plus facile à dire qu’à faire d’après lui. Iris et lui, ils avaient su ce qu’ils voulaient dans leur vie et Arcadio, il avait tendance à se dire qu’ils l’avaient eu. « Est-ce que tu crois qu’on peu encore avoir tout ça ? » Il avait besoin de savoir, parce que lui il nageait en plein océan d’incertitude, il savait ce qu’il voulait, il ne savait juste pas comment l’atteindre, alors même que c’était peut-être là, juste devant son nez aujourd’hui. « J’ai peur de me planter avec elle … » Il avait peur de tout faire de travers, encore plus parce qu’elle demandait une attention toute particulière, une patience qu’il n’était pas sûr d’avoir et s’il la blessait, même dans le vouloir ? Il doutait de lui plus qu’il ne l’avait jamais fait par le passé et ça n’aidait ne l’aidait ni à garder le moral, ni à reconstruire correctement les choses. Il ne pu s’empêcher de sourire en entendant ce qu’elle disait Iris, ça le rendait bizarrement heureux, d’imaginer la scène. « J’ai adopté un chien … Tu crois qu’elle aime les chiens ? » Elle était probablement débile cette question, mais si déjà il pouvait rendre sa fille heureuse en apportant un petit bout de chien dans sa vie, c’était un bon début non ? A croire qu’il comptait déjà plus sur le chien que pour lui-même pour participer au bonheur de sa fille. Ledit petit chien était mignon, alors que lui, il était persuadé d’avoir l’air d’une épave plus qu’autre chose. Il n’était pas tout seul, qu’elle disait Iris et l’entendre dire ça, sentir sa main contre sa peau, ça lui arracha un long soupire. Pas de lassitude, plutôt de soulagement, comme s’il relâchait un peu la pression et retrouvait son souffle, coincé depuis bien longtemps. Ça faisait du bien, les gestes d’Iris, ils étaient plus apaisant que tout que qu’il avait pu connaitre depuis qu’il était sorti de prison. « J’pensais qu’aller voir un psy, ça m’aiderait à redevenir celui que j’étais avant et que je pourrais revenir ici, vraiment en forme. » C’était naïf comme façon de voir les choses, Iris avait raison, ce n’était pas sa psy qui allait lui offrir une solution miracle, comme ça sur un plateau d’argent. Il fallait qu’il fasse des efforts à côté et il en faisait non ? Il était venu jusqu’ici et au final, il s’était ouvert à Iris bien plus facilement qu’à sa psy ou qu’à Luisa. Il ne pu s’empêcher de lâcher un léger rire à la remarque d’Iris « Peut-être que ça nous à porté malheur. » Malgré l’aspect négatif de sa remarque, il trouva le courage de relever les yeux vers elle. « Mais j’vois toujours pas ce qu’y a de mal à vouloir être prêt en avance. J’étais à deux doigts de devoir prendre un congé pour réussir à monter ce berceau. » Et peut-être qu’il aurait dû, vu comment sa dernière affaire à Seattle s’était déroulée. Il n’irait quand même pas jusqu’à sérieusement penser que c’était parce qu’il avait peint la chambre de leur fille trop tôt qu’il s’était retrouvé en prison, il avait été élevé dans la foi, mais il n’était pas superstitieux pour autant. Il baissa de nouveau les yeux, pour regarder la main d’Iris qui était venue attraper la sienne et en écoutant ses mots, il trouva le courage de resserrer ses doigts sur les siens. « Je t’aime aussi. » C’était au moins quelque chose que personne n’avait réussi à détruire en lui, malgré toutes les difficultés qu’il avait dû traverser ces derniers temps, ce sentiment là, il était intact. « Je suis là maintenant et je vais faire de mon mieux, je te le promets. » Il était venu pour ça après tout et après ses doutes, malgré ses peurs, il ne pourrait jamais se résoudre à se dire qu’il n’y arriverait jamais et à tout abandonner derrière lui. Il rapprocha une main tremblante et hésitante vers la joue d’Iris, comme s’il avait peur de la blesser en la touchant ou qu’elle disparaisse ou il ne savait trop quoi et pourtant, quand il toucha enfin sa peau, elle était toujours là, elle était entière, il n’avait rien détruit en un simple toucher. C’était rassurant et ça lui donna au moins assez de force pour venir l’embrasser et ça faisait tellement longtemps qu’il avait l’impression que c’était le plus beau baiser du monde, un peu comme le premier qu’ils avaient échangés, bien des années plus tôt, ça avait l’air magique et tellement beau qu’il se demandait quand même s’il n’était pas en train de rêver.




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MessageSujet: Re: (iris), your love seems like a candle.   (iris), your love seems like a candle. EmptyLun 19 Fév - 1:23



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i have been fading in the dark for too long, suspended and waiting for some light to turn on. i'm reaching up to make contact, take away this empty space. i'm so tired of just drifting away. my heart is a star for you to ignite, so bring me to life.

Se perdre dans le passé, c’était facile ; Iris le savait, pour avoir mille fois déjà ressenti cette mélancolie du bon vieux temps, presque rassurante et doucereuse. En se plongeant dans ses souvenirs, elle avait presque pu sentir à nouveau les caresses qu’Arcadio avait eu l’habitude d’éparpiller sur sa peau avec tendresse. Ç’avait été comme un membre fantôme parfois, une impression telle un spectre murmurant des histoires révolues, alors que la blonde se rendait compte, en ouvrant les yeux, qu’elle était juste seule. Et que son présent était fait de tout un tas de responsabilités : se lever lui avait été obligatoire- pour s’occuper de Nancy, nourrir sa fille, habiller sa fille, laver sa fille, vivre avec et pour sa fille. Travailler avait été indispensable également, pour avoir de quoi payer toutes les dépenses qui pouvaient subvenir dans un ménage qu’on aurait cru entretenir à deux ; combien de fois aurait-elle préféré rester dans son lit, la tête sous la couette, et oublier le monde ? Ça n’avait jamais été possible pour elle, et même arrivée à Forks, malgré tout le désespoir qui avait pu la conduire jusque-là, elle n’avait eu que trop peu de temps pour se réfugier auprès de sa mère. Si sa génitrice ne l’avait pas poussée à garder le cap, à continuer malgré tout de s’occuper de son bébé, elle n’s’en serait jamais sortie, et encore aujourd’hui, la Castillo même à vingt-sept ans, vivrait encore sous le toit de la maison familiale. C’était vrai qu’à regarder comme ça, le beau logement qu’elle avait réussi à se payer en surfant sur un succès qu’elle n’aurait jamais cru atteindre aussi facilement, elle n’était pas à plaindre, la jeune femme ; croire pour autant que son retour à Forks avait été facile et sans encombre, c’était une autre histoire. Peut-être était-ce pour ça qu’elle n’avait pu s’empêcher de s’emporter, Iris, rien que sur une phrase anodine, comme si ç’avait été un coup d’pied balancé dans tout le château d’efforts qu’elle avait amassés les uns sur les autres, par quelqu’un qui n’en avait eu aucune idée. Certes, elle voulait bien croire – elle espérait – qu’Arcadio n’était pas revenu dans sa vie pour la juger ; mais combien d’autres gens autour d’elle l’avaient fait ? Pour être la femme d’Arcadio Castillo, le tueur ; pour avoir accouché de son enfant et même pour continuer de croire en son innocence, contre le monde entier. On l’avait même jugée de folle, de naïve, de pauvre fille, d’aveugle, quand elle avait préféré balayer de son existence tous ceux qui croyaient ouvertement que l’homme qu’elle aimait était un meurtrier. C’était fou, mine de rien, le nombre de coups d’poings dans la gueule et de coups bas qu’on pouvait s’prendre des autres, en un temps limité – deux ans et demi seulement, mais Iris s’était retrouvée à Seattle, dépourvue de tous les amis qu’elle avait pu se faire dans les quelques années qu’elle avait passées là-bas, à s’émanciper et à devenir une jeune femme. A travers chaque épreuve, dans chaque moment de solitude, la blonde aussi, elle avait eu bien envie parfois de rembobiner tout ce temps en arrière, pour revenir à une certaine époque. Si les voyages dans le temps devaient exister, elle s’dirait qu’elle ferait plus attention, qu’elle ferait comprendre à Arcadio de n’pas passer autant de temps dans son travail – ou peut-être même qu’elle se dirait à elle-même de ne pas choisir Seattle pour ses études. Parfois, la culpabilité l’avait gangrénée jusque-là, jusqu’à ce qu’elle se dise que s’ils n’étaient jamais allés dans cette ville maudite – s’il ne l’avait jamais suivie jusque là-bas – rien de tout ceci ne serait arrivé.

Etait-ce un songe qui avait déjà traversé l’esprit du brun ? Si c’était arrivé jusqu’à elle, pourquoi pas lui ? Avait-il pensé au divorce, pendant cet un an et demi durant lequel elle ne lui avait pas parlé, pas donné signe de vie, lâche et silencieuse ? Avait-il envisagé de sortir de sa geôle pour tourner la page, l’abandonner elle et passer à autre chose ? Peut-être que si tel avait été le cas, il ne serait pas là. Sans doute même qu’il le lui aurait dit, plutôt que de lui faire miroiter des ‘j’ai envie de’ qui lui faisaient tourner la tête, à la jeune femme. Combien de temps allait devoir passer avant qu’elle ne réalise vraiment que c’était lui, vraiment lui, qui était face à elle, et qu’ils se retrouvaient tous les deux, l’un en face de l’autre, à vraiment avoir des chances de se retrouver ? Encore dans un semi-état, Iris se retrouvait toujours à frissonner quand elle le touchait, à ne pas arriver, entre sa conscience et ses espoirs, à raccommoder le fait qu’il était bel et bien là, que c’n’était pas une hallucination, une illusion ou un rêve. Et qu’au-delà de l’instant présent, ça pourrait même signifier un futur, un vrai, à nouveau, enfin, pour eux deux. « Qu’est-ce qui nous en empêcherait, hein ? » demanda-t-elle à mi-voix, en guise de réplique à la question existentielle de son mari. Elle en eut même un sourire, un fin rictus retroussant la commissure de ses lèvres avec tendresse, espoir – et quelque-chose qui coulait en elle comme un miel doucereux. C’était cette impression qu’elle avait toujours eu quand elle avait été auprès de lui ; l’amour qu’elle appelait ça, faute de pouvoir mieux le décrire. Peut-être était-ce un malin cocktail d’hormones et de substances chimiques émises par son cerveau et accélérant les battements de son cœur – ouais la scientifique en elle aurait dû se concentrer sur ça. Mais Iris la romantique, elle avait toujours appelé ça le miel de l’amour, comme une sève battant dans ses veines quand elle le touchait lui, quand ils étaient ensemble et quand il la regardait. Comme si elle se sentait vivante, dans un état bien supérieur que tout ce qu’elle avait pu connaître, dans la vie de tous les jours, avec tous les autres. C’était Arcadio l’unique, il n’y avait que lui – et deux ans et demi de séparation difficile n’avaient pas entamé cette assurance. Peut-être même qu’un jour, ils arriveraient à dire que toute cette histoire dramatique les avait rendus plus forts. Iris, elle, elle n’était pas tombée amoureuse d’un autre, elle n’avait pas dragué un autre, elle n’avait rien ressenti en se faisant draguer par d’autres- elle n’avait désiré et voulu personne d’autre dans sa vie, dans celle de Nancy. Son cœur, il avait été enfermé en prison comme son mari, et malgré les critiques qu’elle avait pu recevoir, malgré les avis qui ‘savaient mieux qu’elle’, elle n’aurait changé ça pour rien au monde. Tant pis, elle avait eu assez à faire à s’occuper de Nancy tous les jours ; et ç’avait été dur et prenant. « Tu crois quoi ? Que j’ai jamais eu peur de mal m’y prendre avec elle ? » et même si elle avait cette lueur bienveillante dans ses prunelles et sur tout son visage, cette vérité était faite de beaucoup de difficultés : combien de fois Nancy avait-elle pleuré, pleuré pendant des heures et des heures sans que sa mère n’arrive à quoique ce soit ? Elle s’était dit qu’elle faisait tout mal, qu’elle ne savait pas s’occuper de son bébé, qu’elle était une mauvaise mère.

Dans la rue, elle avait toujours eu droit aux ‘conseils des autres’ des femmes ou des gens totalement inconnus qui savaient mieux qu’elle et n’avaient eu de cesse d’avoir leur mot à dire ; sur les produits qu’elle achetait pour sa fille, sur la façon dont celle-ci était habillée – trop chaudement pour tel endroit, trop froidement pour l’extérieur – sur la façon dont elle la portait ou s’en occupait tout court. « C’est ça quand on est parents… on est persuadés qu’on fait tout de travers… » et l’important, c’était de se soutenir – et elle, elle n’avait eu personne pour lui remonter le moral, pour la calmer quand elle pétait un plomb, ou pour tout simplement prendre la relève quand elle n’y arrivait plus. Non pourtant, elle n’en était pas à croire qu’un chien serait problématique dans cette histoire – si bien que la réplique du brun la fit rire ; « Ouais, j’pense qu’elle peut adorer les chiens… » après tout, y’avait plein d’histoires sur ‘l’enfant autiste qui devenait meilleur ami avec un chien’ et toutes ces choses. « Par contre, ça peut être compliqué avec mes trois chats. » elle aussi, elle avait compensé ; mais elle pointa ce fait avec un sourire narquois, une lueur mutine dans les yeux. Certes, elle n’irait pas jusqu’à se débarrasser de ses chats, mais tant pis, ils devraient tous apprendre à cohabiter. Elle, elle voulait tout faire pour que ça marche ; « J’te prends comme tu es… on peut t’aider, aussi. » elle, Nancy, cette maison – l’humeur qu’ils pourraient retrouver dans leur famille. Ils n’étaient pas bien, là, peut-être ? C’était tout simple, c’était même compliqué encore, mais la blonde, elle se sentait mieux qu’elle ne s’était sentie depuis deux ans et demi. Beaucoup, beaucoup de jours. Parce qu’il était là, avec elle. Parce que c’était si fou, et si parfait à la fois. Et pour le coup, pour une fois, le futur semblait plus attrayant que le passé révolu. Et si un jour, ils arrivaient vraiment à laisser tout ça derrière eux ? S’ils en ressortaient plus forts, plus amoureux que jamais, hein ? Le toucher, prendre sa main à Arcadio, c’était toujours aussi évident pour elle. C’était toujours des gestes d’affection qui faisaient vibrer la surface de sa peau avec douceur, une électricité folle qui la parcourait de la tête aux pieds. Et il n’y avait que lui, pour réussir à la faire sourire de ce temps si difficile à ressasser d’aussi loin ; ils avaient été heureux à Seattle pendant cette période, et là où le malheur avait peu à peu empoisonné ces souvenirs, c’était comme si un souffle de vie leur redonnait leurs belles couleurs. « Oui, c’était très amusant de te regarder faire… » qu’elle se moqua, même ; mine de rien, il n’avait jamais perdu patience et Iris, elle l’avait toujours, ce berceau. Nancy ne dormait plus dedans désormais – elle avait bien grandi, mais la blonde n’avait pu se résoudre à l’abandonner, comme si c’était si important. C’est comme ça, dans un moment presque anodin, qu’elle se retrouva face à des mots qu’elle n’avait plus entendus depuis-… depuis si longtemps. Des mots qu’elle n’avait plus été sure de mériter, depuis. Et avec ce qu’elle avait fait. Alors Iris, elle n’put s’empêcher de tourner au ridicule, l’émotion la rattrapant, le vertige lui faisant tourner la tête – c’était même encore mieux que la toute première fois où il lui avait dit, alors qu’elle l’avait tant attendu. Il l’aimait – et heureusement qu’il l’embrassa, car le souffle qu’elle perdit dans ce baiser, suffit au moins à ralentir les battements fous de son cœur, à n’pas faire complètement exploser son cerveau ou son être. Quoique ; peut-être était-elle déjà devenue une flaque de substance humaine qui flottait, flottait dans un monde parallèle. Iris elle en perdit pieds à ce point, s’accrochant à leurs doigts enlacés, au toucher de sa joue sous sa seconde paume, qu’elle glissa jusqu’à ses cheveux de jais- uniquement ça pour de longues, longues secondes de pur bonheur. « On devrait rentrer… » qu’elle dit enfin, en reprenant son souffle, se pinçant doucement la lèvre, comme pour goûter encore l’arôme de sa présence, de leur baiser – elle n’avait pas été embrassée depuis deux ans et demi, et elle n’avait jamais regretté son choix, d’rester fidèle à Arcadio et lui uniquement. Elle avait même cru qu’elle n’serait plus jamais embrassée, plus jamais aimée comme ça. Alors ouais, c’était comme si elle avait perdu la tête, comme si elle était immunisée au froid glacial de février, comme si elle oubliait où elle était. Mais ils devaient parler, hein ? Refaire le monde, réécrire le temps. Se retrouver. Ou peut-être devaient-ils juste s’embrasser encore, comme si ça résoudrait tout.

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Arcadio Castillo
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Arcadio Castillo
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MessageSujet: Re: (iris), your love seems like a candle.   (iris), your love seems like a candle. EmptyLun 19 Fév - 12:46

your love seems like a candle that's just too tired to burn.
And I feel so busy dying That I forgot how to live. Now there's just a lonely lightning, Striking hard inside of me. There's just too many people That told you how to cry And you really learned your lesson And you can't leave this shit behind. And I feel so busy trying To forget we were just kids. When we built up our own life Without even knowing what we could be.
iris castillo et arcadio castillo

Deux ans en prison, c’était long, quand bien même ça aurait pu être pire, alors même qu’il avait été condamné à vie, pour un meurtre qu’il n’avait pas commis. Indéniablement, deux ans c’était trop long pour un type qui n’avait rien fait. Il n’aurait jamais dis dans cette cellule, si on ne l’avait pas coincé comme ça. Ça n’avait pas été juste pour lui, ni pour sa famille qui avait subit les conséquences de cet emprisonnement. Iris avait été accusée tout autant que lui. Il n’avait pas besoin d’avoir été là ou d’avoir ouvert toutes les lettres qui trainaient par terre pour savoir ce qu’on avait pu dire sur Iris. Elle avait épousé un tueur, elle aurait dû savoir ce qu’il avait fait, elle aurait dû le dénoncer. Sans doute qu’on lui avait demandé comment elle avait fait pour ne pas voir les signes, ses changements de comportement, toutes les fois où il avait été stressé parce qu’il cachait quelque chose. Dans un mariage, y avait pas de secret après tout, elle était la personne qui le connaissait le mieux au monde, alors c’était évident qu’elle avait dû savoir, puisqu’elle partageait son quotidien. Alors, Iris, elle était probablement passée pour la femme qui avait couvert les crimes de son époux, qui n’avait rien fait pour rendre justice à cette pauvre fille et sa famille. Y avait bien quelque chose de vrai dans tout ça. Iris était la personne qui le connaissait le mieux au monde, alors évidemment qu’elle avait tout su de lui, qu’il n’avait jamais eu le moindre secret pour elle et qu’il n’avait même pas besoin de se lancer dans de longs discours pour qu’il sache ce qu’il avait en tête. Alors ouais, Iris, elle avait su la vérité, elle avait su ce qu’il y avait dans sa tête et il n’y avait pas eu de meurtre là-dedans, en tout cas, pas un meurtre qu’il aurait commis lui. Elle n’avait rien eu à remarquer, rien eu à dénoncer, parce qu’il n’avait rien fait et elle l’avait su autant que lui.

Ils n’avaient pas mérité leur sort alors Iris et lui. Nancy non plus, elle n’avait rien mérité de tout ça, alors qu’elle avait été encore dans le ventre de sa mère à cette époque. Ils avaient eu toute une belle vie tous les deux – presque tous les trois – et on s’en était pris à eux injustement. Sans doute que c’était mieux alors, qu’elle soit partie Iris, pour elle-même, pour ne plus être juste la femme d’un tueur. Pour Nancy aussi, la petite avait déjà assez de problèmes, pour son jeune âge elle n’avait pas non plus besoin d’être catégorisée comme la fille d’un tueur. Au moins il était libre maintenant qu’on lui répétait, encore et encore. Peut-être qu’il était temps qu’il s’attache un peu à ça, pour aller de l’avant. Maintenant qu’il était là, en compagnie d’Iris, ce n’était pas aussi compliqué que ça en avait l’air non ? La réponse de la blonde en tout cas, elle fut rassurante pour lui, dessinant un léger sourire sur ses lèvres. Peut-être bien qu’elle avait raison, qu’y avait rien pour les empêcher de se projeter de nouveau dans l’avenir, de savoir encore ce qu’ils voulaient construire dans leurs vies. Il avait bien envie de croire que c’était possible tout ça, parce qu’il voulait retrouver sa femme et sa fille, la vie qu’il avait voulu avoir avec elles deux. « Moi je crois que t’es une excellente mère. » Peut-être que ce n’était pas très objectif comme façon de voir les choses, il n’avait après tout été là qu’une poignée de minutes en compagnie d’Iris et Nancy, mais il n’avait pas besoin d’être là pour le voir pour le savoir. Il avait passé des années en prison, sans jamais douté des capacités de son épouse à s’occuper de leur fille. Il l’avait su, même quand il avait été là, pendant sa grossesse, qu’elle serait une bonne mère. « Ça avait l’air plus facile, avant tout ça … » Il n’avait pas été complètement sûr de lui avant la naissance de Nancy, il avait eu des doutes, des peurs aussi, mais ça avait été moins effrayant quand même. Mais, s’ils étaient ensemble, ce serait déjà plus simple non ? C’était clair qu’il ne pouvait pas gérer ça tout seul, mais elle avait bien réussi elle, il l’admirait déjà pour ça. « J’espère qu’elle l’aimera alors. » Il était mignon son chien après tout, alors y avait pas de raison pour que ça se passe mal, pas avec Nancy en tout cas. Avec les chats, c’était peut-être autre chose, il n’en savait rien, Luisa n’avait pas de chats. « Il est tout petit, il prend pas de place, mais je sais pas comment il est avec les chats. » Il venait d’un refuge dans lequel il avait vécu avec d’autres animaux, alors il n’y avait pas de raisons pour que ça pose problème. De toute façon, y avait peu de chance pour que son chien soit un gros problème dans leur vie, ils avaient quand même des trucs plus grave que ça qu’ils devaient gérer. « Merci. » Qu’il lui répondit, esquissant encore un léger sourire vers elle. Il la remerciait pour vouloir de lui comme il était, de vouloir l’aider, là ou d’autres avaient, de toute évidence laissé tomber depuis longtemps. « En attendant, je suis sûr que tu as préféré chercher un moyen de l’emmener déjà monté jusqu’ici plutôt que de le démonter. » Il haussa les épaules, lui en tout cas, il n’aurait pas pris le risque de démonter ce berceau, tellement il avait galéré à assembler les pièces, manquerait plus qu’une pièce ce perdre lors du déménagement et ça aurait été la folie. Dans le fond, il ne savait pas comment elle avait géré les choses, Iris, mais il savait en tout cas que le berceau, il n’était plus dans la maison de Seattle. Il avait finalement réussi à rompre la distance entre eux et ça ressemblait presque à un exploit pour lui, mais c’était un effort qui en valait la peine. Il avait été hésitant, distant, avec elle comme avec d’autres et pourtant maintenant, il se disait qu’il ne voulait plus la lâcher, il aurait voulu continuer à l’embrasser, encore et encore, ne serait-ce que pour rattraper le temps perdu. « Ouais … » Qu’il répondit doucement, en la regardant, avant d’oser enfin se remettre sur ses jambes, sans lâcher la main de la blonde, pour l’entrainer avec lui. « Tu travailles plus à l’hôpital ? » Dans ses souvenirs, à cet heure là, en pleine semaine, elle était au boulot, ça lui était revenu en mémoire alors qu’il avait jeté un coup d’œil à sa montre, pas qu’il soit pressé, mais juste que c’était devenu un réflexe ça aussi, alors que le temps ne passait définitivement pas de la même façon ici qu’en prison.

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