Posts : 89 Pseudo : blue walrus. (clo) Id Card : noah schnapp, (c) hallows. Multinicks : none. Points : 169Age : fifteen y.o. Civil status : joker. Job|Studies : élève à problèmes. peut-être qu'il devrait tout lâcher et trouver du boulot — mais ses profs s'acharnent à le faire continuer. In Forks since : born and raised. et persuadé qu'il ne réussira jamais à s'en échapper. In your pocket : un canif, un briquet mais pas de cigarettes, quelques billets chiffonnés, une ou deux pièces de monnaie.
satellite heart
Feuille de personnage Wishlist: voyager, réussir un jour à se faire oublier, trouver un moyen pour rendre son chien immortel. Relationships: Rp availability: (fiche en cours)
Sujet: mending my own cuts, (arcadio) Dim 18 Fév - 16:00
Il a encore chié. On ne se prive pas pour le lui rappeler, et pour l'écrire en lettres rouges dans son dossier. Miss King va encore s'arracher les cheveux — et avec elle, tous ceux qui croient encore en lui. Il n'est pas capable d'honorer leur confiance. Pas digne qu'on la lui donne, même s'ils s'obstinent. Il essaie, pourtant. Il essaie, pour ne pas causer de tracas à sa mère, d'ennuis à son oncle. Ça faisait quelques semaines qu'il n'y avait pas eu d'incidents. Il avait presque cru que ça durerait, que son dossier scolaire s'améliorerait, et que ses profs pourraient être fiers de lui. C'était sans compter la connerie des autres, pourtant. Sans compter sur le fait qu'ils allaient toujours trouver de nouvelles manières pour essayer de le faire sortir de ses gonds. C'était sans compter que ça fonctionnerait.
Il a essayé de se retenir. Il a lutté. Il sentait la force calme de Rachel, derrière lui, tenter désespérément de le ramener à la réalité avant qu'il ne craque. Il s'y était raccroché de toutes ses forces et avait continué de vider son sac dans son casier. Il s'était mis à y balancer violemment des livres dont il avait encore besoin, sans même s'en apercevoir. Obnubilé par la rage, obsédé par l'envie de leur faire comprendre qu'ils dépassaient les bornes. Et quand on lui avait coincé la main en claquant la porte du casier dessus pour le forcer à se retourner et à les regarder, ç'avait été la goutte de trop. L'adrénaline avait gommé toute douleur de son poignet, et il avait sauté à la gorge du premier qui était passé à sa portée. Rachel l'avait appelé. Tentative vaine de le ramener à la raison — elle avait vite arrêté en constatant son inutilité. Et en sachant que si elle n'était pas capable de le faire, seul un adulte le pourrait.
Ça avait crié, autour de lui. Ça avait applaudi, scandé, encouragé, ri. Jusqu'à ce qu'un prof n'arrive pour le séparer des deux gamins qui continuaient de s'acharner sur lui. D'autres membres du personnel étaient rapidement arrivés en renfort, et les adolescents avaient été dispersés. On avait traîné les trois fauteurs de trouble jusque chez le principal. Une réprimande sévère, trois jours d'exclusion, et on avait envoyé le Castillo à l'infirmerie pendant qu'on contactait un de ses proches pour qu'il vienne le chercher. Et ça lui avait fait grincer des dents, le Castillo. Il savait que maman avait exceptionnellement pris un chiffre de jour pour remplacer une amie. Il savait ce qui allait arriver. Et il savait qu'Arcadio ne serait pas content. Ça voudrait dire plus de pizza et plus de Netflix, à moins qu'il ne soit capable de se rattraper et de noyer gentiment le poisson. Mais il y avait fort à parier pour que toute tentative soit inutile. Fort à parier pour qu'il se prenne également une réprimande sur l'arrivée nocturne impromptue de Rachel, la nuit passée. Il savait qu'Arcadio l'avait entendue. C'était écrit dans ses yeux quand il lui était passé sous le nez en coup de vent, le matin venu. Devenu expert pour éviter toute forme de discussion. Expert pour attraper un fruit et une barre de céréales, se prétendre en retard et filer. Il avait su y échapper, jusqu'ici. Mais ça ne serait pas le cas aujourd'hui.
Quand la voiture freine devant le lycée, il a toujours le pack de glace de l'infirmière enroulé autour du poignet. Tu me le ramèneras en revenant, d'accord ? qu'elle lui avait dit. Il avait promis, désespéré par le ton infantilisant que tout le monde pouvait employer avec lui. J'vous comprends, vous savez. J'lis ce qu'il y a dans vos yeux, ce qui se trame dans vos fonds de pensées. J'suis jeune. Pas con. Et ça, Arcadio le sait. Pas besoin de le lui expliquer pour qu'il le saisisse. Ça rend les retours en arrière difficiles, désormais. Il ne peut plus se cacher derrière l'adolescence pour expliquer toutes les conneries. Pas toutes, à tout le moins. Mais peut-être que pour aujourd'hui, ça fonctionnera.
On le laisse filer quand on s'aperçoit qu'Arcadio est arrivé, et il sent les regards lourds sur sa nuque. Cours pas pour filer, ou on l'saura. Ses pieds traînent jusqu'à la voiture, et il en fait rapidement le tour pour monter du côté passager. Portière claquée, son sac à dos atterrit sur la banquette arrière en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, et il s'assied pour boucler sa ceinture. Sans un mot. Il serait bien malvenu de s'excuser, ou de commencer à s'expliquer. Il sait que les reproches viendront bien assez tôt, et qu'il n'est nul besoin de les précipiter. Comment va ta journée, Tío 'Dio ?
Comment ça allait, avant que tu ne doives venir me chercher ?
(c) blue walrus
Arcadio Castillo
shooting the moon
never think
Posts : 459 Pseudo : sweet poison (anaïs). Id Card : bob morley. Points : 1168Age : trente-trois ans. Civil status : marié, c'est en tout cas le cas sur le papier et d'après l'alliance à son doigt, dans les faits, il n'a pas revu son épouse depuis longtemps, alors difficile de savoir. Job|Studies : inspecteur de police, dans la criminelle, c'est ce qui lui a valu son séjour en prison, quand bien même il était innocent. de retour en poste depuis peu, il critique les autres plus qu'il ne bosse. In Forks since : il y est né, mais il a quitté la ville pour seattle, il y a huit ans et il n'est revenu que depuis quelques semaines. In your pocket : son portable, son portefeuille (avec une photo de sa femme et de leur fille dedans), un paquet de clopes, un briquet et des clés. Address : il squatte sur le canapé de sa frangine.
C’était compliqué, la vie était compliquée et Arcadio, il ne savait plus comment joindre les deux bouts. Il trouvait qu’il y avait une certaine ironie, désagréable, à la tournure que sa vie avait prise. On lui avait dit qu’il avait de la chance, parce qu’il était libre. Ça lui donnait envie de rire à Arcadio, de façon bien amère, parce que ça n’avait rien d’une chance, il n’aurait pas dû mériter cette liberté, parce qu’on aurait jamais dû l’enfermer dans un premier temps. Alors elle était où la chance ? Il avait passé presque deux ans et demi en prison, à subir les attaques, les insultes, les coups de couteau, même des autres prisonniers qui l’avaient détesté parce qu’il avait été un flic parmi les taulards. Il avait représenté ceux qui les avaient envoyés au fond du trou et pour ça, on lui avait fait vivre l’enfer. La chance, ça aurait de ne jamais finir en prison pour un crime qu’il n’avait pas commis. La chance, ça aurait été de pouvoir rester auprès de son épouse, d’être là quand sa fille était venue au monde et de pouvoir voir sa fille grandir, jour après jour. Alors, Arcadio, il ne pouvait pas se considérer comme un type chanceux, il n’y arrivait pas, peu importait ce qu’on pouvait bien dire. Il n’était pas chanceux, il était juste un pauvre gars qu’on avait balancé à tort en prison et qu’on laissait maintenant, se démerder tout seul pour qu’il refasse sa vie, en se contentant de lui dire qu’il fallait qu’il en profite, parce qu’il était ce type si chanceux qu’il était à présent libre. Il ne profitait de rien du tout, à part d’une sévère dépression et de l’impression d’avoir complètement perdu tout ce qu’il avait pu construire par le passé, cette vie dont il avait été pourtant si fier et dans laquelle il avait été vraiment heureux.
Maintenant, il bataillait au quotidien pour tenir le coup, c’était loin d’être facile, il oscillait souvent entre deux extrêmes. Des fois, il avait la motivation de reconstruire sa vie, de se foutre un bon coup de pied au cul parce qu’il avait déjà perdu deux ans de sa vie et que c’était ridicule de perdre encore plus de temps, qu’il avait une femme qu’il voulait retrouver et avec laquelle il voulait reconstruire quelque chose et puis une fille qui grandissait sans lui depuis déjà trop longtemps. A d’autres moments, il était juste vidé de toute son énergie, il avait l’impression que ça ne mènerait jamais à rien, qu’il n’était qu’une pauvre épave, complètement amorphe et déçu par la vie bien plus qu’il ne l’aurait voulu et qu’il ne serait qu’un fardeau dans la vie de son épouse et dans celle de sa fille. Personne ne voulait d’un mari ou d’un père complètement dépressif après tout. Il avait du mal à trouver un équilibre entre ces deux humeurs, ce qui lui donnait parfois l’impression d’être complètement bipolaire. Ce ne serait qu’un nouveau trouble psychiatrique à gérer, au point où il en était, il n’était plus à ça près. Y avait toujours sa psy pour lui dire que ça pouvait prendre du temps de se reconstruire, de retrouver cet équilibre et qu’il fallait qu’il s’autorise à le prendre et puis y avait Luisa, qui enfonçait le clou en disant que tant qu’il ne se sentait pas prêt de toute façon, ça ne servait à rien de forcer les choses. Il voulait bien croire en ce qu’elles disaient toutes les deux, mais c’était plus difficile que ça en avait l’air. Encore une fois, il sortait de son rendez-vous chez le psy, partagé entre un sentiment de soulagement parce qu’il avait vidé son sac, qu’elle l’avait écouté et conseillé et celui d’impatience qui le poussait à se dire que ces rendez-vous n’étaient pas assez efficace, qu’il aurait voulu être remis sur pied bien plus vite que ça. Il soupira en remontant dans sa voiture, avant d’attraper son téléphone qui vibrait dans la poche de sa veste. C’était le lycée, Milo avait eu des problèmes, il fallait qu’il vienne le chercher. Il démarra bien vite la voiture pour rejoindre ledit lycée. Il ne s’arrêta pas bien longtemps, juste assez pour faire signe qu’il était là, qu’on libère son neveux et que le gamin le rejoigne dans la voiture et puis il était déjà reparti, ce n’était pas la peine de s’attarder devant le lycée. « Alors, qu’est-ce qu’il s’est passé ? » Qu’il demanda, en jetant un rapide coup d’œil sur son neveux, pas en colère, pas déçu, rien de tout ça, juste soucieux de comprendre ce qui avait pu se passer. Ce n’était pas lui qui allait décider du ‘châtiment’ du jeune homme de toute façon, ce n’était pas sa place à lui. Mais au moins, il pouvait essayer de comprendre et d’aider, il laissait bien volontiers le rôle des engueulades à sa frangine.
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